25/09/2024
Jacques Brunius sur France-Culture bientôt
Voici que dans les archives sonores de France-Culture, on annonce à une heure très matinale la rediffusion d'une émission de 1983 sur Jacques Brunius. Jugez-en plutôt ci-dessous. Ce sera l'occasion d'en apprendre plus sur ce sympathique surréaliste anglophile, touche à tout génial comme disait André Breton, collectionneur d'art insolite, grand curieux de toutes sortes de créations inopinées, cinéaste inventif (Violons d'Ingres, c'est lui), acteur, collagiste, critique de cinéma. J'en ai souvent parlé sur ce blog.
Jacques Brunius dans le rôle de Fouché dans La Belle Espionne de Raoul Walsh.
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Nuit du vendredi 11 octobre au samedi 12 octobre 2024
04:27 - 06:37 Les samedis de France Culture - A la recherche de Brunius (1ère diffusion : 07/05/1983)
Par Paule Chavasse et Jean-Pierre Pagliano - Avec André Bay, Yannick Bellon, Louis Bloncourt, Anne Cottance, Marguerite Fawdry, Roland Penrose, Paul Grimault, Claude Heymann, Ado Kyrou, Pierre Prévert, Michel Laclos, Lucien Logette, Marc Maurette, Jean Mitry et Claude Roy - Avec en archives, les voix de Jacques Prévert et de Jacques Brunius dans la dernière émission des "Français parlent aux Français" (BBC) - Textes de Jacques Prévert, Lewis Carroll et Jacques Brunius - Interprétation Michel Bouquet, Pierre Delbon, René Farabet, Dominique Jayr, Michaël Lonsdale, Jean Topart et Maurice Travail - Réalisation Christine Berlamont.
Comptine lue par le sciapode à partir d'un recueil de comptains, comptines, formulettes et autres nursery ryhmes recueillis par Jacques Brunius (inédit?)
Photo d'Eli Lotar en off du tournage (1936) de Partie de Campagne de Jean Renoir, avec les acteurs principaux, dont le deuxième à partir de la gauche, Brunius, et la troisième, Sylvia Bataille. Le film ne sortit qu'en 1946.
10:43 Publié dans Art de l'enfance, Art immédiat, Cinéma et arts (notamment populaires), Littérature jeunesse, Surréalisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jacques brunius, jean-pierre pagliano, france-culture, violons d'ingres, la bele espionne, raoul walsh, andré breton, surréalisme, cinéma, comptines | Imprimer
04/01/2018
Laissez libre le graffitiste cinéphile de Douarnenez! Un "préjudice"? Où ça, un "préjudice"?
Ouest-France a publié le 2 janvier une nouvelle qui m'a passablement consterné. On a interpellé – fut-ce à la suite d'une plainte de la municipalité? On n'ose l'imaginer – et apparemment, si l'on en croit un autre article publié dans le Télégramme de Brest, sur la foi du "descriptif donné par un témoin", un homme de 44 ans à Tréboul (ville jouxtant Douarnenez), convaincu d'être celui que j'avais surnommé dans mes notes du 8 août 2017 et du 21 août suivant "le graffitiste cinéphile de Douarnenez". Et Régis Gayraud et moi-même sommes cités par le même Ouest-France comme ayant "cosigné" une note sur ce graffitiste insolite.
Capture d'un extrait de l'article d'Ouest-France du 2 janvier 2018 tel qu'on peut le lire sur le Net.
Capture de l'article paru dans le Télégramme de Brest du 2 janvier 2018, tel qu'on peut le trouver sur le Net.
