23/12/2021
270 bouteilles de Louis et Céline Beynet entrent au Musée Cécile Sabourdy cet hiver
https://fr.calameo.com/books/0065644650a45d3a7d5ab
Ce n'est généralement pas mon habitude de débuter mes notes du Poignard par un lien... Mais après tout, pourquoi pas? Grâce à lui, vous pouvez aller directement vers le dossier de presse concocté par le Musée Cécile Sabourdy de Vicq-sur-Breuilh dans le Limousin, relatif à l'exposition "Figure Libre" qui présente (de décembre 2021 à mai 2022) les entrées dans le fonds permanent du musée de quatre groupes de créations relevant tantôt de l'art singulier (Alain Lacoste, pas venu là par hasard, on devine une influence du collectionneur Michel Leroux, défenseur de cet artiste, l'un des grands ancêtres de l'art dit singulier), tantôt de l'art naïvo-brut (des totems de Cahoreau, là aussi défendu par Michel Leroux), et surtout des bouteilles des époux Beynet, récupérées cet automne par mon entremise, à la suite d'un voyage avec deux collaboratrices du musée (dont sa directrice, Stéphanie Birembaut) : 270 bouteilles peintes et quelques statues, dont une consacrée à l'effigie de la Liberté, à restaurer...), voire tantôt de l'art moderne (Jacques Lortet, l'époux de Marie-Rose). Les Beynet, les lecteurs assidus de ce blog se souviennent que j'en ai déjà beaucoup parlé sur ce blog, ainsi que dans des revues, L'Or aux 13 îles (n°3, 2014), ou Trakt (n°11, en juillet 2020), ou bien encore dans mon gros inventaire des environnements populaires spontanés, Le Gazouillis des Eléphants (aux Éditions du Sandre en 2017) .
Bouteilles des Beynet après nettoyage, en attente d'être emportées au musée Cécile Sabourdy, ph. Bruno Montpied, septembre 2021.
Les bouteilles qui venaient d'être sorties de la grange où elles étaient entreposées, dans des cageots, ph. B.M, septembre 21.
Les bouteilles peintes des Beynet ne sont pas faciles à exposer, en particulier dans une exposition collective, et ici à côté des oeuvres d'un Lacoste toujours pétaradant au point de vue de son graphisme et de ses couleurs, tellement éclatantes que cela peut nuire à l'approche tout en délicatesse des saynètes beynettiennes, peintes avec la poésie modeste de l'enfance, à l'opposé du clairon d'une œuvre telle que celle d'un Alain Lacoste. L'équipe du musée, emmenée par Stéphanie Birembaut, a fait au mieux, avec les moyens dont elle dispose.
Bouteille Beynet, femme nue sur son trône (ce genre de scène revient régulièrement chez Beynet, qui adore représenter des gens, la plupart du temps nus, assis sur des cuvettes de W-C....), oeuvre récupérée par le Musée Cécile Sabourdy, ph. B.M., sept. 21.
Bouteille Beynet, fileuse, coll. Musée CS, ph. B.M., sept. 2021.
Cependant avouons que cette confrontation ne semble pas avoir été tentée ailleurs que dans le dossier de presse (je n'ai pas encore vu l'exposition sur place). En réalité, les deux groupes d'œuvres sont présentées à des étages différents, les bouteilles des Beynet voisinant plutôt avec les petits "totems" de Cahoreau au dernier étage, sous les combles.
L'accrochage des bouteilles des Beynet sous les combles du Musée Cécile Sabourdy, exposition "Figure libre". La suspension est bien le meilleur moyen d'attirer l'attention sur le particularisme de ces peintures sur bouteille... ph. Musée C.S.
Bouteille Beynet, un gendarme à cheval, coll. Musée CS, ph. B.M., sept. 21.
La même bouteille Beynet que ci-dessus, l'autre côté, où l'on aperçoit, pointant son museau, la tête du cheval du gendarme, coll. Musée C.S., ph. B.M.,, sept. 21.
