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Nouveau jeu... qu'est-ce que c'est?
Il faut que je l'admette, le jeu des 7 différences n'a rien donné... Alors j'en lance un autre, plus dans le style Schmilblic...A gagner la même chose que dans le jeu précédent, puisque les livres sont toujours là à poireauter:
Soit le livre (en italien), abondamment illustré de Gustavo Giacosa, Noi, quessi dessa parola che sempre cammina, sur les inscriptions graffitées de Babylone, Giovanni Bosco, Helga Goetze, Oreste Nannetti, Melina Riccio et Carlo Torrighelli (2010)...
Soit cet autre ouvrage, Art brut fribourgeois, catalogue d'une exposition de la Collection de l'Art Brut en 2008...
Que faut-il trouver cette fois? Eh bien, que signifient les objets ci-dessous, à quoi servaient-ils? Le premier qui trouve la solution gagne un des deux livres.
Photo La Patience, 2012
17/02/2012 | Lien permanent | Commentaires (3)
Nous, les sans voix, les sans visage...
"Nous, ceux de la parole toujours en marche...", tel est le titre (en italien) d'une exposition qui a commencé le 3 septembre et qui se terminera le 30 du même mois à Gênes, au Musée-Théâtre de la Commenda di Pré. Elle est organisée par Gustavo Giacosa et l'Association culturelle ContemporArt. Elle emprunte son titre à des vers du sous-commandant Marcos sur lesquels Gustavo Giacosa danse depuis des années, lui qui recherche les écritures laissées sur les murs des villes, choisies apparemment pour leur très grande invention et imagination, voisines des graffiti qui nous intéressent et dont ce blog s'est fait plusieurs fois l'écho.
Oreste Fernando Nanetti, reste de son mur gravé à Volterra, photo publiée dans Raw Vision n°63, été 2008 (article de Bettina Rudhof et Falk Horn)
L'exposition regroupe six créateurs très peu connus qui ont en commun d'avoir (eu) l'habitude de tracer divers textes ou proclamations sur des supports de fortune, papiers de rebut ou murs d'hôpitaux psychiatriques, comme par exemple Oreste Fernando Nannetti (1927-1994), qui grava avec la boucle de son gilet prés de deux cents mètres de mur de son établissement à Volterra, en Toscane, avec des symboles, des diagrammes, toute une science personnelle des correspondances. La collection d'Art Brut doit prochainement (en février 2011) réaliser elle aussi une exposition sur ces graffiti phénoménaux (il existe du reste un film à leur propos que je me souviens avoir vu commenté par Lucienne Peiry à Nice dans une des programmations du festival Hors-Champ). Les autres créateurs représentés dans l'exposition sont Giovanni Bosco le Sicilien, plus le vagabond surnommé Babylone (qui me fait penser au "griffonneur de Rouen" plusieurs fois évoqué dans ces colonnes) - errant à Mamoudzou, capitale de Mayotte, dans l'archipel des Comores, découvert par le psychiatre Régis Airault (un quasi homonyme de notre Régis à nous, auteur entre autres d'un livre qui doit être intéressant "Fous de l'Inde" chez Payot), et traçant des graffiti sur les murs avec un morceau de charbon, charbon qui est aussi le nom de la famille de son père... - Helga Goetze (1922-2008 ; ses messages à elle s'articulent autour de la jouissance sexuelle proclamée source de paix, message le plus souvent proféré devant une certaine église de Berlin), Carlo Torrighelli (1909-1983 ; ancien membre du parti communiste italien, il émet l'hypothèse, qui devint rapidement une rumeur ubaine particulièrement active dans sa ville, que l'église catholique avait créé une "vague tueuse" pour décimer les hommes et les animaux),et Melina Riccio, celle-ci illuminée, graffitant des messages de paix et d'amour sur toutes sortes de parties de l'espace public, y compris sur des statues de Vierge, et y compris parfois aussi sous forme de collage de mots comme dans la technique des lettres anonymes. Ces hommes et ces femmes paraissent pas très éloignés du Jeannot dont le plancher gravé de phrases dirigées pour certaines d'entre elles contre l'Eglise catholique se dresse devant lesmurs de l'hôpital Sainte-Anne à Paris.
C'est donc là une manifestation fort originale, et audacieuse, que monte Gustavo Giacosa, et que bien peu, de notre côté des Alpes, sont capables d'oser, tant le monde de l'art reste obsédé par ici par l'unique perspective du marché.
A noter que dans le cadre de cette exposition, le samedi 18 septembre à 17h, Gabriele Mina, autre grand passionné des formes d'expression brutes en particulier en Italie, présentera un documentaire intitulée "Lumières suspendues. L'oeuvre irréductible de Mario Andreoli".
