13/10/2021
Info-miettes (39)
Encore des Info-miettes, va-t-on me dire... Mais c'est qu'ils se passe des choses, des expos, des salons, des publications... Alors, j'ai préféré diviser les sous-notes en plusieurs notes. Deuxième brassée ci-dessous:
Yves Elléouët, à la Galerie Plein-Jour, Douarnenez
Le vernissage de cette exposition du poète et peintre Elléouët (1932-1975), que l'on associe au surréalisme, aura lieu le 16 octobre, en présence d'Aube Breton-Elléouët et Oona Elléouët. L'expo est prévue pour durer du 16 octobre au 28 novembre 2021. On trouvera plus d'information (le dossier de presse en particulier) à cette adresse: www.galeriepleinjour.fr/yves-elleouet
Yves Elléouët, une peinture de 1958.
Galerie Plein-Jour, 4 rue Eugène Kérivel, 29100 Douarnenez. Tél: 07 81 73 41 85.
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Janet Sobel à la Galerie de Toutes Choses (Gallery of Everything)
Montrée en France à l'occasion du premier salon d'art outsider tenu à l'Hôtel le A (voir ma note de l'époque ici) en 2013, Janet Sobel (1893-1968), précurseuse de l'expressionnisme abstrait et du dripping de Jackson Pollock, revient en Europe, à Londres plus précisément, du 10 octobre au 14 novembre, à la galerie de James Brett et affidés, avec d'autres femmes créatrices (dont Unica Zürn, Hilma af Klint, Emma Kunz,Anna Zemánková, ou bien Judith Scott), ainsi que dans le salon Frieze Masters qui se tient dans Regent's Park (mais dans ce lieu un peu moins longtemps, des peintures de Sobel seront exposées du 13 au 17 octobre). On aura plus de renseignements sur le site de la Gallery of Everything.
Janet Sobel, sans titre, huile sur cannage sur panneau, 76,5 x 56,3 cm, visuel Gallery of Everything.
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Escale Nomad, nouvelle exposition entre République et Strasbourg-Saint-Denis
Pas d'Outsider Art fair cet automne, suite sans doute aux incertitudes qui pesaient en début d'année sur les mois d'automne quant à la possibilité de monter cette foire avec de nombreuses galeries à contacter (de plus, n'y aurait-il pas quelque vent de fronde chez certains galeristes trouvant la place bien chère...?). Certaines galeries d'art brut (Berst, Ritsch-Fisch) se tournent vers la FIAC qui elle se tient aux dates prévues. Cependant, il se murmure que l'Outsider Art Fair ne serait pas remise non plus aux calendes grecques, ce serait pour le printemps prochain, après tout, une saison plus en rapport avec l'éternelle jeunesse des pulsions brutes...
Vue de certaines oeuvres proposées par Escale Nomad.
D'autres, en attendant cette foire printanière, font cavalier seul durant l'automne, comme Escale Nomad de Philippe Saada qui revient présenter ses découvertes d'art brut d'un peu partout à côté des poulains auxquels il reste fidèle (Babahoum). Ce sera du 14 (demain) au 24 octobre, à la Galerie L'Œil Bleu.
Galerie l’OEIL BLEU, 32 rue Notre-Dame de Nazareth, 75003 (Métro République ou Arts et Métiers). Apparemment, c'est tous les jours...
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Et la Galerie Pol Lemétais revient chez Soulié d'un bon pas
Pour sa part Pol Lemétais proposera aussi un large éventail de créateurs et artistes (Noviadi Angkasapura, Anselm Boix-Vives, Kenneth Brown, Jean Crié, Darédo, Olivier Daunat, Paul Duhem, Anaïs Eychenne, Madge Gill, Daniel Gonçalves, Johann Hauser, Alain Kieffer, Dwight Mackintosh, Mina Mond, Friedrich Schröder-Sonnenstern, Lewis Smith, Henry Speller, Carter Todd, August Walla, Scottie Wilson, Zefrino, Carlo Zinelli...), du lundi 18 au dimanche 24 octobre 2021 dans le local de la Galerie Béatrice Soulié (21 rue Guénégaud 75006 Paris), de 13h à 20h, et sur rendez-vous.
