26/06/2011
Agenda de l'été pour Eloge des Jardins Anarchiques et Bricoleurs de Paradis
Veuillez, je vous prie, chers lecteurs du Poignard qui serez dans les parages où auront lieu cet été diverses présentations et projections du livre et du film déjà tant de fois évoqués dans cette colonne, noter dès à présent les dates suivantes:
Dimanche 3 juillet: Musée des Arts Buissonniers, Saint-Sever-du-Moustier, Aveyron, l’après-midi (17h), projection et présentation du livre, débat.
Mardi 5 Juillet, présentation et projection au Pibouliot, St Croix Vallée française, à 20h (Cévennes, prés d’Alès). La projection des Bricoleurs sera suivie d'un débat et précédée de quelques courts métrages réalisés localement. Comme c'est dans le cadre d'une fête sur 2 jours (le lendemain c'est musical), un bar et un restaurant associatifs seront ouverts les 2 jours. Il y aura également un stand de librairie.
Samedi 9 juillet. Hauterives (Drôme, village du Palais Idéal du Facteur Cheval): à la librairie Au Baz'art des mots, présentation du livre et projection du film à 20h30.
Et vendredi 12 août (juste au début du week-end de l'Assomption), diffusion des Bricoleurs de Paradis sur Planète (France), 20h40...
Ce sera l'occasion pour ceux qui voudraient se procurer le livre, et qui auraient du mal à le trouver à proximité de leur domicile, de le prendre à cette occasion.
23:25 Publié dans Cinéma et arts (notamment populaires), Environnements populaires spontanés | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : éloge des jardins anarchiques, bricoleurs de paradis (le gazouillis des éléphants), musée des arts buissonniers, le bazar des mots, pibouliot st-croix-vallée-française | Imprimer
24/06/2011
Marie Espalieu dans Gazogène n°32
Voici un numéro de la revue Gazogène qui voudrait nous faire plus amplement découvrir les bois naturels peints et assemblés d'une dame Marie Espalieu (1923-2007) qui vécut à Crayssac dans le Ségala (je sais pas où c'est, je vais voir sur Google, ah, c'est prés de Cahors, au nord-ouest, pas loin de Catus, la région où vivait Gaston Mouly). Cette dame a été photographiée par Robert Doisneau, et l'on dirait que c'est son seul titre de gloire tant les contributeurs de cette revue ne cessent de nous le répéter.
La revue est en effet constituée de plusieurs textes de différents auteurs qui se marchent sur les pieds les uns des autres, répétant les mêmes choses, la candeur, la voyance, les bois qui parlent, etc. N'eut-il pas été plus utile et plus efficace de se contenter de dresser un catalogue en images des oeuvres de cette dame, restée encore passablement inconnue jusqu'à présent -du moins au large du Ségala- avec quelque bon texte décrivant sa façon de travailler, une petite bio, plus une analyse plus fouillée (il suffisait pour ce faire de laisser parler Benoît Decron, l'ancien conservateur du musée de l'Abbaye Sainte-Croix aux Sables-d'Olonne qui dans ce numéro livre une saine analyse remettant en question divers clichés)? La revue part un peu dans cette direction avec de nombreuses illustrations. Hélas, elles restent pour la plupart en noir et blanc, ce qui pour une œuvre où la couleur joue un grand rôle, on l'avouera, est un choix bizarre (mais Gazogène on le sait, il nous le serine assez, fait le choix de "l'humilité"... à moins que ce ne soit celui du misérabilisme?).
Car les oeuvres de Marie Espalieu en bois peint, assemblées avec des clous, frustes, parfois enfantines, proches de certains travaux populaires de patience du temps jadis des campagnes, méritaient bien un hommage. Un hommage qui aurait évité d'être un prétexte pour certains d'étaler leurs ego (qu'ai-je à faire du "Tonton René" de monsieur Maurice?...) ou leurs états de service (toujours monsieur Maurice qui se montre par deux fois en photo, publie trois textes -je ne compte pas les textes non signés- dont un ancien qui ne fait que rajouter à la redondance générale du numéro). Tout cela sans doute de peur d'être oublié vraisemblablement, mais t'inquiète pas Jean-François, ça finira tout de même par arriver, hélas).
