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Visions et Créations ”dissidentes”, le cru 2019

VCD 2019 avec Joseph Donadello.jpeg

     Dans trois jours, commence la nouvelle édition de l'exposition automnale du Musée de la Création Franche à Bègles (huit créateurs: le Hollandais Jos van den Eertwegh, les Cubains Carlos Huergo et "Chucho" : Luis de Jesus Sotorrios Fabregas (tous les deux en provenance du Riera Studio), le Suisse Pascal Vonlanthen et les Français Christine Achard, Joseph Donadello, Thibaut Seigneur et Ghislaine Tessier, dite communément "Ghislaine"). Elle se déploie pour le trentième anniversaire du musée, ouvert en 1989, alors appelé Site de la Création franche, appellation qui succédait à la Galerie Imago, lieu d'exposition séparé de l'actuel bâtiment (c'était une petite échoppe – une maison simple – située presque en face de la mairie de Bègles), le tout créé par l'artiste singulier Gérard Sendrey.

       Il y était question de "création franche", terme forgé par Sendrey, pour cibler tous les artistes et créateurs marginaux, œuvrant dans leur coin, qu'on les range dans l'art brut (Pépé Vignes), l'art populaire individualisé (Jean Dominique), l'art rustique moderne (Gaston Mouly), l'art naïf (Joseph Sagués, Jean-Louis Cerisier), voire le surréalisme contemporain (comme André Bernard ou Guy Girard), et surtout l'art singulier (synonyme de "neuve invention" à la collection de l'Art Brut à Lausanne, ou de "création franche"), dont de nombreux anciens de cette catégorie font partie de l'actuelle collection béglaise (Sanfourche, Lacoste, Goux, Chichorro, Pauzié, Saban, Carles-Tolra, etc.) ainsi que des auteurs de générations suivantes  (comme l'auteur de ces lignes, Montpied, ou Manero, Ruzena, Albasser, etc.).

       L'étiquette de "création franche" avait donc, au départ de l'aventure il y a trente ans, un pouvoir recouvrant bien développé, qui ne se limitait pas au seul art brut.

       Mais, aujourd'hui, on préfère à Bègles mettre en avant davantage ce dernier terme, puisqu'on parle pour l'expo anniversaire, parallèle à celle des "Visions et Créations dissidentes", de "l'Art Brut et apparentés". Pourquoi? Bien sûr, comme il n'y a plus d'autorité centrale à Lausanne qui pourrait interdire l'utilisation de ce terme (comme ce fut longtemps le cas, du temps de Jean Dubuffet, inventeur du terme, et de Michel Thévoz, son fidèle disciple et premier conservateur de la collection lausannoise), tout le monde aujourd'hui se jette sur le mot pour le manipuler à l'envi. Tant et si bien d'ailleurs qu'il est en voie accélérée de galvaudage généralisé. Une chatte n'y retrouverait pas ses petits. On tend par exemple à confondre art brut et art des handicapés. Alors que ces derniers travaillent dans des ateliers dirigés. On oublie que l'art brut n'a pas de directeur de conscience ou de travail... On réclame par ailleurs des droits d'auteur pour les créateurs de l'art brut, comme si ces derniers étaient des artistes comme les autres, et comme si leur production n'avait pas quelque chose à voir avec le dépassement de tout, notamment de l'économie. Bien sûr, ceux et celles qui demandent cela pensent avant tout aux handicapés des ateliers, confondus désormais avec l'art brut...

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Une œuvre de Carlos Huergo, vue sur le site web du Riera Studio, atelier qui promeut un "art brut project" à Cuba, quelque chose qui me paraît ressembler à ce qui se fait en Europe avec les ateliers divers et variés qui défendent l'intégration des créateurs handicapés mentaux parmi les artistes contemporains ; on trouve sur la Toile la photo ci-dessous où l'on voit les responsables de la Collection de l'Art Brut de Lausanne (Sarah Lombardi en tête) fraternisant avec les animateurs de ce Riera Studio...

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      Le mot art brut finira par ne plus rien dire, à force d'être employé à tort et à travers pour des raisons intéressées (l'art brut a une telle réputation que cela fait riche de se parer de ses plumes). Et c'est peut-être le but caché de plusieurs dans le champ de l'art savant, faire rentrer l'art brut dans le rang...

       Je reviens à l'édition 2019 des Visions et Créations "dissidentes". Pourquoi je mets des guillemets à l'adjectif? Parce que je ne suis pas sûr que les auteurs que l'on range sous ce vocable soient volontairement des rebelles, des dissidents. Ils créent, ils s'expriment à leur manière, et, comme ils n'ont pas appris de recettes, il s'inventent des techniques d'expression. Ils font ainsi œuvre originale sans l'avoir voulu. Ce sont les médiateurs, ceux qui les médiatisent – collectionneurs, amateurs passionnés, critiques d'art –, qui voient en eux une "dissidence".