Pol Lemétais, tél : 06 72 95 60 18. http://www.lemetais.com
Alcheringa n°2, sous titré 'Le surréalisme aujourd'hui", été 2021.
Pour se procurer la revue (tirée à 300 exemplaires, mieux vaut s'adresser directement à l'éditeur, les éditions du Retrait, basées à Orange (on trouve le bulletin de commande ici, sur leur site web).
Signalons aussi une exposition actuelle, "Le Tarot de cocagne", du peintre-théoricien-poète du groupe surréaliste Guy Girard à la Maison Rignault (librairie de la Maison André Breton), à Saint-Cirq-Lapopie, consistant en une réinterprétation sous forme de toiles des différentes lames du tarot. L'expo est prévue pour aller jusqu'au 29 octobre.
Guy Girard, une des peintures de l'expo actuelle.
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Et chez Dettinger, qu'est-ce qu'on y voit? Jean Veyret, puis Fatima-Azzahra Khoubba, bientôt...
Celle qui scrute les étoiles, une boîte de Jean Veyret, Galerie Dettinger-Mayer.
Après une expo consacrée au grand peintre surréaliste lyonnais Max Schoendorff, qui s'est terminée le 9 octobre, Alain Dettinger continue dans sa galerie de la place Gailleton (Lyon 2e ardt) de proposer de réjouissants menus, puisqu'à partir du 30 octobre, on retrouvera de nouvelles boîtes pleines d'onirisme de Jean Veyret, visibles jusqu'au 20 novembre, date après laquelle l'intrigante Fatima-Azzahra Khoubba (on fait un prénom mot-valise à partir de son prénom composé quand on lui écrit ou lui parle: Fatimazara, sinon on s'épuise...), qui exposait naguère des tableaux semblant illustrer la théorie des fractales (voici déjà huit ans que je n'en avais pas revus, mais elle a peut-être été réexposée depuis), prendra la suite du samedi 27 novembre 2021 au 1er janvier 2022 (elle a mis des yeux à ses bras de terre et cela change tout dans ces fjörds bleus). C'est elle qui sera donc le cadeau de fin d'année à la galerie. Il se murmure qu'elle devrait également au vernissage de son expo signer un livre de ses poèmes, Nuit intranquille, que l'on attend avec curiosité. Y retrouvera-t-on sa gentillesse et son humour légers?
19:46 Publié dans Art Brut, Art immédiat, Galeries, musées ou maisons de vente bien inspirés, Hommages, Surréalisme | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : yves elléouët, galerie plein-jour, gallery of everything, janet sobel, escale nomad, philippe saada, art brut, galerie pol lemétais, alcheringa n°2, groupe de paris du mouvement surréaliste, guy girad, michel zimbacca, joël gayraud, gilles manero, bruno montpied, hey!, maison andré breton, galerie dettinger-mayer, jean veyret, fatima-azzahra khoubba, nuit intranquille, poèmes | Imprimer
08/10/2016
Marjolaine Larrivé, l'Aubrey Beardsley de la savonnette sculptée
Ça m'énervait, je n'arrivais pas à retrouver le nom de ce sculpteur sur savon, particulièrement brut dans la facture, que j'avais découvert à une exposition à la Halle St-Pierre voici quelques années... Et puis ça m'est revenu... Jeffrey Hill, un Américain de New-York, taulard, qui, pour s'occuper et exprimer ses désirs d'homme enfermé avait ciselé des savons avec un incontestable sens de la stylisation et de l'ambivalence des formes, réussissant des scènes érotiques réalistes (le savon implique, peut-être avant tout, des rêves d'amour, par l'évocation des soins corporels?) qui simultanément présentaient une géométrisation à la limite du pictogramme et du symbole.
