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24/06/2011

Marie Espalieu dans Gazogène n°32

     Voici un numéro de la revue Gazogène qui voudrait nous faire plus amplement découvrir les bois naturels peints et assemblés d'une dame Marie Espalieu (1923-2007) qui vécut à Crayssac dans le Ségala (je sais pas où c'est, je vais voir sur Google, ah, c'est prés de Cahors, au nord-ouest, pas loin de Catus,  la région où vivait Gaston Mouly). Cette dame a été photographiée par Robert Doisneau, et l'on dirait que c'est son seul titre de gloire tant les contributeurs de cette revue ne cessent de nous le répéter.

 

Gazogène n°32 couv.jpg

 

    La revue est en effet constituée de plusieurs textes de différents auteurs qui se marchent sur les pieds les uns des autres, répétant les mêmes choses, la candeur, la voyance, les bois qui parlent, etc. N'eut-il pas été plus utile et plus efficace de se contenter de dresser un catalogue en images des oeuvres de cette dame, restée encore passablement inconnue jusqu'à présent -du moins au large du Ségala- avec quelque bon texte décrivant sa façon de travailler, une petite bio, plus une analyse plus fouillée (il suffisait pour ce faire de laisser parler Benoît Decron, l'ancien conservateur du musée de l'Abbaye Sainte-Croix aux Sables-d'Olonne qui dans ce numéro livre une saine analyse remettant en question divers clichés)? La revue part un peu dans cette direction avec de nombreuses illustrations. Hélas, elles restent pour la plupart en noir et blanc, ce qui pour une œuvre où la couleur joue un grand rôle, on l'avouera, est un choix bizarre (mais Gazogène on le sait, il nous le serine assez, fait le choix de "l'humilité"... à moins que ce ne soit celui du misérabilisme?).

    Car les oeuvres de Marie Espalieu en bois peint, assemblées avec des clous, frustes, parfois enfantines, proches de certains travaux populaires de patience du temps jadis des campagnes, méritaient bien un hommage. Un hommage qui aurait évité d'être un prétexte pour certains d'étaler leurs ego (qu'ai-je à faire du "Tonton René" de monsieur Maurice?...) ou leurs états de service (toujours monsieur Maurice qui se montre par deux fois en photo, publie trois textes -je ne compte pas les textes non signés- dont un ancien qui ne fait que rajouter à la redondance  générale du numéro). Tout cela sans doute de peur d'être oublié vraisemblablement, mais t'inquiète pas Jean-François, ça finira tout de même par arriver, hélas).

La Revue Gazogène est diffusée, à Paris, à la librairie de la Halle Saint-Pierre. Sinon, on peut se la procurer en écrivant à Jean-François Maurice (comme de juste!), Le Bourg, 46140 Belaye.jfmaurice@laposte.net. Il vous en coûtera 17 € le numéro. 

Commentaires

L'oubli, ah! cher Sciapode, nul aujourd'hui ne saurait y échapper ou y vouer son pire ennemi. Avec Internet et la numérisation généralisée du moindre écrit tapi au tréfonds des bibliothèques, Monsieur Maurice, tout comme vous et moi, a d'ores et déjà laissé une glaire de célébrité derrière lui, tel un escargot déposant sur son passage une pissée de bave indélébile. Hélas, non, nous ne jouirons ni les uns ni les autres de la gloire altière des obscurs.

Écrit par : L'aigre de mots | 25/06/2011

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Eh bien, je ne suis pas aussi sûr que vous que l'oubli soit devenu impossible. Plus les paperasses, et les numérisations s'accumulent, rendant les paroles et les monceaux d'écrits de plus en plus semblables à une montagne de bavardages et de bla-blas ne cessant de monter vers le ciel (la voilà la vraie, la seule Tour de Babel, tour de babil!), plus l'oubli revient au galop. Dans l'océan de la Toile, et sa rumeur ressassante, harassante, les glaires dont vous parlez coulent et se noient dans la masse. Seuls les robots indexateurs se souvenant d'elles.