04/09/2010 | Lien permanent | Commentaires (1)
Week-end immersif chez les bandits
La Halle Saint-Pierre propose comme on le sait de temps à autre des animations qui peuvent durer le temps d'un week-end. Celui qui arrive bientôt, les 27-28 octobre, à l'ouverture des vacances de Toussaint, va fournir pêle-mêle des "conférences, débats, lectures, musique, films, en compagnie de philosophes, historiens de l’art, anthropologues et artistes..." Il paraît que ce sera, je cite encore le laïus de la communicante de la Halle, "une occasion de prolonger les questionnements pluriels mis en œuvre par l’exposition" (Banditi dell'Arte). Comme je ne suis pas là pour donner systématiquement une information complète sur les manifestations (les sites web, c'est pas fait pour les chiens, si vous voulez avoir le programme complet, cliquez, mes bons amis), je ne vous indiquerai que ce qui a retenu mon attention et suscité mes velléités de déplacement pour assister aux interventions ci-dessous, à savoir les conférences du samedi matin autour de Lombroso et du musée d'anthropologie criminelle de Turin (dont plusieurs pièces présentées dans l'expo au rez-de-chaussée demandaient d'en apprendre plus sur cette collection) avec notamment à la fin de la matinée (semble-t-il), l'intervention intitulée "Collection Lombroso : du document à l’œuvre", par Barbara Safarova, "présidente de l’association abcd, docteur en philosophie, maître de conférence en esthétique" (n'en jetez plus). L'après-midi du samedi, je crois bien que j'irai me promener ailleurs (d'autres expos à voir). Je ne reviendrai, je le crains et je l'imagine, que le dimanche après-midi de 14h à 18h pour Marc Décimo (conférence "les pierres parlent et nous on les écoute"), Marina Giordano (art et textile chez les outsiders italiens), Laurent Danchin (qui nous causera des "Banditi della critica", vaste programme) et Lucienne Peiry (pour le "désencadrement de l'art chez Podesta, Bosco et Nanetti"). Je ne pense pas pouvoir rester pour le concert de clôture (Gustavo Giacosa et le Fausto Ferraiuolo Trio Jazz) se rapportant "aux chants de bandits et à un hommage à Pier Paolo Pasolini". Ce dernier ne m'intéresse que très faiblement en effet. Mais chacun est libre d'en juger autrement, n'est-ce pas.
16/10/2012 | Lien permanent | Commentaires (1)
Eloge des Jardins Anarchiques II, le jeu des 7 différences
En ce début d'année nouvelle, faisons un nouveau jeu. A gagner un livre que j'ai en double, à choisir parmi les deux livres suivants: soit le livre en italien mais abondamment illustré de Gustavo Giacosa, Noi, quessi dessa parola che sempre cammina, sur Babylone, Giovanni Bosco, Helga Goetze, Oreste Nannetti, Melina Riccio et Carlo Torrighelli (2010), ou soit cet autre ouvrage, Art brut fribourgeois, catalogue d'une exposition de la Collection d'Art Brut en 2008.
Comment gagner l'un de ses deux ouvrages? On va jouer au jeu des 7 différences en comparant (c'est là où réside la première difficulté, il faut pouvoir avoir les deux éditions, ou aller farfouiller dans des librairies où l'on trouverait encore les deux mélangées...) les deux tirages de mon livre Eloge des Jardins Anarchiques (éditions de l'Insomniaque). Ne compte pas au nombre des différences la mention de la date d'édition, mars 2011 pour la première et décembre 2011 pour la seconde (ce qui permet de distinguer les deux éditions).
Couverture du 1er tirage à gauche, et couv' du 2e tirage à droite (ne tenez pas compte des couleurs qui sont liées ici aux traitements différents des deux images par mon ordinateur)
J'y ai repéré 7 différences, au moins... (ce chiffre de 7 me permet de rapprocher cette épreuve du jeu classique pour enfants des 7 erreurs bien sûr), j'ai bien dit des "différences" et non des "erreurs". Dans les 7, il n'en est guère qu'une qui peut être taxée véritablement "d'erreur", les autres différences sont voulues. Pour gagner le livre, il faut trouver au moins, allez... On va dire au moins 5 différences sur 7, et ce dans tout le livre, 1ère et 4e de couv' comprises. Est-ce facile? Difficile? Cela dépend des lecteurs plus ou moins concernés par cette édition bien entendu... Bon... C'est parti.
19/01/2012 | Lien permanent | Commentaires (8)
Nuit des musées à la Collection de l'Art Brut avec les Bricoleurs de paradis
La Collection de l'Art Brut propose de projeter Bricoleurs de paradis (le Gazouillis des Eléphants) samedi 24 septembre prochain, et ce à trois reprises dans la soirée, la fermeture de la Collection n'étant pas prévue avant 2 heures du mat'...
