25/10/2009
Marcel Landreau n'est donc pas mort
Je ne tenterai pas en rédigeant cette note de m'attribuer un mérite qui revient de fait au blog Animula Vagula qui a su ces derniers jours ouvrir ses fenêtres à des nouvelles des statues de silex du "caillouteux" Marcel Landreau que l'on croyait définitivement perdues. Je voudrais seulement rediriger vers cette sympathique information les lecteurs qui n'y seraient pas déjà allés. Veuillez donc suivre le lien ci-dessus s'il vous plaît d'en apprendre davantage.
Deux personnes, nommées sur le blog cité en référence "Freddy et Cathy", ont donc sauvé de l'oubli un certain nombre de statues de Marcel Landreau qui végétaient dans un recoin perdu. Bien sûr on aimerait en apprendre plus, combien de statues, quand est-ce que Landreau avait déménagé de Mantes-La-Jolie (où il a créé son décor de statues de silex collées à l'Araldite de 1961 à 1990 environ...) pour les Deux-Sèvres, quand il est mort, ce que devinrent ses statues avant d'atterrir dans le recoin oublié, ce que comptent faire les deux conservateurs par la suite, pensent-ils à une conservation qui serait plus assurée dans une quelconque institution muséale, (Le futur LaM de Villeneuve-d'Ascq par exemple?), etc...
Animula avance en outre que l'on pouvait déduire le départ de Landreau pour les Deux-Sèvres à partir du chapitre que Clovis et Claude Prévost ont consacré à Landreau dans leur livre Les Bâtisseurs de l'imaginaire en 1990. Cela me paraît un peu gratuit comme affirmation. Rien dans ce chapitre ne me paraît de nature à autoriser une telle "déduction". Par contre, j'ai personnellement signalé oralement à divers interlocuteurs dans les années 90 (dont par exemple Laurent Danchin qui l'a répercuté dans certains de ses textes) que je me demandais si Landreau n'était pas retourné dans sa région d'origine, aprés que j'eus filmé en 1992 son jardin aux statues disparues (séquence que j'ai montée dans le petit sujet en Super 8 que j'ai consacré à Landreau et que j'ai joint à l'ensemble Les Jardins de l'art immédiat, voir Le petit dictionnaire Hors-Champ de l'art brut au cinéma). Le petit "musée" que signalent Claude et Clovis Prévost dans leur livre était installé dans le grenier de la maison de Mantes. Je l'ai personnellement visité en présence de Landreau en 1987.
La nouvelle de la pérennité d'un certain nombre de ces merveilles d'inventivité spontanée et populaire est une excellente nouvelle qui paraît prouver ce que me confia un jour Maugri, autre créateur autodidacte, paysan de la région de Brancion, à savoir que les oeuvres fortes se défendent toutes seules, comme douées d'une vie propre, protégées qu'elles sont par le talisman d'une magie liée à la fascination qu'elles exercent sur ceux qui les voient.
Commentaires
Salut Bruno !
Pourrais-tu nous trouver la date du décès de Marcel Landreau ?
Vifs remerciements et à bientôt.
Amitiés
Écrit par : clovis prévost | 07/04/2010
Répondre à ce commentaireMalheureusement, Clovis, je ne sais pas cette date qui semble se situer entre 1992 et...aujourd'hui. C'est tout ce que je puis dire.
Je te renvoie vers le blog Animula Vagula qui dans son style ésotérique et mondain habituel a consacré une note à des statuettes de Landreau "retrouvées" par un certain Freddy et une certaine Cathy, annoncés comme antiquaires, ces statues étant jusqu'à eux restées à l'état de stagnation dans un endroit non décrit dans la note animulesque. Cete note est d'une imprécision notable, n'apportant aucune information nette sur la date du décès de Marcel en particulier (ce qui explique peut-être le peu de réactions en commentaires). Il faudra se résoudre à attendre que les sauveurs de l'oeuvre de Landreau veuillent bien nous en apprendre plus, puisqu'ils paraissent préparer une expo, semble-t-il.
Écrit par : Le sciapode | 08/04/2010
Répondre à ce commentaireÉcrire un commentaire