27/10/2018
"La Pinturitas" à Paris et "le Gazouillis des éléphants" aux Tours de Merle
Ce sera le même week-end mais dans deux lieux bien différents... Hervé Couton présentera à la Halle Saint-Pierre ce samedi à 15h son livre consacré à la peintresse espagnole Maria Angeles Fernandez, alias "La Pinturitas", tandis que j'irai de mon côté en Dordogne, demain, dimanche 28, à 17h, aux Tours de Merle, causer autour du film Bricoleurs de paradis des environnements populaires spontanés que j'ai recueillis au sein de mon inventaire, Le Gazouillis des éléphants, paru l'année dernière aux éditions du Sandre (deux derniers exemplaires à vendre, soit dit au passage, à la librairie de la Halle St-Pierre...). Une exposition d'une douzaine de mes photos est également prévue en ces tours, en même temps que des statues d'Antoine Paucard (voir le couple d'amis ci-contre, Paucard et son pote Cronnier, que j'ai photographié en 2011), et ce, du 20 octobre au 4 novembre. A signaler qu'interviendra le maire de St-Salvadour, Pierre Rivière, qui viendra parler justement du musée Antoine Paucard, du nom de ce sculpteur naïvo-brut dont les statues ont été sauvegardées par la mairie de St-Salvadour (Corrèze). Antoine Paucard fait l'objet d'une notice dans mon Gazouillis des éléphants. Ces deux interventions sont une initiative du Nuage vert, le musée mobile de la vallée de la Dordogne, animé, entre autres, par Laurent Gervereau.
René Escaffre, la statue d'un maçon au travail (plus une sirène au loin), Roumens (Lauragais), ph. Bruno Montpied, 2014.
Les tours de Merle
08:59 Publié dans Art Brut, Art immédiat, Environnements populaires spontanés | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hervé couton, la pinturitas, environnements populaires spontanés, rené escaffre, antoine paucard, pierre rivière, tours de merle, nuage vert, musée mobile de la vallée de la dordogne, laurent gervereau, bricoleurs de paradis, librairie de la halle saint-pierre, le gazouillis des éléphants | Imprimer
26/10/2018
Après le Gazouillis (3) : Sottise et jalousie concentrées à Saint-Berthevin, la haie de Guy Souhard éradiquée du paysage
La haie taillée de Guy S. – c'est ainsi que je le nommais dans la notice que je lui ai consacrée dans mon inventaire du Gazouillis des éléphants, sans donner le patronyme complet, car je ne l'avais pas visité et n'avais donc aucun renseignement sur sa volonté ou non de voir figurer son nom en toutes lettres dans une publication – était un petit chef-d'œuvre d'art topiaire, situé apparemment dans un ensemble de villas de type classique, telles qu'on en voit dans les lotissements de si nombreuses périphéries urbaines (mon livre en propose d'autres exemples, à Remémont par exemple, dans les Vosges, en Lorraine). J'avais fait seulement une visite virtuelle, Google street aidant, et il me semblait que l'endroit, dans la commune de Saint-Berthevin, en Mayenne, méritait ce genre de création décorative pour égayer quelque peu l'ambiance générale, passablement aseptisée et monotone...
Google street, capture en juin 2015.
Photo de la même, par Michel Leroux en avril 2015.
L'auteur commente – hélas, c'est muet –, auprès de ses visiteurs ce qui ressemble à un arbre à l'imposante ramure abritant deux chaises, taillée en relief – à moins que ce ne soit un champignon géant? ; ph. Michel Leroux, avril 2015.
Google street, capture en juin 2015.
Et puis il m'apparut que l'auteur de cette haie laissait son patronyme circuler dans les quotidiens régionaux, et donc que je pouvais comme tout le monde l'appeler par son nom, Guy Souhard. Voici ce qu'il déclarait dans un ancien article d'Ouest-France (du 10 août 2016) : "Lorsque je commence, il me faut 45 heures de travail pour sculpter cette haie d'une longueur de 35 m, tout à la main, sans engin motorisé. Bien sûr, je répartis le travail sur plusieurs jours." A cette date, il était indiqué que les thuyas composant sa haie étaient plantés depuis 45 ans mais que cela ne faisait que 15 ans qu'il la taillait figurativement.
