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11/08/2018

Un compte-rendu paresseux dans la revue "Critique d'Art"...

      Une remarque de Marc Décimo, parue dans la revue Critique d'Art (n°49 de 2017, qui sera disponible en version intégrale sur le site web de la revue en mai 2019), et insérée dans ce qui se voudrait un compte-rendu de mon récent livre Le Gazouillis des éléphants (expédié en deux paragraphes, un record de la recension exécutée par-dessus la jambe, alors que le livre dont il paraît vouloir traiter fait 934 pages), m'a quelque peu titillé. Je cite ici le passage où elle se trouve (soulignée par mes soins en rouge) :

     "... c’est autour de ce qu’il est aujourd’hui convenu de nommer « les environnements » que certains chercheurs, très peu nombreux, documentèrent au fil des années les sites qu’ils découvraient, multipliant articles dans quelques revues, photographies et films. Bruno Montpied fut un de ces passionnés. Il présente aujourd’hui la somme de ces recherches (934 pages), région par région de France. Il énumère les sites qu’il a visités. Il documente. Il iconographie. Bruno Montpied a aussi pensé à reproduire des cartes postales anciennes, des années 1900, souvent les seuls témoignages de ces curiosités passées que la revue Gazogène recensait naguère."

Le Gazouillis 3 couv à plat (2).jpg

 

     Je passe sur le "fut" qui paraît m'enterrer quelque peu. Un présent aurait pu mieux convenir, s'il vous plaît, M. Décimo, je ne suis pas encore mort. La phrase sur les cartes postales anciennes "que la revue Gazogène recensait naguère" est quelque peu ambiguë. On peut se dire en la lisant que c'est cette revue qui eut la première l'idée de recourir à cette source iconographique et documentaire. Or rien n'est plus faux. Des cartes postales anciennes avaient déjà aidé Anatole Jakovsky à illustrer son livre (approximatif), de 1979 aux éditions Encre, sur les rochers sculptés par l'abbé Fouré à Rothéneuf. Surtout, en 1985, son grand rival, Frédéric Altmann – voulant prendre sa revanche du fait que Jakovsky ne l'avait pas fait directeur du musée d'art naïf qui venait de s'installer à Nice dans un splendide hôtel particulier dominant la mer – fit paraître une autre étude sur le même abbé de Rothéneuf, entièrement fondée sur les cartes postales (il en existe près de 400, rien que pour les œuvres sculptées de l'abbé, sur pierre ou sur bois). Le livre fut intitulé La vérité sur l'abbé Fouéré, "l'ermite de Rothéneuf", le sculpteur des rochers de Rothéneuf, 1839-1910 ; une recherche par les cartes postales et documents d'époque (éditions A.M., Nice).

Couv du Altmann.jpg

      Francis David, dans son Guide de l'art insolite Nord-Pas-de-Calais-Picardie, aux éditions Herscher en 1984, en a également utilisé dans la préface de son livre qu'il confia à l'écrivain régional Jacques Duquesne (c'est même là que j'ai découvert la carte reproduisant les graffiti sculptés de la "Nymphe d'Aveluy" que j'ai reproduite dans mon Gazouillis). En 1993, dans le chapitre que je consacrai à François Michaud dans l'ouvrage collectif Masgot, L'œuvre énigmatique de François Michaud (éditions Lucien Souny, Limoges), chapitre que j'ai réédité en 2011 dans Eloge des jardins anarchiques (voir "Formes pures de l'émerveillement"), je publiai une carte postale ancienne, moi aussi, consacrée à la "Villa des Fleurs" de Montbard (voir ci-contre).Cp-la-villa-avec-deux-perso.jpg A cette époque (à partir de 1989), j'étais en contact avec Jean-François Maurice qui, au début des années 1990, n'avait pas encore pris l'habitude de faire imprimer sa revue Gazogène chez un professionnel, lui laissant l'allure d'un fanzine foutraque, auquel il m'arriva de collaborer (le  premier numéro imprimé professionnellement, relié, paraît être le n°17, et malgré son absence de date peut être daté de 1997) . Nous échangions souvent, notamment par téléphone (lui à Cahors, moi à Paris). Et l'idée d'accentuer les recherches de sites, notamment du passé, en allant du côté des cartes postales anciennes, je la lui formulai un soir, à propos notamment des "Ruines de la Vacherie", ce site étonnant qui existait autrefois dans les parages de Troyes.  Bien plus tard seulement, il rencontra le collectionneur de cartes postales d'environnements spontanés Jean-Michel Chesné, avec qui il réalisa plusieurs numéros  reproduisant des dizaines de cartes postales de sites. C'est ces numéros qu'évoque Décimo dans son articulet expéditif, d'une manière que je trouve insupportablement désinvolte, et finalement très mal informée, car Gazogène ne s'est consacré aux cartes postales anciennes que très tard par rapport aux ouvrages que j'ai cités précédemment. L'utilisation des cartes postales vis-à-vis des sites d'art brut ou d'art naïf en plein air par la revue Gazogène ne fut en définitive  que la systématisation d'une idée. Ce qui n'occulte pas le fait pour autant que la revue fit à l'occasion de divers de ses numéros spéciaux plusieurs découvertes et révélations (dont je me suis fait l'écho dans mon livre, à l'occasion). Mais cela n'entraîne pas qu'on puisse insinuer que j'aurais pu être un récupérateur d'une idée que j'avais mise en application avant cette revue, et idée qu'en outre, j'avais suggérée à Jean-François Maurice, avant que nous rompions.

