02/06/2011
Les rêves du soldat Goupil
La dispersion du fonds du peintre secret Armand Goupil (voir ma flopée de notes précédentes sur le cas) continue son petit bonhomme de chemin si je puis dire. Mais il continue de m'arriver parallèlement quelques renseignements. Je dois à Mme Martineau, heureuse passionnée du cas Goupil, la communication de nouvelles peintures inconnues du sieur Armand. Une d'entre elles en particulier m'a tapé dans l'oeil, sa propriétaire dit qu'on pourrait l'appeler le "Rêve du prisonnier". Voici l'image:
Armand Goupil, 1917, 23-II-60, coll et ph. N.Martineau
L'homme redressé sous la couverture grise probablement militaire, à cause de sa barbe semble bien être une évocation du peintre lui-même qui, comme je l'ai rappelé dans une de mes dernières notes, grâce aux souvenirs de son fils Armand Goupil (junior), par ailleurs auteur d'un ouvrage traitant de Jules Verne, a été fait prisonnier pendant la bataille de Verdun en 1916. La peinture porte le titre de 1917, date à laquelle Goupil était encore prisonnier (il ne fut libéré qu'en 1918). Il rêve peut-être, ou il a une vision, c'est du pareil au même. Une jolie succube vient le visiter dans les airs au dessus de sa couche, le buste suggestivement penché en avant. Si on le compare à d'autres peintures, on s'aperçoit qu'Armand Goupil paraît priser les corps féminins en train de se balader en apesanteur dans les airs. Voir ci-dessous cette image très cosmique.
Armand Goupil, 20-XII-59, rassemblement Philippe Lalane ; photo BM
On m'a également communiqué depuis peu une autre peinture de Goupil, représentant un soldat de la guerre de 14 en train de crapahuter, le matricule 146 frappé au coin de sa vareuse et de son képi. Le soldat est-il un autoportrait là encore? On peut le supposer. La date dans le coin gauche inférieur de la peinture indique mai 1915. La date de l'oeuvre nous signale également qu'elle a été réalisée 13 jours avant celle du "rêve du prisonnier"...
Armand Goupil, mai 1915, 10-II-60, ph. BM
Si on retourne ce carton, on a la surprise de découvrir au verso, plus secrète, une esquisse représentant... Evidemment une femme, en train de danser semble-t-il le charleston... Un paraphe, ce qui paraît rare, accompagne l'esquisse, avec l'indication "Le Mans".
15:25 Publié dans Art immédiat, Art naïf, Art singulier | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : armand goupil, art de brocante, art naïf, figuration populaire insolite, art immédiat, art populaire militaire | Imprimer
31/05/2011
L'échappée de la dernière chance
01:01 Publié dans Art singulier | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bruno montpied, art singulier, dessin automatique | Imprimer
28/05/2011
Déchiffrer les messages d'outre-tombe de l'abbé Fouré... (A propos du site de l'ancienne Croix de l'Ermite)
Non, tout n'est pas dit sur l'abbé Fouré, ses rochers et ses bois sculptés, sa bonne (oui, il avait une bonne du curé, comme nous l'a appris le livre paru récemment de Jean Jéhan, elle s'appelait Marie Lefranc et maintenant à Rothéneuf, les fins limiers de l'Association de Joëlle Jouneau sont à la recherche de ses descendants, avis à la population, s'il y en a un qui surfe sur internet, il est le bienvenu ici)... Tout n'est pas dit, et loin de là!
L'abbé Fouré lisant, vers 1906, son journal réactionnaire favori (Le Salut, devenu collaborateur pendant la guerre ultérieure de 39-45, si je me souviens bien...) ; à sa gauche, à terre on distingue le gisant d'un homme d'épée avec hermine à sa tête (symbole de la Bretagne), et inscription en latin "Olim fuit" ("Il fut, jadis")
Photo Bruno Montpied, 2010
En particulier, les amateurs se rappellent le gisant sculpté par l'abbé situé à quelque encablures du site principal des rochers, sur le chemin des douaniers (ou des contrebandiers, selon l'idéologie que l'on défend...), soit dans une zone pour laquelle personne n'eut jamais l'idée saugrenue de faire payer un droit de péage. A ce propos, on peut toujours s'étonner de la rupture qui est faite au niveau du site des Rochers sculptés de ce chemin qui aurait dû normalement suivre le littoral, or il a été détourné, et ce depuis des lustres, à la suite d'on ne sait quel passe-droit apparemment. Mais revenons à nos moutons et en l'occurrence au site actuellement appelé "de la Croix du Christ" (et anciennement appelé "de la Croix de l'Ermite", croix qui du reste était plantée à un endroit plus éloigné de quelques mètres de l'emplacement actuel).
Emplacement de la Croix du Christ, vue zoomée depuis les rochers, ph. BM, 2010
Il a été dit par Frédéric Altmann dans son livre de 1985, La vérité sur l'abbé Fouéré (éditions AM, Nice), que le gisant situé à côté de la croix était à n'en pas douter un certain "Saint-Judicaël, roi de Dommonée"... Il ajoute que ce n'est pas "Jean, duc de Bretagne", qu'il qualifie (légèrement, comme on va le voir) "d'inscription fantaisiste". De cette affirmation, il n'apporte aucune preuve (d'où sort-il cet invraisemblable Judicaël, je me le demande depuis des lustres?). Du coup, Jean Jéhan, dans son propre récent livre, lui emboîte allégrement le pas sur ce détail. Altmann apporte cette affirmation aux pages 113 et 114 de son livre. Il reproduit une carte qui ne porte pas le cachet de l'abbé (celui-ci authentifiait ses cartes avec un cachet surtout -je pense- pour contrer le commerce de cartes non autorisé par lui), carte où l'on peut lire, en guise de légende du gisant: "Rothéneuf, rochers sculptés. Jean, duc de Bretagne". Voir ci-dessous:
Certes, il n'y a pas le cachet de l'abbé. Altmann veut y voir une preuve que la carte est légendée de façon suspecte ; or, même si le commerçant qui l'édita ne paya pas de droits à l'abbé, cela n'implique pas qu'il ait mal travaillé automatiquement dans les légendes qu'il imprimait. Il fallait trouver un indice plus stable pour confirmer ou infirmer cette légende. La preuve que la légende est correcte m'a été enfin fournie par une autre carte que j'ai découverte tout récemment et que je ne me souviens pas avoir vue éditée ailleurs. Je la reproduis ci-dessous:
Ah, bien sûr, ce n'est pas évident à déchiffrer, surtout sur un écran d'ordinateur peut-être. La photo sur la carte n'est pas de très bonne qualité qui plus est. Alors, la maison ne refusant rien à ses lecteurs, je m'en vais vous l'agrandir en entourant d'un trait photoshoppeur l'inscription tracée à la main sur le rocher situé à gauche prés du gisant, ce même rocher contre lequel l'abbé s'appuie sur la carte où il lit "le Salut". Car, oui, il y a bel et bien une inscription!
