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13/04/2020

Un autre tableau de ce peintre et illustrateur méconnu appelé Devambez

andré-devambez-quai-de-métro,-heure-de.jpg

André Devambez, Sur le quai, 1910 ( image que j'ai grandement éclaircie ; musée départemental de l'Oise, Beauvais?)

Et un portrait du peintre (qui était aussi un remarquable illustrateur pour la jeunesse) :

andré devambez,métro,heure de pointe

Posant devant le tableau que j'ai reproduit dans ma note sur la tour Eiffel à travers l'art populaire...

 

      Et pour continuer, voici un autre tableau étonnant, intitulé La Charge, qui est dans les réserves du musée d'Orsay (j'y suis passé juste avant le confinement, et il n'était en effet pas exposé – à ce qu'il m'a semblé du moins, car je n'ai pas tout radiographié des collections permanentes) ; en l'absence de la liberté de visiter les musées, où tant de trésors nous attendent, je pense agréable de fournir cette vue (prophétique de ce qui pourrait arriver en cas de trop long confinement?)... :

andré devambez,métro,heure de pointe

André Devambez, La Charge, 1902-1903, musée d'Orsay.

Commentaires

Curieux tableau en effet...assez cinématographique je trouve. Un p'tit côté Eisenstein ou quelque chose dans le genre.

Écrit par : Darnish | 15/04/2020

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Oui, tout à fait. Il a été fortement influencé par le cinéma, et la photographie, notamment aérienne. On raconte aussi qu'enfant, il passait sa vie à une fenêtre qui donnait sur les boulevards, plongeant perpétuellement ses regards sur le spectacle de la rue.

Écrit par : Le sciapode | 16/04/2020

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On trouve sur Wikipédia un tableau fort curieux de Devambez, intitulé «Le seul oiseau qui vole au-dessus des nuages» et qui représente un aéroplane jaune dont l'ombre se projette sur les nuées blanches au-dessous de lui. Un thème futuriste traité dans un style expressionniste qui me rappelle certaines toiles de cet illustre inspiré que fut Strindberg.

Écrit par : L'aigre de mots | 16/04/2020

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Oui, mon cher Aigre.
N'avez-vous pas vu, cela dit, le lien - sur lequel il n'est pas interdit de cliquer - que j'ai glissé sur le mot "Devambez" dans la légende de ma première image - mot qui est violet sur mon pc, et peut-être d'une autre couleur sur votre ordinateur.
Il permet d'aller sur un site où l'on voit une peinture représentant aussi un aéroplane jaune - est-ce le même que vous évoquez? Il est, lui, intitulé "Avions fantaisistes". Je vous remets le lien : http://www.dessins1418.fr/douze-eaux-fortes-andre-devambez/
Personnellement, sur ce tableau, je ne vois pas "l'ombre" d'un autre aéroplane, mais bien un véritable second biplan qui est placé plus bas que celui qui est au premier plan. Au sol, il y a effectivement une traînée sombre dont le contour me fait plutôt penser à une grande faucille.
(message subliminal du peintre?)...
Mais votre avion jaune à vous doit être une autre peinture certainement.
A vous signaler, ainsi qu'à d'autres lecteurs, que dans la même légende de ma première image, j'ai mis un autre lien qui permet de découvrir d'autres œuvres de Devambez mises en ligne sur un autre blog. C'est sur le mot "musée"...

Écrit par : Le sciapode | 16/04/2020

Il s'agit d'un tableau différent, cher Sciapode.
C'est ici qu'il faut cliquer :
https://fr.wikipedia.org/wiki/André_Devambez#/media/Fichier:André_Devambez_-_Le_seul_oiseau_qui_vole_au_dessus_des_nuages_-_1910_-_Musee_d'Orsay.jpg

Écrit par : L'aigre de mots | 17/04/2020

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En effet toujours très curieuses ces images de Devambez. Il semble aussi avoir été marqué par la première guerre. Il y a un coté apocalyptique chez lui je trouve. L'avion que l'Aigre met en lien est impressionnant, sorte de libellule jaune perdue dans l'immensité du ciel. Ça donne presque le vertige. C'est une image assez inquiétante...L'existence semble bien fragile. Quant à notre ciel actuel, avez-vous remarqué qu'on n'y voit plus d'avions...ni de traînées de kérosène?

Écrit par : Darnish | 17/04/2020

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En fait, André Devambez est un peintre qui eut son heure de gloire, fut professeur aux Beaux-Arts, plutôt classé dans l'art officiel. Sa peinture et ses illustrations, qui restent très modernes et séduisantes, nous parlent cependant encore aujourd'hui.
L'Aigre a tout à fait raison à propos de cette peinture, un futurisme sans l'étiquette s'allie à un nuagisme expressif à la Strindberg en effet.
Moi, ce qui me frappe, c'est son goût pour les vues plongeantes et les foules d'êtres humains présentés comme des grouillements de chiures de mouches.
Sans oublier ses livres pour la jeunesse, très précurseurs, comme "Auguste a mauvais caractère" (dans la tradition des livres d'éducation montrant les bêtises punies, comme dans "Pierre l'Ebouriffé" ou "Max et Moritz"), "Histoire de la petite Tata et du Gros Patapouf", "Les Aventures du Gros Patapouf" et "Les Aventures du Capitaine Mille-Sabords"...
Une notice sur lui figure dans la catalogue de la grande exposition de la BNF, "Babar, Harry Potter et Cie, Livres d'enfants d'hier et d'aujourd'hui" (2008), avec trois reproductions extraites d'"Auguste a mauvais caractère".

Écrit par : Le sciapode | 17/04/2020

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