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Serge Paillard chez Robert Tatin, ou les pommes de Terre Intérieure
D’un travail minutieux de bénédictin surgissent ses dessins au rapidographe (à l’encre de Chine), ou depuis peu à la mine de plomb, tirés de son observation quasi hallucinée de simples pommes de terre. Les formes de ces tubercules sont on le sait aussi évocatrices pour l’imagination que les nuages, les murs lépreux (chers à Léonard) ou les pierres de rêve chinoises. Il pratique à partir de ses modèles une puissante voyance, reportant sur le papier le fruit de ses visions. Curieusement, les pommes de terre interprétées deviennent, une fois couchées sur le papier, des sortes d’îles cernées de vaguelettes qui leur confèrent comme un halo. Comme des visions enfermées dans de minuscules îles.
Plus l’espace sera restreint, semble-t-il, et plus la vision sera délirante, puisée dans des profondeurs inconnues de l’inconscient. Tout autour, l’île est cernée par la menace du grand vide de la page blanche. Comme si l’imagination s’exaltait d’être ainsi encerclée par le néant.
Ces lignes avaient été écrites à propos de Serge Paillard, peintre figuratif lavallois indépendant des écoles et des styles ambiants, pour le catalogue du 9e Festival d'Art Singulier à Aubagne en 2006. Pour des raisons de place comme on dit il ne parut pas. Je ne saurais pourtant rien ajouter aujourd'hui à ce que je ressens devant les fins dessins de cet artiste, postier à ses heures, au parcours sinueux et authentique qui depuis quelque temps a ouvert un nouveau chapitre fort visionnaire dans son travail de créateur d'images, le "voyage en Patatonie". Sa complicité avec les pommes de terre en est la cause.
Voici qu'il expose au Musée Robert Tatin à Cossé-Le-Vivien (Mayenne), dans la salle dédiée aux contemporains, baptisée "La Grange", du 21 juin prochain (jour de vernissage) au 31 décembre 2008. Nous aurons le temps donc pour aller le découvrir. L'expo s'intitule "Nouveau voyage en Patatonie".
Bibliographie:
Bruno Montpied, Serge Paillard en Patatonie, in SURR n°5, automne 2005 (adresse de SURR (revue du Groupe de Paris du mouvement surréaliste): 122, rue des couronnes, Paris, 75020, et site web en lien ci-contre)
15/06/2008 | Lien permanent
”Voyages en Patatonie”, le livre sur le visionnaire de la pomme de terre, Serge Paillard, est paru
L'association CNS53 (Création Naïve et Singulière en Mayenne), dont j'ai déjà eu l'occasion de parler à propos des expositions qu'elle a initiées en Biélorussie et en Estonie naguère, publie son premier "Cahier", intitulé Serge Paillard, Voyages en Patatonie, Les pommes de terre, Dessins à l'encre 2002-2015, véritable monographie entièrement consacrée à cette période graphique particulière propre à l'artiste lavallois Serge Paillard qui, depuis quelques années, s'est fait le chantre visionnaire de pommes de terre qu'il scrute en creusant sans cesse. leurs interprétations.