La projection, comme à l'occasion de précédentes présentations, sera précédée de courts speechs du réalisateur et du coauteur du film, très honorés de se déplacer pour l'événement. Cela permettra de transporter quelques nouveaux cas d'inspirés du bord des routes dans les locaux de la célèbre Collection suisse, où ce type de créations n'était pas revenu depuis un certain temps. Un petit débat est prévu après chaque séance. Et rappel encore, on trouve à la librairie de la Collection d'art brut quelques exemplaires d'Eloge des Jardins Anarchiques où l'on trouve le DVD du film sous un rabat (voir ci-dessus).
Quelques nouvelles de la Collection par la même occasion: La Collection abrite encore pour quelques jours une exposition consacrée au graffiteur Nanetti, qui avait gravé les murs de son hôpital psychiatrique à Volterra. Un fort beau catalogue a été édité à cette occasion (on peut se référer aussi au livre en italien et en anglais de Gustavo Giacosa, Noi quelli della parola che sempre cammina, éd. Contemporart edizioni, 2010 où Nanetti est évoqué en même temps que d'autres écrivants bruts, Riccio, Bosco, Helga Goetze, Babylone, Torrighelli). Par ailleurs, on apprend aussi qu'un masque de Maisonneuve, le Diable, a fait l'objet d'un prêt au musée de Zoologie de Lausanne pour l'exposition qui a débuté le 20 mai de cette année dans cette institution, Gare aux coquilles!, prévue pour s'achever le 30 octobre prochain.
Pascal-Désir Maisonneuve, Le Diable, hauteur 25 cm, vers 1927-1928, Collection de l'Art Brut, Lausanne, ph. Claude Bornand
Tatouages sur peau, provenant de cadavres inconnus, fin XIXe, 36,4x44,2x1,5cm, ph.Arnaud Conne, Collection de l'Art Brut, Lausanne
Autre actualité extrêmement intéressante, c'est le prêt de tatouages sur peau, également en provenance de la collection de l'Art Brut, mais cette fois plus précisément depuis ses archives, ainsi que d'une photo sur le même sujet (une évasion de forçats) pour l'expo consacrée au thème de la peau à la Fondation Verdan (qui est aussi le Musée de la Main...), toujours à Lausanne (elle a commencé le 15 juin et se terminera le 29 avril 2012). Je ne savais personnellement pas −où je l'avais oublié...− que la Collection abritait de telles oeuvres (probablement récoltées par Dubuffet dans les débuts de sa prospection en vue d'établir une collection représentative de ce qu'il cherchait obscurément à défendre depuis les années 40). Cela me confirme dans le récent parallèle que j'ai tiré entre les dessins de Monsiel et les tatouages du bagnard Ricardo photographié par Doisneau dans le cadre du séminaire organisée par Barbara Safarova au Collège international de philosophie, où je voulais tresser des passerelles de l'art populaire à l'art brut. A noter (inscrivez-le sur vos tablettes, car ça m'étonnerait que j'y revienne!) que le 13 mars 2012 à 18h30, Michel Thévoz himself viendra dans le cadre de cette expo faire une conférence sur "la peau surface d'inscription" ; on se souvient, enfin les vieux de la vieille dans mon genre..., que Michel Thévoz a du reste publié un livre sur "le corps peint" chez Skira, en 1984, soit il ya des lunes...
18/09/2011 | Lien permanent | Commentaires (4)
Info-Miettes (20)
Boudin et Jakobowicz arrivent à Bègles
Prochaine expo au Musée de la Création Franche, qui continue de permettre aux artistes et créateurs de la collection permanente de montrer leurs derniers travaux, Marie Jakobowicz et Michel Boudin. Ce dernier, on le sait, propose des dessins à l'encre où des petites bêtes ne cessent de tarabuster les êtres humains, histoire peut-être de leur rabattre le caquet.
Michel Boudin, sans titre, encre sur papier vélin, 65 x 51 cm
Sur la seconde, voici le texte qu'elle m'avait dans un premier temps demandé pour la présenter de façon franche (c'était son souhait à elle, des gens qui diraient le pour et le contre, et l'entre deux...) et qu'elle a finalement fait remplacer par une autre présentation:
"Marie Jakobowicz me laisse perplexe. Si j’apprécie ses anciens pastels, discipline qu’elle pratique avec une aisance qu’elle a fini (bizarrement !) par trouver suspecte, je reste réservé en ce qui concerne toutes sortes d’autres travaux qu’elle veut de contenu « engagé » comme on disait dans les années 70. Ce choix à mon avis plombe l’envolée du merveilleux dont elle était aussi dépositaire.