Écrit par : Le sciapode | 25/06/2011

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Mais c'est cela le comble – le must, pour causer comme certains – de la célébrité aujourd'hui : se faire enregistrer dans la mémoire des robots, la seule fiable, la seule capable de tout répertorier. La seule aussi qui risque à tout moment d'être effacée en une fraction de seconde, à la faveur d'un coup de grisou cybernétique, allumé par quelque dictateur en quête de délectations solitaires ou par une bande de hackers bien intentionnés...

Écrit par : L'aigre de mots | 26/06/2011

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Monsieur Notrepied éructe de nouveau et distille son humeur fielleuse... Quelles douleurs et aigreurs le poussent à un tel débordement? Lui ôtant toute bribe d'objectivité, chahutant dans un même charivari tout ce qui touche de près ou de loin à cette forme d'art qu'apparemment lui seul comprend, aime, sait analyser... Allez brimborions d'artistes, d'organisateurs, de faiseurs... du large.. laissons la place, le chemin, la voie, que dis-je l'univers artistique se prosterner devant "celui-qui-sait-tout-et-en-dit-encore-plus"!

Écrit par : carla bonnemain | 28/06/2011

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Bruno !

C’est moi ! L’égaré !

Je viens de lire ta note sur le dernier n° de Gazogène consacré à Marie Espalieu. Elle est teintée d’intolérance, de sectarisme et de haine envers les différents intervenants qui ont travaillé sur ce n°. Tu sembles avoir ressenti grande jouissance à écrire cette note…

Mais ce n’est pas en abaissant les autres qu’on s’élève !!!

Michel (Leroux)

Écrit par : Leroux Michel | 29/06/2011

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Pourquoi une critique exigeante qui déplore la redondance, le manque de moyens et un certain narcissisme pour rendre un hommage à la hauteur de l'oeuvre de Marie Espalieu, est-elle perçue comme fielleuse, intolérante et sectaire ? Pourquoi ne pas écouter plutôt le fond de ces critiques qui sont objectivement assez justes. On peut ne pas aimer le ton employé que je trouve moi aussi quelquefois excessif (le ton pas le fond), mais j'en suis venu à trouver que Mr Montpied avait finalement raison en déplorant certaines faiblesses et manques d'ambition de la part de certains de ceux qui prétendent défendre ces créations si originales. Que finalement ce n'était pas les servir à la hauteur de ce qu'elles méritent comme si elles relevaient d'un art mineur qui ne méritait pas autant de sérieux que la critique de créations d'artistes professionnels.
Moi qui suis extérieur au cénacle des critiques et des professionnels de l'art brut, je me contrefiche des querelles de personnes, seul m'importe ce qui est de nature à m'éclairer, à me faire comprendre et à me faire découvrir ce que j'ignore encore. A m'ouvrir des portes en quelque sorte. C'est souvent le cas de ce que je lis de l'auteur de ce blog (ce n'est pas le seul que je lis) et je dois simplement reconnaître que c'est beaucoup moins le cas de ses contradicteurs. Pour moi c'est en toute objectivité le seul critère valable.

Écrit par : jean | 29/06/2011

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Exigeance est donc synonyme d'intolérance? ignorez-vous, monsieur jean extérieur au cénacle des critiques, quels passion, abnégation et moyens déployés pour publier un ouvrage sur ces artistes qui n'existeraient pas sans ces pionniers de l'heure première?? J'aimerais savoir si vous avez lu de la première à la dernière page ce gazogène pour en parler de la sorte? Que de mots piqués d'acide. Manque de moyens dites-vous? Qu'à cela ne tienne, le mécénat existe... vous pouvez vous y essayer et hisser les médiocres plumitifs à la grandeur de l'oeuvre de Marie Espalieu... que diable! où est l'art dans toutes ces formules pseudo-intellectuelles?? Le manque d'ambition dites-vous? Qui êtes-vous pour juger de la sorte cet homme? Ouvrir les portes... Vous êtes d'une phénoménale injustice. C'est navrant.