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Auguste Bourgoin, l'auteur des "Ruines de la Vacherie" devant son "Bureau".

 

    Dire par ailleurs, comme le fait M. Décimo, qu'il y eut jusqu'ici peu de "chercheurs" creusant la question des environnements, notamment populaires – si l'on accepte de considérer les "chercheurs" au sens large, et pas seulement au sens universitaire et institutionnel – c'est largement contredit, par exemple, par la bibliographie de 16 pages que j'ai donnée dans les annexes de mon Gazouillis.

    Je pourrais aussi citer cette autre affirmation, que l'on peut dénicher dans le même entrefilet de notre "critique d'art" : "Le parti pris de Bruno Montpied est descriptif et biographique à travers l’étude des cas qu’il approche. On aimerait toutefois en savoir toujours davantage sur les raisons et irraisons qui poussent à se distinguer hors des normes." A lire ces lignes, je me convaincs que l'auteur de ce jugement des plus sommaires n'a pas dû lire grand-chose de mon ouvrage. A commencer par ma longue introduction où je donne, il me semble, plusieurs points de vue sur diverses questions que posent les environnements, la question de leur conservation ou non,  par exemple, ou les motivations de leurs auteurs, etc. Plusieurs de mes notices, de tailles diverses, donnent sans cesse des éléments d'information précisément sur "les raisons et irraisons" de ces créations "hors des normes", contrairement à l'affirmation de Décimo. Elles dépeignent aussi comment ces inspirés du bord des routes n'ont pas toujours, non plus, l'impression de se distinguer des normes. M. Darcel, dans la région de St-Brieuc, trouve que ce qu'il fait est plus vivant que les œuvres de Picasso, et qu'il est donc plus près d'une certaine "normalité" que ce que l'on trouve dans les musées. M. Roux dans sa cave troglodytique reproduit des personnages de Disney sur ses parois pour nier son enterrement dans une excavation, Chatelain ou Michaud ont créé leurs univers par désir d'être anoblis par leur œuvre ("un Chatelain, ça doit avoir un château", Michaud magnifiait de colonnades gréco-latines son pressoir à cidre et ses clôtures). Etc., etc....

Colonnades de la barrière d'enceinte de la deuxième maison (2).jpg

Colonnades de la barrière d'enceinte de la deuxième maison de François Michaud à Masgot dans la Creuse, ph. Bruno Montpied, 2013.

 

       Bref, que le lecteur de Critique d'art aille voir dans le Gazouillis, sans se contenter du compte-rendu de ce paresseux universitaire...  La bibliothèque de cette revue, qui réclame en outre, de façon assez scandaleuse, je trouve, que l'éditeur lui fournisse deux ouvrages en rançon d'un compte-rendu (et quel compte-rendu!), permettra assez aux lecteurs, qui n'auront pas par hasard été rebutés par cette misérable notule, de se faire une idée plus exacte de mon ouvrage. Qui me paraît mériter tout de même un peu plus que deux seuls paragraphes sans le moindre contenu (c'en est, pour le coup, assez obscène)... Mais, peut-être, l'histoire de l'art, dont cette revue ambitionne d'être l'exhaustif miroir, n'a pas à retenir un ouvrage tel que le Gazouillis, trop OVNI pour elle...?

 

Le Gazouillis 5 ouvert (2).jpg

Ouvrez-le... Et lisez-le, bon sang de bois! Et n'écoutez pas vos professeurs, étudiants en histoire de l'art...

Commentaires

" Un compte-rendu lamentable... " [L'adjectif "lamentable', mis en ligne au début, durant à peu près deux jours, a été ensuite remplacé, le 12 août, par l'adjectif "paresseux". Note du PS].
J'aurais pu écrire la même chose à propos de ta note sur l'exposition " Création populaire en Mayenne ".
Il faut toujours lire le livre avant de le critiquer. Comme il faut toujours voir l'expo avant de la critiquer. A moins de vouloir "blesser" volontairement...