Et je me demande si ses réticences, sa suspicion à l’égard de sa maîtrise du pastel ne viendrait pas de son traumatisme concernant l’extermination des Juifs par les Nazis. Une descendante des familles massacrées ne pouvant plus pratiquer la moindre forme d’expression sans se sentir obligée à la vigilance… Si cela était avéré, on mesurerait là à quel point cette tragédie et cette folie ont poussé loin leurs ruptures et leurs censures. N’y a-t-il donc plus de place, Marie, pour un merveilleux sans hantise du massacre ?"
Marie Jakobowicz et Michel Boudin au Musée de la Création Franche du 7 décembre 2012 au 20 janvier 2013.
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Guy Girard, lui, expose dans un couloir
Guy Girard expose quant à lui à partir de jeudi prochain 29 novembre dans la Galerie du Couloir, espace dédié paraît-il aux petits formats (ce qui semble adéquat avec le nom de la galerie). Les horaires et jours de monstration sont assez particuliers. Le jeudi 29 novembre, c'est de 19h30 à 22h. Puis c'est entrée libre le samedi 1er décembre ainsi que le dimanche 2 de 14h à 18h. Ensuite, du 3 au 20, on visite sur rendez-vous: 06 19 63 64 51. Pour les artistes, l'heure est venue des jeux de pistes. L'art sincère d'aujourd'hui se cache au fond d'un labyrinthe. Il est passé par ici, il repassera par là...
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Jean Estaque voit des saints partout
Il expose cette fois à Montluçon, avec une proposition de nouveaux saints qui n'auraient pas déplu au marquis de Bièvre qui était grand amateur comme on sait de calembours bons. Ci-dessous par exemple voyez le portrait de saint-Ethique.
Trouverons-nous encore dans cette expo Saint-Bol, Sainte-Hure, et peut-être aussi Saint-Dé, Saint-Trait et Saint-Plaie?
Galerie Ecriture, 1 rue Pierre Petit (ça ne s'invente pas, mais ce n'est sans doute pas le même qui est bien connu dans l'art brut), Montluçon, exposition du 28 novembre 2012 au 14 février 2013.
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Alexis Lippstreu exposé chez Berst et au Madmusée
En cette fin d'année, on assiste à une déferlante Alexis Lippstreu à Liège et à Paris. Trois expos simultanées se tiennent pour vanter le travail de ce créateur handicapé qui s'est fait une spécialité (ou à qui on a fait une spécialité?) de transposer des chefs-d'œuvre de l'art dans une sorte de réduction graphique tout à fait fascinante (j'ai déjà eu l'occasion de montrer des images sur ce blog). Il paraît être en même temps un cheval de bataille exemplaire pour ceux qui voudraient mélanger art brut, art moderne et art contemporain dans la même arlequinade artistique ("artification", qu'ils disent, sans lésiner sur les néologismes effroyables).
Alexis Lippstreu au Madmusée du 1er décembre 2012 au 16 février 2013. A la Galerie Christian Berst, du 7 décembre 2012 au 12 janvier 2013. Au BAL (musée des Beaux-Arts de Liège), du 30 novembre 2012 au 16 février 2013.
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L'art brut italien à travers le cinéma documentaire, une programmation de Pierre-Jean Wurtz et Denis Lavaud
C'est à la Halle Saint-Pierre (sans laquelle on ne sait pas ce que l'on deviendrait) que cela va se passer, durant le week-end du 15 et du 16 décembre. Un second programme de films courts a en effet été programmé pour ces dates. A découvrir ci-dessous:
Samedi 15 décembre 13h30 - 17h30
- Pennarelli (Antonio Dalla Valle) di La Manica Lungo officina creativa, 2003, 29’.
En présence d’Alain Bouillet, commissaire d’expositions, écrivain (c'est sur un atelier de créateurs handicapés, si je ne me trompe pas? NDR)
- Nella prospettiva della chiusura lampo de Paolo Pisanelli, 1997, 54’.
En présence d’Alain Bouillet
- Pietro Ghizzardi de Muriel Anssens, 2004, 10’
- Alla ricerca del giardino incantato (Marcello Cammi) di Piero Farina, Marisa Fogliarini con Marco Farotto, 2012, 21’, (c'est tout en italien, sur le jardin détruit de Cammi)
- Luci Sospese. L’opera irriducibile (Mario Andreoli) de Gabriele Mina, 2010, 27’. (Là aussi, c'est pas sous-titré, mais il y aura sans doute un interprète dans la salle, enfin on verra bien...)
