27/08/2024
Berceau ou pressoir gersois, deux nouvelles interprétations spontanément paranoïa-critiques
16:39 Publié dans Délires d'interprétation | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : berceau, extraterrestre, hachoir, cadavres, mouchan, marché, spécialité, délires d'interprétation, paranoïa-critique | Imprimer
14/08/2020
Une éolienne bizarre, interprétation paranoïa-critique n°2
Photo Bruno Montpied, près de Laval (Mayenne), août 2020.
Aux abords de Laval, alors que Régis Gayraud et moi-même nous nous faisions la réflexion que les parages de la ville de Rousseau et de Jarry, en venant de l'est, n'étaient aujourd'hui pas bien beaux (avec les ronds-points, les échangeurs en veux-tu, en voilà...), nous avisâmes tout à coup un édifice en ruine qui ressemblait à une vieille éolienne¹. N'était-ce que cela? Deux hypothèses surgirent alors en nous...
Interprétation paranoïa-critique (l'instrument de supplice ou le dispositif optique), par Régis Gayraud et Bruno Montpied, août 2020.
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¹ A priori, il aurait pu s'agir d'une éolienne de Bolée (pompant l'eau grâce à l'énergie du vent), du nom de son inventeur, Ernest-Sylvain Bollée (1814-1891), comme me l'a suggéré mon corressondant, Eric Bougréau, de Tours. A l'intérieur, elle comportait un tableau électrique. Cette éolienne, cependant, ne paraît pas figurer dans la liste des éoliennes répertoriées sur Wikipédia, où la seule encore en place est localisée à Villiers-Charlemagne. La nôtre est située à Bouge (joli nom...) dans la commune de Louvigné, à quelque dizaines de mètres de la D57. D'après notre camarade émérite historien des techniques en tous genres, Régis Gayraud, il s'agirait plus exactement d'une éolienne de Girard (au nom prédestinant, puisqu'une éolienne, ça gire pas mal). Mais, comme on l'aura compris, ce fut, devant cet édifice, inconnu de nous sur le moment, un beau prétexte à interprétation paranoïa-critique, improvisée de la même manière que celle que nous avions réalisée au cours d'un périple précédent, dans l'Allier, à St-Pardoux, voir note plus ancienne, le 12 mars dernier.
08/02/2015
Un dessin séditieux bonapartiste... Vraiment? Paranoïa-critique ou image réellement double?
Un correspondant, collectionneur à ses heures, M. Jean-Christophe Millet (oui, le même nom que celui du peintre de l'Angélus, de Millet comme on dit usuellement... Tableau sur lequel on sait que Dali a constitué tout un dossier d'interprétations exemplaires de sa méthode dite paranoïa-critique), ce correspondant donc m'a récemment fait parvenir un dessin qu'il qualifie de "dessin séditieux" dans le genre de ces images à double entente qui servirent à une époque au XIXe siècle de propagande bonapartiste. Comme celle ci-dessous, qui figure dans un ouvrage L'Œil s'amuse paru aux éditions Autrement en 1999 et que j'ai déjà utilisée pour illustrer une note sur ce blog à propos de la merveilleuse exposition du Grand Palais en 2009, "Une image peut en cacher une autre".
Gravure populaire anglaise, vers 1830, extraite de l'ouvrage L'oeil s'amuse, éd. Autrement, 1999 ; on notera que la silhouette de Napoléon entre les deux arbres est parfaitement nette
Présentons le fameux dessin retrouvé par notre collectionneur à la suite, auquel j'ajoute en guise de légende (au double sens du mot) la description interprétative que m'en dressa mon honorable épistolier électronique (les reproductions avec les détails agrandis sont légendés par moi).
Coll. J-C. Millet
"…j'avais immédiatement repéré l'arbre aux branches minutieusement réalisées qui devaient cacher bien des choses et surtout le profil napoléonien à gauche du tronc avec le bicorne... mais également le chien apeuré au milieu du cimetière, symbole de dévouement et de fidélité.
Dans ce détail agrandi, on pourrait apercevoir, quelque peu fantomatique, aux limites du mirage, la silhouette, seulement esquissée, contre le tronc à gauche, sous une branche, d'un Napoléon...
J'ai curieusement, c'était trop gros pour le voir, mis un peu de temps, en repérant l'ombre du chien qui n'avait rien de canin, à voir le célèbre bicorne !
Le masque mortuaire de Napoléon (dit masque de François Antommarchi), tête-bêche dans la partie droite de l'arbre, popularisé à partir de 1833 avec l'ouverture d'une souscription par Antommarchi pour la vente de moulages, devait suivre.
Voici le masque mortuaire qu'évoque J-C. Millet et qu'il a lui-même placé en vis à vis du profil qu'il croit voir dans les zigzags des branchettes de l'arbre nu
Il y avait donc sans doute à trouver L'Aiglon et Marie-Louise comme dans les célèbres gravures.