Écrit par : Michel l'égaré | 11/08/2018

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Les deux choses, monsieur l'égaré (vous portez bien votre nom), n'ont pas grand-chose à voir. La note que vous évoquez n'était pas un compte-rendu mais une annonce d'expo, assortie il est vrai d'une onomatopée dégoûtée qui concernait avant tout un des créateurs présents dans l'expo et qui fabriquait des christs en matériaux de récupération sans la moindre charge satirique apparemment (une de ses oeuvres avait été envoyée comme visuel dans votre propre annonce). L'annonce mentionnait aussi élogieusement un autre des auteurs, ce que vous oubliez de préciser.

Écrit par : Le sciapode | 11/08/2018

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En effet, 2 paragraphes pour parler de ton livre de près de 1000 pages, c'est juste navrant.
En tout cas, moi j'ai pris plaisir à le lire et à noter des lieux que je visiterai sûrement à un moment donné.
Seul petit reproche, de par le nombre de pages, le livre du point de vue "papier" est fragile.
En tout cas, bon boulot de rédaction, avec photos des sites à l'appui.

Écrit par : julou pascal | 13/08/2018

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Pascal Julou, certes, vous avez raison, le livre peut paraître fragile du côté de sa reliure. Il apprend ainsi à ses manipulateurs que certains livres doivent se manipuler avec précaution... Je vous fais également observer que son prix n'est pas bien élevé, et qu'il est même imbattable, étant donné son épaisseur, son nombre de pages, de textes et de photos... A ce prix, les lecteurs ne peuvent faire autrement que de nous pardonner le défaut de sa reliure.
Non?

Écrit par : Le sciapode | 21/08/2018

Au fait, qu'en est il du compte-rendu de la revue du Monde Libertaire ?

Écrit par : granier | 13/08/2018

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Le compte-rendu prévu ne fut jamais rendu. L'auteur qui en avait émis l'intention en avait fait un ailleurs. Et du coup...
Ce n'est pas bien grave, si? Avez-vous donc été obligé de vous acheter le livre sans y avoir été incité par votre journal préféré ? Et c'est si grave? Le rapport quantité / prix y était au moins, car ce n'est pas à moi de peser sa qualité (J'ai fait de mon mieux).

Écrit par : Le sciapode | 16/08/2018

Bruno,
Je suis d'accord, le prix est imbattable. Et, en amateur de livres, je l'ai manipules avec soin. C'est d'ailleurs très rare que je prête un livre. Après payer 15 euros de + ne m'aurais pas dérangé. Un coffret avec 2 volumes sa aurait été bien, vu le nombre de pages. Bon au final, ce n'est pas l'emballage qui prime, mais son contenu, et là il n'y a rien à redire. Souvent les livres qui sortent à noel pour faire des cadeaux, sont beau, mais le contenu se laisse à désirer.

Écrit par : PJ | 22/08/2018

L'article en question est d'autant plus déprimant de nonchalance quand on le compare avec le ton habituel de la critique d'art contemporaine, faite de coups d'encensoir et d'engouements, de copinage et de benoîte corruption. Oui, le type en question ne s'est pas foulé, mais c'est aussi parce que vous ne comptez pas pour sa carrière universitaire.

