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27/11/2010

Caroline Dahyot et le Kamasutra

   Titre alléchant, n'est-ce pas? C'est le titre de l'exposition à laquelle, à partir du 10 décembre va participer Madame Dahyot à Roubaix.

affiche expo Kamasutra au Goût des Choses, Roubaix, déc 2010-Janvier 2011.jpg

   C'est surtout pour moi aussi l'occasion d'insérer ici un supplément en images et musique sur les poupées de l'artiste d'Ault, diaporama trouvé sur l'inépuisable Youtube. Sur cet inestimable site sont trouvables d'autres vidéos et montages réalisés par Caroline Dahyot et ses amis.

     La bande-son de cet opus pourrait intéresser les amateurs de musiques d'outre-normes également. 

26/11/2010

Tristan Bastit, oupeinpien

    Je ne connais pas trop les oeuvres de Tristan Bastit, mais je subodore que cela pourrait être intéressant, d'autant que l'Oulipo (OUvroir de LIttérature POtentielle) m'ayant toujours éveillé la curiosité, je suppose que l'Oupeinpo (OUvroir de PEinture POtentielle) peut en faire de même. Le dernier carton d'invitation que j'ai reçu pour une de ses expos, intitulée "Saler la soupe", est appétissant. Vernissage demain samedi de 18h à 21h à la galerie associative l'Usine, 102, boulevard de la Villette à Paris.

Tristan Bastit invitation pour expo Saler la soupe, Galerie l'Usine, Paris 19e.jpg

 

      L'expo ne dure pas longtemps. Elle se clôt le 4 décembre avec un vernissage de fermeture, où viendra officier Pascal Varejka, pour parler d'éléphantologie ; on le sait déjà éminent spécialiste des "éléphants d'Europe"...

Pascal Varejka à l'Usine le 4 déc. 2010.jpg

Pascal Varejka, Singularité des éléphants d'Europe, Gingko éditeur.jpg

 

     Moi aussi j'aime beaucoup le thème des éléphants, il m'arrive même de les entendre gazouiller plus souvent qu'à mon tour...

Alexis Le Breton,Ici on entend gazouiller les éléphants, ph. Bruno Montpied, 2010.jpg

 Stèle gravée par Alexis Le Breton, Bretagne, ph. Bruno Montpied, 2010

21/11/2010

La quête d'Acézat, feuilleton

      Un dessin d'Acézat m'a récemment été communiqué par une de mes commentatrices, Charlotte, qui était intervenue sur ce blog à la suite des deux notes que j'avais publiées au sujet de cette créatrice fort peu connue que j'avais découverte chez l'ami Alain Garret. Voir ici et . Il semble qu'une petite communauté d'amateurs se constitue naturellement autour de l'oeuvre de cette peintre singulière disparue récemment. Nourrissons sa curiosité.

     Le dessin ci-dessous, me dit Charlotte, est présenté par elle comme un "collage". A dire vrai,  je pense plutôt, en me basant seulement sur la photo, à un dessin simplement encadré de façon originale dans la trouée d'un vieux journal déchiré (un exemplaire de 1939 du journal Gringoire).

 

Acézat, Le cocu qui a mis une branlée à sa nana, collection Charlotte Cante.jpg

Acézat, Le cocu qui a mis une branlée à sa nana, dessin, collage et assemblagecoll. Charlotte Cante

     Charlotte Cante décrit en ces termes le dessin ci-dessus: "Les dimensions sont de 70 x 54 cm, avec le cadre. Il s'agit d'un cadre en bois brut "fait maison", le collage est recouvert par une vitre. Le fond est la première page du journal Gringoire, daté du 22 juin 1939 ; le dessin du personnage semble être fait au feutre ou au marqueur  et les contours irréguliers ont été brûlés, cela se voit par endroits. Sur le personnage, une étiquette (d'identification de bagage?) est collée, et plus bas, entre les jambes, une petite tête de femme est positionnée (elle n'était pas collée)".

      Il y a là, on en conviendra, une originalité empreinte d'humour qui mériterait d'être davantage connue, d'autant qu'elle paraît s'être déployée à l'écart du monde, en toute indépendance, gage d'authenticité absolue, à ce qu'il me semble.

 

Acézat,sans titre,1998, ph. Alain Garret.jpg

Acézat, sans titre (un enfant noir?), 1998, exposition de Talence, ph. Alain Garret

 

19/11/2010

Le Plein Pays continue sa route, jalonnée de prix...

    Bon, ça ne vous aura pas échappé sans doute mais le Plein Pays, le formidable film d'Antoine Boutet consacré à Jean-Marie Massou, est sorti en salle, et a reçu plein de prix. Il est également passé sur Arte apparemment le 15 novembre (voir commentaires), et il est diffusé sur le site web de la chaîne. La prochaine diffusion sur la chaîne si j'ai bien compris sera pour le mercredi 24 prochain à 5h00... Faudra programmer ou être bien matinal...