La Revue Gazogène est diffusée, à Paris, à la librairie de la Halle Saint-Pierre. Sinon, on peut se la procurer en écrivant à Jean-François Maurice (comme de juste!), Le Bourg, 46140 Belaye.jfmaurice@laposte.net. Il vous en coûtera 17 € le numéro.
16:14 Publié dans Art Brut, Art immédiat, Art populaire contemporain | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : marie espalieu, doisneau, benoît decron | Imprimer
20/06/2011
Toujours plus d'Acézat!
Me voici de retour de Bordeaux, le cabas bien chargé de photos de peintures d'Acézat, l'artiste inconnue (ou méconnue?) dont j'ai déjà parlé sur ce blog à trois reprises. Remarquable peintre que j'ai rencontrée là! Grâce en tout premier lieu à Alain Garret, à Astrid aussi qui en avait parlé à Alain, et puis aussi désormais grâce au mari aimant d'Andrée Acézat, Lino Sartori, ancien chef de chantier dans le bâtiment devenu lui aussi artiste à la retraite, encouragé sans doute par le compagnonnage avec cette femme qui pratiqua l'art toute sa vie. Il faut aussi rendre grâce à un collectionneur de la région qui souhaite garder l'anonymat. Ce dernier a mis à l'abri une bonne partie de la production d'Acézat, production qui aurait très bien pu partir au feu, son auteur ayant failli faire le vide à un moment donné (faute d'attention à son travail?)... Comme je l'ai dit dans une précédente note, une chaîne de solidarité admirative se met en place, empêchant de laisser couler vers l'oubli la mémoire de cette créatrice authentique et tout à fait à l'écart.
Andrée Acézat entre Alain Garret (à gauche) et son mari Lino Sartori (à droite), vers 2001, archives Sartori
L'œuvre de cette dame au regard incisif vis-à-vis de ses contemporains, ou "caustique" comme me le souffle Garret, vous pourriez facilement la manquer, si vous vous contentiez de survoler la pointe immergée de l'iceberg (les quelques images qui font sa signature apparente, celles que j'ai utilisées justement en premier sur ce blog). Acézat ne cherchait pas à plaire, mais elle dessinait parfois avec un laissez-aller plus puéril qu'enfantin, qui la mettait au bord du dessin humoristique et du croquis de bande dessinée (il m'arrive de penser à des dessins de Reiser devant certains de ses croquis). Certains travaux -rares- se répètent sur papier au format 32x25 cm, parfois avec un peu de relâchement aux limites d'un dessin un peu potache. Un style se met en place à partir d'une époque donnée, avec des personnages à grosse tête - si grosse qu'elle englobe le cou qui disparaît dans la masse- des torses d'un seul bloc, avec des membres grêles, filiformes, des pieds réduits à leur plus simple expression, mais presque jamais de jambes, ou alors comme les bras, de simples fils de fer... Cette écriture qui constitue une marque de fabrique peut aux yeux d'un spectateur inattentif ou blasé passer pour uniforme et faire riper l'oeil vers un jugement à l'emporte-pièce. Oh, c'est encore un de ces bonshommes enflés et gribouillés, pourra se dire ce spectateur distrait (débordé d'informations culturelles venant de tous côtés)...
Acézat, titre non communiqué, 1998, env. 29,7 x 21 cm, coll. A.Garret ; ph.BM
Mais non, si ces bonshommes-là ont une allure certes ultra-simplette, ils véhiculent simultanément une forte et singulière émotion, un sens de la tragédie quotidienne, pointée avec distance par l'artiste malgré son économie de moyens, tragédie masquée ou traduite par moments en humour noir et goût de la caricature. Cette dernière ne l'emporte pas au final pourtant. Car Acézat fait défiler l'humanité devant nous dans un cortège de désastre, voire de dépit, dirait-on. C'est une galerie de portraits d'adultes, et non pas d'enfants comme je l'avais cru primitivement. Ces adultes reviennent sous l'oeil d'Acézat tels des vieux enfants. Des moutards mal vieillis. Une de ses plus belles toiles (ce sont souvent ces dernières qui sont les œuvres les plus abouties) s'intitule précisément "le dépit" (la grande majorité de ses peintures ont des titres, la plupart du temps au verso).
