30/04/2010
A la recherche de la Mare au Poivre
L'ami Ricordeau me signale un curieux parc de sculptures situé à Locqueltas, au nord de Vannes (tout près de cette dernière agglomération), que s'est employé à dresser sous le ciel, pendant vingt-trois ans (en secret semble-t-il, au moins dans un premier temps) un personnage plein d'humour et haut en couleurs appelé Alexis Le Breton. Des informations complémentaires peuvent se trouver sur la Toile, sur le site de Ouest-France et sur celui du Télégramme. Le créateur de ce parc où sont dispersées sur cinq hectares environ 200 sculptures sur bois et pierre parmi des arbres et autres essences rares (le parc est aussi un arboretum) est malheureusement disparu à l'automne dernier (à l'âge de 80 ans). C'est sa fille, Mme Marie-Thérèse Pasco, animatrice d'une association vouée au lieu et à la mémoire de son auteur, qui a repris le flambeau des visites du parc. Ces dernières peuvent se pratiquer le week-end selon ce qui en est dit sur le site indiqué ci-dessous et dans les articles déjà cités.
Alexis Le Breton paraît d'expression naïve et populaire, son inspiration est variée, empruntant à la fois aux références bibliques (Jacob sur un buffle) et à l'actualité récente (la jungle des FARC en Colombie). Original, il aimait à recevoir en tenue traditionnelle bretonne ses visiteurs. Il paraissait avoir un faible pour les jeux de mots aussi, son village de La Mare au Sel lui a sans doute donné l'idée d'appeler l'étang qui est au coeur de son parc originellement marécageux la Mare au Poivre (voici aussi ce qu'écrit Nathalie Jay, auteur de l'article du 30-04-10 sur Ouest-France que m'a signalé Remy Ricordeau: "Titres, rébus, épitaphes apposés aux sculptures peints sur des bouts de bois récupérés ou gravés dans de la pierre sont souvent humoristiques, parfois sulfureux, avec ici ou là quelques connotations sexuelles"). Peu d'images se trouvent sur internet pour montrer à quoi ressemble cet endroit. Celles que je mets ici sont empruntées aux sites ci-dessus nommés. Et en voici une dernière, trouvée à la fin de ma rédaction de cette note, jolie photo signée d'un monsieur Erwan, sur le site Bretagne.com.
Donc, pour en apprendre davantage, chers lecteurs du Poi.Sub., comme disait l'autre, lâchez tout, et partez sur les routes....
La Mare au poivre, à Locqueltas, route de Bignan. Ouvert tous les samedis et dimanches de 14h à 18h. Tarif: 1 EUR (en août 2009). Renseignements au 02.97.45.94.10 ou sur http://www.landes-de-lanvaux.com/associations_locqueltas....
29/04/2010
Improvisation au Musée de la Création Franche
J'ai reçu l'information ci-dessous du musée de la Création Franche qui s'associe à la manifestation annuelle de "la Nuit des Musées". Faut répondre aux questions sinon vous êtes au piquet et en retenue. Mais trêve de plaisanterie, pourquoi pas? L'idée n'est pas mauvaise et les questions pas inintéressantes. Chacun peut y répondre dans son for intérieur, pas seulement la ligue d'improvisation invitée à tirer la première (on aimerait connaître les "dessins, peintures, sculptures" qui seront "placées sous ses regards"). Si les improvisateurs sont inspirés cette nuit-là, cela peut souffler fort du côté de Bègles le 15 mai.
"Une œuvre doit-elle faire sens commun ? Renferme-t-elle sa vérité ? Y-a-t-il une pertinence du regard ? Pour advenir, l'émotion est-elle assujettie au savoir ?
Esquisses de réponses avec la Licœur Compagnie, ligue d'improvisation.
La Création Franche vous invite à une soirée déambulatoire, le samedi 15 mai, dès 19h30 : trois intervenants évoqueront tour à tour ce que suggère la sélection de dessins, peintures et sculptures placée sous leur regard.
Verrez-vous ce qu'ils verront ?
(La soirée se poursuivra autour d'un verre)."