Une lectrice de mon livre et de ce blog, Josiane Burzholz, m'adressa un peu plus tard, des photos qu'elle avait prises en mars de cette année. Guy Souhard avait relevé d'un cran son ambition esthétique, il avait rehaussé ses sculptures végétales de traits de peinture!
La haie peinte de Guy Souhard, © ph. Josiane Burzholz, mars 2018.
Détail de la haie peinte ; on notera qu'un éléphant y gazouillait, ici aussi... ; © Josiane Burzholz, mars 2018.
Certes, ce soulignement coloré pouvait paraître discutable, car personnellement, je trouvais que la haie nue, avec ces fantômes de formes, dinosaure, allusion à Armstrong et à la chienne Laïka perdue dans un vol spatial par les Soviétiques (thème qui a aussi marqué Euclides Ferreira da Costa dans sa "Maison Bleue" à Dives-sur-Mer dans le Calvados, comme on s'en souviendra), symboles de jeu de cartes, silhouette de baleine, cœur, etc., se suffisait à elle-même dans sa pureté topiaire de départ. Mais cela plaisait à d'autres (Michel Leroux, bon connaisseur des environnements, m'a fait remarquer, à juste raison, qu'il ne connaît pas d'autres haies de ce genre, à savoir avec de la peinture dessus)...
Las! Patatras... Et fatalitas... Voilà-t-y pas qu'un groupement de riverains a paru s'émouvoir de cette création pas comme les autres. Excipant du PLU (Plan Local d'Urbanisme), arguant (y a du ARGH dans "arguant" et, aussi, de la hargne presque) que la haie était trop haute (je vous demande un peu) et qu'elle débordait sur le trottoir (tu parles, les haies qui débordent ça manque pas, et qu'est-ce que ça peut faire, l'arrêt de bus limitrophe n'était tout de même pas dévoré par la haie... Dommage, du reste, on aurait enfin un peu rigolé à St-Berthevin...), ils ont réussi à faire imposer à notre sculpteur sur végétal de 86 ans qu'il arrache sa haie amoureusement taillée.... On ne peut pas être plus mesquin, d'esprit étroit, et jaloux que ces Berthevinois-là. Non? Il paraît que sur Facebook des internautes s'émeuvent et protestent. Moi, je ne m'affilie pas à ce fesse-bouc-là, mais vous êtes libres d'y aller, chers lecteurs. Et de vous indigner, comme disait l'autre...
Guy Souhard annonce dans Ouest-France qu'il va entreprendre la construction d'une autre clôture, en métal cette fois, autre matériau qu'il apprécie, puisqu'il a aussi réalisé divers sujets en aluminium dans son jardin. Ah, Monsieur Souhard, vous êtes un vrai Edouard aux mains d'argent...
Article de Johan Bescond paru dans Ouest-France ces temps-ci...
15:34 Publié dans Art immédiat, Environnements populaires spontanés | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : environnements populaires spontanés, guy souhard, st-berthevin, art topiaire, plan local d'urbanisme, laïka, vandalisme légal | Imprimer
15/10/2018
Une réaction d'Antoine de Galbert à la publication récente de "L'art brut" chez Citadelles et Mazenod
L'Outsider Art Fair est dans trois jours, grande foire d'art brut, comme on sait, et voici qu'une volée de bois vert paraît précisément maintenant, sous la forme d'un mail circulaire, à l'encontre du livre récemment paru sous la direction de Martine Lusardy, L'art brut, aux éditions Citadelles et Mazenod. Il est signé d'Antoine de Galbert. Je le reproduis ci-dessous par souci d'information, au cas où divers amateurs ne seraient pas sur le mailing de l'auteur.
A propos de la parution de « L’art brut » dans la collection Citadelles/Mazenod.
Je viens de recevoir ce beau livre dont l’ambition est de donner à l’art brut la place qu’il mérite dans l’histoire de l’art mais il ne correspond malheureusement pas aux exigences scientifiques qui ont fait la réputation de cette collection.
Le fait que la maison rouge n’apparaisse à aucun moment dans cet ouvrage n’est pas un oubli, mais une volonté délibérée d’en ignorer le travail. Bien plus incroyable encore est l’absence systématique dans ces pages de l’incontournable collection de Bruno Decharme et du travail remarquable de l’association ABCD. Et ne parlons pas de la bibliographie plus qu’incomplète. Je m’étonne que les Editions Mazenod aient pu confier la direction éditoriale de ce livre à une personne animée par tant de ressentiments inexplicables.
