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09/01/2011

L'Eloge des Jardins Anarchiques, le livre de Bruno Montpied sort en mars

Maquette de le 1ère et de la 4ème de couv de L'Eloge des Jardins Anarchiques, Editions de l'Insomniaque, mars 2010.jpg

1ère et 4ème de couverture du livre L'Eloge des Jardins Anarchiques, éditions de L'Insomniaque, avec les rabats déployés (dernière maquette établie au moment où j'écris ces lignes)

 

     Il y a le film, Bricoleurs de Paradis, qui sort bientôt à la télévision, mais il y aura aussi dans un peu plus de temps, quand le méchant hiver sera balayé par les giboulées, et que les bourgeons reviendront, L'Eloge des Jardins Anarchiques, publié par votre serviteur aux Editions de l'Insomniaque en mars. Les deux se complètent, et c'est pourquoi on retrouvera le film en DVD sous les rabats du livre.

L'Eloe des Jardins anarchiques, 1ère de couv, Editions de l'Insomniaque.jpg

Voir l'avis de souscription (pour acquérir ce livre avec une réduction) au bas de cette note

     Il s'est agi de rassembler un certain nombre d'articles anciens en les joignant à de nouveaux rédigés spécialement pour l'occasion. Les articles anciens ont été remaniés, pourvus de notes concernant quelques mises à jour d'information. La réédition de ces textes était souhaitée par moi depuis longtemps car ils avaient fait l'objet de publications dans des revues ou des livres restés en diffusion passablement confidentielle (Plein Chant, Création Franche, les premiers numéros de Raw Vision, Réfractions, Le Monde Libertaire, L'oeuvre énigmatique de François Michaud, Recoins...), quand ils n'avaient pas été raccourcis par les tribunes qui les avaient accueillies (Artension, 2ème série, pour Les Inspirés qui expirent, titre qui devint Voués à la destruction). Le projet parallèle de film avec Remy Ricordeau me permit de découvrir d'autres sites pour lesquels de nouveaux articles s'imposaient, sur Bohdan Litnianski, les vestiges du jardin d'Emile Taugourdeau, ou sur le jardin de moulins multicolores d'André Pailloux, par exemple. Par manque de place, j'ai été amené à regrouper un certain nombre de notices sur des sites pressentis pour être incorporés au film et qui ne furent pas toujours gardés au montage final (sur Alexis Le Breton, Bernard Roux, la maison "tricotée" de Madame C., André Hardy, André Gourlet, Léon Evangélaire, Joseph Meyer, Michele et Concetta Sassano, Remy Callot, etc.). J'en profitais aussi pour prolonger certains articles anciens en les incorporant dans une  mise à jour étendue (La Dynastie des Montégudet, rare cas de prolongement du travail d'un créateur par son fils).

René Montégudet portrait sur son crocodile, ph. Bruno Montpied, 2009.jpg

René Montégudet sur son crocodile (fils de Ludovic, dont des photos du site qu'il avait créé furent exposées aux Singuliers de l'Art en 1978 à Paris), ph. Bruno Montpied, 2009

 

    Il doit bien y avoir une trentaine de sites évoqués avec une certaine ampleur dans ce livre. Mais si l'on se réfère à l'index que j'ai ajouté au bout du livre, uniquement consacré à l'indexation des noms des créateurs cités à un moment donné de l'ouvrage, on atteint plus de  90 sites mentionnés, avec leur localisation (ou non!), leur état actuel (dans la mesure où j'ai  toujours l'information à ce sujet), les lieux qui les conservent en partie.... Une bibliographie passablement épaisse, et pas assez exhaustive à mon goût (mais il a bien fallu que je me réfrène), complète je pense utilement l'ensemble, à l'usage des chercheurs et des amateurs qui sont toujours attentifs à la mémoire de ces créateurs et des médiateurs qui ont aidé à les faire connaître.

Table des matières de L'Eloge des Jardins anarchiques, Ed. de L'Insomniaque.jpg

     Le problème de la médiation est un problème délicat. On a affaire en l'espèce - il faut sans cesse le rappeler - à des créateurs qui agissent au sein de propriétés  privées, avec, certes, à l'évidence, le besoin de montrer leurs réalisations depuis la rue ou la route qui passe devant chez eux. Parfois même, le jardin de ces gens ressemble à une galerie en plein air (exemple de Joseph Donadello, que j'ai évoqué sur ce blog, note qui a été développé pour les besoins du livre d'ailleurs).

Le-voile-de-ciment,détailGC.jpg

 Monsieur C., site en Normandie, détail d'une photo plus large de BM, 2010

 

       Il n'en reste pas moins que ces créateurs aiment montrer leurs "oeuvres" (mot qui les gêne) dans un cadre qui reste de l'ordre de l'environnement plus ou moins immédiat. Les relais sur l'information concernant leur existence, par des média plus ou moins puissants  (du petit passionné dans mon genre, jusqu'à la télévision régionale, voire nationale, en passant par la presse régionale) les dépassent généralement, même si ici ou là certains se montrent un peu mégalomanes.  La méfiance est même souvent au rendez-vous avec parfois des récriminations concernant une possible exploitation de leurs travaux par les photographes de passage, ou les cinéastes comme ceux de l'équipe à laquelle j'ai collaboré (j'en profite pour dire que jusqu'à présent, dans notre cas, ces profits sont restés largement imaginaires! Si les techniciens sont payés dans ce pays,  les auteurs ne sont pas souvent servis à la même enseigne...).