En présence de Gustavo Giacosa, commissaire de l’exposition
La "Crèche" de Mario Andreoli telle qu'elle s'illumine aux alentours de Noël sur une colline ligure, ph extraite du site de la Galerie Rizoi à Turin
La colline de M. Andreoli, de jour... ph Gabriele Mina
Dimanche 16 décembre 13h30 - 17h30
- Un « facteur Cheval » en Sardaigne (Fellicu Fadda) de Giuseppe Trudu, 2004, 47’.
En présence du réalisateur
- Un sculpteur de l’île aux ânes blancs (Enrico Mereu) de Giuseppe Trudu, 2009, 38’.
En présence du réalisateur
- Melina Riccio de Gustavo Giacosa, 2009, 10’. En présence du réalisateur
- Eugenio Santoro de Dominique Clément, Chantal Woodtli, 1994, 12’. (A signaler que ce film est édité dans le DVD intitulé "Art Brut" avec deux autres courts, un consacré à Ni-Tanjung par Erika Mannoni et un autre de la même Mannoni consacré à Lobanov; le film sur Santoro est plus précisément intitulé dans ce DVD "Les jardins de l'imaginaire" ; le tout est édité par la Collection de l'Art Brut et la Télévision Suisse)
- Antipasti (surprises à l’italienne) 45 ‘.
Suite de petits plats (films) divers et variés, exubérants, bigarrés, goûteux. (Dont paraît-il des films de Bernard Dattas sur des "choses" vues en Sardaigne)
Pour tout renseignement complémentaire, on peut contacter Denis Lavaud himself : 01 42 45 19 67/06 75 94 16 48.
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A la Halle Saint-Pierre encore, le retour du "Petit Paris" de Marcel Dhièvre
Marcel Dhièvre est connu depuis les années 70 grâce au livre Les Inspirés du Bord des Routes de Jacques Lacarrière et Jacques Verroust où l'on peut voir cinq belles photos et un fragment de témoignage de Dhièvre. C'est peut-être grâce à ce livre que sa maison richement décorée de fresques et d'ornementations diverses peintes et parfois sculptées en relief parvint à être classée monument historique dès 1984 (né en 1898, il décéda en 1977).
Image récupérée sur le site d'une association qui défendait, notamment sur la toile, "le Petit-Paris", l'association Entre-Tenir ; l'affirmation "je ne suis pas un artiste" avait été très justement repérée par ce site web, avis aux "artificateurs"...
Il avait en effet réalisé une magnifique décoration naïve, brute, ou simplement populaire, sur les murs d'angle à l'extérieur de son magasin de vêtements (il était vendeur en confection dans la lingerie et les vêtements de travail) à Saint-Dizier dans la Haute-Marne. Il avait poussé le bouchon plus loin en peignant (ce n'était pas un mosaïste) les murs intérieurs de la petite bâtisse, mais aussi divers petits sujets, des animaux, des tableaux de fleurs, des paysages. C'était comme il le disait lui-même également un tour de force dans la mesure où, paralysé de la main droite, il avait dû tout faire de la main gauche.
Marcel Dhièvre, la façade d'"Au Petit Paris", vers 1976, ph Jacques Verroust
Il avait appelé cette maison "Au Petit Paris", car la ville-lumière, où il allait se fournir chaque semaine, l'avait charmé au point de le pousser à représenter dans des médaillons l'Arc de Triomphe sur sa façade, ainsi que la Tour Eiffel, la Madeleine, les quais de la Seine, et la nef symbole de la capitale. L'ensemble connut quelques vicissitudes pendant de nombreuses années. Diverses bonnes volontés tentaient régulièrement d'alerter l'opinion pour essayer de sauver une maison qui visiblement résistait dans le souvenir de la population de St-Dizier (cet attachement d'une ville populaire à un tel monument naïf est assez touchant je trouve). L'illustratrice Kathy Couprie racheta à un moment le magasin, y faisant quelques réparations, puis ce fut la mairie, sous l'impulsion d'un maire UMP, François Cornut-Gentille (comme l'a signalé entre autres un article paru cet été dans La Croix, dû à Aude
24/11/2012 | Lien permanent
Les bandits font du cinéma
"I banditi dell'arte font leur cinéma", tel est le titre retenu par Pierre-Jean Wurtz, de l'Association Hors-Champ à Nice, et Denis Lavaud pour une programmation de courts et moyen métrages (en fait, un seul moyen métrage de 52 min) sur l'art brut, et hors-les-normes, et populaire contemporain, et environnemental spontané italien dans le cadre de l'expo Banditi dell'Arte qui s'ouvre le 23 mars à la Halle St-Pierre, programmation qu'ils ont prévue pour un week-end entier, les 24 et 25 mars (programmation conçue "à 90%" par Wurst et "à 10%" par Lavaud, selon les propres termes de ce dernier, voir cette interview glissée sur la Toile).
