15/02/2015
Trois récentes publications de l'auteur de ce blog (pour mon fan-club, si j'en ai un)
J'ai omis, pour mon auto-promotion – et désolé si ça fait grincer quelques dentitions peu amènes à mon encontre – de signaler trois de mes récentes publications. Pour mon fan-club, si du moins mon imagination narcissique a raison de me le suggérer, cela peut avoir son importance. Et puis ce blog sert aussi à ça.
Solange Knopf, Astral Odyssey (n°2), technique mixte sur papier, 72,8 x 55 cm, 2014 ; exposé à l'Inlassable Galerie (voir ci-dessous)
En un, je signale donc la publication dans le dernier numéro de Création Franche, le quarante-et-unième de la série (décembre 2014), d'un entretien de mézigue avec l'artiste belge Solange Knopf dont je vous ai déjà causé il y a peu ici et là. La revue nous a fort bien servis, nous consacrant plusieurs pages. Solange Knopf se dévoile un peu dans cet entretien exécuté par correspondance. "Un peu" parce que c'est là l'interview paradoxale d'une taiseuse.
Elle est par ailleurs actuellement exposée à Paris dans l'Inlassable Galerie rue de Nevers dans le VIe ardt (expo collective "L'autre intérieur", en compagnie de Guylaine Bourbon, Josette Exandier, Marcella Barceló, et l'abbé Coutant (l'erreur de casting de cette manifestation, parce que ce n'est pas parce qu'il fut en relation avec Chaissac qu'il fut automatiquement aussi inspiré que lui...), qui se déroule du 7 février au 16 mars ; 13 rue de Nevers, tél: 06 71 88 21 14 et 06 20 99 41 17).
En deux, je dois également signaler le n°33 de la revue Cultures et Sociétés (janvier 2015), édité chez Téraèdre/L'Harmattan où, sur la demande de Patrick Macquaire, pour un dossier qu'il y a constitué, "L'homme ou le travail à toutes fins utiles?", j'ai glissé un article intitulé "La retraite aux flambeaux", sous-titré "Les environnements populaires spontanés". J'y parle bien évidemment du moment souvent partagé par plusieurs créateurs d'environnements lorsque la prise de la retraite peut devenir traumatisante.
On se retrouve brutalement désocialisé, devenu inutile, comme plus bon à rien pour les autres. Et c'est parfois ce moment-là que certains anciens travailleurs choisissent pour se révéler créatifs, prenant le contrepied de leur mise au néant. Comme Picassiette qui avait œuvré pour sa part en opposition avec le cimetière de Chartres où il s'était trouvé employé. On m'a mis parmi les morts, vous allez voir ce que je peux faire pourtant... La retraite, autre petite mort, est ainsi grosse d'une possible renaissance. La société accorde aux travailleurs enfin l'occasion de vaquer à leurs occupations personnelles, au moment où leurs forces commencent à faiblir, c'est alors le moment de montrer ce que l'on est encore capable d'accomplir d'épanouissant et de créatif! C'est ce que ne manquent pas de faire nos créateurs d'environnements bruts ou naïfs. A noter que dans ce texte, j'annonce le projet en cours de la publication de mon inventaire des sites français d'art brut en plein air (le tapuscrit a été rendu, les options de financement sont à l'étude (comme on dit), et l'on a bon espoir...).
Pour acquérir le numéro (16 euros), écrire à L'Harmattan, 16 rue des écoles, 75005 Paris.
En trois, il s'agit d'une toute autre publication, cette fois nettement plus littéraire (quoique), un texte de souvenir relatif au XIe arrondissement qui fut longtemps un de mes arrondissements préférés dans Paris, tant qu'il resta populaire, lié aux artisans en tous genres.
Il me semble que cet aspect commença de changer vers 1986, à peu près au moment où l'on détruisit l'ancienne gare de la Bastille pour y mettre à la place la gigantesque molaire de l'Opéra. C'est à cette date que je déménageai du XIe pour aller dans le XVIIe puis très peu de temps après dans le XVIIIe. "Souvenirs de la Onzième Case", texte illustré de photos noir et blanc de José Guirao, avec qui j'écumai à un moment les rues entre la Roquette et Charonne pour garder traces de quelques paysages urbains appelés à disparaître (il vendit ensuite certaines photos à la Bibliothèque Historique de Paris), "Souvenirs de la Onzième Case" donc a été publié dans le n°6 de la revue de Anne Guglielmetti et Vincent Gille, justement nommée Mirabilia, numéro placé cette fois sous le thème du Temps, précisément...
Pour prendre davantage connaissance de la revue et de ses anciens numéros, pour consulter le sommaire de ce n°6, pour l'acquérir, il suffit de se reporter au site de la revue, ici même ou encore là. On la trouve également dans plusieurs librairies à Paris, notamment dans l'excellente librairie de la Halle Saint-Pierre, rue Ronsard, au pied de la Butte Montmartre (XVIIIe ardt).
Photo José Guirao, vers 1986, (il me semble qu'elle fut prise dans le Passage de la Main d'Or), publiée dans Mirabilia 6
Une autre de José Guirao (vers 1986), non retenue dans l'édition de Mirabilia, "faute de place", parce qu'il faut bien qu'on en enlève une, et ce fut celle-ci, etc... ; moi, j'y vois un autocar en ruine
00:09 Publié dans Art singulier, Environnements populaires spontanés, Littérature, Paris populaire ou insolite, Photographie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : revue création franche n°41, solange knopf, bruno montpied, cultures et sociétés n°33, patrick macquaire, environnements spontanés et retraite, mirabilia, josé guirao, paris populaire, photographie | Imprimer
Commentaires
ET UN ET DEUX ET TROIS TROIS FOIS BRAVO A VOUS BRUNO
Bien à vous
J.G.
Écrit par : jEAN GRANIER | 16/02/2015
Répondre à ce commentaireTout cela est bien alléchant. Solange Knopf, il y a longtemps qu'on aime ses oeuvres; la retraite comme "petite mort" à l'horizon que l'on remplit des nombres opposés de l'aliénation salariée, comme pour résoudre l'équation de la vie; et enfin, un article nostalgique dans "Mirabilia", la revue sans nostalgie. Ah, ça promet!
C'est vrai que vous avez habité deux adresses dans le Onzième, et pas loin de dix ans, il me semble, si je compte bien. Avez-vous parlé des endroits que nous chérissions tant? Le restaurant "Le Club" rue Saint-Maur, le type qui fabriquait des objets en coquillages boulevard des Filles-du-Calvaire (mais est-ce encore le Onzième? c'est déjà le Troisième, il me semble, mais si près...), les établissements Méallet, marchands de comptoirs arvernes (Méallet est un nom du Cantal) de Bréguet-Sabin, et puis cette curieuse librairie en appartement du boulevard Richard-Lenoir. Et le type qui s'enfilait ses Valstar rue de la Fontaine-au-Roi, roi lui-même d'une source de bière. Et le bus n°20, avec sa plateforme, qui reliait tous ces lieux à notre cher Denis-Martin, et notre chère Christine, les cheveux dans le vent debout sur la plateforme. Qui n'a vu tout cela n'a rien vu.
Écrit par : Régis Gayraud | 22/02/2015
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