Sur ce rocher, l'inscription, tracée de la main de l'abbé (la graphie est assez proche d'autres inscriptions qui étaient visibles autrefois sur le site des rochers, voir ci-dessous), peut se reconstituer ainsi: "Jean IIII (ou IV), duc de Bretagne"... L'abbé maîtrisait-il mal les chiffres latins? On croit lire en effet quatre I, mais peut-être est-ce seulement la faute à l'imprécison de la photo. Il me semble que nous avons là une preuve à peu prés certaine du sens que prêtait l'abbé à son gisant. On sait en effet (grâce à l'historien régionaliste Noguette, alias Eugène Herpin, qui se fit le mémorialiste partiel de l'abbé), que l'abbé était entiché de patriotisme breton. L'histoire de ce "Jean IV" ne pouvait que le retenir. Chef de la Bretagne, il en avait été chassé par le roi de France Charles V en 1378, qui voulait réunir la Bretagne à sa couronne. Jean IV avait dû s'exiler en Angleterre. Rappelé par les nobles bretons, il débarqua à Dinard (comme on sait ville toute proche de St-Malo), fit la guerre à Charles V et reconquit la Bretagne. Ces faits d'armes (encore chantés aujourd'hui en Bretagne paraît-il, voir Gilles Servat) ont dû grandement impressionner l'abbé!
Inscriptions qui se lisaient dans les rochers du vivant de l'abbé, apposées par lui ou en tout cas avec son accord, décrivant des personnages qui semblent avoir été inventés par l'abbé qui rêvait sur les anciens habitants de Rothéneuf ; leurs noms étaient apposés au-dessus des personnages sculptés qu'ils étaient chargés de légender, au nombre desquels se trouve un Jacques Cartier ; à noter aussi que le chiffre latin IV est correctement orthographié ici ("Jean IV fainéant"...) ; la graphie paraît très proche de celle du rocher du gisant
Sceau de Jean IV, Duc de Bretagne ; on notera les hermines sur son écu et son pourpoint, ainsi que l'épée, deux détails que l'on retrouve sur le gisant sculpté par l'abbé
A noter que l'association des amis de l'œuvre de l'abbé Fouré, animée par Joëlle Jouneau, se propose de faire nettoyer dans les mois qui viennent cette fameuse sculpture de gisant qui actuellement devient difficile à "lire", étant donné les nombreux lichens qui la couvrent.
19:14 Publié dans Art Brut, Art immédiat, Art naïf, Environnements populaires spontanés | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : abbé fouré, rochers sculptés de rothéneuf, ermite de rothéneuf, jean jéhan, frédéric altmann, jean iv duc de bretagne, environnements spontanés, marie lefranc, joëlle jouneau | Imprimer
Du côté des créatifs: Coco Fronsac et ses images cuisinées
Grâce à l'ami Philippe Lalanovitch, j'ai été mis sur le rail qui mène au blog aux multiples et variés albums d'images créées par Coco Fronsac, artiste qui manipule les objets et les images, la plupart chinés dans les brocantes qu'elle paraît hanter. Voici la liste de ces albums dans lesquels il est fort instructif d'aller zig-zaguer: Vision négative, les ex-voto de Coco Fronsac, les photos spirites de Coco Fronsac, the Zelda's sexy-girls, La mort n'en saura rien, les reliquaires de Coco Fronsac, Vive la mariée, les Momies de C.F., les poupées de C.F., les chamanes de C.F., l'érotisme sous globes de C.F., une image dans une autre par C.F., le cabinet de curiosités de C.F., les collages de C.F., les petites filles modèles de C.F...
Coco Fronsac, Quand est-ce qu'on mange?, collage, "une image dans l'autre"
Une des techniques préférées de l'auteur est le collage, par exemple du positif sur des négatifs, ou bien un fragment d'image posé sur une autre dans laquelle elle introduit un vacillement du sens, soutenu par un goût sans faille des accords de couleurs. Le "collage" peut s'exécuter aussi par le détour d'un gouachage plaqué sur des têtes de personnages qui posent sur des anciennes photos en noir et blanc dont l'artiste paraît avoir une collection illimitée. On est là à nouveau dans un goût de la modification moqueuse, et de la démystification, genre prisé de beaucoup d'artistes modernes (il y aurait d'ailleurs un beau projet d'exposition à monter sur ce thème, le "détournement et la modification dans l'art").
Coco Fronsac, "St-André Breton", ex-voto
Coco Fronsac, le facteur, ex-voto
Mais le collage s'étend aussi à la troisième dimension par des "reliquaires de voyage", des hommages à diverses figures tutélaires (dont l'André Breton que je lui emprunte ici, ou un Facteur Cheval) qu'elle appelle "ex-voto" ; des globes érotiques, des fausses pièces d'art premier, etc. La peinture est aussi mise à contribution dans son "cabinet de curiosités" où des portraits voulus bizarres évoquent parfois un art forain super-déviant.
Coco Fronsac, Curiosités
On sent que toute l'imagerie ancienne pourrait par contamination progressive passer ainsi à la moulinette de Coco Fronsac...
Coco Fronsac expose à Paris prochainement, expo "Chahut" à la galerie UN LIVRE UNE IMAGE (consacrée à la photographie), 17, rue Alexandre Dumas, Paris XIe. Du 10 juin au 2 juillet, vernissage le 9 juin de 16h30 à 21h. TLJ sauf dimanche de 14h à 19h.