Ces bouteilles ont des images fuyantes par surcroît, puisqu'apposées au pourtour de bouteilles. Comment les montrer? Dans la petite boutique (appelé par les journalistes locaux le "Musée des bouteilles décorées") où le couple les présentait, à Auzat-sur-Allier (Puy-de-Dôme), une bonne partie était suspendue à des crochets au-dessus des têtes des visiteurs. D'autres étaient posées sur des tables. Le tout très serré, très dense, avec quelques statues émergeant au milieu, pour leur majorité non conservées (seuls des petits sujets, dont un coq, et surtout une Statue de la Liberté (que j'ai reproduite dans mon Gazouillis des éléphants en 2017) ont pu être récupérées par le Musée Cécile Sabourdy, sur mon insistance, le jour où nous allâmes chercher, en septembre dernier, les bouteilles qui restaient chez la fille de cœur des Beynet, Mme Louise Bardon.
Un portrait du couple Beynet, photo d'un anonyme, peut-être effectuée dans les années 1980, nouveau document récupéré lors de notre visite à la "fille de cœur" des Beynet, ph. B.M., sept. 21.
Les exigences de sécurité et de conservation rendent difficiles l'exposition de ces œuvrettes qui ne peuvent être toutes exposées sous plexiglas, je suppose... Heureusement, toutes ne nécessitent pas que l'on tourne autour d'elles (probablement, sont-ce celles que Louis Beynet laissait plutôt posées sur des tables et guéridons?), ayant leur image principale (un personnage) d'un seul côté, le reste étant consacré à un remplissage végétal et floral. Ce sont même probablement la majorité des 400 bouteilles (estimation à la louche) peintes par Louis Beynet, qu'assistait sa femme pour les finitions nécessitant une vue plus fine que la sienne (toutes les bouteilles n'ont pas toujours, cela dit, les initiales des deux époux apposées au cul des bouteilles ; il ne faut donc pas tout le temps attribuer la création de ces peintures systématiquement aux deux membres du couple, même si cela établit une parité homme/femme qui relève en l'espèce d'un néo-féminisme un peu sourcilleux...).
Bouteille Beynet, "100% cochon. CHARCUTERIE", coll. Musée CS, ph. B.M., sept. 21.
17:58 Publié dans Art Brut, Art naïf, Art populaire contemporain | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : louis et céline beynet, musée cécile sabourdy, bouteilles peintes, exposition "figure libre", vicq-sur-breuilh, alain lacoste, michel leroux, stéphanie birembaut, bruno montpied, gustave cahoreau, jacques lortet, louise bardon | Imprimer
08/11/2020
L'art abandonné, l'art des trottoirs, à réanimer : une autre exposition
Il n'y a pas que les galeries, il n'y a pas que les musées pour montrer l'art actuel ou d'hier. A se promener le long des rues, ou sur les trottoirs des Puces et autres brocantes, on s'en convainc aisément pour peu que ses yeux soient convenablement ouverts et dessillés. Certains tableaux, certaines sculptures ou assemblages s'y trouvent rejetés comme les épaves sur les grèves, attendant qu'un regard compatissant ou intrigué vienne les ranimer.
Youssef Ait Tarazin, sans titre, peinture industrielle sur panneau d'Isorel, 35 x 44,5 cm, 1993. Ph. et coll. Bruno Montpied ; Tableau trouvé aux Puces de Vanves ; l'artiste doit être toujours actif du côté d'Essaouira où il fut autrefois présenté, alors qu'il n'avait que 19 ans, à la galerie Frédéric Damgaard.