Couverture de l'ouvrage consacré aux dessins de Serge Paillard
Parmi plusieurs intervenants où l'on retrouve Michel Leroux et Patrice Repusseau, on lira une présentation de l'œuvre de Paillard par votre serviteur, intitulé "Le voyage vers les racines" ainsi qu'une autre, faisant office d'introduction, de son ami de toujours, Lavallois comme lui, Jean-Louis Cerisier, par ailleurs peintre naïvo-singulier, comme on commence à le savoir sur ce blog. Michel Leroux rappelle dans son texte qu'on peut évidemment apparenter l'univers imaginaire qu'a bâti peu à peu Serge Paillard – découlant de ses visions d'après pommes de terre –, sa planète de Patatonie (qui cependant n'est pas évoquée outre mesure dans ce livre, avant tout centré sur les dessins), à d'autres univers tout aussi imaginaires inventés par des Marc Pessin (la civilisation pessinoise) ou des Jephan de Villiers (sa forêt d'Arbonie). On pourrait également se référer à Henri Michaux et à sa grande Garabagne, et puis citer encore d'autres exemples, choisis dans la littérature, comme plusieurs de ces contrées inventées qui furent autrefois recensées dans le Dictionnaire des lieux imaginaires d'Alberto Manguel et Gianni Guadalupi (réédition Actes Sud, 1998 ; la première édition, parue en 1981 aux éditions du Fanal, s'intitulait Guide de nulle part et d'ailleurs). Serge Paillard met de l'humour, bien entendu, dans l'évocation pince-sans-rire de cette antique civilisation patatonienne, à l'exploration archéologique de laquelle partent diverses missions chargées de ramener à notre artistes des vestiges variés, qu'il a commencé de divulguer en les exposant ici ou là.
Pomme de terre s'envisageant en quatre tempéraments, 2012
Mais cette planète et cette civilisation lui ont été révélées après sa longue fréquentation des pommes de terre qu'il couchait sur des socles, tels des modèles nus. Leurs rotondités, leur surface grenue, leurs taches, tout l'inspire et génère, dans le report de ses visions à l'encre sur papier, des îles, des paysages, des apparitions, divers personnages, des fragments de cosmos restreints, parfois des cellules... Le livre joliment imprimé (à Laval) nous présente ces dessins confortablement exposés, nous laissant tout loisir de les détailler. C'était le désir de leur auteur, les offrir ainsi facilement en pâture à notre curiosité, pour que sous notre nez ils dévoilent leurs charmes parfois hallucinatoires. Pari réussi. 600 exemplaires du livre ont été pressés pour multiplier et partager ces visions (les dessins exécutés par Serge Paillard s'élevaient au moment où fut imprimé le livre, en 2015, au nombre de 340 ; une petite centaine ont été sélectionnés pour cet ouvrage).
Pomme de Terre en Ampoule qui éclairera puis illuminera la Nuit, 2012
Comment se procurer le livre (29,7 x 22 cm, 96 pages, 4 illustrations couleur et 90 en noir et blanc, 25€ + 5€ de frais de port)? Tout simplement, en consultant le fichier PDF que je mets ici en lien. Il contient un bon de commande à imprimer. Depuis début février 2016, on peut également consulter et acheter l'ouvrage à la librairie de la Halle St-Pierre.
03/01/2016 | Lien permanent | Commentaires (3)
Un Monch et un Paillard s'exhibent à Montreuil
Hasard du calendrier et des événements, deux créateurs fort inventifs vont bientôt pouvoir montrer aux curieux leurs productions que personnellement j'apprécie déjà hautement, sans attendre l'assentiment général. Dans la même ville, le même week-end, c'est-à-dire dans le XXIe arrondissement de Paris à Montreuil-sous-Bois.
Cela se passera les 15 et 16 octobre après-midi pour Serge Paillard, 12, rue des Sorins (c'est près du métro Croix-de-Chavaux). C'est dans le cadre des portes ouvertes des ateliers d'artistes de cette bonne ville. Serge Paillard expose depuis quelques années les images qu'il confectionne de retour de ses explorations dans un pays imaginaire créé par lui, la Patatonie. On nous promet rue des Sorins que l'on pourra à nouveau observer des "merveilles archéologiques" venues de cette Patatonie, "objets divers, gravures galactiques, empreintes pariétales, spectres circonspects, autant de fenêtres sur l'infini peaufinées par un vitrier hors circonstance, artiste extravagant, métaphysicien en culotte courte" (Jean-Claude Leroy). Peut-être seront-elles assez semblables aux dessins à l'encre ci-dessous.
