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22/12/2010

Beaucoup d'artistes et trop peu de titres?

     Il peut parfois y avoir surpopulation et bousculade pour trouver un titre inédit à un dessin ou une peinture... L'imaginaire permet en même temps des rencontres logiques, comme dans les deux cas ci-dessous, Gilles Manero et Bruno Montpied. A l'actuelle exposition du premier au Musée de la Création Franche à Bègles, on peut découvrir sur un mur ce dessin appartenant à une série intitulée "Sur la Terre comme au ciel". C'est daté de 2008. Eh bien, Bruno Montpied fut prem's sur le titre (vraiment? A ma connaissance bien sûr, car il serait bien étonnant qu'il n'y ait pas eu d'autres prédécesseurs...). Voir cette peinture de 2000, intitulée pareillement que celle de Gilles Manero, Sur la Terre comme au ciel. Je m'empresse d'ajouter qu'il n'y a aucune chance que Gilles ait pu connaître cette peinture qui ne me paraît pas être beaucoup sortie des cartons de BM... 

Gilles Manero, Sur la Terre comme au ciel,n°9, 2008.jpg

 

 Gilles Manero, Sur la Terre comme au ciel, n°9, mai 2008



Bruno Montpied, Sur la terre comme au ciel,2000.jpg

Bruno Montpied, Sur la terre comme au ciel, 2000 

 

     A noter une curieuse coïncidence supplémentaire dans les deux dessins. On trouve deux personnages faisant la sieste dans ces deux compositions, l'un assis se reposant au pied de ce qui peut tenir lieu d'un arbre dans le cas Montpied (l'arbre rouge se révèle être aussi un autre personnage), l'autre étant vautré dans le cas Manero le long d'un talus, personnage résumé à une tête quelque peu chauve (à moins que je n'hallucine?).

Commentaires

"Sur la terre comme au ciel", cet extrait a inspiré beaucoup de monde : Nom d'un polar de C. Bossant, Zélia, créatrice de mode, exposition de jardins, BD, 4ème roman de la série Marie-Thérèse des Batignolles, un opéra avec l'ensemble Alla Francesca, un roman de Belletto, une chanson d'Etienne Daho, titre de différents articles, Régis Debray entre autres, etc, etc, la liste est trop longue...
Effectivement, dans notre "cas", la sieste ou repos se pratique donc sur la terre comme au ciel...

Écrit par : Gilles | 22/12/2010

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Dans la famille d'une de mes connaissances, être "sur la terre comme au ciel", c'est tout simplement être allongé dans l'herbe et piquer un roupillon après un bon repas. Je ne connaissais pas cette expression qui renvoie à la sieste. Est-ce pour cela que vous avez ainsi appelé vos tableaux? Ou est-ce un hasard? Cela m'intéresserait d'en savoir plus.

Écrit par : Isabelle Molitor | 27/12/2010

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Je n'ai jamais entendu parler de l'expression que vous évoquez. Pour tout dire, j'en suis même à soupçonner soit une supercherie de votre part, soit une expression propre à la famille de votre connaissance.
Mon personnage assis, qui rêvasse pendant ce repos sur cette colline rouge, n'a donc rien à voir directement avec cette expression qui si elle s'avérait véridique serait une jolie coïncidence. Mais attendons ce que va répondre Gilles...

Écrit par : Le sciapode | 27/12/2010

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Justement, c'est ça qui est bizarre. Je me suis mal fait comprendre : dans cette famille, cette expression a ce sens, et à chaque fois que je l'ai entendue, j'ai cru que c'était un mot de famille. Je demandais à Gilles Manero et à Bruno Montpied si c'était aussi le cas chez eux. Dans ce cas, ce n'était plus une expression familiale, mais une expression existante, bien que peu répandue. Je ne l'ai pas trouvée dans les dictionnaires de phraséologie française.

Écrit par : Isabelle Molitor | 28/12/2010

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Si ce n'est pas une supercherie, c'est une expression familiale, que nos dessins,à Gilles et à moi, corroborent involontairement. Peut-être assistons-nous à la formation d'une expression destinée à devenir collective...

Écrit par : Le sciapode | 28/12/2010

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Ca fait seulement environ 2000 ans que cette "expression familiale peu répandue" est galvaudée au minimum tous les dimanches!

Depuis que Matthieu (6.9-13), le prem's, dans son évangile écrit en grec entre 80 et 90, rapporte cette oraison dominicale inventée par Jésus himself et dont on peut traduire le début ainsi :

Notre Père qui êtes aux cieux
Que votre nom soit sanctifié
Que votre règne arrive
Que votre volonté soit faite SUR LA TERRE COMME AU CIEL

Je vous épargne la suite qui n'a plus de rapport avec votre très érudit échange. Vous trouverez plein d'autres d'autres versions ici :
http://oratoiredulouvre.fr/prier/Le-Notre-Pere.html

Pax vobiscum

Écrit par : Pax Vobiscum | 30/12/2010

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Alors, là, vous, avec vos énormes sabots, vous y allez vraiment fort, pour pouvoir avoir soupçonné tous les braves qui vous ont précédé d'avoir ignoré la fameuse prière. Je vous signale que Gilles Manero en parlant "d'extrait" faisait allusion évidemment à cette prose génuflexive d'où est tiré le fragment qui, décalé en titre de dessin, prend bien sûr un côté humoristique, puisque profane. C'est ce décalage qui donne au titre un sens nouveau en en rajeunissant les mots.

L'expression évoquée par Isabelle Molitor - vous n'avez pas bien lu les commentaires, aveuglé que vous êtes dans votre lévitation (comment y arrivez-vous avec de tels plombs dans les chaussettes?) - ne concerne en rien ce fragment de prière où que je sache il n'est pas question de faire la sieste (quoique la curetaille doit bien sacrifier elle aussi de temps à autre à quelque saint roupillon après avoir abusé du vin de messe à la sacristie), mais bien le fait de faire la sieste après un pique-nique copieux... Expression bien entendu, monsieur aux gigantesques sabots, décalée elle aussi du moignon de prière qui vous fit vraisemblablement jouir en le citant avec une telle gourmandise, empressé que vous fûtes de redresser des torts imaginaires... Et je le dis moi aussi: dans cette acception, jamais entendu parler d'elle.

Écrit par : Pax vomiscum | 30/12/2010

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Monsieur le garde pucelle de la religion, vous nous prenez pour des billes? Merci à Pax vomiscum d'avoir remis à sa place, au fond du bénitier, le crapaud qui n'aurait jamais dû en sortir. (Et au passage : qui êtes-vous, vous, pour vouloir que la paix soit avec nous? Quelle arrogance! Vous n'êtes donc pas encore morts, primates?)

Écrit par : Isabelle Molitor | 31/12/2010

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