Écrit par : carla bonnemain | 29/06/2011

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Madame Bonnemain,
Quelle hargne à l'égard de considérations qui ne se veulent qu'un point de vue de lecteur. Je ne suis que cela, c'est à dire rien à vos yeux et donc si je vous lis bien, je n'ai pas le droit de m'exprimer autrement que pour vous approuver. D'où ce ton méprisant pour me demander qui je suis pour venir de la sorte juger positivement ce que je lis du travail de quelqu'un que vous semblez détester. Comme je ne suis pas du cénacle, mes mots sont donc forcément acides, injustes et ne se résument qu'à des formules pseudo-intellectuelles ! Mon témoignage de lecteur ne vaut rien. Mais je vous retourne la question, qui étes-vous, madame, pour me parler de la sorte ? Parce que vous seriez, si je comprends bien, une pionnière de la première heure, vous seriez au dessus de toute critique. Je devrais bénir tout ce que vous écrivez et cracher sur tous vos contradicteurs. Qui en l'occurence fait preuve d'intolérance ? Je ne connais pas les raisons de votre détestation pour Mr Montpied, et je ne veux pas les connaître, mais pour ce qui me concerne votre réaction à mon commentaire m'évoque trop le point de vue borné du petit propriétaire sur la pelouse duquel j'aurais malencontreusement mis le pied pour vous reconnaitre une objectivité dans le jugement. Le sujet qui nous occupe a l'air de vous appartenir. Grand bien vous fasse, mais moi je considère qu'il mérite une plus grande ouverture d'esprit que celui dont vous faites preuve. Et sans vous en rendre compte, votre réaction accrédite pour le coup les critiques formulées par ce blog. Ce n'est pas là une très bonne publicité que vous faites à la revue Gazogène, que je ne méprise pas, loin de là.

Écrit par : jean | 29/06/2011

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Monsieur Jean,

Je suis bien d’accord avec vous !

Vive le fond ! Et abat le ton !

- A propos de la redondance : Je pense qu’elle est difficilement évitable dans ce genre de travail où plusieurs intervenants se souviennent d’une même créatrice …
- A propos du manque de moyens : Tout le monde n’a pas la chance d’avoir trouvé son éditeur … Pour ce que je sais du mode de fonctionnement de Gazogène, je crois que ce sont les ventes (ou non-ventes) d’un n° qui permettent (ou pas) la sortie d’un nouveau n°.
- A propos du narcissisme : J’ai la chance de connaitre les protagonistes (à savoir l’animateur de ce blog et également l’animateur de Gazogène ainsi que les gens de l’ombre qui font que cette revue existe), et je vous laisse avec votre jugement …

Vive le fond ! Personnellement, c’est avec beaucoup d’émotion que j’ai découvert l’œuvre de Marie Espalieu par ce n° de Gazogène.
Abat le ton ! Personnellement le sectarisme et l’intolérance me font peur ! Peur qu’ils soient bientôt au pouvoir en France … Et en lisant l’article de Bruno, je me suis dit qu’en 2012 Gazogène sera peut-être interdit dans les bibliothèques municipales….

Michel L’égaré

Écrit par : Leroux Michel | 29/06/2011

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Ouh que de mots que de mots! cher monsieur jean, rien ne m'appartient, à personne d'ailleurs! et surtout pas dans le domaine qui nous intéressse. Je suis quand même ravie de vous avoir servie de muse à ce point là!! je vous inspire terriblement. Je ne parlais aucunement de moi dans ce message monsieur. Je trouve injuste d'attaquer quand on ne connaît pas, et encore plus tendancieux d'attaquer lorsqu'on connaît. Si je vous lis bien je n'ai pas droit à la contradiction, vous ne supportez pas non plus que je réponde à ce que vous avancez, il n'était donc pas nécessaire de lancer cette discussion si vous ne vouliez pas de réponse. Mais cher monsieur, je doute que la planète s'arrête de tourner pour si peu. Je tiens gazogène pour une revue de référence et que défende mon point de vue n'a rien d'exceptionnel que je sache! n'en faites pas un combat ou un duel personnel je vous prie.