Joseph Sagués, (ancienne collection de Claude Massé), coll. FCABI, musée de la Création Franche
Musée de la Création Franche, 58, av. du Maréchal de Lattre de Tassigny, 33130 BEGLES. Tél. : 05 56 85 81 73
15:33 Publié dans Art singulier | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : musée de la création franche, licoeur, nuit des musées, art singulier | Imprimer
27/04/2010
Dessin de feu
Dans cette immensité blanche, tapis de neige d'une bitte d'amarrage, attendait une figure de feu. Coulée de rouille faite femme. Ou petit enfant né du hasard, lutin songeur et renfermé, un peu hâbleur cependant, la bouche entrouverte sur une réflexion qui meurt au bord des lèvres. En contrebas, un autre individu est sur le point de naître. Très opaque, comme calciné, figure charbonnée, le torse à peine esquissé, tourné de trois-quart. Tous deux sortent fumées d'une lampe invisible, génies inaperçus sur la rive du bassin portuaire, guettant peut-être le navire qui les embarquera, futurs passagers clandestins.
16:53 Publié dans Poésie naturelle ou de hasard, paréidolies | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : poésie naturelle et de hasard, images doubles, paranoïa-critique, délire d'interprétation | Imprimer
22/04/2010
Les cochons dans la boue
Je suis allé à Cherbourg où paraît-il il n'y a que deux saisons, l'hiver et le 15 août, et figurez-vous que pour moi le soleil fut de sortie. J'ai ramené plein de photos prises dans l'atelier du centre d'arts plastiques de La Passerelle qu'anime Romuald Reutimann (voir anciennes notes). Il y a là à n'en pas douter une certaine effervescence créatrice qui paraît rare en France. Je médite quelque texte plus long à ce sujet. Dans les limites de ce blog, et pour rester dans le sillage des impressions ressenties à chaud, je vous invite à prendre connaissance d'un petit texte d'interprétation automatique d'une des oeuvres vues à Cherbourg.
Ils processionnent, bien silencieux, bien cois. Moutons de Panurge prêts à se jeter dans les flots, mais de mort lente, comme dit la chanson. La queue dressée, en forme de goupillon ou de matraque, ou d'autre chose. Est-ce l'heure de la transhumance ? Horizontale alors, car il n'y a nulle trace d'alpage, de pente à gravir à l'horizon. Il n'y a pas d'horizon pour ce cortège figé, enfermé dans ses pensées, ou son absence de pensée. Le monde est une orange qui les entoure de toutes parts, ils flottent dans le vide, ronds jolis, colorés... Des choses sans nom traînent à terre, à côté d'eux, parmi eux.
Ils se ressemblent terriblement. Pourquoi « terriblement » ? Parce que certains pourraient les trouver monotones. Identiques, clonés. En réalité, s'ils paraissent bien bâtis sur un même modèle, ils ont leurs différences, de points, couleurs, taille. Il y a ceux qui sont clairs, et puis les plus sombres. Et encore ceux qui ne sont ni l'un ni l'autre.
Ils font bloc cependant. Groupe soudé, car l'union fait peut-être la force, mur de rondouillards mutiques érigé pour on ne sait quel ennemi invisible sur cette feuille. Ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'en dépit de leur apparence décorative, ils intriguent. Leur dessin va du côté d'un possible dessein, d'un mystère destiné à rester insoluble sans doute.
Ils sont simples, mais aussi ésotériques. Du grand art, en somme.
J'ai découvert le titre de ce dessin après l'avoir décrit : « Les cochons dans la boue ». Cochons jouets, mais où est la boue ? Dans leur âme sans doute, qu'il faudra alors laver. Il paraît que les cochons ne préfèrent pas la boue. Ce sont les hommes qui les y précipitent.22:13 Publié dans Art immédiat, Art singulier | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art des handicapés mentaux, art immédiat, art singulier, la passerelle, romuald reutimann, cyrille a. | Imprimer
17/04/2010
Qui va là?
Laurent Jacquy, que j'ai déjà eu l'occasion de citer ici, par rapport au jardin de Bohdan Litnianski dans l'Aisne, ou pour une carte postale détournée de sa composition (le monsieur paraît priser les images modifiées) me fait part d'une exposition qui s'annonce fort intéressante dans sa bonne ville d'Amiens, manifestation apparemment organisée par lui et quelques autres amis et intitulée Qui va là?
Il me donne l'information brute, les dates (du 30 avril au 17 juin), le lieu (Galerie Carré Noir, Le Safran, ce dernier étant un centre culturel), et me signale un lien vers un blog qui parait avoir été créé tout exprès pour l'exposition, au nom éponyme de cette dernière, Qui va là? Ce blog paraît servir de catalogue (faute de mieux?). On y trouve une "bonne partie" des 200 oeuvres exposées à la galerie Carré Noir. Ah, si, son info contient aussi une courte phrase de présentation: "Cette exposition regroupe autour des travaux de Laurent Jacquy et de Yann Paris des oeuvres d'anonymes ou d'artistes plus connus". Parmi les "artistes plus connus", sans doute veut-on parler d'un Jaber (aux oeuvres pour une fois bien choisies) ou d'une Ody Saban (un dessin inhabituel dans sa production), voire d'un Maurice Rapin (j'y reviens plus bas).