      Dans la présentation de l'exposition sur le site web du musée, deux autres points suscitent en moi des remarques. Je cite : "Quelles que soient leurs origines, ces auteurs proposent un langage artistique résolument personnel et anticonformiste refusant la norme, et tout conditionnement culturel. Leur ignorance de l’académisme et de ses règles esthétiques normées en fait des créateurs affranchis et libres de toutes contraintes."

   "Tout conditionnement culturel": est-ce si vrai ? Personne n’échappe complètement à un conditionnement culturel.

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Joseph Donadello, Le beau Richard, peinture industrielle et collage sur panneau de bois, 4-2-1998, (repeint le 9-7-2011 peut-être), 32 x 44 cm. Donné par Bruno Montpied au Musée de la Création franche en 2017. A-t-on ici échappé au "conditionnement culturel"?  

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Joseph Donadello, Sisi (sic, en réalité Sissi, sans doute l'impératrice d'Autriche), peinture industrielle sur panneau de bois, 10-9-1988, 46 x 35 cm, donné par B.M. au Musée de la Création franche en 2017. Sissi, personnage popularisé par le cinéma grâce au charme de Romy Schneider, participe d'un certain "conditionnement culturel" , non? Et c'est tant mieux, après tout...

 

        Et cette affirmation relative à l'affranchissement et à la liberté vis-à-vis de toutes les contraintes? 

     Ce n’est pas parce qu’un créateur autodidacte échappe sans l’avoir fait exprès aux règles de composition classique qu’il est pour autant totalement « affranchi et libre de toutes contraintes »… Ne risque-t-il pas généralement de retomber sous l’empire d’autres contraintes, qu’il se sera forgées tout seul, à commencer par les limites imposées par ses propres capacités créatrices ? On a remarqué par exemple qu’un dessinateur automatique ne saura pas aller au-delà d’un tracé sinueux, tout en courbes, tant est difficile de dessiner spontanément des lignes droites, des angles droits, des carrés, des rectangles… Le geste dit « libre » engendre des courbes plutôt que des lignes droites. C’est par conséquent un nouvel esclavage, et non pas une liberté.

   Il serait plus juste de reconnaître seulement dans l’activité créatrice d’un autodidacte l’exercice et l’emploi de solutions plastiques et graphiques inusuelles, bricolées en autonomie par des pratiquants de l’art ignorants des procédés et des recettes apprises dans les centres de formation (ce que j'ai déjà dit plus haut). Bien obligés de créer leurs propres techniques, ils inventent de nouvelles formes d’expression. C’est le seul apport de leur activité d’autodidacte de l’art : une fleur nouvelle au bouquet des expressions possibles. Une fleur qui n'est pas pour autant l’emblème d’une nouvelle liberté de langage.

    Cette dernière ne peut naître que de la combinaison d’une technicité très personnelle (et pourquoi pas à la suite d'une éducation artistique) avec un tempérament indépendant de toute attitude mimétique, à l’écoute de ses « visions », de ses rêves, de ce qui le hante… Si l’autodidacte s’enferme dans sa technique bricolée personnellement, il y a fort à parier que sa « liberté » et son « affranchissement » resteront fort bornés .

 

 

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18/09/2019 | Lien permanent

Un compte-rendu paresseux dans la revue ”Critique d'Art”...

      Une remarque de Marc Décimo, parue dans la revue Critique d'Art (n°49 de 2017, qui sera disponible en version intégrale sur le site web de la revue en mai 2019), et insérée dans ce qui se voudrait un compte-rendu de mon récent livre Le Gazouillis des éléphants (expédié en deux paragraphes, un record de la recension exécutée par-dessus la jambe, alors que le livre dont il paraît vouloir traiter fait 934 pages), m'a quelque peu titillé. Je cite ici le passage où elle se trouve (soulignée par mes soins en rouge) :

     "... c’est autour de ce qu’il est aujourd’hui convenu de nommer « les environnements » que certains chercheurs, très peu nombreux, documentèrent au fil des années les sites qu’ils découvraient, multipliant articles dans quelques revues, photographies et films. Bruno Montpied fut un de ces passionnés. Il présente aujourd’hui la somme de ces recherches (934 pages), région par région de France. Il énumère les sites qu’il a visités. Il documente. Il iconographie. Bruno Montpied a aussi pensé à reproduire des cartes postales anciennes, des années 1900, souvent les seuls témoignages de ces curiosités passées que la revue Gazogène recensait naguère."