17:02 Publié dans Art forain, Art immédiat, Art singulier, Confrontations, Photographie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : coco fronsac, images modifiées, modification et détournement, collage, reliquaires, poupées, photographie spirite, ex-voto, andré breton, facteur cheval | Imprimer
22/05/2011
A la poursuite d'Emile Taugourdeau
Les fragments d'un jardin d'art brut dispersés à travers les brocantes et les collections privées ou publiques me font parfois penser au mythe du dieu Osiris dont le corps coupé en morceaux est peu à peu reconstitué par sa femme la déesse Isis condamnée à le restituer morceau par morceau selon les différents lieux d'Egypte où elle les retrouve (on me corrigera si je me trompe dans le souvenir sûrement ultra-simplifié et condensé que je garde de ce mythe).
Emile Taugourdeau à gauche, son petit-fils Erick, et le maire de la commune au milieu du jardin, photo 1970-1971, archives famille Taugourdeau ; le jardin est alors surtout rempli par des animaux (on sait que M.Taugourdeau commença par l'effigie d'un canard dont la mort avait affligé ses petits-enfants)
J'ai déjà eu l'occasion de parler du jardin d'Emile Taugourdeau (voir mon bouquin Eloge des Jardins anarchiques, où un chapitre entier lui est consacré, et le film Bricoleurs de Paradis (le Gazouillis des éléphants) ; voir aussi cette note du blog). Il fut créé entre la fin des années 50 de l'autre siècle et 1989, année de la disparition de son auteur (il avait 72 ans). Le créateur (né en 1917) avait été blessé au pied à la guerre de 39-45, et en gardait des séquelles plus ou moins handicapantes. Dans les dernières années, suite à une série d'infarctus, il s'était surtout mis à peindre des tableaux en ciment, fort naïfs, fort beaux, qu'il "rafraîchissait" périodiquement à coups de jets d'eau.
Photo Francis David, vers 1985 (le jardin est alors à son apogée)
La végétation a recouvert et mangé peu à peu le parc de sculptures, effaçant depuis longtemps le souvenir d'un "parc", tel qu'on peut le restituer en regardant par exemple la photo ci-dessus de Francis David, parue dans le n°190 du magazine Gault/Millau en février 1985. C'est plutôt une jungle à présent où s'enfouissent les statues étouffées par le lierre et autres lianes. Plusieurs de ses statues ont disparu, parfois à cause de vols, mais aussi parce que la famille les vend à des brocanteurs ou des antiquaires de passage.
Du coup, il en réapparaît de temps à autre. Très récemment on a vu à Paris, exposés sur des tréteaux dans la rue, des footballeurs, des lapins et des grenouilles d'Emile Taugourdeau (ça voyage). Ces derniers batraciens, comme je l'ai déjà dit, me font craquer. En dépit de leur forme ultra simple, elles sont très expressives et touchantes. Voici ci-dessous celle que j'ai acquise très récemment, rescapée de la brocante.
Photo Bruno Montpied, 2011
La grenouiile de droite est une parente de la grenouille retrouvée, ou bien sa jumelle, photo BM, 1991
J'en profite pour montrer d'autres sculptures que je possède d'Emile Taugourdeau, acquises directement auprès de son épouse il y a quelques années. Au départ, mon but en les acquérant était de les mettre à l'abri, en cas d'accentuation alors prévisible du déclin du jardin. Au fil du temps, je me suis attaché à ces personnages. J'ai cependant dans l'idée de pouvoir un jour les léguer à un musée spécialisé dans l'art brut et les environnements spontanés.
Emile Taugourdeau, un Auvergnat...
Deux masques...
Un petit meunier
22:34 Publié dans Art Brut, Art immédiat, Art naïf, Environnements populaires spontanés | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : emile taugourdeau, environnements spontanés, habitants-paysagistes, sculpture naïve, eloge des jardins anarchiques, bricoleurs de paradis (le gazouillis des éléphants) | Imprimer
21/05/2011
Vrai ou faux? Enfants, répondez...
Voici un quiz interrogeant la perplexité enfantine devant certains mots aux rapprochements troublants, un quiz qui tente de jouer avec malice des ignorances de nos chères têtes blondes.
Vrai ou faux?
On appelle canne à pêche un bâton qui sert à faire tomber les pêches sur un pêcher.
Un gendarme n'est pas seulement une autre sorte de policier, c'est aussi un petit saucisson.
Avarié veut dire pourri.
L'encens est utilisé pour faire marcher les voitures.
Un dada est une forme de loisir.
Il existe un vin qui s'appelle du Saint-Amour.
Jules Supervielle est le nom d'un mécanicien-garagiste célèbre.
Les psychiatres vivent dans les cendres des cheminées. Ce sont de minuscules animaux friands de restes calcinés.
Les huîtres sont des coquillages qui se mangent crus.
Une charpente est une voiture qui se penche pour permettre aux personnes handicapées de descendre plus facilement de leur siège.
Mouloudji est le nom d'un ancien chanteur de variétés français.
Le groin est le bout du museau du cochon.
Crucifier quelqu'un, c'est le forcer à manger de la viande crue.
Une bourriche est une sorte d'âne.
Une échauguette est un morceau de viande que l'on a très légèrement saisi (grillé).
Un uhlan, c'était un soldat autrefois.
Le fromage de tête désigne un fromage qu'on se contente de déguster en imagination.
Trouver des salamandres, veut dire en Provence qu'on se lance dans des discussions compliquées.
Un taon est un instrument qui sert à mesurer la force du vent.
Un caténère, c'est un W-C en Belgique.
La Gangrène est le nom d'une célèbre danseuse de music-hall d'autrefois.
Le topinambour est un genre de petit tambourin fait avec de la peau de taupe.
La Bolivie tire son nom d'un monsieur qui s'appelait Simon Bolivar.
Les pélicans gardent de la nourriture dans leur bec comme si c'était un garde-manger.
Le rutabaga est un rythme de danse zoulou.
