17/05/2014
Info-Miettes (23)
Mini-musée de Louis Ame en Ille-et-Vilaine
Je ne crois avoir jamais parlé de ce (gentillet) petit musée consacré à des maquettes de camions américains, œuvre d'un ancien camionneur passionné. Un correspondant me demande de "signaler que le mini-musée "américain" de Louis Ame (35, La Quesmière 35, Hirel) fêtera ses 20 ans à l'occasion des portes ouvertes du dimanche 18 mai (demain, certes mais le musée sera ouvert encore après...) de 10h à 18h. Contact : Louis Ame 02 99 48 82 03." Ben voilà, c'est fait.
Dans ce mini-musée, je ne sais pas si je ne préfère pas davantage l'extérieur avec ses lettrages juxtaposés foutraques à son intérieur nettement plus kitsch, ph. Bruno Montpied, 2009
Louis Ame en 2009, ph. BM
Petit bonhomme de chemin: les "Bricoleurs" continuent de se balader
Le film de Remy Ricordeau, Bricoleurs de paradis, que j'ai coécrit avec lui, va être projeté bientôt (le 31 mai à 16h) dans une librairie libertaire à Lille. "L'Insoumise", qu'elle s'appelle la librairie, c'est situé au 10 rue d'Arras. Sur leur site web, ils disent que le film illustre le livre, Eloge des Jardins Anarchiques, tout ça parce que le film était joint en DVD au livre. Mais, puis-je le dire?, il y a beaucoup plus de choses dans un livre que jamais un film ne pourra pleinement illustrer ce me semble. Non, c'était plutôt deux travaux parallèles, l'un plus développé par l'écrit, et l'autre tentant d'esquisser quelques problématiques liées à ces fameux environnements populaires.
J'écris "c'était", peut-être avez-vous remarqué? Le livre EJA est en effet officiellement épuisé, il n'en reste plus que quelques exemplaires à la librairie de la Halle Saint-Pierre à Paris par exemple. Et donc le film en DVD est épuisé aussi. Par contre, pour les amateurs de ce dernier qui voudraient le voir ou le revoir, il est à souligner qu'ils pourront bientôt le télécharger en vision louée ou en achat sur le site de téléchargement des Mutins de Pangée.
Autres date et lieu pour pouvoir voir le film dans une salle, il y aura aussi le 28 juin à la Médiathèque Marguerite Yourcenar dans le XVe ardt à Paris. Tous les renseignements pratiques sont à trouver LÀ.
Solange Knopf: de plus en plus séduisante...
Nouvelle exposition (du 1er mai au juin), à la galerie new-yorkaise Cavin-Morris certes, ce qui n'est pas la porte à côté pour les amateurs français notamment, mais d’œuvres tirées par Solange Knopf de ses deux séries toujours en cours à l'heure où je vous parle, "Spirit Codex" et "Derrière la ténèbre". Je ne résiste pas au plaisir de reproduire quelques images tirées du site web de la galerie, proprement ensorcelantes (c'est pour ça qu'on ne peut résister...).
Solange Knopf, Derrière la ténèbre I, 73 x 79 cm, 2013, galerie Cavin-Morris, New-York
Solange Knopf, Derrière la ténèbre II, 49,5 x 64,8cm, 2013, galerie Cavin-Morris
Solange Knopf, Femmes n°7, 2012, crayons de couleur, 182 x 7cm
Les femmes créatrices toujours, Brigitte Maurice à Carquefou
Brigitte Maurice, je ne connais pas trop, mais je fais confiance à Chantal Giteau qui assure la programmation de l'Espace d'exposition du Manoir des Renaudières à Carquefou. Elle expose du 24 mai au 29 juin prochain. A signaler que c'est peut-être une artiste à mettre en parallèle avec les explorations picturales naïvo-figurativo-expérimentales d'un Jean-Louis Cerisier qui, lui, connaît mieux cette peintre.
Le Musée de la Création Franche circule...