Le Gazouillis 3 couv à plat (2).jpg

 

     Je passe sur le "fut" qui paraît m'enterrer quelque peu. Un présent aurait pu mieux convenir, s'il vous plaît, M. Décimo, je ne suis pas encore mort. La phrase sur les cartes postales anciennes "que la revue Gazogène recensait naguère" est quelque peu ambiguë. On peut se dire en la lisant que c'est cette revue qui eut la première l'idée de recourir à cette source iconographique et documentaire. Or rien n'est plus faux. Des cartes postales anciennes avaient déjà aidé Anatole Jakovsky à illustrer son livre (approximatif), de 1979 aux éditions Encre, sur les rochers sculptés par l'abbé Fouré à Rothéneuf. Surtout, en 1985, son grand rival, Frédéric Altmann – voulant prendre sa revanche du fait que Jakovsky ne l'avait pas fait directeur du musée d'art naïf qui venait de s'installer à Nice dans un splendide hôtel particulier dominant la mer – fit paraître une autre étude sur le même abbé de Rothéneuf, entièrement fondée sur les cartes postales (il en existe près de 400, rien que pour les œuvres sculptées de l'abbé, sur pierre ou sur bois). Le livre fut intitulé La vérité sur l'abbé Fouéré, "l'ermite de Rothéneuf", le sculpteur des rochers de Rothéneuf, 1839-1910 ; une recherche par les cartes postales et documents d'époque (éditions A.M., Nice).

Couv du Altmann.jpg

      Francis David, dans son Guide de l'art insolite Nord-Pas-de-Calais-Picardie, aux éditions Herscher en 1984, en a également utilisé dans la préface de son livre qu'il confia à l'écrivain régional Jacques Duquesne (c'est même là que j'ai découvert la carte reproduisant les graffiti sculptés de la "Nymphe d'Aveluy" que j'ai reproduite dans mon Gazouillis). En 1993, dans le chapitre que je consacrai à François Michaud dans l'ouvrage collectif Masgot, L'œuvre énigmatique de François Michaud (éditions Lucien Souny, Limoges), chapitre que j'ai réédité en 2011 dans Eloge des jardins anarchiques (voir "Formes pures de l'émerveillement"), je publiai une carte postale ancienne, moi aussi, consacrée à la "Villa des Fleurs" de Montbard (voir ci-contre).Cp-la-villa-avec-deux-perso.jpg A cette époque (à partir de 1989), j'étais en contact avec Jean-François Maurice qui, au début des années 1990, n'avait pas encore pris l'habitude de faire imprimer sa revue Gazogène chez un professionnel, lui laissant l'allure d'un fanzine foutraque, auquel il m'arriva de collaborer (le  premier numéro imprimé professionnellement, relié, paraît être le n°17, et malgré son absence de date peut être daté de 1997) . Nous échangions souvent, notamment par téléphone (lui à Cahors, moi à Paris). Et l'idée d'accentuer les recherches de sites, notamment du passé, en allant du côté des cartes postales anciennes, je la lui formulai un soir, à propos notamment des "Ruines de la Vacherie", ce site étonnant qui existait autrefois dans les parages de Troyes.  Bien plus tard seulement, il rencontra le collectionneur de cartes postales d'environnements spontanés Jean-Michel Chesné, avec qui il réalisa plusieurs numéros  reproduisant des dizaines de cartes postales de sites. C'est ces numéros qu'évoque Décimo dans son articulet expéditif, d'une manière que je trouve insupportablement désinvolte, et finalement très mal informée, car Gazogène ne s'est consacré aux cartes postales anciennes que très tard par rapport aux ouvrages que j'ai cités précédemment. L'utilisation des cartes postales vis-à-vis des sites d'art brut ou d'art naïf en plein air par la revue Gazogène ne fut en définitive  que la systématisation d'une idée. Ce qui n'occulte pas le fait pour autant que la revue fit à l'occasion de divers de ses numéros spéciaux plusieurs découvertes et révélations (dont je me suis fait l'écho dans mon livre, à l'occasion). Mais cela n'entraîne pas qu'on puisse insinuer que j'aurais pu être un récupérateur d'une idée que j'avais mise en application avant cette revue, et idée qu'en outre, j'avais suggérée à Jean-François Maurice, avant que nous rompions.

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Auguste Bourgoin, l'auteur des "Ruines de la Vacherie" devant son "Bureau".

 

    Dire par ailleurs, comme le fait M. Décimo, qu'il y eut jusqu'ici peu de "chercheurs" creusant la question des environnements, notamment populaires – si l'on accepte de considérer les "chercheurs" au sens large, et pas seulement au sens universitaire et institutionnel – c'est largement contredit, par exemple, par la bibliographie de 16 pages que j'ai donnée dans les annexes de mon Gazouillis.

    Je pourrais aussi citer cette autre affirmation, que l'on peut dénicher dans le même entrefilet de notre "critique d'art" : "Le parti pris de Bruno Montpied est descriptif et biographique à travers l’étude des cas qu’il approche. On aimerait toutefois en savoir toujours davantage sur les raisons et irraisons qui poussent à se distinguer hors des normes." A lire ces lignes, je me convaincs que l'auteur de ce jugement des plus sommaires n'a pas dû lire grand-chose de mon ouvrage. A commencer par ma longue introduction où je donne, il me semble, plusieurs points de vue sur diverses questions que posent les environnements, la question de leur conservation ou non,  par exemple, ou les motivations de leurs auteurs, etc. Plusieurs de mes notices, de tailles diverses, donnent sans cesse des éléments d'information précisément sur "les raisons et irraisons" de ces créations "hors des normes", contrairement à l'affirmation de Décimo. Elles dépeignent aussi comment ces inspirés du bord des routes n'ont pas toujours, non plus, l'impression de se distinguer des normes. M. Darcel, dans la région de St-Brieuc, trouve que ce qu'il fait est plus vivant que les œuvres de Picasso, et qu'il est donc plus près d'une certaine "normalité" que ce que l'on trouve dans les musées. M. Roux dans sa cave troglodytique reproduit des personnages de Disney sur ses parois pour nier son enterrement dans une excavation, Chatelain ou Michaud ont créé leurs univers par désir d'être anoblis par leur œuvre ("un Chatelain, ça doit avoir un château", Michaud magnifiait de colonnades gréco-latines son pressoir à cidre et ses clôtures). Etc., etc....