Un incunable est une personne qui souffre de ne pouvoir s'asseoir sur son derrière trop douloureux.
On trouve des cocottes sur les bords des guidons de vélo.
Il existe une ville qui s'appelle Orange.
Les vergetures sont des jardins où l'on fait pousser uniquement des fleurs.
Le boudin noir se fabrique à partir du sang de cochon.
Le boudin blanc se fabrique à partir du sang de cygne.
Le bourdon s'appelle ainsi parce qu'il est toujours à la recherche d'une femelle qu'il ne trouve pas, ce qui lui donne le cafard.
Une raie au beurre noir c'est une expression qu'on emploie pour signifier qu'on a tracé une ligne au milieu des cheveux juste là où l'on avait une bosse.
Un sosie est un ciseau fabriqué à l'envers.
Une soubrette est un instrument qui sert à réchauffer les lits en hiver.
On dit de quelqu'un qui est harassé (très fatigué) qu'il est devenu marabout.
Merckx est le nom d'un champion cycliste belge.
00:02 Publié dans Art de l'enfance, Jeux, Littérature, Littérature jeunesse | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : enfants, quiz, jeux en bcd, ignorance, perplexité | Imprimer
19/05/2011
Les tronches au balcon
E.Posteaux, Vieux Bouchons, liège sculpté dans des bouchons de Champagne, sans date, ancien "rassemblement" Philippe Lalane, ph. Bruno Montpied
Voici ce que j'ai déniché sur la Foire à la Brocante de la Bastille qui commence officiellement aujourd'hui jeudi 19 mai. J'y ai bien été aidé, faut dire, par l'ami Philippe Lalane, dont on visitera le stand toujours avec fruit, d'autant que les stands environnants sont aussi bien inspirés. A quoi reconnaît-on ce stand me direz-vous? C'est le seul sur la Foire à vendre Eloge des Jardins Anarchiques...
00:05 Publié dans Art immédiat, Art populaire insolite | Lien permanent | Commentaires (2) | Imprimer
18/05/2011
14e festival du film d'art singulier
Voici le programme du prochain festival organisé par l'association Hors-Champ à Nice, consacré aux documentaires autour des arts populaires spontanés. Cela se répartit sur deux jours, durant une partie du week-end de l'Ascension.
Je regrette de ne pas pouvoir aller à Nice cette année encore, j'aurais bien vu surtout les films de Ferdi Roth, cinéaste allemand je crois (ou batave?), probablement des années 70, sur l'ancien mineur Charles Pecqueur (il n'y a pas beaucoup de documents "mouvants" sur ce dernier qui avait fait une fresque magnifique d'âpreté naïve et brute sur le mur de clôture de son jardin dans le Pas-de-Calais, voir le livre de Bernard Lassus, Jardins imaginaires), sur le jardin de faïence de l'ouvrier Da Costa Ferreira, sur le manège de Petit-Pierre le vacher (que je devine tourné sur le lieu d'origine comme l'avait fait Emmanuel Clot) ou encore sur les statues naïves du marin Frédéric Paranthoën, bien oublié celui-ci.
Frédéric Paranthoën, 1988, photogramme extrait des Jardins de l'art immédiat, films Super8 muets, Bruno Montpied
23:36 Publié dans Art Brut, Art immédiat, Art singulier, Cinéma et arts (notamment populaires), Environnements populaires spontanés | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : ferdi roth, association hors-champ, festival du film d'art singulier, environnements spontanés, frédéric paranthoën, petit-pierre, charles pecqueur | Imprimer
16/05/2011
P.Touche, un prénom et un nom prédestinants?
Vu à Paris, ph.BM, 2011
Honni soit qui mal y pense... Car il peut paraître, dans le cadre de notre enquête intermittente sur les noms (et les prénoms) prédestinants, que si le prénom de ce médecin est Patrick, et qu'il a fait place par la suite au diminutif Pat', cela aura pu influencer son parcours professionnel en direction d'une défense des enfants.
00:05 Publié dans Inscriptions mémorables ou drôlatiques, Noms ou lieux prédestinants | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : noms prédestinants, inscriptions insolites | Imprimer
15/05/2011
Les murs de Brassaï à Dubuffet
Grande première salle de la galerie Karsten Greve
Plus que quelques jours pour aller jeter un coup d'oeil sur l'exposition "Brassaï et Dubuffet" à la Galerie Karsten Greve (5, rue Debelleyme dans le IIIe ardt parisien) puisqu'elle se termine le 21 mai. Cela dit, on y trouve surtout de nombreuses photos des magnifiques graffiti que Brassaï captura depuis les années 1930, et un peu moins d'oeuvres de Dubuffet mises en regard, ce qui au départ paraissait pourtant promis par le prospectus de la galerie. Car c'est bien ce rapport très présent dans les années 40, où Dubuffet suivait de prés les relevés photographiques de Brassaï , qui est le sujet de cette exposition.
Brassaï, Graffiti de la Série V, Animaux: chimère, 1933-1956, tirage argentique, 50,8 x 40cm
On y trouve ainsi les planches du poème de Guillevic sur "les Murs" (1945) illustré des lithographies de Dubuffet qui pointent très noires des murs lépreux où se lisent des graffiti recopiés avec application par l'inventeur de l'art brut, à côté des pisseurs ci-contre par exemple. Le prospectus de la galerie avec raison rappelle en hélléniste conséquent que lithographie veut dire gravure sur pierre. Ce qui était pour Dubuffet un moyen parmi d'autres de s'affronter lui aussi avec le mur dont les incisions expressives populaires allaient le ravir à la suite de Brassaï. Il démarque à l'époque les bonshommes aperçus au hasard de ses promenades dans un Paris où les galeries et les musées ne montraient plus grand chose sous l'Occupation (les murs des rues devenaient par contraste une galerie alternative à ciel ouvert ; ci-contre un "Personnage" de Dubuffet datant de 1944, fait à "l'encre d'Inde sur papier, 26 x 21 cm", exposé à la galerie). Le mur l'inspira de plus non seulement pour ses graffiti mais aussi pour ses textures, comme le montre un tableau placé à l'entrée de la très belle première salle de la galerie (quel espace!).