Serge Paillard, Pomme de terre dite de la petite lampe, 2007
SP, Pomme de Terre en Cosmos, 2007
Ces Portes Ouvertes sont donc également un autre prétexte d'exhibition pour les travaux photographiques de Monch, que j'avais découverts je ne sais plus trop comment, par son intermédiaire direct je crois, par mail, voici déjà quelque temps. J'aime beaucoup le travail de celui-ci, tel qu'on peut le découvrir sur son site web. Surtout parce qu'il travaille sur les formes naturelles, des pierres ou du bois, faisant des séries de photos non retouchées des formes visionnarisées dans la nature (l'angle de vue, et l'instant où l'éclairage est propice, sont autant de "retouches" apportées au réel, ce qui remet quelque peu en cause l'aspect de "non retouché" absolu, qui est une vue de l'esprit en définitive ; il y a finalement toujours une projection de l'esprit du photographe). Ces visions naturelles, il les appelle des pareidolies, je ne connaissais pas le mot (pour la définition, allez faire un petit tour sur Wikipédia). Monch, connaissant les limites de l'objectivité humaine en matière de regard, compose aussi des séries de photos sciemment retouchées (mais si peu). Le photographe joue alors à se mesurer davantage avec l'inconscient naturel dans lequel il avait commencé à se plonger avec innocence (mais y a-t-il un inconscient naturel?).
Monch, Mais où est passée Mère-Grand
Une autre série sur le site de Monch concerne des portraits interprétés, réalisés à partir de photos que lui ont confiées volontairement divers amis ou relations. Je me suis personnellement prêté au jeu. Un des résultats de la métamorphose que m'a fait subir Monch est paru dans la revue L'Or aux 13 îles n°2 dont je parlerai bientôt sur ce blog. Voici l'autoportait de Monch de cette série:
Monch, Retour aux racines...
Comme on le voit, amateurs de poésie naturelle et autres pareidolies, le monsieur a un certain talent qui mérite un petit détour par Montreuil. Monch, 14h-20h, 15-16-17 octobre (vernissage le 15, à partir de 14h), à l'Usine Chapal, 2, rue Marcellin Berthelot, Esc. D, 4e étage, M° Crois-de-Chavaux, Montreuil.
Annonce expo Monch, "Emoi, émoi, émoi"
04/10/2011 | Lien permanent | Commentaires (1)
Orphée et les animaux, une peinture d'un artiste inconnu, Serge Karine
En vente sur eBay récemment, le tableau sans titre que je reproduis ci-dessous m'a attiré l'œil tout de suite. Il fait partie de ces œuvres dont l'auteur n'a guère laissé de traces, semble-t-il. En bas à droite on lit une signature, "Serge Karine", suivie d'une date, 47 (?)... Cela ne nous mène pas loin. Internet ne renseigne pas sur cet artiste (pour une fois!).
Serge Karine, sans titre (Orphée charmant les animaux), huile sur toile, 33x46 cm, 1947 (?), ph. et coll. Bruno Montpied.
La marchande qui me l'a vendu une poignée d'euros m'a précisé qu'il s'agissait d'un thème mythologique antique fameux : Orphée charmant les animaux. C'est l'épisode du mythe après que le poète à la lyre a définitivement perdu son aimée Eurydice au retour des Enfers (s'étant retourné vers elle malgré les injonctions d'Hadès avant qu'ils soient parvenus au jour). Désespéré, il fuit et chante sa douleur au fond d'une forêt, attirant à lui par le charme de sa musique tous les animaux aux alentours. A détailler les bêtes présentes dans le tableau, on se dit que cette forêt était habitée par une sacrée arche de Noé, autre thème, cette fois biblique, que la même marchande avait cru dans un premier temps être le sujet du tableau. Ours à l'air éploré, boa, rapace, singe (se tenant la tête comme accablé par la souffrance d'Orphée), girafes, fauve, rhinocéros, bêtes cornues, un loup peut-être, et plusieurs éléphants accourent en effet, captivés par la mélopée. En lisière d'un éperon rocheux, à l'arrière-plan, on aperçoit les silhouettes d'autres animaux rendus minuscules par la distance, donnant, ainsi qu'un horizon semé d'arbres, en dessous des rochers, la sensation de la profondeur et de la perspective aux spectateurs.