C'est à chacun de se faire une opinion à partir des images que l'on découvre sur ce blog (j'en reproduis quelques-unes ici même). D'emblée, l'ensemble me séduit et m'apporte une impression de nouveauté et de fraîcheur, un goût de la création autodidacte populaire se manifestant là, imprégnée d'humour et d'esprit aimablement critique. Il y a là des peintures de Laurent Jacquy, en position de référence au monde des ex-voto contemporains ou plus anciens (certains exemplaires de ceux-ci sont présentés du reste, dont des mexicains), à un goût de l'imagerie modeste décalée et en écho à une imagerie politique caricaturale ou humoristique aussi (voir sa série de peintures sur l'histoire de la résistance dans le massif du Vercors qui n'est pas sans rappeler les tableaux à histoire de Gérard Lattier, qui fut influencé par Clovis Trouille lui de son côté). Un dessin de Maurice Rapin, visible dans le blog qui fait le "pré-inventaire" de cette exposition, prend peut-être de ce point de vue valeur de référence et de filiation. Ce dernier (disparu en 2000), qui appartint un temps au mouvement surréaliste avec Mirabelle Dors (1913-1991), avant de s'en détacher pour des raisons d'ordre esthétique avant tout, semble-t-il, prisait une figuration critique pour laquelle avec sa compagne il anima un salon du même nom. Ce même Maurice Rapin fut aussi en relation avec Clovis Trouille, qui avec Alfred Courmes fait figure de grand ancêtre de toute cette nouvelle figuration décalée inspirée de l'art populaire.
Les sculptures sur bois de Yann Paris, ou de Georges Paris également, sont aussi des oeuvres affichant une certaine naïveté de style, avec une posture déférente à l'égard de l'imagerie populaire contemporaine (le catch, les super-héros des séries de Marvel) qui ne déplairait pas aux animateurs du Musée international des Arts Modestes. J'apprécie également les peintures d'un certain Javier Mayoral, elles aussi dans l'esprit du démarquage d'une iconographie préexistante. On trouve également nombre de portraits de vedettes de la culture de masse (Nana Mouskouri, Bourvil, James Dean...) peints par des anonymes qui ne sont pas sans fasciner les organisateurs de cette expo par le mélange d'admiration et d'une problématique prise de distance vis-à-vis de leurs modèles qu'ils supposent aussi peut-être en creux. Ce goût de portraiturer ces "saints de rechange" dans la culture populaire contemporaine (on en trouve un grand nombre dans les jardins naïfs de bord de route) paraît ambivalent (mais peut-être n'est-ce qu'une vue de l'esprit?). Certaines déformations, des yeux un peu trop exorbités par exemple, ou des boîtes crâniennes bizarrement conformées, semblent trahir un inconscient désir de caricature, qu'un artiste plus délibérement frondeur choisira de pousser plus loin.
Qui va là? Exposition du 30 avril au 17 juin 2010, Le Safran, rue Georges Guynemer, 80000 Amiens. Tél 03 22 69 66 00.
14:35 Publié dans Art immédiat, Art moderne ou contemporain acceptable, Art naïf, Art populaire contemporain, Art populaire insolite, Art singulier | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : laurent jacquy le safran, art modeste, ex-voto contemporains, art immédiat, yann paris, javier mayoral, figuration décalée, art singulier | Imprimer
14/04/2010
Fouré niouses
Cette note comporte une mise à jour
Petit rendez-vous sur les ondes à ne pas manquer si cela vous attire, vendredi soir à 22h30 dans l'émission Muzar de Radio-Libertaire, présentée par Nathalie Mc Grath, Jean-Christophe Belotti accompagné d'un sciapode sautillant, ainsi que de Roger Renaud et Alexandre Pierrepont, viendra faire une causerie autour du numéro 1 de sa revue L'Or aux 13 îles. Cela sera aussi l'occasion de parler de l'abbé Fouré et du dossier sur les bois sculptés inséré dans ce n°1 en compagnie de quelques rares documents sur l'ermitage et ses sculptures évanouies. Hélas, nous ne diffuserons aucun enregistrement de l'abbé, borborygmant à souhait parmi les embruns (sourd, il avait en outre, semble-t-il, quelques difficultés à s'exprimer oralement). Peut-être simplement sera-ce l'occasion de glisser quelques enregistrements de musique traditionnelle bretonne ou quelque ancienne complainte de marin (comme le guide du musée l'évoque à un détour de la visite, une oeuvre campant "un chanteur de complainte")? Contentons-nous pour le moment de cette grimace de l'abbé, qui semble bien une pitrerie destinée à amuser les bourgeois endimanchés qui l'entourent, à côté du "dernier des Rothéneuf" qui "protégeait sa femme" du monstre marin situé en contrebas, tout cela dans les rochers sculptés de la côte de Rothéneuf. On notera sur ce cliché l'état de fraîcheur des peintures qui recouvraient la statue de cette effigie confortablement barbue.