Jean Dubuffet, Langage des caves XI, 1958, Huile sur toile, 90 x 116 cm, (exposé à la galerie Karsten Greve)
Si on n'a pas le temps de passer à la galerie, faute à mon retard à vous en parler, on se rattrapera en allant dénicher en librairie ou bibliothèque les Graffiti de Brassaï parus naguère chez Flammarion (en 1993 déjà), ou bien encore le catalogue Brassaï, la maison que j'habite de la très bonne exposition qui a tourné entre Nantes et Nancy de septembre 2009 à mai 2010, et qui parlait des maints aspects de la création chez Brassaï qui nous ravissent (poésie naturelle, objets, "transmutations", collages, graffiti, photos insolites d'atelier, nus, etc.).
Bruno Montpied, graffiti sur un platane à Bordeaux, 2010
19:41 Publié dans Art moderne méconnu, Graffiti, Photographie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : brassaï, dubuffet, graffiti historiques, graffiti gravés, inscriptions sur les murs, écrits populaires, art enfantin, galerie kirsten grave | Imprimer
11/05/2011
Joseph Barbiero, un "barbu Müller" du deuxième rang?
C'est l'impression que j'ai souvent avec les pierres sculptées de Joseph Barbiero, ce sculpteur et dessinateur d'origine italienne (venu en France après avoir fui Mussolini) qui vivait à Beaumont aux lisières de Clermont-Ferrand. Révélées pour la première fois aux amateurs d'art brut par les animateurs de l'Aracine à Neuilly-sur-Marne dans les années 80 de l'autre siècle, ces pierres taillées probablement avec difficulté dans la lave de Volvic (à partir de sa retraite prise en 1965) avaient des faux airs de Barbus Müller d'une autre veine. Joseph Barbiero était sincère, il n'y avait pas à en douter. Mais ses pièces n'étaient pas toutes de même niveau. A l'Aracine, c'était assez évident, il me semble. J'ai voulu un jour vérifier (c'était probablement en 1990), je suis allé me balader dans la banlieue de Clermont où j'avais l'adresse de M.Barbiero, je n'eus que quelques minutes pour pouvoir faire deux ou trois malheureuses photos des marches qui montaient vers le pavillon au-dessus où devait vivre le créateur. Mon impérieux cocher était pressé, ne s'intéressant que très modérément à l'art brut. Quelle ne fut pas ma déception en découvrant les pierres sculptées qui s'étageaient le long de cet escalier. Il n'y avait pas de quoi fouetter un chat, un aimable divertissement tout au plus.
Chez Joseph Barbiero, Beaumont, 1990, photo Bruno Montpied
A la même époque, j'allai également voir une exposition organisée par l'antiquaire Jean Lelong du côté de Vic-le-Comte (à la galerie Calao). En dehors des pierres qui continuaient de me paraître un peu pâles, étaient présentés des dessins au crayon aux tracés tremblotants, tremblé qui leur assurait beaucoup de charme. J'en achetai un tout petit, que j'ai toujours, merveilleux exemple de ce que Madeleine Lommel tentait de définir parfois, avec tendresse, comme une sorte d'art de la grande vieillesse. Comme une chorégraphie du geste détaché de toute attache terrestre, assez analogue au lent mouvement virevoltant d'une feuille séparée de sa branche en octobre. Le contraste entre l'aspect aérien de ces mini croquis, à la limite de la dissolution dans la grisaille des fonds des supports cartonnés, représentant des figures réduites à un état proche du squelettique, et la pesanteur des blocs de lave grossièrement taillés assure à Joseph Barbiero une place à part dans le corpus de l'art dit brut.
Joseph Barbiero, dessin au crayon sans titre, sans date, acquis en 1990, comportant un autre petit croquis à peine esquissé au verso, coll BM
La Galerie Christian Berst expose des oeuvres de Joseph Barbiero jusqu'au 4 juin, 3-5, passage des Gravilliers, dans le 3e ardt de Paris. A signaler aujourd'hui à 19h une causerie de Baptiste Brun sur "l'homme du commun" et une autre de Jean-Louis Lanoux sur Barbiero, les deux étant précédées d'un film de Christian Lamorelle diffusé primitivement sur FR3 en 1985.
00:12 Publié dans Art Brut | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : joseph barbiero, galerie christian berst, art brut, barbus müler | Imprimer
10/05/2011
Un masque de Claude Ballaré
00:05 Publié dans Art singulier | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : claude ballaré, art singulier, masques | Imprimer
08/05/2011
Une enquête sur le Merveilleux
Une nouvelle revue, intitulée Mirabilia, est en gestation et se propose pour son premier numéro d'explorer ce que tout un chacun peut entendre aujourd'hui sous le terme de merveilleux. Voici l'enquête que les animateurs de cette future revue publient sur le site web créé tout exprès:
Le Merveilleux, enquête
1/ Sous quelle(s) forme(s) selon vous, le « merveilleux » se révèle-t-il aujourd’hui ?
2/ S’il en est un, dans quel domaine le merveilleux vous paraît-il le plus à même de se manifester ?
3/ Vous est-il arrivé d’éprouver une sensation que vous qualifieriez, au sens propre du terme, « d’émerveillement » – surprise, stupeur, émoi… Pouvez-vous en préciser les circonstances ?
4/ Si vous deviez « émerveiller » l’être aimé, un(e) ami(e), un enfant, que feriez-vous ?
Les réponses à cette enquête seront publiées dans le premier numéro de la revue.
Merci d’adresser vos réponses, –pas plus de 500 signes par question, si possible– en précisant vos nom et profession à : Revue Mirabilia, 393, rue des Pyrénées, 75020, Paris, ou par mail à contact@revue-mirabilia.fr
*
The Marvellous, inquiry
1/ In what form(s) the marvellous appears there today?
2/ If there is one, in which field the marvellous, according to you, seems the most likely to occur ?
3/ Have you happened to experience a sensation you would describe as a "wonder" in the true sense of the word -surprise, astonishment, emotion... Can you specify the circumstances?
4/ If you had to "wonder" the loved one, a friend, a child, what would you do?
The answers will be published in the first issue of Mirabilia.