"La Création Franche s'emballe" était déjà le titre d'une précédente exposition préfiguratrice de celle-ci qui est montée au Centre d'Art Raymond Farbos du 28 mars au 14 juin à Mont-de-Marsan. Elle est la première étape d'un cycle d'expos décentralisées de la collection fondée par Gérard Sendrey et désormais animée par Pascal Rigeade. Elle devrait en effet continuer de se déplacer en Aquitaine essentiellement. Les responsables du musée m'indiquent très obligeamment que deux de mes propres peintures ont été retenues dans la sélection qui comprend cent trois œuvres et quarante auteurs.
Bruno Montpied, Guetteurs fin-de-siècle, 8F, 2000, coll. Musée de la Création Franche (ce n'est pas forcément celui-ci qui est exposé actuellement à Mont-de-Marsan)
Regards éblouis au Musée Ingres du 17 avril au 16 juin 2014
Il y a toujours de l'éblouissement à glaner à Montauban quand arrive le printemps, avec les sélections éclectiques concoctées par Paul Duchein et les siens. Le carton d'invitation n'en dit pas trop, il faut examiner à la loupe les six vignettes qu'il reproduit, un Jules Godi? Un Labelle? Sanfourche, c'est facile à reconnaître... Peut-être un Abdelkader Rifi? Et un Ciska Lallier...? On dirait un jeu... Mais il n'y a rien à gagner, ou du moins rien d'autre à gagner que de la surprise et du ravissement peut-être. Alors allez-y voir. D'autant qu'y paraît que là-bas aussi on voudrait projeter "Bricoleurs de paradis", mais pas de date précise d'avancée, juste une rumeur dans La Dépêche du Midi.
Armand Schulthess au Centre Dürrenmatt de Neuchâtel
Avant d'être remerciée quelque peu séchement (pour des raisons budgétaires officiellement) de son poste de responsable des relations internationales à la Collection de l'Art Brut de Lausanne par les responsables culturels de la mairie, Lucienne Peiry aura eu le temps d'organiser, conjointement avec la Collection de l'Art Brut, une exposition décentralisée au Centre Dürrenmatt de Neuchâtel sur "le labyrinthe poétique d'Armand Schulthess". Ce Centre clôt là un cycle d'expositions toutes organisés sur le thème du labyrinthe.
Vue de l'expo Armand Schulthess, apparemment les obsessions ont été détaillées, examinées, étalées, sacralisées par la grâce muséale, on se croirait dans un musée ethnographique...
Ce dernier 1901-1972) était connu pour avoir constitué, à partir de ses 50 ans, une installation hétéroclite et obsessionnelle, reflet de ses connaissances encyclopédiques qu'il voulait afficher dans l'environnement de son habitat situé dans le Tessin.
Situation originelle des montages et assemblages de textes en pleine nature d'Armand Schulthess
Panneaux de métal peint, assemblages mobiles, livres, collages, affichages en tous genres alternaient sur son terrain comme par une hantise de l'auteur de possiblement tout oublier. Lucienne Peiry a monté là la plus grande exposition jamais consacrée à cet auteur qui a déjà fait l'objet d'une longue notice dans un des fascicules de la collection d'art brut. Un catalogue paraît à cette occasion.
17:46 Publié dans Art immédiat, Art moderne ou contemporain acceptable, Art populaire contemporain, Art singulier, Cinéma et arts (notamment populaires), Environnements populaires spontanés | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : louis ame, bricoleurs de paradis, bruno montpied, solange knopf, brigitte maurice, manoir des renaudières, galerie cavin-morris, art contemporain acceptable, art singulier, paul duchein, armand schulthess, centre dürrenmatt, environnements spontanés, lucienne peiry | Imprimer
Commentaires
Pour les Bretons, une projection de "Bricoleurs de paradis" également à signaler le dimanche 1er juin à 15h. Cela se passe au domaine de Kerguéhennec dans le Morbihan (à une vingtaine de kms de Vannes) qui est le lieu consacré à la sculpture contemporaine par le FRAC de Bretagne (si j'ai bien compris). La projection a lieu dans le cadre d'une journée consacrée aux jardins insolites. Je serai présent pour présenter le film et participer au débat. Au plaisir de vous y rencontrer.