C'est un jeu qui me mobilise régulièrement depuis quelques années maintenant. Dans certains cas, après les avoir acquis, la plupart du temps à moindres frais, j'essaye de partager mes découvertes, tentant d'y intéresser un public un peu plus large... J'ai eu l'occasion par exemple de parler plusieurs fois des bouteilles décorées des époux Beynet, encore récemment dans la revue Trakt n°11 (juillet 2020), après en avoir parlé naguère dans la revue L'Or aux 13 îles (n°3, 2014). Leur découverte avait commencé par une bouteille en forme de ballon de rugby repérée sur un stand de vide-grenier banal en dessous de Besse-en-Chandesse (Puy-de-Dôme). Auparavant, dans la revue Création franche (n°29, avril 2008) et puis encore dans 303, Arts recherches, créations (n°119, janvier 2012) et sur ce blog aussi bien sûr, j'avais également eu l'occasion d'évoquer les peintures intimes de l'ancien instituteur sarthois Armand Goupil, dont la production, restée longtemps au secret d'un cabinet oublié, avait été mise à l'encan dans un déballage marchand du côté du Mans. J'ai toujours en tête de lui consacrer une petite monographie si je trouve un éditeur suffisamment passionné pour ce faire...
Couverture de la revue Trakt n°11.
Je parlerai prochainement, toujours dans la revue Trakt (dans leur n°12 à paraître), si les petits cochons ne la mangent pas, des sept toiles sans châssis que j'ai trouvées en brocante le 15 août dernier alors que c'était le jour le plus creux de l'année à Paris, dues à une peintre argentine, Dominique Dalozo, et peut-être aussi à sa compagne, Yvonne Bilis-Régnier, qui après avoir participé à au moins deux expositions – en elles-mêmes déjà assez confidentielles –, dans les années 1960 et 1970, paraissent avoir renfermé leur art dans un cercle intime où elles développèrent une peinture d'allure symboliste aux limites de l'art naïf, complètement hors du temps, déconnectée des modes et des tendances de notre époque, et qu'elles ne montrèrent apparemment jamais, hormis, brièvement, à l'autrice d'un livre sur les mouvements féministes en art à la fin des années 1990.
Toile signée au verso Dalozo, huile, 80 x 65cm, sd ; ph et coll. B.M ; on aperçoit en bas à droite une femme assise en train de jouer d'une flûte, ce qui semble avoir pour effet de convoquer le cortège de fantômes aux bures vermiculaires par delà la mer autour d'un immense rocher...
R. Raha (ou Rosy Russo?), sans titre, crayon sur papier, 29,7 x 21 cm, sd. ; ph. et coll. B.M.
Cependant, ce peut être aussi en galerie que l'on peut trouver des œuvres orphelines de l'identité de leur géniteur ou leur génitrice. J'ai opté récemment pour un dessin signé en bas à droite "R.Raha". Le galeriste (Polysémie), François Vertadier, ne sait pas grand-chose de cet auteur ou cette autrice. Simplement, il délivrait cette information qu'il avait acquis ce dessin parmi une demi douzaine d'autres auprès de la collection de feu Henri Sotta qui lui-même les avait trouvés chez une artiste marseillaise, elle-même aujourd'hui décédée, nommée Rosy Russo (née à Tunis). Pourquoi avoir deux noms d'artiste, si c'est la même dessinatrice?
J'ai de mon côté eu l'occasion de tomber récemment sur internet sur une autre artiste dont le nom pourrait coller avec la signature "R. Raha": une certaine Raha Raissnia, iranienne, née en 1968, vivant aujourd'hui à Brooklin dont un commissaire d'exposition (Brett Littman), dans un salon en 2019 voué au dessin sous toutes ses formes (genre D Drawing), décrivait ainsi l'œuvre : "Les dessins de Raha Raissnia se basent sur des images provenant de ses archives personnelles de photographies et de films qu’elle a soit faits elle-même ou trouvés. Intuitivement, plutôt que d’en faire des copies directes, Raissnia rend ces images abstraites en s’appliquant à les photographier et à les dessiner de nombreuses fois jusqu’à ce qu’elles deviennent méconnaissables et que leur signification première en devienne incertaine." Or, les dessins de cette R. Raha exécutés sur des feuilles très fines, avec un crayon ayant profondément métamorphosé, semble-t-il, une image préalable par un besoin d'en extraire une nouvelle image (de la même manière que cette Raissnia), plus visionnaire à vrai dire qu'"abstraite", semblent correspondre à l'évocation de Brett Littman... Simplement, si les dessins de la galerie Polysémie proviennent de cette artiste iranienne, comment sont-ils arrivés chez cette Rosy Russo? Le mystère reste donc entier.