Please send us your reply –no more than 30 words for each question, if possible– specifying your name and profession, to Revue Mirabilia, 393, rue des Pyrénées, 75020, Paris, France.
Or by mail to: contact@revue-mirabilia.fr
Bruno Montpied, La nuit des merveilles, 50x 65 cm, 1997
13:28 Publié dans Art immédiat, Littérature | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : mirabilia, merveilleux, émerveillement | Imprimer
03/05/2011
Rémy et Bruno virent du côté de la librairie Libralire
Jeudi 5 mai, retenez cette date si vous n'en avez pas déjà assez de venir rencontrer Remy Ricordeau et moi-même autour du film Bricoleurs de paradis (le Gazouillis des éléphants) et du livre Eloge des jardins anarchiques. Nous ferons une projection au sous-sol de la librairie à partir de 18H30. Puis si les questions fusent, on fera un débat avec le public présent. Petite nouveauté dans le cadre de cette présentation, j'ai installé sur les murs de la librairie une mini expo de quinze photos de sites d'art brut, tirées au format 21 x 29,7 cm. Des affiches de format nettement plus grand complètent l'ensemble, de façon à frapper l'attention des visiteurs de la librairie. L'expo dure jusqu'à fin mai.
Emile Taugourdeau, 1991, photo Bruno Montpied
Voici la liste des créateurs dont l'oeuvre ou le portrait s'affichent actuellement sur les murs de la librairie : Fernand Châtelain (2002, avant la restauration du site), Jean Grard, Bohdan Litnianski, Arthur Vanabelle, Pierre Darcel, Alfonso Calleja, Emile Taugourdeau, Raymond Guitet, André Gourlet, René Escaffre, Baptistin Pastouret, M. Clément, Louis Licois, Alexis Le Breton, Bernard Aubert, André Pailloux.
Bernard Aubert, Maine-et-Loire, 2009, photo BM
La librairie Libralire se situe au 116 de la rue Saint-Maur dans le XIe ardt à Paris.
11:00 Publié dans Cinéma et arts (notamment populaires), Environnements populaires spontanés, Photographie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : bruno montpied, remy ricordeau, eloge des jardins anarchiques, le gazouillis des éléphants, environnements spontanés, cinéma et arts populaires | Imprimer
02/05/2011
Coup de fusil
Tous les jours j'arpente ce trottoir pour descendre au turbin et en revenir. Cela fait déjà un paquet d'années que je l'use, et mes grolles aussi dessus. Je ne l'avais pas remarquée cette lézarde.
Les fentes sur le goudron, je ne les vois pas toujours, même si autrefois il m'est arrivé de faire un petit film Super 8 à leur sujet (cela s'intitulait Sur les trottoirs de nos villes). Celle-ci, vue en perspective, dans le sens de la marche, cadrée comme je l'ai fait avec mon portable, pourrait faire penser tout au plus à une espèce de profil aux lèvres pincées, pas très folichon. Ce soir-là, je n'ai rien vu pourtant, que des lignes tremblotantes. et puis tout à coup ce fut là, évident.
Un fusil, et un immense qui plus est. Tracé avec un réalisme étonnant. Tellement étonnant qu'on en venait à imaginer un signe prophétique.
21:00 Publié dans Poésie naturelle ou de hasard, paréidolies | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : bruno montpied, poésie naturelle, pareidolies, images cachées | Imprimer
Empreintes au Monte-en-l'air
Mystérieux ce titre, n'est-il pas? En réalité, Empreintes est le titre d'une revue imprimée avec entêtement en noir et blanc depuis quelques lustres déjà par l'animatrice de la galerie l'Usine, à Paris dans le XIXe ardt, Claude Brabant. Et Le Monte-en-l'Air est le nom d'une librairie sise dans ce même district, à Ménilmontant. Tout est expliqué dans le carton ci-dessous:
Tout? Enfin pas tout à fait. Faudrait peut-être donner l'adresse (et puis le lien vers la librairie où on la voit avec le plan pour y aller). C'est au 71 rue de Ménilmontant et au 2 rue de la Mare (ça fait un angle entre les deux rues je pense). Avis aux lecteurs du Poignard, m'est avis que l'aigre de Meaux devrait rôder dans le coin mardi soir...
15:16 Publié dans Littérature, Photographie, Surréalisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : empreintes n°17, claude brabant, galerie l'usine, le monte-en-l'air, joël gayraud | Imprimer
01/05/2011
Remy et Bruno migrent sur Radio-Aligre
La communication continue, orchestrée par nous-mêmes, les auteurs du livre Eloge des jardins anarchiques et du film Bricoleurs de Paradis (le Gazouillis des éléphants) sur les inconnus de l'art, les créateurs excentriques invisibles, qui pondent comme les poules, sans se préoccuper pour qui elles pondent. Si on ne le fait pas soi-même, hormis quelques revues qui font encore leur travail d'information de manière désintéressée, qui le fera?
Note de lecture par Patrick Lefur dans Artension n°107, mai-juin 2011
En tout cas, pas ceux que l'on aurait imaginés au départ plutôt concernés, n'est-ce pas, les enfants du bac à sable, qui n'aimez pas qu'on partage les seaux et les pelles, les joujoux que vous vous croyiez les seuls à avoir le droit de manipuler (citons, pour ne pas vitupérer dans le vide, par exemple les blogs de messieurs Ryczko, Chesné et de miss Vague Ulla)? Non content de ne pas en parler, d'ailleurs certain d'entre eux, le nommé Ryczko encore lui, nous reproche même de "claironner" notre info sur notre propre blog, démasquant là son désir secret, qui doit être de nous voir bien correctement réduit au silence, eh bien, désolé Joseph...