    Si vous voulez savoir où passe le film sur grand écran, et particulièrement s'il passe prés de chez vous, veuillez cliquer sur cette liste que l'on trouve sur le site des Films du Paradoxe, cela va jusqu'en février il me semble...

Photodejeunesse.jpg

Jean-Marie avec une photo de jeunesse où il brandissait une icône personnelle..., ph Antoine Boutet, site web des Films du Paradoxe

 

 

    Pour les Parisiens, et les habitants de sa périphérie, il y aura bientôt une occasion de le revoir, en présence (présumée) du réalisateur, dans une soirée organisée par Nicolas Reyboubet au cinéma Kosmos à Fontenay-sous-Bois, et consacrée aux personnages singuliers. Un autre film sur Chomo, d'Antoine de Maximy, plus ancien (1985), sera projeté en même temps, lui aussi en présence du réalisateur. Le tout aura lieu samedi 18 décembre à 21h.

Cinema Kosmos. 243ter Avenue de la République. 94120 Fontenay-sous-Bois.

 

 

16/11/2010

En plein rêve

     L'ai-je déjà publiée cette photo? Je la regarde à nouveau cette nuit avant de me confier à Morphée et je me dis que c'est une bonne planche à rêve...

Cimetière de La Souterraine, art topiaire, ph.Bruno Montpied, 2005.jpg

Cimetière de La Souterraine, Creuse, 2005, ph. Bruno Montpied

         La Lanterne des Morts qui attend au fond de la perspective est comme l'aiguille, immobile pour toujours, d'un cadran absent car inutile. Les morts déambulent mais on ne les voit pas, ils n'ont pas voulu impressionner la photo (ils n'aiment pas le numérique peut-être). Ils aiment à se lover, se contorsionner dans ces gros blocs d'ifs taillés en art topiaire. Ceux-ci ressemblent à des pièces de jeux d'échec géants, rendus difformes par l'anarchie naturelle d'une germination nourrie de chairs grasses et purulentes. Nous sommes dans le labyrinthe de la planète des morts, cette même planète dont parlait une petite fille dans une enquête que j'ai mise en ligne jadis (il y a un an presque jour pour jour) sur ce blog. Je ne sais pourquoi, mais j'ai tout à coup l'impression que ces blocs peuvent devenir caoutchouteux, et qu'ils vont se mettre à sauter comme des bouchons de champagne en rebondissant dans tous les sens dans la campagne environnante.

Cimetière-blocscouleur.jpg

Version couleur du même cliché précédent (pour répondre à la demande de Gilles ci-dessous ; est-ce le noir et blanc qui est au départ ou la couleur? Avec le numérique, on ne sait plus ; cette version couleur, résultat d'un photoshopage triturant les couleurs, est-elle première, pas plus que le noir et blanc sans doute...; mais le brouillard du petit matin était bien au rendez-vous ; la revoyant aujourd'hui, je me dis qu'elle est comme la photo d'un mort qui se serait promené au petit matin sorti des arbres, photographiant le vide, l'absence de vie, ce qui est bien un sujet de morts ; ce qui n'est pas loin d'une anticipation, puisqu'inéluctablement elle le sera bien un jour, photo d'un mort)

15/11/2010

Les mêmes monstres au pouvoir

    Remaniement? Qu'est-ce que ce fracas pour rien? Mieux vaut se tourner vers cette involontaire (?) caricature signée Yves Jules de l'Atelier Campagn'art en Belgique montrant les puissants du jour dans toute leur splendeur. L'auteur a voulu camper des icônes, mais la machine à gloire a dû se dérégler, des sortes de vampires se sont tout à coup dressés entre lui et nous...

Yves Jules, Carla C'est Nicolas Sarkozy leur tendre complicitée en Afrique, exposition musée de la Création Franche 2009, coll. Bruno Montpied.jpg

 Yves Jules, Carla c'est Nicolas Sarkozy leur tendre complicitée en Afrique, vers 2009, coll. BM

    A signaler une exposition qui commence le 25 novembre (du 26 novembre au 12 décembre 2010 exactement) à la fondation Folon au château de la Hulpe intitulée "L'être et le par être, ateliers d'artistes dits différents" avec des créateurs venus des ateliers du Créahm, de l'Atelier Campagn'art (Yves Jules ne sera pas de cette expo) et de la Maisonnée. Voir ce lien pour en apprendre davantage.