Colonnades de la barrière d'enceinte de la deuxième maison (2).jpg

Colonnades de la barrière d'enceinte de la deuxième maison de François Michaud à Masgot dans la Creuse, ph. Bruno Montpied, 2013.

 

       Bref, que le lecteur de Critique d'art aille voir dans le Gazouillis, sans se contenter du compte-rendu de ce paresseux universitaire...  La bibliothèque de cette revue, qui réclame en outre, de façon assez scandaleuse, je trouve, que l'éditeur lui fournisse deux ouvrages en rançon d'un compte-rendu (et quel compte-rendu!), permettra assez aux lecteurs, qui n'auront pas par hasard été rebutés par cette misérable notule, de se faire une idée plus exacte de mon ouvrage. Qui me paraît mériter tout de même un peu plus que deux seuls paragraphes sans le moindre contenu (c'en est, pour le coup, assez obscène)... Mais, peut-être, l'histoire de l'art, dont cette revue ambitionne d'être l'exhaustif miroir, n'a pas à retenir un ouvrage tel que le Gazouillis, trop OVNI pour elle...?

 

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Ouvrez-le... Et lisez-le, bon sang de bois! Et n'écoutez pas vos professeurs, étudiants en histoire de l'art...

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Dans la cour du roi Arthur, une après-midi à la Halle St-Pierre où l'on parlera de Vanabelle

      Ils travaillent bien à la communication de la Halle Saint-Pierre, parfois un peu vite, mais bon, faut sans doute toujours leur pardonner puisqu'ils nous montrent tant de belles choses. Le 24 mai prochain par exemple, il y aura une après-midi où un monsieur qui a créé une association pour faire parler de la Base de la Menegatte, surnommée "la Ferme aux avions", œuvre environnementale d'Arthur Vanabelle, parti récemment en maison de retraite, va venir en causer en même temps qu'on passera deux petits films sur le site, ceux de Jean-Michel Zazzi  (7 min., 2003) et de Johan Laffort (titre, excellent, "Dans la cour du roi Arthur", 11 min., 1998). Ce sera de 15h à 16h30.

      Sur le portail de news de la Halle St-Pierre, il y avait à un moment deux photos, toutes deux attribuées à Johan Laffort, l'une par erreur (depuis son nom a disparu). La photo légendée par erreur m'avait jeté dans la plus parfaite perplexité (mais la confusion a été par la suite effacée avec célérité).

1797740822 ph volée à bm et donnée par HSP à Laffort.jpg

    C'était incroyable comme son angle de vue, son cadrage, ses objets, leur patine, la couleur du ciel ce jour-là, la petite brume que l'on devine sur les ramures jaunies des arbres en arrière-plan, ce climat d'automne... C'était incroyable comme tout ce qui est dans cette photo me rappelait point par point une de mes photos prise en réalité en 2008 (c'était je m'en souviens en repérage des Bricoleurs de paradis). Une de mes photos mise en ligne par la suite sur ce blog ici-même en juin 2009. C'était troublant de la reconnaître signée par un autre, qui a pourtant un tout autre style.

       C'était bien, cela dit, d'avoir mis une telle photo sur le portail qui annonçait la venue du fondateur de l'association jusqu'ici incapable d'appeler cet environnement par son véritable nom, la Base de la Menegatte, (il l'appelle tout le temps du surnom que lui ont donné les passants, "la ferme aux avions", bonjour le respect dû au créateur, ce qui augure mal de ce que veut faire cette association en termes de "sauvegarde"¹). Le véritable nom de l'endroit apparaît en effet justement dans la photo, tout au fond du cliché, comme une vérité subliminale. Faisons un zoom pour vérifier (dans ce qui est bien ma photo, je la reconnais de mieux en mieux à présent)...

AV, batterie de canons anti aériens (zoom sur menegatte).jpg

Zoom sur la "Base de la Menegatte" d'Arthur Vanabelle, 2008

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¹ Voir l'échange de commentaires que nous avons eu à la suite de ma note du 15 janvier sur le départ à la maison de retraite de Vanabelle.