Écrit par : carla bonnemain | 29/06/2011

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Mais je n'attaque personne, madame, j'ai juste fait part de mon accord à des critiques sur la forme éditoriale de l'hommage rendu à Marie Espalieu par la revue Gazogène. Je ne qualifiais pas cette revue de termes infâmants. Mais il semble que la critique soit bannie dans votre conception du dialogue. Moi je vous l'accorde bien volontiers: vous avez bien sûr le droit de ne pas être d'accord avec moi. Mais pourquoi une telle virulence en qualifiant mon propos de "formules pseudo-intellectuelles", "propos piqués d'acide", etc comme si à vos yeux une critique était nécessairement une attaque personnelle: en l'occurence, c'est vous qui avez mis ce débat sur ce terrain.
Je vous approuve sur un point cependant: la planète ne va pas s'arrêter de tourner pour si peu. Sur ce, je vous laisse à votre ravissement de m'avoir servie de muse.

Écrit par : jean | 29/06/2011

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Je dois dire que ces échanges un peu vifs titillent à l'envi les neurones! merci monsieur Jean!... et sans rancune, vous n'étiez pas directement concerné il faut bien l'avouer.Mais je suis lasse des critiques constantes et souvent injustes distillées sur ce blog.

Écrit par : carla bonnemain | 29/06/2011

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Lorsque l'on parle de Doisneau dans le Lot, puisque c'est de cela qu'il s'agit. Il faut savoir que celui-ci y venait souvent, y avait des attaches amicales. On a même trouvé chez de nombreux particuliers des tirages des années 50 ou 60 de paysages du Nord du Lot, Souillac, Pinsac, etc... de notre Doisneaux national, qui servaient de photos promotionnelles pour le Syndicat d'Initiative de la ville de Souillac. J'en ai eu entre les mains de ces beaux tirages de Doisneaux ! On peut penser que cette brave dame photographiée par un photographe inconnu, ou peu connu, participait de la promotion touristique de l'époque, comme par exemple ces paysans, culs nus, faisant leur besoins dans la nature et vantant par ce cliché mémorable l'efficacité laxative des eaux de la commune de Miers dans le nord de ce même département!
Tout cela pour insister, comme certains de vos interlocuteurs sur le travail d'évaluation historiographique. Je signale que je n'ai pas lu cette revue dont vous parlez et dont la défense est de toute évidence entre de bonnes mains !
Mais trouve-t-on la valeur disruptive des créateurs marginaux dans cette œuvre ainsi mise en promotion ? Voilà la question que nous devons nous poser. Ou bien, avons-nous affaire à l'émanation d' un folklore, certes louable, mais qui demeure à l'échelle d' une particularité d'un syndicat d' initiative vantant les produits locaux ?

Écrit par : Abord' art | 05/07/2011

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Oui, la vraie question que pose fort justement B. Montpied, en dehors de savoir si cette revue est de " référence " (et alors, dans le cas de Doisneaux photographe, elle indexerait l'appartenance de la personne photographiée à un type spécifique du " bien de chez-nous " exotique, d'un néo pétainisme esthétique, voire d'un poujadisme visuel - Poujade étant de la région, St. Céré...), c'est de clarifier cette " paperasse ", ce hourra art brut, marginal ou tout ce que vous voudrez qui nous pend au nez comme une nouvelle breloque d' un académisme des plus niais.

Écrit par : Abord' art | 05/07/2011

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