Invitation campagn'art.jpg

12/11/2010

Tam-tam "radio" pour la sortie prochaine de "Recoins" n°4

    J'ai reçu cette amusante annonce "radio" en guise de signal de fumée pour la sortie prochaine du numéro 4 de la revue auvergnate Recoins dont  quelques-uns qui s'expriment sur ce blog font partie.


podcast

     J'espère que tout le monde pourra écouter dans les meilleurs conditions ce message historique (et mystérieux) lancé au monde...

     Et en image exclusive, voici le repaire où s'élabore la revue, qui se cache malignement sur internet parmi les photos que nous donne Google quand on tape le mot-clé "recoins"...



Recoins-oniriques.jpg

07/11/2010

Musique d'outre-normes, suite

   Ajoutons quelques codicilles à ma note précédente sur les musiques dites ailleurs "outsider", et suite à l'intervention d'un sagace commentateur nommé Psalphon (pas d'araignée au psalphon, j'espère), peut-être venu de Belgique, et qui renvoyait par lien à une publicité pour un CD édité par Art en Marges sur les "musics in margin" (musiques en marge, quoi ; volume 2), notamment au joliment nommé Normand L'amour, Québécois passablement illuminé, et assez inattendu comme chanteur-parleur d'un certain âge. Voir cette vidéo (entre autres), particulièrement originale, par le langage semble-t-il proche du yaourt, voire entièrement réductible à lui, qu'il développe.

      Et puis, essayons de donner quelques exemples de la musique d'André Robillard à l'ami Régis, pour ne plus le laisser dans les affres de l'ignorance. Voici un extrait d'un CD à l'assez vilaine jaquette (encore un sévice de J-P. Nadau) intitulé "Rythmé brut, raw music", édité à la fin des années 1990 je pense par In-Poly-Sons (1, route St-Urbain, 54110 Rosières-Aux-Salines ; encore disponible peut-être chez le disquaire Bimbo Tower, passage St-Antoine, dans le 11e ardt à Paris). Ce morceau présente l'avantage de rassembler plusieurs échantillons des talents musicaux et sonores variés de Robillard, puisqu'il y joue de l'accordéon, use de percussions les doigts passés dans des cartouches, et s'exprime aussi dans la poésie sonore qui fait sa marque.



 

06/11/2010

Quarante ans après sa mort, le grand Charles...

     Cette statuette, dont l'auteur est resté anonyme, semble représenter à n'en pas douter le fameux général, au képi ici muni de deux étoiles, identifiable surtout grâce à la croix de Lorraine épinglée sur la vareuse brune. Même si elle fut vraisemblablement sculptée au moment de la Seconde Guerre Mondiale, rien ne m'empêche de la mettre quelque peu en scène en guise d'hommage (anniversaire des quarante ans de sa mort aussi) à une de ses gestuelles connues des années 60, surtout si cela permet d'exhiber quelque peu le petit secret caché dans ses dessous...

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De Gaulle...

Anonyme,-De-Gaulle-(bande-e.jpg

...Vive le Québec libre!

(Ou quand De Gaulle a la gaule ; coll. BM, ancienne réunion du brocanteur Philippe Lalane actuellement sur la Foire à la brocante de la Bastille, stand "La Patience")

Conférence à Chartres de Marielle Magliozzi

     Dans le cadre des 8èmes Rencontres internationales de la Mosaïque à Chartres, rencontres qui bien entendu découlent de la présence dans la  ville de la maison en mosaïque de Picassiette (rue du Repos), s'annonce pour le samedi 20 novembre prochain (14h30, lycée Fulbert, rue Saint-Chéron), une conférence de Marielle Magliozzi intitulée "Architecture et art singulier", ce dernier terme étant à comprendre comme désignant des créations environnementales d'autodidactes (voir l'annonce que j'avais faite en son temps du livre publié par Miss Magliozzi sur ce thème aux éditions de l'Harmattan). Quelques plus amples renseignements? On se reporte aux placards ci-dessous:

invitation conférences rencontres autour de la mosaïque à Chartres.jpg

 

invitation 8èmes rencontres autour de la mosaïque, à Chartres .jpg

 

 

01/11/2010

Musique d'outre-normes

Oskar Haus,les frères Péguri, pastel et crayon sur papier, vers 2009.jpg

Oskar Haus, portrait des frères Péguri, célèbres accordéonnistes, 42x52cm, vers 2009