Que penser d'une telle garde à vue pour ce qui apparaît (un préjudice? Vraiment?), comme beaucoup de bruit pour rien...? Certes, on nous dit que ce graffiteur faisait "beaucoup parler de lui dans la ville" pour les graffiti (et non pas des tags) qu'il apposait "depuis des années". Mais, cet homme, probablement un pauvre diable (notons les mots attribués par l'article d'Ouest-France aux gendarmes : "un tagueur [encore ce terme inadéquat] systématique, sans doute compulsif, mais sans intention de nuire"), gênait-il, causait-il un "si grand préjudice" – chiffré à la somme mirobolante de 85 000 € tout de même – depuis toutes ces années où l'on passait à Douarnenez à côté de ses inscriptions, sans les voir réellement (toutes des titres de films ou de séries télévisées) ? Dans ma première note du blog, j'avais indiqué du reste que je ne les aurais pas vus tout de suite ces graffitis, si mon camarade Régis n'avait pas insisté (il s'intéresse de fort près aux inscriptions dans les villes, faut dire). Je suis bien sûr que plein de passants n'y accordaient aucune importance, exactement comme moi au début. Apposées sur du mobilier urbain qu'on ne voit littéralement pas tant il est banal, ces inscriptions en outre n'empiétaient jamais sur les textes officiels, les mots de la signalétique, ne les occultant pas, ne causant donc aucune nuisance. Le mobilier urbain en question, comme la bouche d'incendie que je reproduis ci-contre (photo Bruno Montpied, 2016), n'était pas plus dégradée par ces graffitis que par la crasse ou les taches d'usure qui le recouvrent sempiternellement. De plus, comme me l'a fait remarquer mon ami Régis, beaucoup de ces graffitis étaient en voie d'effacement par usure... Dès lors, que la municipalité puisse voir un préjudice dans ces graffitis est une pure plaisanterie... Autant demander au climat de rembourser les 85 000 €...
A moins qu'un vilain calcul ne se soit glissé derrière la tête d'un élu, calcul qui consisterait à se faire de l'argent sur le dos d'un – j'y insiste – pauvre bougre, de l'aveu de la gendarmerie "compulsif, et sans intention de nuire"... Ce serait véritablement odieux, s'il en était ainsi. Et qu'on ne vienne pas dire non plus que ce monsieur aurait besoin peut-être d'être soigné, qu'un petit séjour chez les psychiatres pourrait s'imposer. Car son entreprise systématique, comme Régis, moi et plusieurs commentatrices et commentateurs, l'avons considéré, certes sous un angle hypothétique (quoique étayé d'analyses), relève à mes yeux de la poésie urbaine (voire de l'art brut de l'inscription), surtout s'il s'avère que les titres de films apposés en maints endroits de la ville, avec des numéros et des flèches, pourraient avoir un rapport avec l'histoire de ces lieux. Comme si notre graffitiste cinéphile avait voulu dresser un portrait pluriel des habitants de Douarnenez. Cela serait proprement génial, comme nous l'avons dit. Et mériterait d'être protégé dès lors, comme un patrimoine quasi immatériel qui ferait à terme la gloire de Douarnenez (et non pas une tache sur la réputation de la ville).
Non, décidément, plus j'y pense, plus je me dis qu'il faut flanquer la paix à notre "compulsif", abandonner les poursuites et surtout les amendes (quelle bonne action ce serait, messieurs les édiles) , et revenir à l'élucidation du mystère de cette "geste", mystère qui, n'en déplaise aux journalistes, n'est pas "tombé" au moment où les gendarmes ont interpellé notre graffitiste cinéphile... A Rouen, où les Rouennais possèdent eux aussi un graffitiste compulsif de même acabit, ils ont su laisser "pisser le mérinos", comme dit la sagesse populaire. Ne me dites pas que les Douarnenistes ne peuvent en faire autant...
Graffitis sur une armoire électrique près de la grande Poste de Rouen, tracés par Alain R., ph. Bruno Montpied, 2010.
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Information subséquente (1) du 4 janvier
Il semblerait, si l'on doit suivre l'information transmise sur Ouest-France Facebook il y a environ huit heures, que la mairie de Douarnenez renoncerait à poursuivre le graffitiste cinéphile, ce qui est tout à son honneur. Depuis quelques jours les témoignages affluaient sur les réseaux sociaux pour manifester de la colère devant l'interpellation du graffitiste, et de la honte qu'on puisse envisager de lui demander raison d'un préjudice financier concernant l'imaginaire dégradation d'un mobilier urbain jugé par certains laid et anti-poétique. L'individu qui a dénoncé le graffitiste à la gendarmerie était particulièrement vilipendé pour sa délation rappelant de mauvais souvenirs d'un autre temps.