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09/05/2014 | Lien permanent

Dirk Geffers au Madmusée de Liège

    Et ça y est, c'est reparti pour une nouvelle brassée d'expositions de "rentrée". Tout le monde a fourbi ses armes, on sort les trouvailles et c'est un festival de découvertes sans doute, des petits nouveaux et des grands anciens, tandis qu'à côté de cela se préparent les expositions qui aident le marché de l'art à se fournir en viande fraîche (il y aura bientôt l'Outsider art fair décentralisé à Paris à l'Hôtel le A près des Champs-Elysées, quartier modeste comme on sait, et parallèlement à l'expo des 25 ans de Gros Vison, pardon Raw Vision, à la Halle Saint-Pierre).

       Le Poignard Subtil, fidèle à ses tropismes, cherche plutôt du côté de ce que l'on ne voit pas forcément tout de suite, ce qui est la vraie façon d'avoir "une longueur d'avance". Et donc, je ne sais si l'on parlera beaucoup ici des Anglo-saxons qui viennent sur notre vieux continent faire augmenter la cote des marchandises esthétiques brutes d'Outre-Manche (même si les Américains ont le chic pour être réactifs avec une remarquable efficacité, le marché a toujours une longueur de retard). Je préfère de loin mettre le projecteur sur des créations discrètes, qui ont de fortes chances de passer inaperçues, parce qu'elles n'ont pas forcément les media de leur côté (ces derniers préférant toujours s'adresser au plus spectaculaire, au sens debordien du terme, au plus couru, au plus ressassé, au plus visible, sans jamais prendre le temps de rechercher la valeur intrinsèque). Par exemple, dans cette note, je pointerai Dirk Geffers, créateur de l'atelier Geyso20 à Braunschweig (c'est entre Hanovre et Berlin au nord de l'Allemagne), qui me paraît produire de magnifiques œuvres où l'écrit se mêle harmonieusement et très librement à l'image comme on s'en convaincra ci-dessous. C'est dans un atelier allemand que cette œuvre est produite, ce qui me confirme dans l'intuition qu'il y a beaucoup de créateurs intéressants en Allemagne (comme me l'avait appris Jean-Louis Faravel qui prospecte souvent par là-bas et a déjà fait pas mal de belles découvertes ; qui saura nous monter une bonne exposition des créateurs handicapés mentaux produisant en Allemagne? Une idée que je lance en l'air...).

 

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Dirk Geffers, Le canard Dräyhta voon Saydte se baigne dans un bassin orange et se fait chasser par le jardinier Schorse Spittel, Madmusée, Liège


     Il est exposé à partir du 14 septembre, jusqu'au 23 novembre, au Madmusée (Parc d'Avroy, 4000 Liège, chez nos voisins belges), en compagnie d'un autre créateur, Fred Bervoets que personnellement j'apprécie moins (je ne me base que sur l'image du carton d'invitation, je m'empresse de le préciser). Sur l'exposition, intitulée "Chronique", voir le dossier de presse.

     

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Postérité des environnements (7): Gabriel Albert sous cloche?

     Transmis par Patrick Métais, un article de Sud-Ouest m'apprend que le jardin de Gabriel Albert a reçu la visite de l'ineffable Ségolène Royal, la présidente du conseil régional de Poitou-Charentes, qui a fait part de son désir de valoriser et préserver le site et que sa région soit maître d'œuvre de ce point de vue. Il semblerait, à lire cet article, que l'Etat, via la DRAC, et la Région travailleraient sur un projet de valorisation culturelle et scientifique du jardin. On souhaiterait ainsi créer sur place un centre d'interprétation et un atelier de restauration des statues. Ces dernières sont on le sait passablement abîmées, tandis que plusieurs ont disparu, victimes de voleurs.

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Le jardin de Gabriel Albert (que l'on voit coiffé d'une casquette au fond devant le moulin), avec Christine Bruces-Cerisier, Anita Albert, Jean-Louis Cerisier, le jour où nous visitâmes les Albert en 1988, ph. Bruno Montpied 

     Il paraît que l'on songe même à mettre l'ensemble du site dans une serre... Alors Gabriel, bientôt comme le fromage, sous cloche? Cela illustre bien les conséquences de la reprise en main d'un site d'art populaire par une instance conservatrice. Avec la perspective de le faire entrer dans la postérité et de l'installer dans une certaine pérennité, le site se métamorphose en autre chose, de plus pétrifié. Un comble pour un jardin de statues en ciment armé... Du coup,  par contraste avec ce qui risque d'advenir quand on l'aura réifié sous un dôme (comme chez Euclides da Costa Ferreira), ce ciment reviendra dans nos souvenirs, à l'époque où son auteur était encore vivant, moins solide, presque palpitant.

     Mais l'on dira bien sûr, en chœur, "c'est mieux que rien..." Ah, mais je m'interroge décidément sur ce "rien". Pas sûr, pas sûr... Mais, bon, on pourrait dire aussi, un jardin, ça peut se mettre sous serre, argument habile...