"Elefanti effervescenti, In the Cave" par un cinéaste vidéo anonyme proposant une balade du côté de Sciacca en Sicile dans le "Château enchanté" de Bentivegna, vidéo trouvée sur le blog en italien Lapsus (est-ce que par hasard, cela pourrait se traduire par "éléphants effervescents"? Ce qui constituerait un titre fort cousin de notre Gazouillis des éléphants à remy Ricordeau et à moi, qui est comme on sait le véritable titre de Bricoleurs de paradis ; mais peut-être fais-je une erreur, les "éléphants effervescents" en question n'étant peut-être que le nom du (des) cinéaste(s)?)
Cette programmation s'annonce d'ue richesse exceptionnelle. enfin des choses rares et précieuses comme nos deux compères savent en dénicher. On n'est plus dans le ressassement. Cela commence samedi 24 à 11h, avec Filippo dalle mille teste de Laura Schimmenti (2002), projeté entre 11h et 12h, sur Filippo Bentivegna, ce créateur sicilien qui avait semé des centaines de têtes sur un espace rocheux (réorganisées par la suite longtemps après sa disparition, me semble-t-il, peut-être pourra-ton en apprendre plus s'il y a débat?). Le film fait 30 min. et sera montré en présence de Lucienne Peiry. Pause. La programmation reprend à 14h avec I Graffiti della mente de Pier Nello et Erika Manoni (2002 ; 20 min.), sur les graffiti de Fernando Oreste Nanetti sur les murs de l'hôpital psychiatrique de Volterra. S'ensuivra un film de Stephan Burckhardt, de 1974 (5 min.) sur Podesta, en présence de Caroline Bourbonnais (qui conserve des oeuvres de Podesta à la Fabuloserie) et de Lucienne Peiry. On ne s'arrêtera pas en si bon chemin puisqu'on continuera avec Pittore Contadino (sur Pietro Ghizzardi), de Michèle Gandin (1963, 10 min.), en présence de la famille Ghizzardi, et Joseph Barbiero, de Christian Lamorelle (produit par France 3 Auvergne, 1985, 4 min.) en présence d'Alain Bouillet. L'après-midi de ce samedi pourra alors s'achever en beauté avec Le Sanctuaire de Buffo, de Glaüdio da Silva (2006, 20 min.), en présence de Martine et Pierre-Louis Boudra du musée des Amoureux d'Angélique venus tout exprés de leur Ariège chéri (et accompagnés d'une célèbre concierge de l'art brut, monsieur Maurice).
Illustration ci-dessus: un fragment de mur graffité par Nanetti dans son hôpital, moulé, et exposé l'année dernière à la Collection de l'Art Brut à Lausanne (photo Bruno Montpied)
Bonaria Manca, I Fidanzatini (Les fiancés), circa années 2000, coll BM
Dimanche 25, ça continue, à partir du début d'après-midi, le matin on fait la grasse matinée (à moins que Pierre-Jean et Denis se mettent en règle avec Dieu à la messe de onze heures?). A 14h, on commencera avec Giovanni Bosco, dottore di tutto, de Tore Bongiorno, Claudio Colomba et Carlo di Pasquale, Giovanni Navarra et Vito Ingoglia (2009, 25 min.). On enchaînera avec La Tinaïa, RGBForce/Associazione Nueva Tinaïa (2008, 14 min), en présence de Gustavo Giacosa, le commissaire de l'expo. Sans temps mort, on passera à Toy (sur Franco Bellucci ; 2006, 5 min.), de Ricardo Bargellini, Tiziano Camacci et Elena Govi (les Italiens ont apparemment la passion du collectif dans les noms des réalisateurs, même quand les films ne font que 5 minutes), en présence du premier des trois.
Marcello Cammi, un buste de personnage peu sympathique (peut-être un fasciste? Voir le calot représenté sur la tête), Bordighera, 1990, ph Bruno Montpied
Le programme se poursuivra avec I misteri dei sassi, Luigi Lineri e l'Adige, de Enrico Ranzanici (2007, 10 min.), en présence du créateur et de Paolo Mucciarelli (Luigi Lineri, collecteur de pierres qu'il ordonne dans un espace couvert d'une manière qui fait penser à une cité en maquette, est évoqué dans le livre de Gabriele Mina, Costruttori di Babele, que j'ai cité dans ma précédente note sur l'expo Banditi dell'arte). Deux films, faits par des Françaises cette fois, viendront enfin clore ce week-end d'art brut italien: Marcello Cammi, le jardin secret, de Muriel Anssens (1999, 12 min.), en présence de l'Association Hors-Champ (qui nous parlera peut-être de leurs essais de sauvegarde des oeuvres de Cammi?), et La Sérénité sans carburant (sur Bonaria Manca ; film de 52 min.; 2004), de Marie Famulicki, en sa présence et celle de Claire Margat.