Écrit par : Isabelle Molitor | 14/08/2018

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Avant même d'être historien d'art, Marc Décimo est linguiste. Son utilisation du passé simple pour parler de vous n'est donc pas le fruit du hasard, évidemment. Avec le passé simple, il se tenait astucieusement sur une ligne de crête assez étroite entre le présent (Bruno Montpied est) et un imparfait (Bruno Montpied était) qui vous aurait résolument versé dans le monde des trépassés. Si l'on extrapole à l'ensemble de son article le soin mis à pondérer cette phrase, on se dit que ce compte rendu n'a pas vraiment été écrit "à la paresseuse" (comme aurait dit Henri Calet). Reprenons aussi la phrase : "On aimerait toutefois en savoir toujours davantage sur les raisons et irraisons qui poussent à se distinguer hors des normes". N'est-ce pas une vérité incontestable? On aimerait toujours en savoir plus sur ce sujet qui nous fascine. Je crois entendre cependant ici un écho de la discussion entre Roger Caillois et André Breton. Je sais que vous vous placez du côté du second, de la fascination plutôt que de l'explication, et c'est peut-être là que se situe le vrai, et tout à fait intéressant, point de fracture entre vous. Il y a là un vrai sujet de débat, mais alors, ce compte rendu aurait dû être plus précis sur ce point. Une ou deux phrases suffisaient, mais le sujet méritait mieux que le revers de manche d'un adverbe d'apparence innocente, "toutefois", qui est sans doute le mot le plus dur du passage. Il n'en reste pas moins que votre préface semble effectivement n'avoir pas été lue. Peut-on dire alors que M. Décimo aurait lu votre livre "en piqué", comme disait Roland Barthes, mode de lecture hélas! trop fréquemment adopté par les universitaires quand ils commencent à ne plus trop aimer leur métier ni les sujets qui seraient censé les passionner? C'est possible, mais il est peu probable que ce soit justement la préface, répondant logiquement à l'horizon d'attente du rédacteur de recension, qui soit sacrifiée dans ce mode de lecture. Pour quelle raison Marc Décimo, un homme intelligent, qui sait lire, qui s'intéresse à des sujets originaux, qui a donné des livres passionnants, a écrit ce compte rendu qui n'est pas tant paresseux qu'injuste, voilà une réelle question. S'il s'agissait seulement de ne pas saluer le travail d'un autodidacte, étranger au monde universitaire, et de l'évoquer certes, mais avec condescendance, dans une revue lue par ses pairs, comme pour signifier à ceux-ci que nous nous intégrons, malgré nos intérêts un peu périphériques, dans un entre-soi, n'est-ce pas, de bon aloi, ce serait certes assez commun, et assez misérable, mais cela "ne colle pas", il faut quand même le dire, avec la personnalité qu'on imagine être celle de M. Décimo, ni avec ses attirances intellectuelles, puisqu'il s'intéresse lui-même aux non-professionnels, aux originaux, dont, par rapport aux historiens d'art dûment enregistrés comme tels, si je puis m'exprimer ainsi, vous êtes. Ou alors il faudrait relire ses travaux sur Jean-Pierre Brisset, notamment, à la lumière de ce que nous saurions maintenant de leur auteur (cette supposée condescendance), ce qui ferait grincer pas mal de dents. Le chercheur universitaire est obligé de se prémunir de l'empathie complète envers son sujet pour ne pas perdre son esprit critique, mais il doit quand même conserver une sympathie pour celui-ci, sous peine de se muer en pamphlétaire, et c'est sur cette deuxième ligne de crête, autrement redoutable à tenir, qu'il lui convient de marcher. Les ouvrages de M. Décimo sur Brisset nous ont toujours semblé, justement, bien suivre ce cap malgré l'écueil que leur sujet même - une pensée somme toute assez délirante - plaçait sur son chemin. Revenons, donc à notre question : pourquoi? Serait-ce une petite pointe de jalousie? J'ai écouté M. Décimo présenter ses derniers livres à la Halle Saint-Pierre, en janvier dernier, et il m'a paru un peu désappointé devant le public peu nombreux de l'auditorium (et cela a renforcé, je dois dire, ma sympathie pour lui). Si c'est cela, c'est humain et non universitaire, et c'est donc déjà devenu pardonnable.

Écrit par : Atarte | 15/08/2018

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Je me situe en effet plutôt du côté de la fascination, de l'émerveillement devant la surprise, à l'instar d'un André Breton (toutes proportions gardées...). Mais mon livre ne s'y arrête pas pour autant, mister Atarte, ne m'enfermez pas dans cette posture, je vous prie.
Des explications, j'en fournis des esquisses, comme j'aime à le faire, sans m'appesantir particulièrement sur telle ou telle, et en laissant autant que faire se peut la porte ouverte à d'autres, à des remises en question. Un journaliste récent l'a bien vu, Yvan Diener, dans "Charlie Hebdo" de la semaine dernière. Ainsi que d'autres chroniqueurs. Je crains toujours en effet d'enfermer ces créations sous telle ou telle bannière récupératrice, idéologique, nationaliste, voire contre-culturelle. Je crois l'avoir assez dit dans mon Introduction que, je persiste à le dire, très peu ont pris la peine de lire, dont M. Décimo (du moins en apparence, s'il l'a lue, il l'a méprisée, ce qui serait encore plus grave).
Mais je me demande aussi si ce dernier ne serait pas en réalité à l'image d'une clique de chercheurs de nouvelle génération, qui, en accord avec les marchands désireux de faire rentrer de gré ou de force l'art brut dans le marché de l'art, travaillent à se débarrasser des médiateurs pionniers des générations précédentes, accusés, de manière scandaleuse et parfaitement injuste, d'avoir voulu garder l'art brut et consorts pour un cercle de jaloux initiés, alors que ce fut tout le contraire! Ces premiers chercheurs, tous hors circuit des chercheurs institutionnels (ces derniers ayant ignoré superbement, eux, l'art brut jusqu'à une date récente, aidés en cela par les media qui n'en parlaient que pour boucher les trous d'une actualité peu fournie, en été bien souvent), on veut aujourd'hui les rejeter aux poubelles de l'histoire de l'art.
J'apparais ainsi comme l'un de ces derniers Mohicans hors circuit des cénacles patentés, hors establishment, hors officialités. Un gêneur, un empêcheur de tourner en rond, qui vient troubler le murmure des tiroirs-caisse...

Écrit par : Le sciapode | 21/08/2018

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