François Boucher, Orphée charmant les animaux, XVIIIe siècle, musée Bargoin, Clermont-Ferrand ; on notera l'éléphant regardant de face le spectateur, comme louchant quelque peu...
Orphée lui-même, dans le tableau de Karine, a un teint violacé, quand toute la composition elle-même baigne dans une lumière hésitant entre le rougeâtre et le bleuâtre. Ses lèvres sont peintes, comme maquillées par du rouge à lèvres. Il joue de sa lyre à l'aide de gros doigts, aussi épais que des saucisses.
Jean Hazéra, Orphée charmant les animaux, 46x55cm, huile sur toile, 1999 ; cette toile découverte sur internet, alors que je recherchais une iconographie adaptée à la présente note, m'a révélé un peintre contemporain, vivant dans le Tarn-et-Garonne, dont je trouve l'œuvre variée attachante et très souvent séduisante (voir son site web).
Ce genre d'œuvres, quelque peu orphelines, que l'on hésite à qualifier de naïves, que l'on ne peut ranger dans aucune catégorie autre que les peintures inclassables et étranges, m'intéresse de plus en plus depuis quelques années. Il me semble que je ne suis pas seul à m'y intéresser du reste, lorsque je constate que l'on en rencontre de plus en plus sur les foires et marchés à la brocante par les temps qui courent.
19/06/2018 | Lien permanent | Commentaires (6)
L'homme aux patates révèle de nouveaux éléments sur la Patatonie
Nouvelle exposition de Serge Paillard et de son ami archéologue et explorateur le professeur Caldnitz, je présume, le tout commençant dans quatre jours... De retour de cette contrée mythique de Patatonie dont Serge Paillard eut la révélation en dessinant d'innombrables pommes de terre. Ces dernières recélaient des messages venus de ce grand lointain intérieur... Et, bientôt, ne tardèrent pas à apparaître diverses trouvailles archéologiques que Serge Paillard a déjà exposées à quelques reprises, notamment à Montreuil en 2011. Voir ci-dessous quelques-unes de ses trouvailles, ainsi qu'une rare carte de la Patatonie (mais il existe aussi une "photo satellite de la Sidérie orientale"...). Ci-dessus, l'affiche de la nouvelle expo à la Maison Rigolote de Laval (ancienne maison qu'un artiste lavallois a léguée pour qu'on en fasse un lieu d'exposition pour les artistes qui lui succéderaient) nous montre une pierre qui présente une figuration quasi spectrale, qui me fait penser aux silex où Robert Garcet en Belgique, sous sa tour d'Eben-Ezer, voyait, en ce qui le concernait, des signes de civilisation disparue... En réalité, si on consulte le site internet de Serge, on apprend que cette pierre appartient à une "Grotte dite des Anciennes Existences".
Vestiges patatoniens que l'on pouvait voir à un moment à Laval dans l'atelier de l'artiste, ph. Bruno Montpied, 2012
Rare document, montrant la carte de la Patatonie, qui ressemble à la mappemonde d'une planète inconnue, Montreuil, ph.B.M., 2011
Serge Paillard, Premier souvenir de Patatonie (émergence du Visage), dessin à l'encre sur papier, 29,7x21 cm, vers 2009, ph.B.M.
La Maison Rigolote, à Laval, ph. B.M., 2016
14/09/2016 | Lien permanent
Brassée automnale de ”visionnaires et créateurs dissidents”
Huit créateurs à mettre du 25 septembre au 28 novembre prochains sur le devant d'une scène depuis plus de vingt ans dédiée à la création autre, j'ai nommé le Musée de la Création Franche, comme chaque automne, les yeux qui restent curieux se tournent vers Bègles.