Andrée Acézat, Le dépit, 2000, huile sur toile, env.80x60cm, coll. particulière, Bordeaux ; ph.BM
Tout indique qu'Acézat, c'était une pure. Née en 1922, disparue en 2009 à 87 ans, elle fit les Beaux-Arts de Bordeaux, cinq ans d'étude pendant la seconde guerre. De ces années de Beaux-Arts il reste quelques souvenirs conservés pieusement par son mari, prouvant un talent de peintre traditionnel tout à fait établi.
Acézat, bol et coloquinte, 1993, coll Sartori
Puis un choc physique se produit, un cancer aux alentours de 1983-1984. Semble s'en être ensuivi un choc intellectuel, et esthétique aussi. De plus, Acézat découvre, avec Lino Sartori, le site de la Création Franche dont il semble qu'ils aient suivi régulièrement les expositions (je me dis que j'ai dû souvent les y croiser sans le savoir), à partir du milieu de ces mêmes années 1990. Une évolution s'opère dans les peintures et les dessins d'Acézat de ces années-là, progressivement, par paliers, mais radicale quand on compare ses anciens travaux plus académiquement picturaux avec les nouveaux, plus spontanés, plus colorés, au dessin hyper simplifié, et chargés d'humour et peut-être d'une conscience du désastre humain. Les dates qu'elle appose méticuleusement, à côté de sa signature, habitudes gardées sans doute de l'époque des Beaux-Arts, sont là pour nous prouver cette évolution. Elle jette ses anciennes leçons par dessus les moulins, si on peut dire, on sent aussi qu'elle a pu dans ces années-là, outre la création franche avec ses peintres primitivistes et singuliers, découvrir la spontanéité tonique et sensuelle d'un groupe tel que Cobra, sans négliger pour autant des références plus anciennes à l'expressionnisme. Une de ses toiles des derniers temps est peinte explicitement dans la lumière de Cobra (et d'Asger Jorn même peut-être?).
Acézat, titre non encore identifié, 2005, coll. Sartori
Le tournant esquissé en 1991, 92, 93, 94, est définitvement pris en 1995. Il lui reste onze ans à vivre. Elle va se mettre à dessiner avec furie plusieurs heures par jour sans dételer, enchaînant dans la même journée plusieurs dessins. Cette rage est probablement à la source du désir de peindre qui va prendre à son tour son mari, qui, lui, décide de peindre surtout sur des souches de bois avec une grande dextérité brute. La technique d'Acézat sur papier, au moyen de feutres et de crayons de couleur, semble être de commencer par des fragments d'oeuvres répudiées, puis déchirées, recollées sur une nouvelle feuille, et à partir desquelles son imagination graphique se mettait à improviser. Lino Sartori a gardé de ces commencements qui aident à comprendre à partir de quoi elle pouvait commencer ses dessins.
Travail préparatoire laissé de côté par Acézat, et conservé par son mari, fragments pouvant servir à des rehauts, des surlignages, des retouches...
Acézat a très peu exposé, semble-t-il, et le peu qui lui a été consacré l'a été fait sur la région bordelaise. Le Musée de la Création Franche aurait été à même de la recevoir, mais cela ne s'est pas fait, j'ignore actuellement pourquoi, s'il y eut un véritable contact entre elle et ses animateurs. Elle donnait ses dessins. Tout aurait pu se disperser sans les brocantes, refuges des artistes négligés. Une seconde vie s'ouvrira-t-elle pour Andrée Acézat? Je le souhaite ardemment.
Andrée Acézat, titre non encore identifié, huile sur toile, 2002
00:33 Publié dans Art immédiat, Art singulier | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : andrée acézat, acézat, lino sartori, alain garret, art singulier, création franche | Imprimer
15/06/2011
La chose étrange place de l'Hôtel de Ville
Nous avons remarqué une étrange boîte vitrée installée sur les marches (ou les bancs) des fontaines de l'Hôtel de Ville mercredi 1er juin, un camarade et moi.