A la cime de l'arbre à gauche, se trouve à mon avis, le long du liseré une tête belliqueuse de Napoléon, l'air mauvais en vis à vis du portrait du vainqueur de Waterloo, le Duc de Wellington avec le large col de son uniforme (que l'on trouve sur tous ses portraits), son nez fin et pointu et ses rouflaquettes.
Napoléon et Wellington?
Un buste de personnage, tourné à gauche, semble également se trouver dans la partie droite de l'arbre.
Sur le côté gauche du tronc, une fleur (j'ai un temps pensé à la violette, symbole napoléonien)... Il s'agit en fait d'une Légion d'Honneur, ordre créé par Napoléon.
La tour isolée, tombant un peu comme un cheveu sur la soupe dans la composition, a donné beaucoup de fil à retordre. Toutes ses fenêtres (des yeux ?), ces éléments accolés inutiles (le toit triangulaire sur le côté gauche en particulier), le double crénelage, un minuscule toit au centre de la tour perché sur une longue arête verticale, deux petites boules inutiles au niveau du créneau du premier étage de la tour... Il y avait probablement une tête, mais où ? Il suffisait de retourner le dessin pour découvrir une tête de soldat avec un long nez, le petit toit triangulaire formant les narines, les yeux de part et d'autre, les boules... les oreilles, la fenêtre verticale entre les étages pour la bouche, un niveau de barbe matérialisé par la séparation-créneau de l'étage, les trois toits formant un couvre-chef à la « hussard » pendant sur le côté droit.
La tour retournée... Cherchez non pas Hortense (comme Rimbaud) mais le soldat...?
L'église... vaste problème indiquant minuit quarante-cinq (a priori pas de symbole), coiffée d'un curieux clocher allongé dont le côté droit présente au niveau du premier étage une légère inflexion puis au niveau du second étage un mur concave bien entendu volontaire. Je n'ai toujours pas réussi à identifier la forme cachée pourtant visible (espace blanc vertical coincé entre le clocher et le bord du dessin). Le symbole est également peut-être caché dans le clocher.
Idem pour le ciel orageux et ses nuages multiples qui doivent a priori cacher bien des choses ?
Sans doute également d'autres choses dans les branches de l'arbre ?
Je n'ai toujours pas réussi à identifier les trois éléments, en bas à gauche du cimetière, au niveau du mur en arc de cercle (bâton vertical avec un "œil", étoile noire à 4 branches, une urne couchée avec son pied orienté à gauche... peut-être une simple pierre mal dessinée ?
Ce détail à gauche donne l'impression que le dessinateur a voulu représenter une tête de profil grotesque, son œil étant au bout de l'espèce de tige poussant sur le bord de pierre, sa bouche entrouverte étant figurée par cette étrange forme en queue de poisson... Mais tout cela se veut-il allégorique, ou n'est-ce que fantaisie d'un dessinateur visionnaire amateur?
Un dernier point mais cela n'engage que moi... Prenez de la distance et vous apercevrez le visage de l'Empereur :
- le mur en arc de cercle (celui de l'étoile et du bâton) formant l'arrondi du visage
- le tronc de l'arbre formant le nez
- les toits des maisons du village formant les yeux
- le mur maçonné du cimetière le bord droit du bicorne
- le ciel autour de la cime de l'arbre le bicorne
Cela n'engage que moi mais c'est pourtant troublant !... " (J-C. Millet)
Toutes ces interprétations de notre collectionneur sont passionnées, on le voit. Et cela finit par entraîner notre propre désir de voir à sa suite des images cachées dans l'image. Pourtant, en ce qui me concerne, je reste dubitatif. Si ce dessin est effectivement curieux, maladroit du point de vue des perspectives, de l'ombre du chien bizarre, etc., est-il véritablement un dessin de type "séditieux" du genre de celui que j'ai reproduit en tête de cette note, où la silhouette napoléonienne est nettement représentée? Il est tout de même permis de s'interroger et notamment de se demander si on n'aurait pas affaire à un dessin d'amateur naïf que son inconscient (peut-être à orientation bonapartiste prononcée) tarabusterait passablement... Aux lecteurs de cette note de nous en dire plus s'ils ont davantage de lumière que nous sur la question..
25/11/2011
Une voix de robot
Dans le train, la voix de robot de la SNCF tutoie tout à coup familièrement les voyageurs en proférant cet ordre insolite: « Prochain arrêt, jouis ! ». Je lève, étonné, les yeux de ma lecture, mais nous faisons halte à Jouy. Ah, bon…
(Octobre 2011)
19:33 Publié dans Papillons de l'immédiat | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : jouy, jouissance, lapsus auditifs, robot, sncf, paranoïa-critique | Imprimer
25/07/2011
Vache-pirate auvergnate
On fait d'étonnantes rencontres au pays de la chaîne des puys... Il était fatal que le hasard dessinant les robes bovines finisse par nous fournir un tel spectacle, qui fera à n'en pas douter le clou d'un prochain Salon de l'Agriculture, si on parvient à retrouver l'individu du genre pirate qui broutait innocemment du côté de Rochefort-Montagne...