Information subséquente (2) du 9 janvier
Comme signalée ci-dessous en commentaire (par "Gueveur"), une autre plainte aurait été déposée, cette fois par Douarnenez communauté... Le même chiffre du "préjudice" revient sur la table, 85 000€, toujours aussi aberrant, étant donné l'imaginaire atteinte aux biens publics (des poubelles, des panneaux de signalisation, des rambardes, des piquets, des armoires électriques dont tout le monde se contrefiche).
relevé sur Facebook d'Ouest-France ; merci du signalement à Régis Gayraud.
00:05 Publié dans Art Brut, Art immédiat, Graffiti, Questionnements | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : graffitis, graffitiste cinéphile de douarnenez, télégramme de brest, ouest-france, inscriptions, cinéma, télévision, poésie urbaine, art brut des inscriptions, street art sauvage | Imprimer
08/08/2017
Le mystère du graffitiste cinéphile de Douarnenez
Il y a plusieurs manières de visiter une ville. A la touriste appliqué, comme nous un matin (Régis Gayraud et moi) à Locronan, ce village breton aux vieilles maisons, défiguré et exagéré par le commerce exploitant éhontément son ancienneté "typique". Ou, comme nous encore, de manière "dérivante", à la fin de la même journée, arpentant le pavé de Douarnenez (qui n'aime pas beaucoup les touristes, tant mieux).
Le graffitiste cinéphile de Douarnenez, inscriptions sur des poubelles : Les bœufs carottes, Le dernier diamants (sic), L627, les Daltons, L'empire des loups, etc., photo Bruno Montpied, 2017.
Witness, La louve... Ph.B.M., 2017.
J'étais alors fatigué et j'écoutais distraitement mon camarade qui me paraissait pérorer à propos d'inscriptions à la peinture blanche qu'il avait déjà aperçues la veille sur le pont de Tréboul (du nom du petit port qui jouxte Douarnenez de l'autre côté d'une ria). Cette fois, il s'en laissait voir toute une flopée sur les parois de containers à verre dans la cour d'une cité que l'on traversait en lisière de Tréboul. Ce n'était que titres de films, de téléfilms ou de séries TV. Les caractères étaient tracés de façon distincte, toujours en capitales, aisément lisibles donc. Parfois, les titres étaient précédés de numéros et de flèches orientées dans tous les sens. Les films cités étaient pour la plupart récents, mais on en rencontrait quelques-uns d'un peu plus ancien. Sous le soleil, Zodiaque, Le fruit défendu, L'affaire Rachel Singer, Ma sorcière bien-aimée, Promotion canapé, Le Poulpe, Un amour de sorcière, Dolmen, Le pigeon (titre de film plus ancien), La vague, OSS 117 Rio ne répond plus, Fast and furious, The magdalene sisters, 5e élément, etc... Sur le moment, je rétorquai à Régis, qui me paraissait s'exciter pour pas grand-chose, que tous ces titres provenaient probablement de films visionnés en cassettes vidéo, ou dvd, ou vod, et que cela pouvait émaner d'adolescents se livrant à des jeux de comparaison, des listes établies dans la perspective d'un quelconque quizz qui leur était propre...
Mais, en continuant notre marche et en revenant en particulier sur Douarnenez, je commençai de me rendre à l'évidence. Ces inscriptions étaient véritablement bizarres. La ville paraissait en être couverte, et à chaque fois dans des espaces marginaux, de ces portions de l'espace urbain sur lesquelles l'œil glisse : petites armoires électriques, poteaux, marges des panneaux de signalisation, distributeurs de poches plastiques pour crottes de chiens, poubelles, containers, bornes d'incendie, tuyaux de gouttière où le graffitiste traçait ses titres à la verticale. Je me persuadais petit à petit qu'il s'agissait d'un seul individu, hypothèse qui était partagée par Régis ; tous deux pensâmes en même temps à Alain Rault, ce SDF qui graffite des noms d'hommes célèbres sur les murs de Rouen. Il y avait là, à n'en pas douter, vu l'étendue des zones d'inscriptions, une manifestation d'acharnement des plus singulières qui ne relevait pas d'un simple goût du jeu maniaque. On établissait sur les murs de la ville une liste de titres d'œuvres cinématographiques qu'il fallait, semble-t-il, ne pas oublier, comme les pense-bêtes que les lycéens se tatouent dans le creux de leurs paumes.