C'est souvent ce qui arrive, à musarder ainsi du côté des laissés pour compte, des partis sans laisser d'adresse évidente... Pas toujours, cela dit encore, comme dans le cas ci-dessous, une peinture sur papier journal qui m'a, ma foi, aussi tapé dans l'œil encore aux Puces de Vanves.
Alain Péanne, pigments non identifiés sur fragments déchirés de papier journal, 29,7 x 21 cm, sd ; ph. et coll. B.M.
Cette fois, cet Alain Péanne paraît associable à un artiste actif du côté de Chartres, pratiquant plutôt l'estampe, et ayant fréquenté Chomo et Jean-Luc Parant.
Même chose, voici un autre cas d'artiste contemporain, Pascal Vochelet, dont une œuvre se présenta un jour devant mes yeux encore aux Puces où elle avait atterri sans explication, m'intriguant. Là aussi, on a affaire à un artiste actuel s'entêtant à faire dans les arts plastiques, ou plutôt en l'occurrence, graphiques, non encore contaminé par les arts conceptuels. C'est gentillet, mais curieux, un peu étrange. Cet homme à tête de zèbre (sûrement un drôle de) me faisait de l'œil lui aussi et je l'ai emporté chez moi.
Pascal Vochelet, sans titre, 32 x 25 cm, vers 2018 ; ph. et coll. B.M.
Mais le clou de mes découvertes, en terme de laissés pour compte, c'est le tableau ci-dessous, trouvé paraît-il dans la rue, par celui qui me l'a généreusement échangé contre un de mes dessins, M. Callu-Mérite. Une peinture véritablement visionnaire, une ville dans une plaine, confectionnée avec de la matière en léger relief grenu, qui n'est pas sans faire songer à ces autres tableaux visionnaires de l'autodidacte brut Marcel Storr, en raison de ses dominantes rousses, une teinte onirique.
Thierry Sainsaulieu, sans titre, huile sur toile, 32 x 62 cm, sd (fin XXe siècle?); ph et coll.B.M.
19:41 Publié dans Anonymes et inconnus de l'art, Art Brut, Art des jardins secrets, Art immédiat, Art moderne méconnu, Art naïf, Erotisme populaire | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : brocantes, art oublié, art d'inconnus, armand goupil, louis et céline beynet, galerie polysémie, r. raha, youssef ait tarazin, revue trakt, puces de vanves, puces de st-ouen, rosy russo, alain péanne, pascal vochelet, thierry sainsaulieu, françois callu-mérite | Imprimer
09/08/2020
La Revue Trakt, "brute et singulière", le n°11
Une revue qui tend à se consacrer au champ de l'autodidacte singulier (plus que véritablement brut, à moins qu'on ne considère ce dernier qualificatif comme synonyme de "brute"...), intitulée Trakt, est apparue ces derniers temps, apparemment originaire de Tours et des bords de Loire (Saint-Cyr-sur-Loire). Ils en sont déjà à leur n°11. Un collectif d'artistes se cache derrière, la réalisation et la rédaction en chef étant quant à elles plutôt le fait de Sébastien Russo.
La couverture de la Revue Trakt n°11 (avec des coquetteries typographiques pas toujours évidentes, notamment sur le nombre 11...; à signaler également l'absence d'ours ou de colophon).
Lorsque je l'ai découverte (à la librairie de la Halle Saint-Pierre où Pascal Hecker me l'avait chaudement recommandée), je m'étais dit que se revendiquer du brut et du singulier, c'était enfin une chose qui aurait dû se faire depuis longtemps : depuis 1989 exactement, où j'avais tenté de rassembler quelques individus autour de la question (las! Chacun n'avait eu de cesse de se tirer dans les pattes, le projet de départ qui aurait dû embrasser tous les champs de la création artistique non professionnelle, spontanée, naïve, brute, singulière, populaire, n'accoucha en définitive que de la seule revue Création Franche qui se recentrait sur les collections et les acquisitions du musée du même nom à Bègles : cette dernière publication existe toujours, comme chacun le sait sur ce blog, où j'en parle régulièrement – un n°52 venant même de sortir en juillet).
