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24/03/2021

Les statues belges

Rêve du 16 mai 2019, entre 5 et 8 h du matin

 

          Je voyageais, avec des amis il me semble, en pays étranger, mais frontalier avec la France (Belgique ? En tout cas, on y parlait français), plutôt dans le Nord. Nous étions dans une grande ville qu’aucun de nous ne connaissait. En cherchant à nous repérer, j’aperçus tout à coup une maison ancienne au toit pointu à deux pans, d’époque médiévale sans doute, ou s'en inspirant, dont le pignon était transparent (verrière ?) et contenait des statues (de pierre ou plus vraisemblablement en ciment) disposées sur plusieurs niveaux.

         Cette maison était bizarrement plantée contre un immeuble moins vieux (XIXe siècle ?), comme de biais, et comme si la ville moderne l’avait rattrapée et enkystée n’importe comment dans le nouveau tissu urbain. Il y avait une sorte d’allée piétonnière ou une placette plantée d’arbres, à gauche.

         En voyant ces statues, mon sang ne fit qu’un tour : il s’agissait à n’en pas douter des statues perdues de… (dans le rêve, j’étais sûr de l’identité du créateur, au réveil, bien entendu, elle avait disparu), "cet" auteur d’un environnement célèbre (du moins, à mes yeux…) d’autodidacte populaire dont on avait perdu la trace depuis fort longtemps (genre les statues de Camille Renault qui étaient à Attigny en France, mais qui, elles, ont été détruites après la mort du sculpteur, hormis quelques rares fragments conservés dans diverses collections). Je demandais à mes amis de me laisser descendre à la seconde de la voiture pour que je me dépêche de prendre des photos de cette maison, de ces statues, de relever le nom de la rue, d’interroger des témoins, éventuellement. Je sortais mon portable, mais je ne me rappelle pas si j’arrivais à prendre les photos, c’est comme si l’intention avait suffi. Je regardais ces statues que mon rêve me représentait floues, y avait-il un cheval cabré parmi elles ? Elles étaient grises, légèrement bleutées, s’enfonçant dans l’ombre des rayonnages où on les avait installées de façon à être visibles de la rue.

         Il y avait un café à droite, en dessous. Je ne savais où donner de la tête, que devais-je prendre en photo en premier ? La plaque de rue, me dis-je alors, c’était la première chose à faire, si je ne devais plus retrouver l’endroit… Celle-ci, je la revois encore dans mon viseur. Son libellé était terriblement long du genre « rue du Maître Truc dans la commune de… bla-bla-bla, à… bla-bla-bla, sous…bla-bla-bla… », et je me lassais progressivement (et bizarrement) devant cette kyrielle de mots. Curieusement, car si c’était le nom de la rue, il fallait pourtant la prendre telle quelle, ne pas tergiverser. Mais pris-je finalement la photo ? Je me revois ensuite, en train de demander ‒ à un passant ? A un consommateur du café ? ‒ s’il s’agissait bien des statues de X, installées à l’origine en France plutôt, mais disparues ensuite. Le type paraissait me le confirmer, quoique sans être tout  à fait catégorique, même plutôt hésitant, instillant le doute en moi….

          Je commençais simultanément à me demander si je pourrais retrouver mes compagnons avec la voiture, car ni eux ni moi n’avions convenu d’un moyen de nous retrouver.

          Je me réveillai alors, brutalement, à cause de la lumière du soleil qui filtrait à travers mes rideaux. Consternation : il n’y aurait aucune photo conservée, puisque tout ceci n’était qu’un rêve et qu’on ne rapporte aucune photo des pays de ses rêves (hélas…). Sentiment de dépit, voire de dégoût… C’était encore un de ces rêves où l’on fait une découverte exaltante, mais qui se vaporise dès la première minute du réveil…

 

rêve,statues d'environnements,onirisme,quête déçue

Bruno Montpied, onze personnages en silhouettes, détail d'un dessin terminé ces jours-ci, intitulé Onze nés des strates, 30 x 30 cm, 2021.

Commentaires

Magnifiquement raconté. A l'origine de ces onze choses en pays étranger, n'y aurait-il pas le souvenir lointain de l'hôtel (le mot est trop pompeux) "Once brutos" où nous avons dormi il y a plusieurs années une nuit d'été dans la petite bourgade d'Ona, non loin de Burgos, au nord de l'Espagne? Mélangé à notre voyage en Belgique et encore à tous ces cadeaux que l'ange des inspirés nous offre au bord des routes quand nous voyageons de conserve. A quand le prochain voyage?

Écrit par : Régis Gayraud | 27/03/2021

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Je pense plutôt que ce rêve s'enracine dans notre voyage avec Argo dans le Nord de la France et la Belgique en juillet-août 2018. En particulier il ya me semble-t-il un souvenir d'une ville où nous avons erré en voiture assez longtemps en cherchant un hôtel ou un restaurant avant de nous poser. La quête avait pris un tour labyrinthique qui personnellement avait commencé à m'angoisser un peu, comme si on allait chercher interminablement sans jamais trouver. La ville? Je ne sais plus. Etait-ce déjà en Belgique? Je le crois, mais je n'en suis pas sûr.
Mais certes, il peut passer bien sûr dans ce rêve une réminiscence d'autres traques vécues ailleurs. J'ai un grand souvenir de ce séjour à Ona, lieu chiriquien par excellence en pleine réalité onirique vécue.

Écrit par : Le sciapode | 28/03/2021

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