En vérité, cet art n’appartient à personne, et les nouveaux regards qui se tournent vers lui depuis peu exaspèrent ceux qui en avaient abusivement la garde. Il y avait une part d’aigreur dans les positions défendues par Jean Dubuffet qui a théorisé sa pensée contre le milieu officiel dont il se sentait exclu ; une part de jalousie, dont certains de ses héritiers ont peine à se défaire. Mieux vaut défendre ce que l’on aime que l’inverse, et rien ne sert d’opposer un art à un autre.
La maison rouge, inaugurée en 2004, m’a sans cesse donné l’occasion de décloisonner les mouvements ou les époques, dans un pays où il existait peu de passerelles entre les arts. J’ai souvent pâti de cette dichotomie absurde et idiote, qui générait mépris et intolérance, d’un côté comme de l’autre, alors qu’il suffisait de contextualiser chaque forme d’art pour lui trouver un intérêt. Il ne m’a jamais semblé que le dramatique enfermement mental et social des artistes de l’art brut, soit une bonne raison pour maintenir leurs créations dans la pénombre d’un ghetto culturel. Bien au contraire, c’était leur faire honneur de les présenter à un public plus large.
Nous avons organisé un grand nombre d’expositions d’art brut : Henry Darger, La collection Arnuf Rainer, Augustin Lesage et Elmar Trenkwalder, Louis Soutter, Eugen Gabritchevsky, la Collection ABCD/Bruno Decharme… De nombreuses expositions thématiques comme Inextricabilia (proposée par Lucienne Peiry) ou plus récemment L’envol, ont accueilli de ces œuvres, empruntées au musée de Villeneuve d’Ascq, à la Collection de l’art brut de Lausanne, à la collection Prinzhorn, et à bien d’autres… et nous avons régulièrement commandé des textes à des éminents spécialistes appartenant au sérail.
Antoine de Galbert,
président de La maison rouge.
Personnellement, si je trouve normal qu'Antoine de Galbert vienne protester contre le fait que le livre paru chez Citadelles et Mazenod oublierait de citer les nombreuses expositions montées par lui et son équipe à la Maison rouge, de même que le livre passerait sous silence la collection ABCD, effectivement une des plus belles et plus riches collections d'art brut en France, je ne comprends absolument pas qu'il puisse parler, par ailleurs, de "ceux qui avaient abusivement la garde" de l'art brut et qui seraient exaspérés par les "nouveaux regards" (décloisonnant) qui se portent sur l'art brut depuis quelque temps, parmi lesquels il faut compter donc ceux de la Maison rouge.
Il n'y a jamais eu d'autres gardiens du temple brut que Dubuffet et Thévoz pendant longtemps (et après tout, cela permit d'imposer dans le monde de l'art, qui l'avait largement ignoré jusque là, malgré les efforts des avant-gardes de la première moitié du XXe siècle, ce champ particulier de création où tous deux trouvaient de l'unité). C'est seulement à partir de 1995-1996, à l'occasion de l'exposition "Art brut et compagnie", montée à la Halle St-Pierre par Laurent Danchin et – tiens! – justement la Martine Lusardy interpellée aujourd'hui par Antoine de Galbert (car c'est elle, "la personne animée par des ressentiments"), que la Collection de l'Art Brut de Lausanne a accepté de prêter à l'extérieur de leur institution des œuvres de leur collection, dans un projet qui confrontait diverses collections à celle de Lausanne pour la première fois (l'Aracine, le petit musée du Bizarre, le Site de la Création franche, la Fabuloserie et la collection Cérès Franco). Ce projet d'il y a plus de vingt ans devançait ceux que la Maison rouge fit de son côté par la suite, à partir de 2004 donc (et qui furent, effectivement de fort instructives manifestations). On ne peut donc reprocher à Mme Lusardy d'avoir été une gardienne du temple de l'art brut, car elle aussi avait "décloisonné", bien avant M. de Galbert. Il se trouve seulement que tous ceux qui se passionnent pour l'art brut n'ont pas forcément les mêmes manières de comprendre l'art brut.