Jeffrey Hill, la même sculpture sur savon, vue sous deux angles différents, représentant une scène d'amour à trois ; ph. extraite de la revue Hey! n°6, 2011, se référant à l'exposition des œuvres de Jeffrey Hill dans l'exposition, la même année, à la Halle Saint-Pierre, "Sous le vent de l'art brut: la collection Charlotte Zander"
Marjolaine Larrivé, Impalas (qui sont des antilopes ; à noter que seuls les mâles ont des cornes en forme de lyre chez les impalas, paraît-il, mais ici, l'artiste semble avoir fait exprès de renverser la proposition à l'occasion de ses créatures hybrides, à la fois humaines et animales) ; carton d'invitation à l'exposition "Secrètes savonnettes" à la galerie Dettinger du 8 octobre au 29 octobre 2016
Je cherchais à retrouver ce nom et cette occurrence, parce qu'en passant récemment à la galerie Dettinger, place Gailleton, à Lyon, son animateur me parla de sa prochaine exposition consacrée à l'œuvre de "Secrètes savonnettes", alias Marjolaine Larrivé. Rien que son prénom, déjà, fleurait bon le matériau employé. Je me dis, logiquement, qu'il y avait un dossier sur le savon sculpté à ouvrir sur ce blog. Comme me le confia l'artiste, une fois celle-ci contactée, la sculpture sur savonnette existe depuis fort longtemps, depuis au moins le XIXe siècle lorsque des concours de sculpture sur des matériaux insolites (savons, mais aussi marrons...) étaient organisés auprès de la population , sans doute par des magazines du style le Magasin pittoresque, Lectures pour tous, ou La Nature.
Marjolaine Larrivé, les mêmes impalas, éclairés par derrière...
Cette artiste, basée sur Lyon, utilise le savon dans un style plus baroque et moins brut que Jeffrey Hill, elle joue par exemple des transparences en mettant une lumière derrière ses œuvres. Elle avoue aussi être grandement admiratrice des illustrateurs fin XIXe ou début XXe (Beardsley? Edmond Dulac? Pour Beardsley, c'est particulièrement vérifié dans certaines affiches qu'il lui arrive également de réaliser, car Mlle Larrivé est illustratrice à côté de ses savonnettes). La mollesse et la tendreté du matériau incline probablement le sculpteur à la virtuosité et à une précision bénédictine digne des chefs-d'œuvre de compagnons.
Marjolaine Larrivé, Daphné en lauriers, image en provenance du site web de l'artiste ; cette dernière apporte un soin particulier à la mise en valeur de ses savonnettes ciselées en les incluant dans des boîtes
Marjolaine Larrivé, Silver III, photo extraite du site web de l'artiste (comme la précédente)
Et puis, pour prolonger un petit peu plus loin la connaissance de cette jeune artiste lyonnaise, et l'entendre parler de la "douceur lyonnaise" et de sa difficulté, dans les débuts, de se dire "plasticienne", difficulté que je partage avec elle, je dois dire, même à mon âge bien plus élevé... on regardera la vidéo ci-dessous:
Vidéo, source YouTube, auteur: Résonance Chronique ; au début légère introduction à propos de l'exposition d'œuvres de Marjolaine Larrivé à la Demeure du Chaos... La musique est grandiloquente, mais ça ne dure pas très longtemps, l'interview de l'artiste dans son atelier suit très vite...
L'exposition des savonnettes de Marjolaine Larrivé s'accompagne d'une autre consacrée à des dessins de Béatrice Elso (même durée d'exposition). A signaler aussi que dans le dernier numéro de Hey! (n°27 je crois), paru très récemment, le travail de Marjolaine Larrivé a fait lui aussi l'objet d'une note, comme dans le cas de Jeffrey Hill, cinq ans plus tôt, ce qui a ravi l'artiste, m'at-elle confié...
18:46 Publié dans Art Brut, Art moderne ou contemporain acceptable | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : savon sculpté, jeffrey hill, collection charlotte zander, hey!, marjolaine larrivé, sculpture sur savon, aubrey beardsley, edmond dulac, illustration, art contemporain insolite, art brut, galerie dettinger-mayer, artistes lyonnais | Imprimer