Article Ségolène et Gabriel001.jpg

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La Maison Bleue d'Euclides da Costa Ferreira à Dives-sur-Mer, vue de la rue, état en juillet 2012 (le site fut recouvert d'un dôme en urgence, avec les moyens du bord, dans l'idée de le mettre hors d'eau, mais la situation perdure... Peut-être faut-il voir dans ce sarcophage plus ou moins translucide comme la métaphore d'une chrysalide dans laquelle une mue s'opère, prélude à l'essor d'un futur nouveau papillon?), ph BM

 

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Esprits de la mine à Lewarde

     "Esprit Mine" au Centre Historique Minier de Lewarde (Nord), tel est le titre de l'expo qui a débuté le 1er juillet et se finira le 31 décembre de cette même année. Y sont réunis 16 artistes et créateurs, autodidactes et professionnels mêlés, "ayant entretenu dans leur démarche créatrice un rapport conscient ou inconscient à la culture minière, au charbon ou à la mémoire de la mine", comme le rapporte le site web d'ABCD qui a collaboré à cette expo en prêtant des oeuvres d'Anselme Boix-Vives. Ce sont surtout les autodidactes présents dans cette expo qui nous intéressent, comme de juste: Boix-Vives certes mais aussi Augustin Lesage, Félicien Delvigne, Gaston Duf, Jacques Trovic, Jean-Michel Wuilbeaux (venu du centre La Pommeraie) et Stefan Nowak (voir illustration ci-contre, "L'amour dans l'amour", oeuvre conservée au LaM de Villeneuve-d'Ascq.L_amour_dans_l_amour_Stefan_NOWAK LaM_Villeneuve_d_Ascq.jpg

 

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Jacques Trovic derrière une mosaïque, et non pas derrière une de ses tapisseries pour lesquelles il est davantage connu ; il s'agit d'un mineur devant un chevalet, ph. Bruno Montpied, novembre 2009 (est-ce que cette oeuvre a été sélectionnée à Lewarde, je ne sais pas, mais elle aurait pu...)

 

     Les liens et les créateurs populaires ayant des rapports avec la mine sont effectivement fort nombreux. Citons au passage le Félix Picques que j'ai mentionné dans ma note sur le n° récent d'Area sur l'Art et la Folie. Mais on pense aussi aux spirites de la région de Béthune, Arras, etc, les Lesage, ou les Victor Simon.

 

Victor-Simon (1903-1976), la toile jaune (hui sur t), 21 fév 71.jpg

Victor Simon, la Toile jaune, 21 février 1971, coll d'art brut du LaM, Villeneuve-d'Ascq

 

     On pense aussi à ces créateurs d'environnements spontanés, ou anarchiques (mot synonyme), que l'on rencontre depuis déjà un siècle dans le Nord et le Pas-de-Calais, à commencer par un Charles Pecqueur ancien mineur qui fit une fresque dans son jardin sur Blanche-Neige et ses 7 nains revenus de la mine (Neige blanche, rêve d'antithèse absolue pour un qui a le corps immergé dans le charbon et la nuit des galeries?), révélé autrefois par Bernard Lassus et Francis David (voir ci-contre photo de ce dernier).Charles-Péqueur,-Blanche-Ne.jpg D'autres ont travaillé aux Houillères, comme Léon Evangélaire à Pont-à-Vendin, auteur de statues en ciment ou Remy Callot à Carvin qui a vu ses mosaïques préservées par la commune.

 

 

 

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Remy Callot, Carvin (Pas-de-Calais, détail d'une fresque en mosaïque (scène égyptienne antique?), ph. BM, octobre 2008

 Centre Historique Minier de Lewarde, Fosse Delloye BP 30039, rue d’Erchin, 59 287 Lewarde. 03 27 95 82 82. http://www.chm-lewarde.com/

 

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Plaque émaillée d'avertissement dans les mines, signalée par Laurent Jacquy, voir son blog Les Beaux Dimanches

 

 

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Albasser à La Rochelle depuis la Saint-Bruno

     Pierre Albasser continue de produire à la régularité d'un métronome, là-bas du côté des tours de La Rochelle, une œuvre assez proche de celle d'un Gaston Chaissac, assez proche quoique pas identique pour autant.

 

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Pierre Albasser, Je garde, 2005

     J'évoque souvent son cas (sur papier, dès ses premières expositions au musée de la Création Franche, en 1999, comme sur ce blog), et son travail qui demande, comme une contrainte librement assumée (il pourrait incarner à lui tout seul un membre autodidacte et anarchique de l'OUPEINPO), d'être exécuté sur des papiers ou cartonnages d'emballage alimentaire, avec des instruments de traçage qui soient gratuits, feutres usagés, stylos hors d'âge, marqueurs exsangues...

 

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PA, Sans titre, 2007 (cette œuvre, et celle au-dessus, ainsi que la troisième ci-dessous ne sont pas forcément exposées à La Rochelle actuellement)

 

      Les résultats sont assez erratiques et vagabonds. Des grosses têtes aux yeux dilatés, des écritures abstraites, des entrelacs possédés d'une sorte d'ivresse de la recherche de forme, des esquisses de totems parfois...PA,-dessin-2007,-crayon-gra.jpg En tout cas, un goût extrême de la dérive graphique qui se joue des cadres imposés (de la part de quelqu'un qui fut lui-même un cadre) et plus généralement peut-être du support même de nos vies contraintes. Le choix que fait Albasser de s'imposer une contrainte n'est là semble-t-il que pour montrer sa liberté à l'œuvre, sa capacité de dépassement.