Hubert et le chien (graffito adapté à son support, une boîte d'étuis plastifiés pour ramasser des crottes de chien), Reckless, Léon, La vengeance aux 2 visages, etc., ph.B.M., 2017.
Microbe et gas-oil, En immersion, Le sourire des femmes... Ph.B.M., 2017.
Miss Marple, Le sexe faible... Ph. B.M., 2017.
Le légionnaire, Les associés... Ph.B.M., 2017.
Etait-ce un homme atteint de troubles mentaux, d'une perte de mémoire progressant vers la dissolution, à travers la perte des connaissances, de la personnalité, comme ce qui arrive, dit-on aux schizophrènes ? Dans l'art brut, certains de ceux-ci sont connus pour leurs tentatives de dressage de listes à coloration encyclopédique : Gregory Blackstock et ses planches thématiques où il aligne en rangs d'oignons une série d'objets ou d'êtres, Arthur Bispo de Rosario et ses entassements d'objets, ses capes couvertes d'inscription, ses objets emmaillotés, Alain Rault lui-même réinscrivant sur les murs de Rouen la panoplie interminable des noms qui le fuyaient peut-être par ailleurs, tentative pathétique de raccrochage des épaves qui se détachaient sans cesse davantage de lui...
Essaye-moi (inscrit deux fois, en rouge et en blanc en dessous ; à noter qu'on rencontre souvent du tricolore dans les peintures employées)... Ph.B.M., 2017.
Par moments, certains titres faisaient signe, me disais-je. Essaye-moi, inscrit de façon insistante, ou cet autre titre à l'accent de manifeste : L'extraordinaire vie de Monsieur Tout le monde (voir ci-dessus la deuxième photo à partir du début de la note), tracé par les doigts d'un autre monsieur "Tout-le-monde" qui rêvait peut-être d'une vie justement moins ordinaire.
Sur un panneau à l'écart, un titre retenait également l'œil, d'abord parce qu'il était seul inscrit, et aussi en raison de sa catégorique déclaration aux allures de terrible conclusion : RIEN NE VA PLUS...
Ph.B.M., Douarnenez, 2017.
16:48 Publié dans Art immédiat, Cinéma et arts (notamment populaires), Fantastique social, Fous littéraires ou écrits bruts, Graffiti, Inscriptions mémorables ou drôlatiques | Lien permanent | Commentaires (29) | Tags : graffiti, graffitiste cinéphile de douarnenez, tréboul, titres de films, cinéma, alain rault, schizophrénie, douarnenez | Imprimer
22/06/2016
Info-Miettes (28)
Et voici un nouveau bouquet, ou plutôt panier, d'Info-miettes, qui suggèrent quelques pistes de voyage pour cet été aux uns et aux autres, mais aussi quelques idées pour rester résolument sédentaires à l'abri des flux touristiques...
Darnish exposé au Petit Casino d'Ailleurs
Le vernissage aura lieu le 26 juin. Darnish expose, dans cet espace, situé à Ault dans la Somme (tout près de chez Caroline Dahyot), ses constructions babéliennes constituées de fragments de photos extraites de magazines, de peinture, de collage de papiers divers dont j'ai déjà parlé à plusieurs reprises sur ce blog (voir ci-contre ce que Darnish intitule un "volume sans titre", hauteur 80 cm). Certaines d'entre elles se présentant comme des décors pour des éléments isolés, des silhouettes d'hommes ou de femmes comme évadés d'un film hollywoodien, ou bien réaliste poétique français, pour être projetés dans un monde souvent désert, infiniment plus kafkaïen (voir ci-dessous un bâtiment où apparaît le personnage joué par Bourvil apparemment dans La traversée de Paris)...