Parmi ces huit, je fais mon choix et j'en retiens trois. Un que j'aime bien pour ces divinations devant des pommes de terre où il aperçoit des îles pleines de projections inconscientes, Serge Paillard. Le voici enfin exposé parmi les créateurs francs, juste récompense d'un travail particulièrement original (voir l'article que je fis sur lui dans SURR n°5 à l'automne 2005).
Serge Paillard, "Et elle rêva que viendraient des Temps Lumineux", encre sur papier, 30xx24 cm, 2006
Deux, Giuseppe Barrochi, présenté ici par l'institution de la Tinaia à Florence en Italie, dont le catalogue montre trois dessins remarquables aux crayons de couleur, mélanges d'images et de mots paraissant inspirés des actualités journalistiques et des sentiments personnels du dessinateur.
Giuseppe Barochi, sans titre, 50x70 cm, 2009
Et trois, les dessins étranges, originaux de Huub Niessen, venu des Pays-Bas, ancien journaliste ayant abandonné le métier pour cause de "troubles psychologiques" et présenté par le galeriste passionné d'art outsider Nico Van der Endt.
Huub Niessen, "St-Franciscus" (Saint-François?), 16,6x23,3 cm, 2009
Cela fait trois bonnes occasions de venir faire un petit tour à Bègles le week-end prochain.
21/09/2010 | Lien permanent
Expo O5, Hang-Art
Signalons une nouvelle exposition de Serge Paillard, l'homme qui voyage par intermittences visionnaires au pays caché des pommes de terre, ces tubercules aux formes suggestives, exposition de dessins d'après des patates métamorphosées qui s'insère au milieu d'une expo plus particulièrement collective (ils s'y sont mis à sept, et cela dure du 28 février au 13 avril 2009).
Hang-Art 05, qu'elle s'intitule l'expo. On y retrouve aussi un grand amateur de récupération de bois flottés, Christian Pinault, qui participe de temps à autre aux biennales du type "Brut de Pinsé" en Bretagne, ouvertes aux artistes pilleurs d'épaves lorsqu'ils sont de retour de leurs glanures sur les estrans (le bord de mer où la marée (que-j'ai-dans-le-coeur, of course) s'est retirée). Et puis il y a d'autres personnes dont je ne connais pas grand-chose. Si on veut prolonger l'information, on va sur le site du site, weu weu weu.hang-art.fr. On y retrouve comme d'habitude tous les renseignements pratiques. Cela se passe à Saffré, en Loire-Atlantique, en pleine campagne.
07/03/2009 | Lien permanent | Commentaires (3)
La Mayenne à l'oeuvre
Me parviennent depuis quelques jours diverses annonces émanant des différents acteurs (liés à l'association CSN 53, "Créations Naïves et Singulières en Mayenne") d'une exposition à deux visages, "La Mayenne à l'œuvre", qui va être montée d'un côté au Centre Kondas d'Art Naïf et Outsider à Viljandi en Estonie (du 15 mai au 15 juillet ; l'expo est initiée plus particulièrement par Jean-Louis Cerisier qui entretient depuis des années des liens étroits avec certains de ses pays à l'est et au nord de l'Europe), et de l'autre en Mayenne, dans un joli village répondant au doux nom de Saint-Céneri-Le-Gérei.
Dans ce dernier patelin, l'expo durera trois jours, du 23 au 25 mai (c'est le week-end de la Pentecôte). Elle est constituée d'une petite partie de la collection de Michel Leroux, dite par lui "d'art obscur" (pas si obscur que cela tout de même ; à signaler que Michel Leroux a recyclé ainsi un terme qui avait été envisagé au début de l'aventure de l'art brut, vers 1945 donc, par Dubuffet lui-même qui l'avait finalement rejeté comme insuffisamment adapté à ce qu'il cherchait).