Chez Joseph Donadello, Panneau peint:Ralenti regarde moi, ph. Bruno Montpied, 2008.jpg

 Panneau chez Joseph Donadello, Saiguèdes, Haute-Garonne, ph. BM, 2008

 

      Les créateurs ne sont donc pas toujours bien conscients de ce qui peut arriver par ce long ruban routier dont ils attendent des regards, mais quels regards au juste? Je pense personnellement qu'ils les souhaitent discrets, bien élevés, respectueux. Les gros sabots des médias de ce point de vue pourraient leur causer du tort. Soyons-en conscients à leur place...

Alexis Le Breton, L'Art Sacré,ph. Bruno Montpied, 2010.jpg

 Alexis Le Breton, L'Art sacré..., parc de "la Seigneurie de la Mare au Poivre", Locqueltas, Morbihan, ph. BM, 2010

 

      A-t-on affaire à de l'art? Oui, si on entend ce terme dans son acception liée au seul façonnage, à la seule mise en forme. Mais non, si on rappelle que l'art c'est aussi un mode social de production, un discours théorique, une histoire, un marché surtout, une vision d'une certaine pérennité de l'oeuvre produite.     Mon livre, et le film aussi bien, évoquent l'aspect extrêmement éphémère de ces créations de plein vent, ce qui me fait les ranger sous le terme "d'art immédiat" (art de l'immédiat), et les problèmes de conservation qui découlent inévitablement de leur façon d'être créées (le problème est fort apparent dans le film lorsqu'est interrogé Claude Vasseur, le fils de Robert, qui se débat actuellement dans des difficultés quasi inextricables pour tenter de sauver le jardin de mosaïque de son père ; ce genre de problème est tellement aigu qu'on ne peut s'en tirer en traitant tous ceux qui prennent parti pour l'éphèmère "d'imbéciles", d'ignorants, etc, comme c'est le cas sur certains sites se présentant en champions exclusifs de la conservation de ces sites).

Robert Vasseur, honneur aux visiteurs, photo Remy Ricordeau, 2008.jpg

Chez Robert Vasseur, photo Remy Ricordeau, 2008

 

      Rendez-vous donc en mars, et le 3 avril plus physiquement parlant, à la Halle Saint-Pierre en début d'après-midi, un dimanche, pour la signature du livre et la présentation du film. En attendant, veuillez prendre connaissance de l'avis de souscription du livre (soit en PDF en cliquant sur le lien de l'avis ci-dessus, soit en imprimant l'image en faible résolution ci-dessous).

Avis de souscription pour L'Eloge des Jardins Anarchiques, Editions de l'Insomniaque.jpg  

      Les Editions de L'Insomniaque: 43, rue de Stalingrad, 93100 Monteuil-sous-Bois, Tél: 01 48 59 65 42. insomniaqueediteur@free.fr et le site web: www.insomniaqueediteur.org. Pour les libraires qui souhaitent vendre le livre, il faut s'adresser au diffuseur Court-Circuit Diffusion.

  

  

30/07/2010

Tarzan aussi a un poignard subtil

Tarzan,-juin-10,-Tiff.jpg
Sculpture de Léon Evangélaire, dans son jardin, à Pont-en-Vendin (Nord), photo Bruno Montpied, juin 2010

13/08/2009

Léon Evangélaire et le Tarzan auquel on n'a pas pensé

    J'ai visité pour des raisons professionnelles, et donc sans m'y intéresser plus que ça, l'exposition Tarzan au musée du quai Branly (où ce qui m'a le plus charmé, c'est l'allée sinueuse où l'on aurait bien glissé sur une luge à roulettes avec les moutards, avec Johnny Weismüller projeté sur nos faces hilares au passage).

Tarzan!.jpg

Expo Tarzan! du 16 juin au 27 septembre 2009

 

     Et je me suis dit, que c'était en définitive regrettable que les orgnisateurs de l'expo n'aient pas connaissance d'un très beau Tarzan en ciment polychrome qui se tient toujours sous le ciel nuageux à l'ombre des terrils, là-bas vers le Pas-de-Calais, à Pont-en-Vendin, sur le minuscule lopin de terre qui s'étend devant la petite maison d'un ancien employé au chemin de fer des Houillères, au milieu d'animaux n'ayant pas toujours quelque chose à voir avec les vrais protagonistes des aventures africaines de Tarzan. Chez le bien nommé Léon Evangélaire, que nous a fait découvrir Francis David dans son Guide de l'art insolite Nord/Pas-de-Calais en 1984.

Léon Evangélaire,Jane,Tarzan,et autres animaux en ciment, photo Bruno Montpied, 2008.jpg
Léon Evangélaire: Jane, Tarzan, Cheeta, flamant rose, poule, perroquets, caniche, écureuil et serpent... Photo Bruno Montpied, 2008

     J'ai tenté de rectifier le tir en l'imprimant sur une photocopie couleur que j'ai montrée aux petits visiteurs de l'expo que j'avais emmenés avec moi ce jour-là. Une goutte d'eau dans l'océan d'ignorance qui affecte les inspirés du bord des routes. Alors, je continue ici même, en me disant que nos gentils commissaires d'exposition vont parfois surfer sur le net de temps en temps eux aussi...

Léon Evangélaire, Tarzan seul,photoBruno Montpied, juin09.jpg
Tarzan en juin 2009, ph.B M