Mais peut-être, cela dit, faudrait-il regarder plus attentivement ce que l'on envisage aussi parfois derrière tous ces "décloisonnements" (que les surréalistes, pour leur part, avaient initiés, bien avant qu'un Dubuffet ne vienne faire main basse sur l'art qu'il étiqueta "brut"). S'il s'agit de rendre l'art brut soluble dans l'art contemporain le plus cérébral – afin d'élargir la clientèle des galeries d'art brut – comme a tendance à vouloir le faire un galeriste comme Christian Berst, personnellement, je trouverais normal d'émettre quelque avis opposé, sans pouvoir être taxé pour autant de "gardien abusif de l'art brut", terme au fond qui ne veut pas dire grand-chose (et désigne peut-être, de la part de celui qui l'utilise, un désir secret de s'emparer, à son tour et à son seul profit, de l'art brut en question?).
Il est plus que normal de défendre ce que l'on aime. Ce qui n'entraîne pas qu'on veuille l'enfermer dans un ghetto non plus...
16:44 Publié dans Art Brut, Questionnements, Surréalisme | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : antoine de galbert, l'art brut de citadelles et mazenod, l'art brut, martine lusardy, abcd art brut, la maison rouge, art brut et art contemporain | Imprimer
10/10/2018
Onirographies sauvagesques d'un côté et cinéma différent de l'autre...
Le 11 octobre, demain jeudi, il va falloir que je me coupe en deux, car la soirée propose deux événements, le vernissage de l'exposition de collages de Pierre-André Sauvageot à la Galerie l'Usine dans le XIXe ardt,, expo intitulée "Onirographies" (Pierre-André Sauvageot était exposé récemment aussi à St-Ouen dans l'expo collective "Le collage surréaliste en 2018", qui vient d'être prolongée jusqu'en décembre, par l'association La Rose Impossible, sous d'autres cieux, à St-Cirq-Lapopie, dans l'ancienne Auberge des Mariniers, plus célèbre pour avoir été aussi un temps la maison d'André Breton), et une projection de huit petits films "hors-les-normes" dus à des francs-tireurs excentriques du cinéma, à 20h dans le Ve ardt.
Pierre-André Sauvageot, Pigeons de Moscou, collage.
1 Programme de la séance de cinéma "hors-les-normes" du 11 octobre au Grand Action
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Ce programme qui prendra place dans une belle salle du cinéma Grand Action rue des écoles dans le Ve ardt parisien sera présenté par les trois mousquetaires du cinéma "différent", voire "hors-les-normes", Florian Maricourt, Boris Monneau (du groupe "Margins", c'est-à-dire "Marges", mais en anglais, comme d'hab', c'est plus à la mode...) et Théo Deliyannis du Collectif Jeune Cinéma. Cinq auteurs apparemment fort excentriques sont présentés donc, Horst Ademeit, Enrique Ley, Alain Bourbonnais (avec son court-métrage de fiction qui met en scène sur l'île de Groix ses créations carnavalesques qu'il appelait des "Turbulents"), Georges Andrus et Le Déboucheur. Andrus est un poète des irisations sur bulles de savon, Ademeit paraît s'exciter sur des phénomènes inexpliqués et des décryptages magiques d'après retransmission de tirages du Loto (il me paraît relever davantage à ce titre de l'immense cohorte des "fous littéraires" que de l'art brut où on le range depuis quelque temps), Ley fait de l'animation en pâte à modeler pour dénoncer les dangers que court la société actuelle, tandis que "Le Déboucheur", entreprise familiale bruxelloise, produit des films destinés à expliquer le débouchage qu'opère l'entreprise sur les tuyauteries de ses clients, ces films pouvant être vus au second degré comme du cinéma abstrait "aux qualités plastiques insoupçonnées", nous affirme Florian Maricourt.
Entre ces deux événements, l'un étant nettement plus éphémère que l'autre, je sais de quel côté je vais aller, quitte à m'enquérir de l'autre un peu plus tard...
14:45 Publié dans Cinéma et arts (notamment populaires), Surréalisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : collages, surréalisme, galerie l'usine, pierre-andré sauvageot, fous littéraires, horst ademeit, georges andrus, le déboucheur, alain bourbonnais, enrique ley | Imprimer
02/10/2018
Actualités de la Création franche...