Patrick Chapelière, coll Michel Leroux
Noël Fillaudeau, sans titre, série des "Métamorphoses", vers 1993, coll. privée, Paris, ph. Bruno Montpied
Robert Tatin œuvre actuellement exposée (jusqu'en juin prochain) au musée Robert Tatin de Cossé-Le-Vivien (Mayenne)
Au programme: Gustave Cahoreau (un protégé de Michel Leroux), Patrick Chapelière (mis en avant par Joël Lorand), Alain Lacoste (un grand ancien de l'art singulier), Robert Tatin (qui en dehors de son musée sculpté de Cossé-Le-Vivien était aussi peintre), Joël Lorand (Mayennais d'adoption, et maintenant Sarthois (non... en fait habitant de l'Orne, voir commentaires ci-dessous...) à ce que j'ai cru comprendre, puisqu'il est basé à Alençon), François Monchâtre (un autre ancien de la Singularité, connu pour ses machines imaginaires et ses personnages de "crétins"), Noël Fillaudeau (l'ancien ami de Gaston Chaissac), enfin Jean-Louis Cerisier.
Jean-Louis Cerisier, Collection L'Art Obscur de Michel Leroux
Cette expo, en dehors de la collection de Michel Leroux, comprendra aussi des œuvres venues des ateliers de Serge Paillard et de Jean-Louis Cerisier, amis lavallois dont j'ai souvent eu l'occasion de parler sur ce blog. Des œuvres provenant de la collection Michel Basset, et de la collection Jean-François Maurice (récemment disparu), seront également adjointes à ces ensembles.
Serge Paillard, Pomme de Terre en Patatonie (la cartographie rêvée du Professeur Caldnitz), 2015?, collection de l'artiste
01/05/2015 | Lien permanent | Commentaires (12)
Info-Miettes (30)
Cartographies imaginaires avec Serge Paillard et des élèves angevins
Exposition de cartographies imaginaires de Serge Paillard, mais aussi de Sophie Bouchet, auxquels, si j'ai bien compris, ont été adjoints des travaux exécutés sur le même thème par des élèves et des enseignants d'écoles situées en Anjou, dans les villages portant les doux noms de Pouancé Ombrée-d'Anjou et de Noyant-la-Gravoyère... Vernissage le 26 mai, expo du 27 mai au 15 juillet 2018, présentée à Nyoiseau dans le Maine-et-Loire, dans les locaux d'une association appelée Centrale 7...
La revue Jardins n°7 : une renaissance...
"Après une pause de deux ans, la revue Jardins reprends sa route. Pour continuer à la publier, une maison d’édition a été créée, "Les pommes sauvages", qui a vocation à éditer d’autres publications sur le jardin et le paysage. L’esprit de la revue n’a pas changé : il s’agit, comme dans les six premiers numéros, d’explorer le jardin et le paysage dans leurs dimensions poétique, philosophique et existentielle. Dans chaque numéro, artistes, jardiniers, philosophes, historiens… sont invités à approfondir un thème.
Chaque voix qui interroge le jardin, comme l’annonçait le n°1 en 2010, y a sa place, chaque regard aimant qui, sans stériliser son objet, sans prétendre le cerner, fait apparaître son mystère, son genius loci. Pour les fidèles, le format de la revue n’a pas changé non plus, si ce n’est que nous avons décidé d’illustrer les articles avec des photographies. Le numéro qui vient de paraître est consacré au « chemin » : allées, sentiers, berceaux, escaliers, parcours labyrinthiques ou linéaires, ombragés ou ensoleillés, éléments toujours centraux dans la composition du jardin et dans la trame d’un paysage, porteurs de récits toujours inédits car sans cesse renouvelés.
Vous pouvez découvrir le sommaire et des extraits des articles sur le site https://lespommessauvages.fr
Prix du numéro : 16 euros (+ 2 euros de participation aux frais de port. Abonnement à 3 numéros (3 ans) : 40 euros (+5 euros de participation aux frais de port). La revue peut se commander sur le site internet ou par chèque, accompagné de votre nom et de votre adresse : Editions les pommes sauvages, Les Gachaux 77510 Verdelot, France. "
(Rédaction de cette note : la revue Jardins de Marco Martella).