Ph. Bruno Montpied, Auvergne, juillet 2011
13:41 Publié dans Art immédiat, Images cachées, images délirantes? | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vaches, images cachées, paranoïa-critique, pirates, jolly roger, chaîne des puys, rochefort-montagne, bruno montpied | Imprimer
11/07/2011
Etrange petite pierre, sur laquelle on ne bâtira pas d'église
Voici la photo que j'ai prise naguère, dans un environnement français que mes lecteurs reconnaîtront sans trop hésiter. A gagner ce que j'ai en rayon pour le moment, à savoir une bêtise de Cambrai...
Moi, je pense à un corps nu comme saisi au moment où, la tête s'écrasant contre le sol, la suite du corps est restée suspendue, dans un équilibre étrange, cul en l'air, les cuisses serrées, alors que manquent les mollets et les pieds... Les bras étant revenus se croiser sous la poitrine pour assurer l'amortissement de la chute sans doute (peine perdue! L'écrasement a annulé tout espoir). Sinon, en dehors de la vision de ce corps cul par-dessus tête, on peut également songer à une vulgaire crotte de chien façonnée là de façon farceuse par le maître des lieux (auquel, usuellement, on ne supposait pas tant d'humour). Photo Bruno Montpied, 2011
20:09 Publié dans Art Brut, Environnements populaires spontanés, Images cachées, images délirantes? | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : paranoïa-critique, environnements spontanés, art brut | Imprimer
27/04/2010
Dessin de feu
Dans cette immensité blanche, tapis de neige d'une bitte d'amarrage, attendait une figure de feu. Coulée de rouille faite femme. Ou petit enfant né du hasard, lutin songeur et renfermé, un peu hâbleur cependant, la bouche entrouverte sur une réflexion qui meurt au bord des lèvres. En contrebas, un autre individu est sur le point de naître. Très opaque, comme calciné, figure charbonnée, le torse à peine esquissé, tourné de trois-quart. Tous deux sortent fumées d'une lampe invisible, génies inaperçus sur la rive du bassin portuaire, guettant peut-être le navire qui les embarquera, futurs passagers clandestins.
16:53 Publié dans Poésie naturelle ou de hasard, paréidolies | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : poésie naturelle et de hasard, images doubles, paranoïa-critique, délire d'interprétation | Imprimer
14/07/2009
L'ombre à la fenêtre
L'homme ou la femme a projeté son bras en avant de son corps, la main tendue vers l'objet de sa convoitise.
02:53 Publié dans Poésie naturelle ou de hasard, paréidolies | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie naturelle, ombres, silhouettes, mirages, hallucination, paranoïa-critique | Imprimer
28/02/2009
Pensons-nous à la même chose?
Oui, pensons-nous à la même interprétation devant une image sans identification précise, image qui sollicite l'imagination? Je propose un jeu encore, dire ce que l'on voit dans l'image insérée ci-dessous. Je donnerai, seulement au bout d'un moment, ma propre interprétation (le titre de la photo qui existe donc avant les interprétations des lecteurs que j'espère voir venir). A mes yeux, c'est évident (surtout dans ce cadrage resserré sur un seul détail au sein d'une série de formes dûes à un raclement). Mais "l'évidence" est-elle la même pour tous?
Donc, pour vous que représente cette image?
17:55 Publié dans Images cachées, images délirantes? | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : images cachées, illusions, paranoïa-critique, télépathie | Imprimer
07/08/2007
Image cachée: MASSIF EXCENTRAL (5)
A Dienne dans le Cantal, je regarde le monument aux morts éclairé par une lumière rasante qui fait ressortir l'expressivité du Poilu représenté de profil, que le sculpteur, un certain Bertrand Bouté, a voulu camper avec la mâle énergie nécessaire pour convaincre le spectateur de la grandeur des héros nationaux. Il y a mis, c'est visible, tout son coeur pour camper l'énergique virilité du héros, à la moustache gauloise comme il se doit. Les tendons saillent, prêts à péter comme des cordes de guitare trop tendues. Ma vue se trouble-t-elle? Je sens qu'il y a quelque chose de bizarre au sein de ce noeud de tendons et de veines tourmentés... Je n'arrive pas à discerner quoi exactement, mais je devine une image cachée. Sans doute suis-je atteint du délire d'interprétation, peut-être est-ce que je pratique spontanément la paranoïa-critique chère à Dali... Ce n'est qu'une fois revenu dans le secret de mon laboratoire photographique que je pourrai voir l'image seulement devinée sous le soleil de Dienne. A force de recadrages. Un masque grotesque avec un nez disproportionné est blotti dans la gorge du héros. A telle enseigne qu'on peut désormais rétorquer au va-t-en-guerre: jette ton faux-nez, on t'a démasqué.
23:20 Publié dans Images cachées, images délirantes? | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : Monuments aux morts, Dienne, Dali, Paranoïa-critique | Imprimer