 

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Expo Pierre Albasser à la Galerie Brigitte Ruffin - Art Espace 83 du 6 octobre (St-Bruno) au 5 novembre 2011, 83, ave du 11 novembre, 17000 La Rochelle. Tél: 06 14 81 48 81. E-mail: brigitteruffin@art-espace83.com. Pendant cette manifestation, est annoncé un "colloque autour de l'art singulier", le 22 octobre avec, seule faute de casting Jean-François Maurice à 17h.

 

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Pierre (le créateur) et Gudrun Albasser (créatrice et impresario), 2008, sur la Côte Sauvage, ph. Bruno Montpied

 

     

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Les murs de Brassaï à Dubuffet

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Grande première salle de la galerie Karsten Greve

        Plus que quelques jours pour aller jeter un coup d'oeil sur l'exposition "Brassaï et Dubuffet" à la Galerie Karsten Greve (5, rue Debelleyme dans le IIIe ardt parisien) puisqu'elle se termine le 21 mai. Cela dit, on y trouve surtout de nombreuses photos des magnifiques graffiti que Brassaï captura depuis les années 1930, et un peu moins d'oeuvres de Dubuffet mises en regard, ce qui au départ paraissait pourtant promis par le prospectus de la galerie. Car c'est bien ce rapport très présent dans les années 40, où Dubuffet suivait de prés les relevés photographiques de Brassaï , qui est le sujet de cette exposition.

 

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Brassaï, Graffiti de la Série V, Animaux: chimère, 1933-1956, tirage argentique, 50,8 x 40cm

 

      On y trouve ainsi les planches du poème de Guillevic sur "les Murs" (1945) illustré des lithographies de Dubuffet qui pointent très noires des murs lépreux où se lisent des graffiti recopiés avec application par l'inventeur de l'art brut, à côté des pisseurs ci-contre par exemple.brassaï,dubuffet,graffiti historiques,graffiti gravés,inscriptions sur les murs,écrits populaires,art enfantin,galerie kirsten grave Le prospectus de la galerie avec raison rappelle en hélléniste conséquent que lithographie veut dire gravure sur pierre. Ce qui était pour Dubuffet un moyen parmi d'autres de s'affronter lui aussi avec le mur dont les incisions expressives populaires allaient le ravir à la suite de Brassaï.brassaï,dubuffet,graffiti historiques,graffiti gravés,inscriptions sur les murs,écrits populaires,art enfantin,galerie kirsten grave Il démarque à l'époque les bonshommes aperçus au hasard de ses promenades dans un Paris où les galeries et les musées ne montraient plus grand chose sous l'Occupation (les murs des rues devenaient par contraste une  galerie alternative à ciel ouvert ; ci-contre un "Personnage" de Dubuffet datant de 1944, fait à "l'encre d'Inde sur papier, 26 x 21 cm", exposé à la galerie). Le mur l'inspira de plus non seulement pour ses graffiti mais aussi pour ses textures, comme le montre un tableau placé à l'entrée de la très belle première salle de la galerie (quel espace!).

 

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Jean Dubuffet, Langage des caves XI, 1958, Huile sur toile, 90 x 116 cm, (exposé à la galerie Karsten Greve)

 

Si on n'a pas le temps de passer à la galerie, faute à mon retard à vous en parler, on se rattrapera en allant dénicher en librairie ou bibliothèque les Graffiti de Brassaï parus naguère chez Flammarion (en 1993 déjà), ou bien encore le catalogue Brassaï, la maison que j'habite de la très bonne exposition qui a tourné entre Nantes et Nancy de septembre 2009 à mai 2010, et qui parlait des maints aspects de la création chez Brassaï qui nous ravissent (poésie naturelle, objets, "transmutations", collages, graffiti, photos insolites d'atelier, nus, etc.).

 

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Bruno Montpied, graffiti sur un platane à Bordeaux, 2010

  