Place de l'Hôtel de Ville, Paris, ph. Bruno Montpied, 2011
Son auteur ne paraissait pas (plus?) être aux alentours. A quoi servait-elle? Cela ressemblait vaguement à une machinerie. Il y avait une chaîne de vélo à l'intérieur paraissant destinée à entraîner quelques rouages indistincts dans le bas de la boîte. On remarquait des lettres placées verticalement, des blanches, H M N G, et des noires à l'horizontale, J (?), T U R. Une étiquette était en outre collée, comme menaçante: "Pas dproblem je vous retrouverai / Promi". Que voulait dire ce dispositif? Comment avait-il pu atterrir là? Mystère et boules de gomme... Si quelque lecteur pouvait nous apporter quelques éclaircissements, nous lui en serions extrêmement reconnaissants.
23:46 Publié dans Art involontaire, Fantastique social, Paris populaire ou insolite | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris populaire, figures de la rue, fantastique social, hôtel de ville, machines bizarres, poésie de la rue | Imprimer
10/06/2011
Victoire et Défaite, à chacun son lot
J.Galeani, Victoire, Défaite, 1919, coll.particulière, ph.Bruno Montpied
Inscription au verso du tableau précédent: "se tableau qui avez 3 m X 2m50 fut Censure aux Salin de la Nationnale Paris 1919 J.Galeani", coll. particulière, ph. BM
Je dois à deux collectionneurs qui souhaitent garder l'anonymat la découverte de ce tableau naïf réalisé vraisemblablement à la fin de la Grande Guerre. C'est visiblement une charge contre les possédants accusés d'être des profiteurs de guerre. La "Victoire" de 1918 est celle du magnat à gauche tripotant ses sacs d'or pendant qu'en arrière-plan les cheminées de ses usines fonctionnent à plein régime, couronnées de drapeaux tricolores. La "Défaite" en revanche est réservée au Poilu qui revient estropié auprès de sa famille, qui n'a pas l'air bien riche elle, leur drapeau en berne cette fois-ci, et la croix derrière la scène semblant dire que le martyr a été réservé aux petits pendant que les gros s'en mettaient plein les poches. L'inscription placée au dos du tableau semble indiquer que cette peinture fut accompagnée d'une autre beaucoup plus grande (car 3m x 2,50m n'est absolument pas la dimension de cette œuvre retrouvée), qui fut refusée dans un salon. En tout état de cause, il semble que nous soyons en présence d'une peinture anarchiste. J. Galeani en est l'auteur, un nom à retenir, en espérant retrouver d'autres œuvres de ce trublion...
23:33 Publié dans Art immédiat, Art naïf, Art populaire insolite | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : j.galeani, art naïf, art anarchiste, guerre de 14-18, grande guerre, première guerre mondiale, antimilitarisme, jean galéani | Imprimer
07/06/2011
Yves-Jules Fleuri portraiture les grands Suisses
Jean-David Mermod qui préside aux destinées de la Galerie du Marché à Lausanne a proposé récemment à Yves-Jules Fleuri, qui se faisait appeler récemment seulement Yves Jules de tirer le portrait d'un certain nombre de célébrités suisses. Fleuri est connu pour aimer brosser des portraits hauts en couleur de toutes sortes de personnages, a priori non pour les caricaturer, mais y aboutissant quand même, à son corps défendant semble-t-il. J'en ai déjà parlé sur ce blog. Mermod a envoyé à Yves Poelman, le cicerone et le chaperon d'Yves-Jules, une centaine de photos de Vaudois connus. L'artiste a fait son choix là-dedans. Cela donne 45 portraits.
Yves Jules, Félix Vallotton
La Galerie du Marché présente le résultat de ces travaux du 10 juin au 23 juillet (vernissage jeudi 9 dès 17h30). Au vu des quelques portraits en ligne sur le site de la galerie (j'en reproduis deux ici même), l'expo promet d'être réjouissante. Elle s'intitule au fait "Y'en a point comme nous".