http://www.kerguehennec.fr/actualite-agenda
Rémy Ricordeau
Écrit par : RR | 17/05/2014
Répondre à ce commentaireLe petit musée des maquettes de camions américains, avec ses enseignes bariolées à la main, fait resurgir en moi la mémoire de ce type lui aussi barbu et hirsute qui poste sa camionnette hérissée de slogans, une sorte de brut de la politique, le long des voies rapides du côté de Sète ou de Montpellier, pour attirer l'attention sur je ne sais plus quelle cause. Je ne sais pourquoi. Par association d'idées, sans doute, entre d'une part les camions ici et la camionnette là, et les proclamations peintes dans les deux cas. Mais quand l'ai-je donc vue? Il y a quatre ou cinq ans? Ou il y a plus longtemps? Qui connait cet hétéroclite?
Toutes ces petites bricoles ont un charme particulier.
D'autre part : intérieur kitsch, dites-vous? Mais quand irez- vous voir ce bar du XIIe arrondissement à l'enseigne de sirène que je vous ai signalé il y a déjà deux mois? Avez vous l'intention de vous y rendre quand il n'existera plus?
Écrit par : Régis Gayraud | 17/05/2014
Répondre à ce commentaireEh bien il me semble que le camion de ce gars, c'est pas sur le blog "Hérault insolite" du sieur "Dom", auquel j'avais renvoyé au moment de la note sur le site de Péridier? C'est pas là qu'on l'aperçoit? Il me semble... (J'ai la flemme d'aller vérifier ; c'est comme pour votre bar à la sirène dans le XIIe... ; c'est pour quand au fait votre propre blog? Il me revient que vous en aviez commencé un, "Rognures et glanures" qu'i s'appelait même ,vous zavez pas dû des masses l'alimenter, alors pour les reproches, vous pouvez toujours repasser...).
Écrit par : Le sciapode | 17/05/2014
Je pense que vous parlez d'un lien donné dans un commentaire de Dom, dans la note du 30/12/2013 intitulée "cabane tatouée en Louisiane et délire de persécution en France".
Écrit par : Darnish | 17/05/2014
Et puis... Je suis fou de vos Info-miettes. Et Solange Knopf, mmmmmh!
Écrit par : Régis Gayraud | 17/05/2014
Répondre à ce commentaireCe matin, quelque chose qui ne m'était pas apparu surgit soudain à ma conscience. Ces médaillons accrochés aux arbres (cette situation originelle devait leur octroyer une force poétique supplémentaire) tels les objets suspendus dans les platanes du XIVe arrondissement de Paris par Camille Bryen avant-guerre, me rappellent les étranges objets, ficelles et petits papiers, sans doute dotés de pouvoirs occultes, que nous avions découverts, un soir de juillet 1985, dans un jardin attenant à la merveilleuse auberge "I Re Maggi" en ce sublime coin de planète qu'est la vallée de la Névache. De là à dire qu'il y aurait, du Tessin à la Névache, une sorte de zone alpine où certaines forces obscures de l'art brut s'accompliraient selon ce protocole bien particulier...
Écrit par : Régis Gayraud | 25/05/2014
Répondre à ce commentaireCes deux installations étaient très différentes. Celles de la Névache d'abord était très limitée au point de vue quantitatif par rapport à Schulthess. Je ne m'en souviens que très peu, nous n'avons pas gardé d'images et c'est si loin à présent. Je me souviens vaguement qu'il paraissait s'agir dans le cas de la Névache de quelque acte plutôt magique, votif ou bien de sorcellerie campagnarde (on n'était pas dans un jardin mais dans une vallée alpestre au bord d'un torrent, et les inscriptions et objets (?) suspendus à des branches étaient installées dans un boqueteau.
Chez Schulthess, il s'agissait d'écrire une encyclopédie personnelle avec des moyens précaires et éphémères sur la matière même de son environnement naturel.
Écrit par : Le Sciapode | 25/05/2014
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