Joseph Ryczko, du temps qu'il cherchait le retour de l'archaïsme dans l'art contemporain (ou un truc dans le genre)... La belle trouvaille! Et quelle profonde inspiration pleine d'originalité...En fait, Ryczko, c'est l'inventeur de la Tête à Toto appliquée à l'art dit singulier ; (image extraite du catalogue du musée de la Création Franche)
Telle n'est pas ma position, je partage l'info (et d'abord sur le blog, l'info que j'aime bien sûr, ce blog n'est pas un bulletin exhaustif de news d'art brut ), et pas seulement celle qui me concerne -bien évidemment! (Comme on le constatera en lisant mes archives ici présentes)- mais aussi celle qui me concerne, n'en déplaise aux pisseurs de fiel style friches de l'art ou petite âme errante. L'Eloge des jardins anarchiques a été conçu entre autres raisons dans l'idée d'élargir le cercle des individus qui peuvent se sentir concernés par cette création sans vénalité, sans arrivisme, sans autre ambition que de mettre de la surprise et de l'ingénuité dans le monde qui nous entoure, et de l'expression de soi sans alignement sur une quelconque conformité. Elargir le cercle et faire enrager les soi-disants spécialistes (rappelons qu'en argot un spécialiste c'est un tueur).
Remy Ricordeau et Bruno Montpied passent demain lundi entre 19h30 et 21h sur Radio-Aligre, dans l'émission Songs of Praise (93.1 FM Paris / Région Parisienne, puis ça sera en chargement sur le site de l'émission dans la semaine (donc captable du monde entier... Eh, Joseph c'est pas du clairon, ça?): http://songsofpraise.hautetfort.com/
21:09 Publié dans Environnements populaires spontanés | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : bruno montpied, remy ricordeau, éloge des jardins anarchiques, bricoleurs de paradis(le gazouillis des éléphants), artension, environnements spontanés, songs of praise, habitants-paysagistes | Imprimer
24/04/2011
Séminaire d'art brut au Collège international de philosophie, intervention du 28 avril
Barbara Safarova est partie pour six années de séminaire autour de l'art brut. Jeudi 28 avril, elle m'invite en compagnie de Baptiste Brun (du CrAB aux pinces pas encore en or) à m'exprimer sur les rapports qu'entretiennent l'art populaire et l'art brut. Chacune de nos interventions devrait durer dans les 30 à 40 minutes, le tout devant être suivi d'un petit débat, la séance étant prévue pour durer de 18h30 à 20h30.
Katarina Detzel et sa poupée masculine grandeur nature, photo extraite du catalogue de l'expo La Beauté Insensée, DR
Après de courts préliminaires consacrés aux définitions, je devrais partir dans un sinueux zapping proposant diverses rubriques, spiritisme et univers populaire, dénégation de paternité, différences, point commun, érotisme, masques et carnaval, poupées, formes naturelles et créativité bruto-populaire, épouvantails, poyas et peintres d'alpage, ombres et silhouettes, Wölfli, les tatouages, la broderie, la question de la copie et du détournement, le cas Maugri... M'est avis qu'on me coupera la chique avant que j'arrive au bout!
Syvester klaüse d'Urnasch dans le Massif du Santis, en Suisse, femmes sauvages (en l'occurrence) sortant en procession à l'occasion des fêtes autour de la Saint-Sylvestre, photo extraite du livre d'Yvonne de Sike, Fêtes et croyances populaires en Europe, au fil des saisons, éd. Bordas, DR
Rendez-vous donc jeudi 28 avril au Centre Parisien d'Etudes Critiques, 37 bis, rue du Sentier, Paris 2e ardt, Salle 2, 18h30-20h30. ENTREE LIBRE.
17:02 Publié dans Art Brut, Art naïf, Art populaire contemporain, Confrontations, Environnements populaires spontanés | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : barbara saforova, ciph, crab, bruno montpied, art populaire et art brut, baptiste brun, wölfli, maugri, sylvester klaüse | Imprimer
23/04/2011
Mère et fille
Caroline Dahyot, Maman..., sans date?, ph Bruno Montpied
Voici maman, mais laquelle? Celle de l'auteur, ou celle de la fille de l'auteur, si bien que cette mère aux cheveux rouges et à la bouche également purpurine, que l'écarlate borde avec sa fille, d'un ourlet de sang serpentin comme une algue, pourrait être aussi bien l'auteur du dessin, Caroline D., les yeux remplis d'une lueur comme légèrement égarée? La petite fille apparemment sage sur les genoux de sa mère qui la protège, regarde le spectateur du fond du nid-bunker de son quant à soi fortifié par un mur de cheveux. Elle semble bien précoce pour une petite fille (décidément, où est donc la mère dans cette peinture? Ne serait-ce pas aussi la fille qui est chargée d'être la mère de la mère? Dans cette oeuvre, les rôles semblent pouvoir permuter à volonté). Ce sont des dames de cœur toutes deux à ce qu'il paraît. Mais que dit cette lueur dans les yeux découpés de la mère, empruntés à une autre image on dirait, et que murmure l'ardente observation dans le regard de la fille?
20:11 Publié dans Art singulier | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : caroline dahyot, art singulier, mères et filles | Imprimer
Projection à Montmartre
19:50 Publié dans Art singulier, Photographie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : bruno montpied, images interprétées, création numérique autodidacte, montmartre | Imprimer
La Casa Leitao, quelques mètres cube de création pour soi, et de temps en temps pour les autres
Grâces soient rendues à Laurent Jacquy qui a eu la gentillesse de m'emmener dans sa petite auto dériver sur les routes de la Somme. Il m'avait parlé l'air de rien d'un monsieur qui faisait "des choses" dans une sorte d'appentis ou de garage qu'il avait vu ouvert en filant sur une route non loin d'Abbeville sans pouvoir s'arrêter. Or, chaque fois qu'il repassait, comme de juste, le lieu était fermé. Le dieu des sites d'art brut me secondant généralement avec constance depuis pas mal de temps, il fallait me charger dans la petite auto!
José Leitao, citoyen d'origine portugaise, sur le seuil de son atelier avec un Toutankhamon sur le feu, la "Casa Leitao", ph. Bruno Montpied
Cela n'a pas loupé, le monsieur avait ouvert sa boutique (mot pas du tout idoine comme on le verra), comme exprès pour nous ce jour-là. On aurait dit qu'il nous attendait, sculptant un Toutankhamon sans trop d'application.