Galerie du Marché, 1, escaliers du Marché, 1003 Lausanne. 021 311 41 80. 079 212 14 17. Contact : info@galeriedumarche.ch
Yves Jules, Roger Fédérer
23:16 Publié dans Art Brut, Art immédiat | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yves fleuri, galerie du marché, jean-daniel mermod, art brut, roger fédérer, félix vallotton, caricatures | Imprimer
05/06/2011
Où trouver "Eloge des Jardins anarchiques"? Liste des points de vente
Voici la liste des points de vente telle qu'elle pouvait être établie en mai (plutôt vers le début de ce mois). J'ai essayé de situer les librairies quand j'avais le temps... La liste n'est probablement pas exhaustive, le diffuseur (Court-Circuit diffusion) ayant probablement trouvé d'autres librairies entre temps, mais en l'état, elle peut tout de même être utile, je pense. Il se peut également que certains points de vente mentionnés ci-après n'aient déjà plus de livres. Il ne faut pas hésiter dans ce cas à passer commande à votre libraire (ceci étant valable aussi dans n'importe quel lieu ne figurant pas dans cette liste ; le diffuseur s'engage à honorer toutes les commandes que lui feront les librairies où que ce soit).
Paris:
Librairie de la Halle Saint-Pierre, rue Ronsard (18e ardt), L’Arbre à lettres dans les 3e, 5e, 12e, 13e ardts, L’Alinéa, L’Appel du livre, L’Attrape-Cœurs (18e), L’Atelier 9, L’Atelier (20e), Atout-Livre (12e), Librairie des Batignolles (17e), Les Buveurs d’encre, Le Cabanon, Le Merle Moqueur (20e), Chapitre.com, Le Comptoir des Mots, Compagnie (5e), Dédale (5e), Le Divan (15e), L’Ecume des pages (6e), La Friche (11e), Librairie des Gâtines, Le Genre Urbain, Gibert Joseph (Bd St-Michel, 6e), Les Guetteurs de vent (11e), L’Harmattan (5e), La Hune (6e), L’Humeur vagabonde (18e), L’Iris noir (11e), Les Jardins d’Olivier (rue Gay-Lussac, 5e), Libralire (11e), Le Livre Ecarlate, Libre Ere, Matière à lire, La Maison Rustique (6e), Le Merle Moqueur (20e), MK DVD Loire (19e), Le 104 (19e), Le Monte-en-l’Air (20e), Libraire du Musée du Louvre/RMN (1er), Les Oiseaux Rares (13e), Page 189, Parallèles (1er), Librairie du Parc/Actes Sud (La Villette, 19e), Flammarion Centre Pompidou (1er), Publico (11e), Quilombo (11e), Un Regard Moderne (5e), SFL Danton (6e), Librairie Jean Touzot, Tropiques, Tschann (6e), Vendredi (9e), La 25e Heure (5e), Equipages (20e), Le Flâneur des deux rives (6e), La lucarne des écrivains (19e), Comme un roman, Le 104 (19e), La FNAC
Couronne de Paris
78 (Yvelines) : Le Livre Bleu, Versailles, 92 (Hauts-de-Seine): Au Grillon, Nanterre, 93 (Seine St-Denis): Folies d’Encre, Montreuil ; Folies d’Encre-Liberté sur parole, St-Ouen ; La Malle aux histoires, Pantin ; Les Mots Passants, Aubervilliers ; SFL Alizé, St-Denis ; La Traverse, La Courneuve (centre-ville), 94 (Val de Marne): L’envie de lire, rue Gabriel Péri, Ivry ; Générale Libr’Est, Charenton-Le Pont ; Gibert Joseph, Vitry ; Millepages, Vincennes.
Régions
06 (Alpes-Maritimes): Librairie Jean Jaurés, Nice ; Librairie Masséna, Nice.
10 (Aube): Les Passeurs de textes, Troyes.
11 (Aude): Mots et Cie, Carcassonne.
12 (Aveyron): Musée des Arts Buissonniers, Saint-Sever-du-Moustier.
13 (Bouches-du-Rhône): Bouquinerie des 5 avenues, bd de la Libération, Marseille ; Gibert Joseph, Marseille ; Le Greffier de St-Yves, rue Venture, Marseille (1er ardt) ; Le Lièvre de Mars, rue des 3 Mages, Marseille ; Maupetit (éd. Actes Sud), Bd de la Canebière, Marseille ; L’Odeur du Temps, Marseille ; Librairie Vents du sud, Aix-en-Provence ; Libraire de l’Université, Aix-en-Provence ; Librairie La Provence, Aix-en-Provence ; Goulard, Aix-en-Provence.