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15/05/2011 | Lien permanent

Des outsiders dans le Cantal: jeunes, entre deux ou affinés

      Voici des "Singuliers" conséquents qui se présentent comme des "outsiders", c'est-à-dire comme des officieux qui pourraient devenir des officiels un jour, qui sait? En plus, le terme anglo-saxon attire les touristes anglo-saxons qui pourraient croiser dans le Massif Central, c'est tout bonus. 
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      Exposition dans une chapelle (comment peut-on penser librement à l'ombre d'une chapelle, alors je ne vous dis pas à l'intérieur...?), la chapelle Marmontel à Mauriac dans le Cantal (ceci dit, là-bas, à part la médiathèque, où fut montée naguère une jolie expo Pierrot Cassan dont je m'étais fait l'écho, il n'y a sans doute pas trente-six locaux pour monter une exposition). L'organisation est due aux Staelens qui paraissent animer l'association responsable de la manifestation, au nom inspiré de Malcolm Lowry, "au dessous des volcans", nom adapté étant donné la configuration de la région cantalienne. Ils ont réuni autour d'eux (façon de parler, l'énumération par ordre alphabétique des exposants montrant bien qu'il y a là volonté de présenter les artistes sur un plan d'égalité) - Ghyslaine et Sylvain Staelens étant des créateurs tout à faits talentueux, dont les oeuvres rougeâtres paraissent de retour des laves des volcans justement - des créateurs anciens de la neuve invention, de l'art singulier, de la création franche, comme Carlés-Tolra, Kurt Haas, Michel Nedjar ou François Monchâtre, et des entre deux comme Syvia Katuszewski, Christine Sefolosha ou Jerzy Ruszczynski, le protégé de Frédéric Lux, ainsi que des créateurs plus récents, comme l'ubique (il-est-partout) Joël Lorand et Jean-Michel Chesné.
      Tout arrive donc, même des "singuliers" dans le Cantal.
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Jerzy Ruszczynski, Codes mentaux, extrait du site de Frédéric Lux
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Sylvia Katuschewski, quand elle s'appelle aussi Sylvia K. Reyftmann (expo galerie de la Halle saint-Pierre, mars 2009), ph. Bruno Montpied 

Vernissage de l'exposition le Samedi 7 Août 2010 à partir de 17h30. Chapelle Marmontel: 12, Rue du Collège 15200 Mauriac. Ouvert tous les jours de 14h à 19h. Samedi de 10h à 19h. Au-dessous des Volcans (Ghyslaine et Sylvain Staëlens): Jailhac 15380 Moussages - France. + 33 04.71.40.06.18 / + 33 06.64.84.68.68.

audessousdesvolcans@hotmail.fr 

http://www.audessousdesvolcans.fr

   

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24/07/2010 | Lien permanent

Un petit bouquet de noms prédestinants

    Et si on remettait ça du côté des noms prédestinants? J'ai là dessous le coude une petite brassée de patronymes faisant sensation, collectés auprès des meilleures plumes:

« Sieur Bruno, j'ai lu pour vous dans le quotidien Le populaire du Centre–Haute-Vienne, le vendredi 6 fév. 2009, p.3 : "Sylvestre Coudert, expert forestier à Saint-Pardoux-Le-Vieux (Corrèze)". Je suppose qu'il connaît tout sur les pins sylvestres,  et que Sylvanus, le Dieu des forêts l'a inspiré et a soufflé fort sur son berceau... (Vous pouvez étendre l'interprétation en cherchant le sens de "coudert" en Limousin...). Michel Valière »

Alors j'ai un peu cherché l'origine du nom Coudert qui viendrait, on l'aurait parié connaissant le goût de Michel Valière pour la langue d'oc, de cette dernière, et désignerait un "espace inculte prés d'une ferme". Le monsieur dont parle Le populaire réunit donc à la fois fertilité et stérilité dans son patronyme. En psychologie, cela se rapproche de cette problématique que Gregory Bateson appelait la double injonction, le "double bind", qui peut faire le lit d'une certaine schizophrénie...

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«  Je voudrais citer ici celui de ce prof du lycée de Saint-Quentin (Aisne), dont ma tendre m'a parlé si souvent, qui s'appelait Monsieur de la Morvaunay. » Régis Gayraud. 

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Une institutrice est frappée par une mère d’élève à Pézenas dans l’Hérault, dépêche AFP (24-10-2008) :

« L'agresseure est identifiée mais n'a pas été interpellée afin que les auditions des témoins se poursuivent pour déterminer avec exactitude les circonstances de l'agression", a indiqué le capitaine Emmanuel Bobo, à la tête de la compagnie de gendarmerie de Pézenas, où la professeure a déposé plainte. »

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Le 1er Juin 2009 :

« Cher Bruno, je viens de relever pour vous hier après-midi à Châteauroux (Indre) : M. Alain Robinet, plombier-chauffagiste, dans cette ville. Avec mes plus cordiales amitiés. » (Michel Valière)

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Jacques Vivant est mort…

« Nous venons d’apprendre le décès de Jacques Vivant ce mercredi 24 février. Jacques a fait partie de l’équipe d’instructeurs nationaux qui, aux côtés des fondateurs (des CEMEA) ont construit les démarches pédagogiques développées dès le début des années 50. Jacques Vivant a été instructeur national « chant et danses », aux côtés de William Lemit, et a été le promoteur de la danse sous toutes ses formes jusqu’au début des années 80 » (comm. par Francis et Michel Valière fin fév. 10).

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Le footballeur Sydney Govou, de l’équipe de Lyon, a un avocat nommé Thierry Braillard… (avr. 2010)

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« Jean Le Bitoux, fondateur du journal homo Gai-Pied, qui est mort récemment… » (Régis Gayraud, avril 2010) 

 

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