14/05/2018
De la relaxation à l'épitaphe, et vice versa (surtout vice)
Mon camarade Régis Gayraud est en pleine forme. Jugez plutôt avec les deux photos qu'il m'a transmises ces derniers temps...
Vu dans un cimetière, un nom de famille comme une épitaphe... Ph. Régis Gayraud, 2018.
L'art de la relaxation thaïlandaise, le programme est dans son titre...! Ph. R.G., 2018.
31/01/2018
Une cascade qu'on n'attendait pas
"Nathalie se reconvertit..." dixit Darnish qui est l'auteur de cette photo, prise sans doute du côté de Dieppe; on peut espérer que la cascade promise, dans ce qui n'est ici qu'un humoreux télescopage sous forme de palimpseste involontaire, ne soit pas une simulation d'électroCUTION (voir le mot caviardé par le déchirage de l'affiche).
00:22 Publié dans Art immédiat, Inscriptions mémorables ou drôlatiques, Tel quel | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : télescopages, nathalie arthaud, lutte ouvrière, cascades, électrocution, inscriptions cocasses, darnish | Imprimer
06/09/2016
Tours de force
Qui n'a jamais reçu d'un correspondant à la belle âme une de ces cartes de vœux où s'étale un tableau dont la légende vous dit qu'il est l'œuvre d'un artiste handicapé « peignant avec le pied », si ce n'est « avec la bouche » ? Il y a quelques dizaines d'années, on recevait régulièrement dans les boîtes à lettres parisiennes des prospectus vantant des expositions de telles œuvres. Une édition s'est même spécialisée dans la reproduction des travaux de ces peintres du pied ou de la bouche, paraplégiques, tétraplégiques, manchots ou hommes troncs.
Un portrait de Louis J. C. Ducornet par un certain (ça ne s'invente pas, sur notre blog...) Robillard
Mais savez-vous que ces peintres ont un devancier qui, s'il n'est plus très célèbre, a été fort apprécié en son temps ? Louis Joseph César Ducornet (1806-1856) était né sans bras. Il était né aussi sans fémurs et n'avait que quatre orteils à chaque pied. Avec ces moignons de pieds, il réalisait en peinture de véritables tours de force, comme on peut en juger en regardant ses tableaux de paysages ou ses études de nus, exposés notamment au Musée de Lille. On dit qu'il se déplaçait accroché au dos de son père, il recevait étendu sur un édredon, mais cela ne l'empêcha pas d'être apprécié à la cour de Louis XVIII, qui le pensionna, ni d'avoir de nombreuses commandes.
Il eut aussi plusieurs élèves, et l'un d'entre eux se nommait... Auguste Allongé (1833-1898). On ignore quel membre il utilisait pour peindre.
Régis Gayraud
L.J.C. Ducornet, Etude de tête de jeune homme
01/04/2016
Télescopage en grandes pompes
Photo Maurice Bonnel, années 1950-1960, signalée récemment par Cosmo Hélectra (et remerciements à Charlotta) ; ce photographe, comme on le verra sur le lien ci-avant, a "picoré" après guerre de nombreux télescopages d'inscriptions dans les rues de Paris
23:02 Publié dans Art immédiat, Inscriptions mémorables ou drôlatiques, Photographie, Tel quel | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : télescopages, inscriptions cocasses, pompes funèbres, pieds sensibles, humour noir involontaire, sans commentaire | Imprimer
24/08/2014
Misanthropie pour le moins
Voici une publicité naïve et fort ambigüe que m'a transmise récemment J-C Sandré du blog Des Signes sur les murs (se spécialisant sur les murs peints principalement publicitaires). Il y trouve du nihilisme caché derrière le prétexte d'une plaisanterie publicitaire "améliorée" par un garagiste ("améliorée" parce qu'elle prolonge un slogan pour les Rustines qui proclamait, déjà naïvement, "vous pouvez crever"...). A moins que derrière l'argument publicitaire toujours il ne s'agisse d'amertume se parant de misanthropie? En tout cas, cela fait regretter qu'on n'ait pas plus d'initiative publicitaire amateur et détournante du même genre, on se marrerait plus.
Publicité ambigüe sur la devanture d'un garage d'Auray (Morbihan), transmis par J-C Sandré ; pas de date mais on peut supposer qu'on est dans les années 50 (n'est-ce pas Darnish, cette bourgade vous parlera sûrement?)
26/09/2009
Prédestinants d'Auvergne selon Emmanuel Boussuge
Aptonymes, c'est la rentrée. Et je pense à la collection de noms prédestinants du Poignard Subtil, à laquelle je joins ma petite récolte. Prise dans les rues d'Aurillac, la devanture de la blanchisserie Propre, Alain Propre.
Et un cas à valeur historique une armoire spéciale que l'on peut voir au Musée de la Haute-Auvergne à Saint-Flour. Il s'agit d'une des plus vieilles armoires signées connues puisqu'elle date de 1679. Et dans le musée des aptonymes de haute époque, elle se pose là aussi :
Remarquez ce qui est peut-être le plus intéressant : la façon de faire lettres et chiffres, selon une inspiration très géométrique, dont on ne connaît pas d'équivalent (moi en tout cas) à l'époque et qui fait de notre Planche, charpentier à Ussel en Planèze (à ne pas confondre avec celui de Corrèze), un précurseur des expérimentations typographiques du début du XXe siècle.
Emmanuel Boussuge
00:33 Publié dans Noms ou lieux prédestinants | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : emmanuel boussuge, noms prédestinants, aptonymes, inscriptions cocasses | Imprimer