14 (Calvados): Brouillon de culture/L’Université, Caen ; Euréka street, place de la république, Caen.
16 (Charente): Librairie MCL, Angoulême.
17 (Charente-Maritime): Les Saisons, La Rochelle.
22 (Côtes d’Armor): Gwalarn, Lannion ; Mots et Images, Guingamp ; Centre Leclerc, Plérin.
23 (Creuse): Maison de la Pierre, à Masgot (commune de Fransèches), hameau du sculpteur François Michaud.
24 (Dordogne): Marbot, Périgueux.
25 (Doubs): Camponovo, Besançon ; Les Sandales d’Empédocle, Besançon.
26 (Drôme): Le Bazar des Mots, Hauterives.
29 (Finistère): Caplan and Co, près de Morlaix, à Poul Rodou par Guimaëc ; La Petite Librairie, rue Danton, Brest ; Daniel Roignant, bouquiniste, Brest.
30 (Gard): Sauramps en Cévennes, place St-Jean, Alès.
31 (Haute-Garonne): Castela, Toulouse ; Gibert Joseph, Toulouse ; Ombres blanches, Toulouse ; Privat, Toulouse ; Terra Nova, Toulouse.
33 (Gironde): La Machine à lire, Bordeaux ; La Mauvaise Réputation, Bordeaux ; Mollat, Bordeaux) ; Librairie du Muguet, Bordeaux.
34 (Hérault): Gibert Joseph, Montpellier ; Le Grain des Mots, bd du Jeu de Paume, Montpellier ; Sauramps, Montpellier.
35 (Ille-et-Vilaine): Le chercheur d’art, 1, rue Hoche, Rennes ; La Cour des Miracles, rue Penhoët, Rennes ; Forum du Livre, Rennes ; Librairie Le Failler, Rennes.
38 (Isère): Lucioles, Vienne ; Le Square Librairie de l’Université, Grenoble ; Association Antigone, Grenoble.
39 (Jura): Jacques, Dôle.
42 (Loire): Lune et l’Autre librairie, St-Etienne ; Librairie de Paris, St-Etienne).
44 (Loire-Atlantique): Coiffard, Nantes ; Durance, Nantes ; Vent d’Ouest Lieu unique, Nantes ; Boutique Bientôt, Nantes ; La voix au chapitre, St-Nazaire.
45 (Loiret): Les Temps Modernes, Orléans.
46 (Lot): Régis Benatré, Biars-sur-Céré.
49 (Maine-et-Loire): Contact, Angers ; Les Nuits bleues, rue Maillé, Angers.
53 (Mayenne): Livres compagnie/chapitre, Laval ; Libraire du musée d'art naïf du Vieux-Château, Laval.
54 (Meurthe-et-Moselle): L’Autre rive,Nancy ; Hall du Livre/Privat, Nancy.
57 (Moselle): Hisler even, Metz.
59 (Nord): Le Bateau-Livre, rue Gambetta, Lille ; Le Furet du Nord, Lille ; La Boutique du Lieu (musée du LaM, musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut de Villeneuve-d’Ascq) ; L’Harmattan/Les Alizés, Lille ; Librairie Meura, Lille.
64 (Pyrénées-Atlantique): L’Alinéa, Bayonne ; Mattin Megadenda/Librairie Elkar, Bayonne.
66 (Pyrénées-Orientales): Torcatis, Perpignan.
67 (Bas-Rhin): Broglie, Strasbourg ; Kléber, Strasbourg ; Quai des Brumes, Strasbourg ; Libr’Air, Obernai.
68 (Haut-Rhin): Bisey, Mulhouse.
69 (Rhône): Le Bal des ardents, Lyon ; La boutique des Marais, Lyon ; Au bonheur des Ogres, Lyon ; Decitre 101, 102, 103, 104, 105, 106, 107, 108, 109, Lyon et banlieues ; Michel Descours, Lyon ; Passages, Lyon ; Librairie la Presse, Lyon ; Terre des Livres, rue de Marseille, Lyon 7e.
72 (Sarthe): Librairie Doucet, Le Mans.
73 (Savoie): Garin théâtre, Chambéry ; Librairie Rousseau, Chambéry.