Pour revenir à la revue belottienne, il faut ajouter quelques nouvelles librairies parisiennes à la liste déjà signalée, toutes situées dans le Ve ardt. Elle est désormais également disponible à l'Arbre à lettres, 2 rue Edouard Quenu. Aux Autodidactes, 53 rue du Cardinal Lemoine, à la Galerie La Sorbonne, 52 rue des Ecoles. Et chez Compagnie, 58 rue des Ecoles. On espère pouvoir incessamment la voir déposée en Bretagne, où, me dit-on, quelques amateurs particulièrement bien documentés auraient autre chose à révéler sur le fameux abbé. Lyon, Marseille et Bordeaux l'auraient également en vente dans quelques bonnes adresses. Enfin on la trouve depuis peu à Clermont-Ferrand et à Murat, grâce à l'homme de Recoins, revue amie concoctée par Emmanuel Boussuge, adresses: Bouqui'Disk, rue des petits gras à Clermont, et Aux Belles Pages à Murat (mon rêve enfin réalisé: être distribué dans le Cantal!).
Il faut signaler qu'un documentaire existe sur l'abbé Fouré, de Frédéric Daudier et Olivier Gouix, intitulé "L'Homme de granit, le sculpteur des rochers de Rothéneuf" (co-production Arcanae-TV Breizh-DRC Films). Il dure 52 min et date de 2002.
Enfin, signalons un article de Mme Virginie David paru dans Le Pays Malouin du 8 avril dernier qui permet aux lecteurs de la région de St-Malo d'apprendre l'existence de notre revue et de son dossier sur Fouré. Grâces lui soient rendues...
00:11 Publié dans Art Brut, Art immédiat, Environnements populaires spontanés | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : abbé fouré, ermite de rothéneuf, rochers sculptés de rothéneuf, art brut, environnements spontanés, l'or aux 13 îles | Imprimer
11/04/2010
Graffiti de printemps
14:03 Publié dans Art populaire contemporain, Graffiti, Inscriptions mémorables ou drôlatiques, Paris populaire ou insolite | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : graffiti, paris populaire, francs bourgeois, inscriptions biffées | Imprimer
10/04/2010
Rouge Ciel se dévédise
Le film de Bruno Decharme (93 minutes au compteur), Rouge Ciel (pourquoi "rouge", peut-être parce que le rouge est bon pour nous les schizophrènes, disait, je crois, Aloïse), présenté par les auteurs comme "le premier long-métrage sur l'art brut" (je n'ai pas cherché à vérifier), vient d'être édité en DVD. Je ne l'ai pas encore vu. J'ai seulement aperçu un teaser (un condensé quoi...) que l'on peut voir sur le site de la société de production Système B, ou sur Daily Motion.
De cette bande-annonce, outre un effet spectaculaire visant à une certaine surprise de la part du spectateur, je n'ai retenu pour le moment qu'une bizarre impression d'irréalité. Devant les propos de Michel Thévoz et Lucienne Peiry proférés sur un ton manquant de naturel (peut-être est-ce le côté helvétique tout de retenue?), ou ceux de Manuel Anceau qui nous fait le coup de la "poussière qui danse", jolie image, quoique pas très convaincante dans un second temps (on dirait que ce poète se fait avant tout plaisir), devant les photogrammes ci-dessous, plaçant les visages de certains des créateurs portraiturés dans le film en parallèle avec leurs propos écrits, on éprouve la sensation qu'on tient à distance ces personnes.