Exposition "tout l'été", ouverte principalement le mercredi matin, les week-end, ou sur RDV au 06 08 37 90 97
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Roberta Trapani soutient une thèse à Paris: "Patrimoines irréguliers en France et en Italie. Origines, artification, regard contemporain "
Roberta Trapani appartient au CrAB (Collectif de recherche en Art Brut) et s'intéresse depuis plusieurs années aux environnements spontanés, sans se limiter, comme moi, aux créateurs populaires, mais en débordant vers un questionnement des possibilités d'un habitat autre, envisagé par les habitants ayant une conception inventive de l'architecture et de l'environnement. Elle a ainsi réalisé une thèse sur le sujet (menée sous la codirection de Fabrice Flahutez (Université de Paris-Ouest Nanterre La Défense) et d'Eva di Stefano (Università degli Studi di Palermo), avec qui elle collabore aussi régulièrement dans l'édition de la revue italienne OOA, sur l'art outsider). Elle s'apprête à la soutenir bientôt (pas Eva di Stefano, mais sa thèse...).
Cette soutenance, ouverte au public, aura lieu le mardi 28 juin prochain à l'Institut national d'histoire de l'art à 14h30 (INHA, Paris, 2 rue Vivienne, salle Fabri-de-Pereisc, rez-de-chaussée).
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Un passionné d'allumettes, Bernard Beynat, au musée du Veinazès
Ce petit musée privé, dont j'ai déjà parlé aussi, notamment à propos du créateur d'un environnement nommé René Delrieu, dont des œuvres ont été abritées et protégées de l'anéantissement par ce musée, se trouve dans le Cantal non loin d'Aurillac. Ses animateurs essayent d'enrichir ses collections, à partir de découvertes opérées semble-t-il la plupart du temps dans la région. Leur expo d'été (en lien le dossier de presse avec tous les renseignements pratiques pour venir au musée), intitulée "L'extraordinaire épopée d'un peuple d'allumettes", présente cette fois Bernard Beynat, un passionné de maquettes et de figurines en allumettes assemblées et mises en couleur. On est, semble-t-il, dans l'exploit, le tour de force, l'habileté manuelle. Le personnage est épris d'Histoire et de monuments. il n'a pas hésité à déborder dans son jardin pour réaliser un village miniaturisé auquel il n'hésite pas à mêler des bâtiments inspirés de la Rome antique ou de l'Asie.
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Pétition de soutien au maintien de l'émission de Philippe Meyer sur la chanson française sur France-Inter
Au nombre de mes intérêts, je compte la chanson littéraire, poétique ou insolite francophone, qui, comme les cartes postales en matière de médium photographique populaire, est un vecteur de masse de la poésie pour le plus grand nombre. Il y a peu d'émissions de qualité je trouve sur la chanson dite "à texte". Celle de Philippe Meyer, "La prochaine fois, je vous le chanterai", qui existe depuis 2002, hebdomadaire (tous les samedis à midi), en est une. Elle est actuellement menacée pour des raisons obscures (l'animateur de l'émission ne peut être, paraît-il, à la fois sur France-Culture et sur France-Inter ; il y a bien sûr une autre raison moins avouable). On m'invite à signer la pétition qui circule actuellement sur le site Mes opinions.com. Je l'ai fait ce matin, à vous de voir si vous voulez en faire autant.
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Claude Massé au Musée de la Création Franche cet été
Claude Massé, grand découvreur d'"art autre", comme il dit, mais aussi artiste singulier, vient pour l'été au Musée de la Création Franche à Bègles. Il expose ses "patots", figures en liège sculpté (matériau emblématique de sa région catalane du côté de Perpignan ; voir ci-contre certains "patots" en train d'être préparés pour l'expo), et, paraît-il aussi, certains aperçus de ses anciennes découvertes d'art brut, dont il avait fait don, il ya déjà quelque temps, à la collection permanente du Musée. Je l'ai déjà dit à plusieurs reprises, dans cette donation d'œuvres "autres", outre François Baloffi, une de ses découvertes comme toujours extrêmement touchantes, je vénère particulièrement les petits tableaux d'une rugueuse naïveté de Joseph Sagués.
Joseph Sagués, donation Claude Massé (dans la collection permanente du Musée de la Création Franche), photo Bruno Montpied, 2009
Expo "Patots et autres de l'art", du 24 juin au 4 septembre, au Musée de la création franche à Bègles. "L'inauguration, le vendredi 24 juin à 18h au musée, sera précédée d'une rencontre, le "Grand partage de la Création Franche", autour du livre que lui consacre Serge Bonnery, Claude Massé l'Homme liège (éditions Trabucaire), à la Bibliothèque de Bègles le vendredi 24 juin à 16h30. Ce rendez-vous sera suivi d'une séance de signature."