Sommaire du n°11 de la Revue Trakt n°11.
Or, la revue Trakt ne paraît traiter que fort peu de l'art brut au sens strict du terme. C'est avant tout l'art singulier, dans toutes ses acceptions contemporaines – avec sa forte propension à se laisser contaminer par l'influence des divers néo-expressionnismes contemporains, ou du soi-disant "surréalisme pop" en faveur dans la revue Hey! –, qui envahit ses colonnes.
Portrait du Dr. Jean-Claude Caire, Nice, 2008, ph. Bruno Montpied.
Dans ce dernier numéro 11, on a beau recourir à une interview de Jean-Claude Caire par Jeanine Rivais (datée de 1995 ; on y retiendra une belle évocation d'Ozenda par Caire), ou à un rappel de l'activité de l'Atelier Jacob d'Alain Bourbonnais par Jean-François Veillard (au passage: pourquoi n'est-il rien dit de l'activité actuelle des héritiers de la Fabuloserie, en particulier dans leur galerie parisienne située toujours au même endroit, en face de l'ancien local de l'Atelier Jacob, dans la rue du même nom?), on sent bien que le balancier des goûts et inclinations du collectif d'artistes et animateurs de la revue continue de pencher du côté d'un néo-expressionnisme brouillon et d'un certain art (très peu) singulier.
Une page de l'article de B.M., "Le Musée des bouteilles décorées des époux Beynet".
Invité par Jean-François Veillard et Sébastien Russo à participer à la revue, je me suis donc dit qu'il serait peut-être de mise de proposer quelque chose qui fasse osciller le fameux balancier un peu plus du côté naïf et populaire insolite. J'ai donc proposé dans ce n°11 un article sur Le Musée des bouteilles décorées des époux Beynet, dont j'avais déjà eu l'occasion de parler ailleurs.
Dans ce même numéro, également, on peut retrouver un autre article causant aussi d'art populaire contemporain, ou de sculpture naïve, à savoir une courte (trop courte) évocation par Jean-François Veillard du sculpteur cultivateur d'asperges et éleveur de lapins Bernard Javoy, né en 1925 et disparu, je pense, en 2010 – en tout cas pas en 2000 comme il est indiqué dans l'article de Veillard.
2000, c'est plutôt l'article que j'avais commis dans le n°19 de la revue Création Franche, comme de juste (datant précisément de décembre 2000). Un article que, peut-être, M. Veillard aura vu? En tout cas, un article qu'aura bien lu le rédacteur d'un autre blog, L'Internationale Intersticielle, pas toujours au point avec ses sources (notamment à propos du "Carillon de Vendôme").
Bernard Javoy, couple sous un proche d'église, vers 2000, ph. et coll. B.M.
Bernard Javoy, une servante et le garde-chasse (appariés par moi...), vers 2000, ph. et coll. B.M.
La revue Trakt est disponible à Paris à la librairie de la Halle Saint-Pierre ; sinon, on peut aussi les contacter via leur site web https://www.revue-trakt.com/
11:55 Publié dans Art immédiat, Art insolite, Art naïf, Art populaire contemporain, Art singulier | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : revue trakt n°11, art singulier, art modeste, publications autour des arts singuliers, sébastien russo, jean-françois veillard, néo-expressionnisme, louis et céline beynet, le musée des bouteilles décorées, ozenda, bernard javoy | Imprimer
18/07/2014
L'OR AUX 13 ILES, pour un numéro 3 au cœur de l'été, on souscrit!
