13/09/2008
Joseph Donadello, suite, un Panthéon passé à la loupe
Suite à la note récente sur l'environnement de statues et de maquettes créé par Joseph Donadello à Saiguède en dessous de Toulouse, et en particulier suite aux commentaires de Michel Valière sur certains détails du Panthéon où ce dernier semblait reconnaitre un Roi Salomon cher au Compagnonnage (à gauche sur notre photo) - effectivement, les motifs décoratifs sur le poitrail du personnage semblent bien représenter une équerre et un compas croisés des emblèmes compagnonniques -, j'ai reçu de la part de Pierre-Louis Boudra, responsable du musée des Amoureux d'Angélique, quelques précisions, ou rectifications, à ce sujet.
Il connaît assez bien le lieu et le créateur, pour y être passé plusieurs fois. Lui et sa femme ont fait des photographies du site avant moi qui montrent des statuettes qui ont disparu depuis (sans doute vendues). Deux statuettes, un Pinocchio et une représentation de la fille de leurs voisins, encadraient, à une date pas encore déterminée, le Panthéon aux extrémités de la terrasse avec les colonnes. En outre, certaine statuettes qui sont encore en place avaient d'autres noms. En haut à droite, Le "Louis Seize" d'aujourd'hui s'appelait autrefois "Charles" (ce serait Charlemagne pour Pierre-Louis). La photo qu'il m'a envoyée le montre clairement. A noter aussi que Bepi a incorporé au décor de cette maquette deux oeuvrettes de son ami Séverino De Zotti (voir photo au début), autre sculpteur populaire contemporain de la même région, qui joue souvent aux boules avec lui. Cette présence d'autres oeuvres, même réduite, à elle seule, introduit l'idée pour cet environnement d'une tentation de faire oeuvre collective...
Le personnage au chef semble-t-il couronné (à moins que ce ne soit une sorte de calot, ou de toque), et portant jupette, que Michel Valière interprète comme un Roi Salomon, représentait, paraît-il Catherine de Russie... Mais là, pas de preuve. Pierre-Louis tient sans doute cela de la bouche de Bepi (Donadello). Par contre, en zoomant sur ma photo du Panthéon de juillet 2008, j'ai découvert qu'en fait un prénom était inscrit sur ce "Roi-Salomon-de-Russie-en-jupette": IRENE... Les emblèmes compagnonniques restent-ils toujours reconnaissables ou sont-ce seulement des ornementations en croisillon !
Bepi Donal est un farceur qui nomme ses personnages selon des géométries variables, semble-t-il. De quoi bien énerver les commentateurs de tous poils, et générer de potentiels crépages de chignons...
10:34 Publié dans Art Brut, Environnements populaires spontanés | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : joseph donadello, environnements spontanés, les amoureux d'angélique | Imprimer
Commentaires
C'est bon; persévérez !
Écrit par : Michel Valière | 13/09/2008
Répondre à ce commentaireImaginons un peu...
Charles devient Louis le sézième, comme le roi Salomon, la reine Catherine, jusqu'à ce qu'une main coquine vienne écrire Irène en attendant Ani, Onurb ou Olivier...
Qu'en pensez-vous ?
La science interprétative vient ainsi de faire un pas de géant brut. Isn't ?
Bon Louiquinde à vous.
Écrit par : ASINUS ASINUM FRICAT | 14/09/2008
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