ATTENTION! Si l'entrée est libre (auditorium de la Halle St-Pierre au sous-sol), il est conseillé de réserver sa place. Tél: 01 42 58 72 89.
15/03/2012 | Lien permanent | Commentaires (4)
Info-Miettes (19)
Cela faisait longtemps que je n'avais pas rassemblé quelques infos-miettes, mais la rentrée bat son plein dirait-on, et les expos et autres manifestations se pressent au portillon. Alors je m'y résouds, ce qui est aussi une manière d'expédier les informations en question sans trop m'appesantir.
Carol Bailly à Lausanne, Galerie du Marché
(Avec une mise à jour concernant la note ci-après, que je date du 23 novembre)
"Carol BAILLY, Œuvres récentes, du 4 octobre au 3 novembre, vernissage en présence de Mme Bailly le samedi 6 octobre de 10h à 15h" (il doit y avoir un repas à des horaires pareils). Tel est le message qui a claqué devant mes yeux ébaubis ce soir, en provenance de la galerie lausannoise du Marché tenue par Jean-David Mermod. J'avais récemment bien apprécié les dessins d'après des vedettes pop (dont la mirobolante Amy Winehouse pour qui je dois avouer un faible, ou Audrey Hepburn – voir ci-contre) qui avaient été montrés au Musée de la Création Franche. On retrouve la même qualité dans les visuels que m'a adressés la galerie, avec cependant une question qui me tarabuste un peu devant deux d'entre eux, peints sur carton.
Carol Bailly, Vanessa Paradis, 50 x 75 cm, Galerie du Marché
CB, Resting, 50 x 70 cm, Galerie du Marché
N'y aurait-il pas eu une petite influence, justement en rapport avec ce qui se montre de temps à autre à Bègles à la Création Franche, du travail d'un autre "singulier", Pierre Albasser? On sait que celui-ci s'est donné pour cahier des charges la contrainte librement consentie de n'employer comme support de ses vertiges graphiques que des cartons d'emballage alimentaire. Dans les cartons peints de Carol Bailly ci-dessus, les contours tout en découpures et en évidements paraissent indiquer des supports en relation assez similaire avec ceux du sieur Albasser. Halluciné-je?
Eh bien oui, j'hallucinais... La créatrice a protesté, à juste raison, il n'y a pas eu influence, seulement concomittance. Carol Bailly utilise ce genre de support alimentaire, mon cher Watson, depuis des lustres, et sans connaître Albasser (là, c'est dommage). Et c'est vrai qu'après tout, dessiner ou peindre sur cartons d'emballage, ça n'est pas si nouveau que ça, comme je feignais de le croire dans mon paragraphe précédent. Moi aussi, je dessine là-dessus de temps à autre (en ce moment, ç'est les dessous de crêpes). Pas de quoi se crêper le chignon en somme. Et tout ça, c'était surtout histoire de faire parler de l'ami Albasser...
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Claudine Goux, Raak, Gérard Sendrey dans une nouvelle galerie lyonnaise dédiée (semble-t-il ) à la création franche et autres singuliers), Le Coeur au Ventre
Gérard Sendrey, dans sa correspondance circulaire, se montre ravi qu'une nouvelle galerie se propose en la bonne ville de Lyon de faire connaître la création franche qui se trouve représentée en l'occurrence par lui, Goux et Raak.
On leur souhaite bonne chance bien évidemment, en espérant que le public lyonnais leur réservera bon accueil, en dépit des goûts affichés régulièrement par ce dernier de façon un peu trop chauvine pour les artistes du cru. A Lyon, on se croit souvent seul à créer (mais n'est-ce pas un phénomène que l'on retrouve dans de nombreuses régions? Je ne l'ai cependant jamais ressenti en région bordelaise par exemple, et encore moins à Paris).
Galerie Le Coeur au Ventre animée par Marion Hanna (ex-animatrice de la galerie Lucrèce à Paris), 27, rue Tramassac, 69005 Lyon, tél: 06 86 10 36 70, du jeu au sam de 14h à 19h.
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A Lyon, il y a aussi et toujours, pour notre plus grand bonheur, la Galerie Dettinger-Mayer
Alain Dettinger, fin connaisseur de la nature lyonnaise quant à lui, loin des modes, loin de tout conformisme, continue de creuser son sillon personnel qui fait de lui un galeriste unique, ce qui est bien trop rare, hélas. Il vient de m'envoyer sans plus d'explication, comme à son habitude, un carton de ses deux prochaines expositions simultanées qui intriguent elles aussi: Dimitri et Lynette Ricker. Qui sont-ils? A vérifier sur place sans doute. Quelque chose me dit, et j'espère ne faire aucune gaffe, qu'Alain Dettinger s'est tourné en l'espèce vers des créateurs un peu plus bruts qu'à l'accoutumée...