Cela rejoint une autre impression que j'avais eue en regardant certains portraits présentés à part dans des expositions précédentes de la collection ABCD (j'ai dit ailleurs (dans la revue Création Franche) tout le bien que je pense de cette collection choisie avec sûreté, surtout en ce qui concerne les "classiques" de l'art brut). On contemple ces portraits filmés avec esthétisme, raffinement, virtuosité, et sensualité oserai-je même dire, mais on reste un peu sur sa faim, à côté de ces créateurs, de ces hommes et de ces femmes parqués dans l'Art Brut à majuscule.
Le sujet traitant sur un mode ludique et guilleret de l'histoire de l'art brut et de Dubuffet, de même, s'il représente une louable entreprise de subversion des discours établis en matière de documentaire sur l'art, ressemble aussi fort à une simple coquetterie. A noter aussi que certaines informations (présentes dans le dossier de presse), comme celle sur l'abbé Fouré, d'ordre factuel, auraient besoin de mise à jour (on nous y parle encore et toujours de l'inspiration des fameux "corsaires" de Rothéneuf que la recherche, depuis belle lurette, a pourtant représentés comme inexistants). Mais je devrai certainement approfondir ces quelques impressions, voire les remettre en question, dès que j'aurai vu l'ensemble du film. Pour le commander, voir ci-dessous:
00:26 Publié dans Cinéma et arts (notamment populaires) | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : rouge ciel, bruno decharme, art brut, abcd | Imprimer
06/04/2010
Mad Métallos
On nous annonce une exposition d'une petite partie de la collection du Madmusée de Liège qui aura lieu à Paris dans les tout prochains jours, du 16 au 30 avril (vernissage le jeudi 15 à 18h), à la Maison des Métallos dans le 11e ardt face à la mosquée de la rue des Couronnes. Seront présentées des oeuvres de Serge Delaunay (Bel), Umberto Bergamaschi (It), Pascale Vincke (Bel), Wouter Coumou (Pays-Bas), Martha Branten (idem), Dwight Mackintosh (à signaler l'exposition parallèle située non loin de la Maison des Métallos, à la Galerie Impaire, rue de Lancry dans le 10e ardt, entièrement consacrée pour le coup à Mackintosh, qui fréquenta longtemps le Creative Growth Art Center d'Oakland en Californie - dont la Galerie Impaire est comme on le sait l'émanation parisienne), Paloma Gonzalez (Esp), Hans-Jörg Georgi (All), Antonio Dalla Valle (It), Marco Raugei (venu du centre italien de La Tinaia, si je ne me trompe?), Wataru Saitou (J), Cathy Staughton (Aust.), Bernard Grandgirard (Sui) et Giovanni Galli (It).
Voici ce qu'écrivent les animateurs du Madmusée pour définir quelque peu le sens de leur action: "Inauguré en octobre 1998, ce musée valorise les démarches artistiques de personnes déficientes mentales. (...) Dévoilé pour la première fois à Paris, ce singulier patrimoine trouve sa source dans d'audacieux ateliers de pratiques artistiques, développant à la fois l'apprentissage de techniques rigoureuses et une éthique respectueuse de la personnalité et de l'inventivité de tout artiste. Aucune intention thérapeutique ou occupationnelle n'y a droit de cité."
Je connais assez mal les oeuvres présentées, et comme j'ai toujours eu la flemme de me rendre à Liège, je pense donc que c'est une bonne occasion d'en savoir plus.
Maison des Métallos, 94, rue Jean-Pierre Timbaud, 11e, Paris. Expo en entrée libre, ouverte TLJ de 14h à 19h, nocturne le jeudi jusqu'à 22h.
23:52 Publié dans Art Brut, Art immédiat, Art singulier, Confrontations | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : madmusée, art différencié, déficients mentaux, umberto bergamaschi, serge delaunais, pascale vincke, art des handicapés mentaix, art brut | Imprimer
01/04/2010
Armand Goupil et les paravents
Ombres chinoises, vous inspirâtes peut-être Armand Goupil pour ce fragile dessin sur papier fin un peu abîmé que je conserve et prise particulièrement pour son goût du voyeurisme naïf, direct et plein d'un désir qui paraît indéfiniment fait pour être retenu désir, tournoyant devant le paravent où l'adorable silhouette joue sa pièce charnelle, inconsciente de ses charmes.
01:11 Publié dans Art immédiat, Art naïf, Art singulier | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : armand goupil, art naïf, art singulier, voyeurisme naïf, paravents | Imprimer