C'est pas une date dira-t-on pour sortir une revue, surtout quand on l'attend depuis un bail... Jean-Christophe Belotti, son animateur, se moque de ce genre de problématique car il compte sur le bouche à oreille, sur le réseau des lecteurs qui avaient déjà repéré les deux numéros précédents. Et puis, il sera toujours temps de le faire connaître par les librairies à la rentrée. Et puis encore, la revue est tellement intéressante que peu importe le moment où on la sort...
La couverture du nouveau numéro de L'Or aux 13 îles
Pour ceux qui n'ont pas déconnecté de leurs petits écrans internet en ce mois de juillet, j'annonce donc la parution de ce troisième opus de cette revue toujours aussi soigneusement présentée (elle est à l'impression pour le moment). La couverture du numéro est peut-être la plus belle des trois parues. Pour souscrire, il faut cliquer sur ce lien au bout duquel vous trouverez un bon de commande avec quelques pages de la revue reproduites en vignettes. Pour ceux qui ne connaissent pas -ou ne voient pas j'en connais, du côté de Clermont-Ferrand...- ce que j'appelle un lien, ils pourront toujours écrire à l'adresse de la revue: Jean-Christophe Belotti, 7, rue de la Houzelle, 77250 Veneux-les-Sablons en envoyant un chèque de 22€ + 4,50€ de frais de port (pour le numéro 3 ; mais on peut aussi acheter les deux numéros précédents: 30 €+ 4,50 de frais pour les deux). Et ils pourront aussi consulter le sommaire que la revue nous a gentiment communiqué:
L'Or aux 13 îles n° 3, le sommaire ; l’œil dans l'oreille c'est peut-être pour souligner le rapport à la musique qui s'est invité dans ce numéro à travers deux contributions, dont un CD qui est joint au numéro
On notera l'importance du dossier consacré à Alan Glass, surréaliste créateur entre autres de poèmes-objets qui vivait au Mexique, ami de Léonora Carrington, dont des dessins furent publiés en leur temps par André Breton et Benjamin Péret et qui a fait l'objet d'un film d'art dans la collection de documentaires sur des artistes surréalistes de la série Phares Seven Doc.
Ce numéro contient aussi des contributions de Joël Gayraud et de Mauro Placi (des habitués des commentaires de ce blog), un scénario inédit, Les Insectes, de Jan Svankmajer, et divers compte-rendus consacrés à d'importantes publications parues ces derniers mois (sur l'univers de Svankmajer, sur Krizek, sur Laurent Albarracin, et sur Stanislas Rodanski).
Deux pages de la revue consacrées au début du texte de Bruno Montpied sur "Les Bouteilles Malicieuses des époux Beynet"
Enfin, je ne peux passer sous silence ma propre contribution visant à dévoiler quelque peu l’œuvre atypique et naïvo-brute de deux autodidactes auvergnats, les époux Beynet, qui dans les années 80 de l'autre siècle produisirent en secret, pour leur plaisir intime, près de deux cent bouteilles peintes sur leurs pourtours de saynètes drolatiques. Je suis très fier de cette découverte faite à un moment où les bouteilles en question étaient sur le point d'être dispersées. J'en ai ainsi récupéré près d'une centaine que l'on voit ci-dessous, en partie, accrochées à mes plafonds, dans un dispositif qui ressemble à celui qu'adoptaient chez eux dans leur musée secret à Auzat-sur-Allier les Beynet:
Louis et Céline Beynet, 9 bouteilles peintes, coll. et ph. Bruno Montpied, 2014
Une fois la période de souscription passée, je suppose qu'on pourra trouver la revue à Paris à la librairie de la Halle St-Pierre par exemple.
20:48 Publié dans Art Brut, Art de l'enfance, Art immédiat, Art naïf, Littérature, Musiques d'outre-normes, Surréalisme | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : l'or aux 13 îles n°3, jean-christophe belotti, alan glass, phares seven doc, jan svankmajer, joël gayraud, mauro placi, art naïf, art immédiat, bruno montpied, louis et céline beynet, auzat-sur-allier | Imprimer