Dernière minute: un honorable correspondant bordelais me signale que ces deux créateurs proviennent des recherches de Jean-Louis Faravel qui les exposent dans ses biennales de Rives (en Isère). Ce dernier a en effet un certain flair, voire un flair certain pour dégoter ce genre de créateurs venus des foyers d'art pour handicapés.
Dimitri
Lynette Ricker
Expositions du 28 septembre au 27 octobre, à la galerie, 4, place Gailleton, 69002, Lyon. Pour plus de renseignements, voir le site de la galerie.
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Sophie Gaucher fait parler d'elle
Grosse actualité en cet automne et cette fin d'année pour la dessinatrice Sophie Gaucher que je m'étais amusé à vous faire découvrir récemment en candidat mystère. Il faut se rendre sur son site web fort complet et intriguant je trouve: http://monfournissoir.free.fr/monfournissoir/index.html
Sophie Gaucher, sculpture...
Elle m'a signalé certains de ses travaux fort intéressants, qui ne se limitent pas au dessin et de loin.
Collage et dessin
Et le dessin seul qui continue... Toujours aussi captivant
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Une journée à Nantes consacrée à François Tosquelles, précurseur de la psychothérapie institutionnelle
C'est pour le 20 octobre cette journée, pour tous ceux qui voudraient en apprendre un peu plus long sur ce psychiatre venu de Catalogne espagnole en fuyant les franquistes en 36, connaissance du Dr Ferdière, qui s'installa à l'hôpital de St-Alban-sur-Limagnole en Margeride. Il fut à l'origine du mouvement psychiatrique émancipateur appelé par Georges Daumézon, par la suite (comme me l'a signalé Jacques Canselier à qui je dois l'information), "psychothérapie institutionnelle" qui visait à rendre leur dignité aux malades enfouis dans le carcan hospitalier (à ce que j'ai cru comprendre), en leur confiant des moyens de reprendre pied dans la société, en les laissant notamment libres de s'adonner aux occupations qui leur plaisaient comme la création artistique. St-Alban eut comme pensionnaires comme on sait le sculpteur-assembleur et dessinateur Auguste Forestier, ainsi que Clément, celui qui sculpta les parois de bois de sa cellule avec un bout de cuillère en métal, deux personnages assez célèbres dans le corpus de l'art brut.
Cette journée de rencontre intitulée "François Tosquelles ou la décence ordinaire" comporte un programme où l'on pourra écouter parmi d'autres, Jean Oury, Elsie Le Coguic, et Jacques Vallet (ancien directeur de la revue "Le fou parle"). Pour en savoir plus, on clique ici.
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Des bâtisseurs de Babel à Rome
Roberta Trapani nous informe qu'elle sera commissaire d'exposition pour un parcours photographique présentant trois "costruttori di babele", Bonaria Manca, Luigi Lineri et Giovanni Cammarata, et ce au musée Billoti à Rome. Les photographes étant Alberto Ferrero, Rodolfo Hernandez et Salvatore Bongiorno.
Bonaria Manca et ses costumes excentriques, ph Mario Del Curto (à l'expo "Des Rives", déc. 2011/janvier 2012 à Gènes, organisée par Gustavo Giacosa)
Comme je l'ai déjà signalé ici, on doit ce terme de "Bâtisseurs de Babel" à Gabriele Mina, anthropologue auteur d'un livre éponyme qui souhaite en matière d'environnements italiens mettre avant tout l'accent sur leur dimension d'utopie. Lineri amasse et assemble des galets qu'il glane dans le lit de la rivière Adige, les classant en fonction de leurs formes ("des angles droits, des bétails, des poissons, des agneaux, des phallus, des femmes enceintes, des oeufs cosmiques"). Cammarata (1914-2002) avait créé quant à lui un environnement sculptural et architectural à la périphérie de Messine en Sicile qui était tout à fait étonnant. Il fut presque entièrement détruit pour qu'on puisse bâtir à la place... un centre commercial. Bonaria Manca, paysanne sarde, décore depuis 1997 l'intérieur de sa maison de grandes fresques évoquant ses souvenirs de sa vie rurale en Sardaigne et aussi des figures imaginaires représentant des esprits liés à sa mythologie personnelle.
Giovanni Cammarata, un de ses pachydermes, photo Florent Naulin/Teresa Maranzano, extr du livre d'Eva Di Stefano, Irregolari, art brut e outsider art in Sicilia, Kalós, Palerme, 2008 ; (encore un éléphant qui gazouille...)