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Exposition de Jean-Louis Bigou, artiste et pas seulement découvreur de talents immédiats
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Et toujours à Villeneuve-les-Genêts, l'expo de mes photos d'après des environnements spontanés...
Café "Chez M'an Jeanne et Petit-Pierre", sans M'an Jeanne et Petit Pierre, mais avec d'autres inspirés ; vue de l'expo de photos de Bruno Montpied dans l'ancienne salle de bal de ce café de village réaffecté grâce à l'action de l'association Puys'art animée par Fabienne Clautiaux, ph. B.M., 28 mai 2016
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Alain Bouillet expose sa collection dans le Rouergue: "De l'humaine condition"...
Très bonne collection d'art brut au sens orthodoxe du terme (des non artistes, des créateurs s'exprimant en dehors de tout souci d'être reconnus, pour eux-mêmes avant tout, en quêtant peut-être à travers une telle pratique un réconfort, un sursis existentiel, un enchantement dans leur vie...), que celle d'Alain Bouillet, qui l'a déjà montrée l'année dernière à Bages, et qui en a tiré un excellent catalogue où il raconte ses découvertes
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"Les unes et les autres" au Musée Singer-Polignac à Ste-Anne, derniers jours
Je n'ai pas été très emballé par les derniers projets d'exposition montés dans le cadre du Centre d'Etude de l'Expression, ce qui explique que je n'en ai pas parlé depuis quelques mois. L'expo qui se termine bientôt (le 10 juillet), "Les unes et les autres", reprend des artistes et des créateurs qui ont déjà été montrés précédemment, toujours dans l'esprit qui anime le CEE, confronter artistes et pensionnaires créatifs de l'asile en les mettant sur un pied d'égalité. Mais il s'y trouve cependant quelques créateurs qui vont peut-être me faire bouger avant que ça se termine : par exemple Thérèse Bonnelalbay, Abelkader Rifi (dont on voit fort rarement des œuvres, séparées de sa maison décorée à Gagny qui est de lui ce qui est le plus connu chez les amateurs d'art brut), Patrick Chapelière, ou encore Charles Lanert, tous relevant de ce que l'on peut appeler de l'art brut.
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Jean-Louis Cerisier et ses mondes intermédiaires, Centre Kondas d'art naïf, Viljandi, Estonie, 28 mai - 3 août 2016
Notre célèbre (de plus en plus, en tout cas, vers l'Est, ça a l'air bien parti..) artiste primitiviste, singulier, naïf, et historien de la singularité en Mayenne et ses bords, Jean-Louis Cerisier, est invité depuis le mois de mai dans le centre consacré à l'art naïf (fort intéressant) de Paul Kondas (dont on attend impatiemment une exposition en France). Cerisier est-il parti pour être notre nouveau Douanier Rousseau au XXIe siècle (ils sont tous deux originaires de Laval, patrie aussi de Jarry, Lefranc, Trouillard, Ambroise Paré et Alain Gerbault, tous de grands visionnaires en somme)?
Jean-Louis Cerisier "et ses mondes intermédiaires"... Tiens ? Cela me rappelle quelque chose, "intermédiaires" : "recoins" ? Ou "interstices"?
18:04 Publié dans Art Brut, Art immédiat, Art moderne ou contemporain acceptable, Art naïf, Art populaire contemporain, Art singulier, Chanson poétique (ou non), Environnements populaires spontanés, Environnements singuliers, Photographie, Questionnements | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : darnish, petit casino d'ailleurs, architectures babéliennes, maquettes, collages, cinéma, bernard beynat, musée du veinazès, architecture alternative, roberta trapani, soutenances de thèse, osservatorio outsider art, environnements spontanés, inha, crab, pétition, philippe meyer, jean-louis bigou, claude massé, patots, art autre, musée de la création franche, bruno montpied, puys'art, alain bouillet, les unes et les autres, centre d'étude de l'expression, jean-louis cerisier, art naïf, paul kondas | Imprimer