76 (Seine-Maritime): Le chat-pitre, Fécamp (?).
80 (Somme): Martelle, Amiens.
82 (Tarn-et-Garonne): Ça sent le book (libraire itinérant ?).
84 (Vaucluse): La Mémoire du Monde, Avignon.
88 (Vosges): La Licorne, Epinal ; Panorama 88/ Quai des mots, Epinal.
89 (Yonne): Comptoir de vente de la Fabuloserie, Dicy ; comptoir de vente de livres et autres catalogues, revues du musée rural des arts populaires, collection Humbert, à Laduz.
Belgique
Bozarshop ; Filigranes ; La Licorne ; A livre ouvert/Le Rat conteur ; Livre aux trésors SPRL ; Papyrus ; Pax ; Point Virgule ; Tropismes ; Bookshop d'Art et Marges museum, à Bruxelles ?
Suisse
Collection de l’Art Brut, Lausanne.
Librairie Basta! Chauderon, Petit-Rocher 4, Lausanne.
Librairie Basta! Dorigny, L'Anthropole, Université de Lausanne.
L'Eloge se glisse partout... Stand à la Foire de la Bastille, mai 2011, ph. BM
A signaler: une nouvelle présentation du livre, accompagnée d'une projection du film Bricoleurs de paradis, aura lieu le vendredi 17 juin à la librairie Atout-Livre dans le XIIe ardt à 19h30. BM et Remy Ricordeau seront présents.
14:44 Publié dans Art Brut, Art immédiat, Environnements populaires spontanés, Littérature | Lien permanent | Commentaires (3) | Imprimer
02/06/2011
Les rêves du soldat Goupil
La dispersion du fonds du peintre secret Armand Goupil (voir ma flopée de notes précédentes sur le cas) continue son petit bonhomme de chemin si je puis dire. Mais il continue de m'arriver parallèlement quelques renseignements. Je dois à Mme Martineau, heureuse passionnée du cas Goupil, la communication de nouvelles peintures inconnues du sieur Armand. Une d'entre elles en particulier m'a tapé dans l'oeil, sa propriétaire dit qu'on pourrait l'appeler le "Rêve du prisonnier". Voici l'image:
Armand Goupil, 1917, 23-II-60, coll et ph. N.Martineau
L'homme redressé sous la couverture grise probablement militaire, à cause de sa barbe semble bien être une évocation du peintre lui-même qui, comme je l'ai rappelé dans une de mes dernières notes, grâce aux souvenirs de son fils Armand Goupil (junior), par ailleurs auteur d'un ouvrage traitant de Jules Verne, a été fait prisonnier pendant la bataille de Verdun en 1916. La peinture porte le titre de 1917, date à laquelle Goupil était encore prisonnier (il ne fut libéré qu'en 1918). Il rêve peut-être, ou il a une vision, c'est du pareil au même. Une jolie succube vient le visiter dans les airs au dessus de sa couche, le buste suggestivement penché en avant. Si on le compare à d'autres peintures, on s'aperçoit qu'Armand Goupil paraît priser les corps féminins en train de se balader en apesanteur dans les airs. Voir ci-dessous cette image très cosmique.
Armand Goupil, 20-XII-59, rassemblement Philippe Lalane ; photo BM
On m'a également communiqué depuis peu une autre peinture de Goupil, représentant un soldat de la guerre de 14 en train de crapahuter, le matricule 146 frappé au coin de sa vareuse et de son képi. Le soldat est-il un autoportrait là encore? On peut le supposer. La date dans le coin gauche inférieur de la peinture indique mai 1915. La date de l'oeuvre nous signale également qu'elle a été réalisée 13 jours avant celle du "rêve du prisonnier"...
Armand Goupil, mai 1915, 10-II-60, ph. BM
Si on retourne ce carton, on a la surprise de découvrir au verso, plus secrète, une esquisse représentant... Evidemment une femme, en train de danser semble-t-il le charleston... Un paraphe, ce qui paraît rare, accompagne l'esquisse, avec l'indication "Le Mans".
15:25 Publié dans Art immédiat, Art naïf, Art singulier | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : armand goupil, art de brocante, art naïf, figuration populaire insolite, art immédiat, art populaire militaire | Imprimer