Le musée de la Création Franche à Bègles continue d'être très actif. Je n'ai pas signalé le dernier numéro de leur revue, le 48, de juin 2018, où j'avais passé un article sur Joseph Donadello, vu seulement à travers son activité picturale (car il est génralement plus connu pour ses autres interventions, en trois dimensions, dans son jardin en bordure de route). Parmi les autres articles, on trouve notamment un long texte fort charpenté d'Anic Zanzi sur Ernst Kolb dont j'ai déjà parlé sur ce blog il n'y a pas si longtemps. Et l'on découvre également le travail intéressant du peintre naïf Francesco Galeotti présenté par le critique d'art Dino Menozzi.
Une vue d'ensemble des peintures de Joseph Donadello telles qu'il les exposait en mars de cette année, dans sa véranda, à côté de ses trophées de champion bouliste, ph. Bruno Montpied, 2018.
Le musée béglais monte aussi des animations de temps à autre, je les évoque en leur temps, quand je peux. Cet automne, il soutient un colloque intitulé "L'art brut, un objet inclassable?" qu'il organise conjointement avec l'université de Bordeaux. Cela dure deux jours, le 4 (à la Maison de la Recherche à l'université de Bordeaux, voir ci-dessous) et le 5 octobre, (au Musée de la Création Franche) soit dans deux jours donc.
Dans la série des interventions, j'ai repéré celle de Mme Claire Margat, dont le titre en forme de question ("L'art brut : un art sans artiste?") paraît vouloir proposer une réponse (une réfutation?) à ma présentation du Gazouillis des éléphants, où je qualifie l'art des inspirés des bords de routes d'art sans artiste. On aimerait pouvoir lire le texte de cette intervention. Les actes du colloque sont prévus pour être publiés par la suite dans un numéro hors-série de Création Franche...
La question du titre du colloque est dans l'air du temps. L'année prochaine (au mois de mars), à la Fondation Bost, à La Force (près de Bergerac), le musée de la Création Franche sera également partenaire d'un autre colloque, prévu pour durer, je crois, au moins quatre jours, avec expositions à la clé, au siège de cette Fondation, dans plusieurs musées, dont celui de Bègles, mais aussi à Besançon, à Villeneuve d'Ascq. Cela s'appellera "L'art brut existe-t-il?". Muss es sein? Es muss sein!, aurait répondu l'autre (Léo Ferré, derrière Beethoven)....
Le musée de la Création Franche propose aussi en exposition de groupe cet automne (du 22 septembre au 2 décembre 2018) une nouvelle édition de ses récurrentes, mais à chaque fois différentes, "Visions et Créations dissidentes".
Dans le catalogue de cette manifestation, j'ai personnellement été intrigué par les œuvres de Riet Van Halder (présentées par un texte liminaire d'Ans Van Berkum), et celles d'Heinz Lauener (présentées par Max E. Ammann), où l'on peut déchiffrer sur le "Zeppelin" ci-dessous, l'effigie de Donald Trump, flanquée d'une légende ma foi assez judicieuse : "Der Beserwisser" (qu'il faut lire plutôt comme Der Besserwisser)... "Donald Trump, Le Monsieur Je-sais-tout"... Très drôle, et tellement bien vu, non?
Heinz Lauener, extrait du catalogue "Visions et Créations dissidentes" 2018, Musée de la Création franched
15:29 Publié dans Art Brut, Art populaire contemporain, Art singulier, Environnements populaires spontanés | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : musée de la création franche, colloque l'art brut, un objet inclassable, universités, joseph donadello, création franche n°48, ernst kolb, visions et créations dissidentes, riet van halder, heinz lauener, max e. hammann, donald trump, monsieur je-sais-tout, fondation bost, anic zanzi, dino menozzi | Imprimer
01/10/2018
Sculpture lippue, sculpture désabusée ?
Anonyme, tête sculptée, h 41 cm, sans date, collection privée.
19:22 Publié dans Art immédiat, Art insolite, Art naïf, Art populaire insolite, Art singulier | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : sculpture populaire anonyme, art brut, art immédiat, jan krizek, autodidacte, lippue, désabusé | Imprimer