      La question de la possibilité d'une musique brute en passionne plus d'un. Est-elle possible? Jusqu'à présent, du côté des créateurs de l'art brut qui sont aussi des producteurs de sons musicaux, on n'a pas encore trouvé - à ma connaissance, mais dans ce domaine, elle est plutôt limitée, donc prenez mes avis comme des interrogations plutôt que comme des affirmations -  des créateurs véritablement inventifs, ou du moins aussi inventifs que dans les arts plastiques. La plupart du temps, on recycle des instruments populaires comme l'accordéon (Oskar Haus ; ou André Robillard, qui va plus loin cela dit, en chantant dans des seaux, ou en inventant des tirades gutturales en langue imaginaire), on se bricole des percussions en chantant des airs traditionnels plus ou moins bien reproduits (Pierre Jaïn), on joue du violon en amateur (Martha Grünenwaldt). Il y a les cas cependant de Jean-Marie Massou qui au fond de ses boyaux creusés sous terre dans le Lot (voir le film d'Antoine Boutet que j'ai évoqué ici à plusieurs reprises) chante d'entêtantes mélopées, ou celui de Wölfli que l'on voit sur certaines photos chanter ou imiter des sons de trompes en tenant d'immenses cornets de papier enroulé devant sa bouche (on pense à certaines pratiques jazzistiques). Derrière, en réalité, se cache chez l'amateur de ce genre de recherche un désir de trouver de nouvelles formes musicales, de nouvelles expérimentations qui puissent le détourner de ses conclusions blasées devant les formes musicales connues.

Couverture de Chronic'art numéro 68, sept-oct 2010.jpg     Voici qu'un dossier est paru durant ces temps-ci dans le magazine Chronic'art (numéro 68, septembre/octobre 2010), intitulé "Outsiders, les maîtres fous" et dû à Julien Bécout et Sylvain Quément, illustré de photos de Frédéric Lux et d'Eric La Casa. Outre un article bien documenté, on y trouve une "galerie de portraits" d'outsiders musicaux qui fonctionne, pour l'ignorant que je suis, comme une première piste alléchante. Y sont évoquées en de courts paragraphes illustrés de photos quelques figures peu connues de la scène "outsider" comme Madam X-Otic, répondant aussi  au doux pseudo de "Dolly Rambo", jeune handicapée mentale originaire de  Hongrie dont un groupe de musiciens arrange et mixe les chantonnements au sein de clips scénographiées approximativement.

    Il y a bien sûr le cas de Daniel Johnston, né en 1961, autodidacte, ayant fait des séjours en hôpital psychiatrique pour maniaco-dépression, passionné de diverses obsessions, comme le diable, Casper le fantôme, les Beatles, King-Kong, qu'il met en poèmes, dessins et musique. Ses dessins jusqu'ici ne m'avaient pas trop convaincu, mais ses performances musicales, sur scène quelquefois, lui aussi accompagné de musiciens qui l'accompagnent, sont fort touchantes. Ci-dessous une des nombreuses vidéos trouvables sur internet à son sujet. La chanson qu'on entend, à la fort jolie mélodie, fait songer vaguement à un Neil Young aux accents fêlés et pour cette raison extrêmement émouvant.

 

     Lucia Pamela, pianiste et meneuse de revues, nous dit toujours l'article de Chronic'art, enregistre de son côté vers 1969 "de manière rudimentaire un album de caquètements doo-wop [qui] prend les atours d'une féérie candide". Il y a aussi le cas de cette cantatrice mégalo à la voix de crécelle qui massacra sa vie durant le répertoire de l'opéra classique, Florence Foster Jenkins, cantatrice qui aurait servi de modèle à la Castafiore d'Hergé dans ses aventures de Tintin. Etc... On se reportera au dossier de Chronic'art pour connaître les autres cas (Damiao Experiencia, Mingering Mike, Jandek, Wesley Willis, Harry Merry en particulier). Nul doute qu'on puisse prolonger la recherche du côté du libraire-disquaire Bimbo Tower, passage  St-Antoine à Paris.

    Ce dossier fait-il évoluer la question initiale de la possibilité d'une musique brute? Sarah Lombardi, une des conservatrices de la Collection de l'Art Brut à Lausanne, citée par l'auteur de l'article sur "Les beaux excentriques", aurait dit que selon elle il est difficile de trouver ce genre de musique en raison des instruments de musique, complexes par nature, et formatant les pratiques. Mais il faut compter avec les forcenés créatifs toujours prêts à remettre en cause les prééminences et les préjugés en matière d'outils ou de convictions établis. On voit qu'on accorde, dans les milieux passionnés de musique expérimentale autre, de plus en plus d'intérêt aux amateurs non musiciens qui chantent dans leurs douches avec des voix de fausset, dont les fêlures retiennent précisément l'attention. Comme si dans ces failles passait une nouvelle lumière remettant en cause le formatage généralisé. Du coup, peu importe qu'elle soit brute ou non...

A signaler, parmi d'autres, ce blog consacré aux musiques indépendantes, rares et bizarroïdes, Cartilage consortium.

Palme de la blague Carambar la plus nulle

Blague Carambar.jpg

 

Blague Carambar réponse.jpg