José Leitao, première photo ci-dessus, un angle de l'atelier-garage avec ses dizaines d'effigies sculptées entassées et couvertes de poussière ; deuxième photo ci-dessus, prés du cadre doré, les premières sculptures des femmes imaginaires, dont une joueuse de boules nue, sorte de Fanny?, ph BM
Sacrée caverne d'Ali Baba que nous découvrîmes là! Dans un cube sombre, où une chatte ne retrouverait pas ses petits, José Leitao entasse au garde à vous ou en rangs d'oignon des dizaines et des dizaines de statues venues d'on ne sait trop quelle inspiration, mixant probablement plusieurs références - madones chrétiennes polonaises (un souvenir du sanctuaire de Jasna Gora à Czestochowa)? Réminiscences d'idoles hindoues? Statues africaines? Pièces de jeu d'échec géantes? Hermaphrodytes? Symboles islamiques (et pré-islamiques)? Têtes pharaoniques? - au sein d'un syncrétisme abandonné à la poussière et aux toiles d'araignée, il était difficile de se faire une religion. Ayant découvert le talent de ciseler à peu près tout ce qui lui passe par la tête (souvent des femmes, et des mains de Fatima, parfois saignantes, et des symboles) au moment de sa retraite, après une vie passée comme travailleur dans une usine textile de la région - à présent abandonnée - José Leitao a eu l'air de nous dire que cette révélation lui avait paru trop tardive pour pouvoir l'autoriser à s'en faire un nouveau métier. Si bien qu'il sculpte sans cesse pour lui-même avant tout, refusant opiniâtrement de vendre ces effigies qui lui donnent tant de plaisir à l'entourer ainsi, enserrant et cernant chaque jour un peu plus son modeste établi.
José Leitao vous salue bien, ph. BM
On n'est pas dans une boutique donc. L'atelier bâille sur la route, l'ancien ouvrier sculpte au vu et au su de tous, populaire dans la région, où de nombreux articles de la presse régionale lui ont déjà été consacrés, parfois plus centrés sur les trois oies qui le suivent comme des toutous (alors que pour tout autre que lui elles n'ont que pincements cruels à distribuer) que sur ses étonnantes œuvres hésitant entre art naïf et art brut. Ce dernier pourrait en effet s'appliquer ici en raison du syncrétisme et des croisements de réminiscences culturelles mixées de façon originale. Certaines compositions, où Leitao a assemblé des objets sans rapports évidents (un cheval cabré et une main de Fatima par exemple ; une main de Fatima soudée à un front ; des empilements de têtes, des figures sans signification précise), relèvent d'une inventivité que l'on peut associer à l'art brut. Et puis il y a cette création très égocentrée, ce paradoxal désir de se montrer et de refuser dans le même mouvement de se séparer de ses œuvres (quoique ce refus ne soit pas si hermétique, son épouse nous confiera que le créateur fait parfois des dons). La poussière saupoudre d'ailleurs nombre des statues de son talc blanc, patine propre aux œuvres que l'on garde pour soi...
Surpopulation au pays des effigies... Et puis, tiens?, que fait ce dinosaure ici...? Ph. BM
Et puis, comme un clin d'oeil à mes propres inclinations, j'ai retrouvé ici des sirènes multiples.
José Leitao, sirènes, ph.BM
17:50 Publié dans Art Brut, Art immédiat, Art naïf, Art populaire insolite, Art populaire religieux, Environnements populaires spontanés | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : josé leitao, laurent jacquy, sculpture naïve, environnements spontanés, art populaire insolite, syncrétisme insolite | Imprimer
14/04/2011
Dictionnaire du poignard subtil
PRESBYTE:
Etre presbyte à Serqueux (Seine-Maritime), ça doit faire mal.
01:30 Publié dans DICTIONNAIRE DE CITATIONS DU POIGNARD SUBTIL | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : presbyte, serqueux, masochisme, sadomasochisme | Imprimer
10/04/2011
Les beaux dimanches, un nouveau blog, par Laurent Jacquy
Ah, que je suis content ce matin d'avoir enfin trouvé le temps d'aller me promener sur le blog récemment créé (en février 2011) de Laurent Jacquy dont j'ai déjà parlé ici et là. "Les beaux dimanches", que cela s'appelle. "Une chose en amenant une autre" est le sous-titre et le programme du blog fonctionnant par association d'idées, très bon concept adapté à la forme des blogs qui incite à être primesautier, à sauter du coq à l'âne perpétuellement, entraînant leurs lecteurs dans un vagabondage infusant progressivement dans une atmosphère d'onirisme éveillé.
Carte postale réalisée par Laurent Jacquy d'après photos de Gilles Ehrmann (pour Picassiette à sa fenêtre) et ancienne carte postale du facteur Cheval, titre de la carte: "En gîte à Chartres", 2011
Laurent Jacquy paraît être un chineur invétéré (d'où peut-être les beaux dimanches de découverte?), et le créateur de cartes postales par photomontage concentrées sur les aventures imaginaires du facteur Cheval, voir la dernière ci-dessus. Il est collectionneur aussi de divers objets, sculptures et peintures naïves, ou naïvistes décalées (je pense notamment aux sculptures représentant des personnages célèbres de son copain Yann Paris, dont un portrait pris au musée de la Création Franche figure sur le blog), photographe de sites d'art brut (j'ai découvert ainsi un nouvel environnement situé dans le village poétiquement nommé "l'Etoile" dans la Somme, sommet de poésie naïve) dont celui de Bohdan Litnianski qu'il contribua à faire connaître avec le livre Le jardin des merveilles de Bodan Litnianski aux éditions Vivement dimanche en 2004.
Photo Laurent Jacquy
Sur son blog, riche de trouvailles en tous genres (musicales, publicitaires, petites publications curieuses retrouvées comme une collection du Cahier de Marottes et Violons d'Ingres dont j'avais entendu autrefois parler par le docteur Ferdière qui y avait collaboré par un article sur des objets de la poésie naturelle, bois flottés, etc.), je me suis longuement arrêté en particulier sur son album de photos consacrées à de vieilles affiches publicitaires naïvement dessinées cherchant à prévenir les travailleurs de l'industrie des divers types d'accidents du travail possibles. L'ensemble, mis bout à bout, compose un panorama qui ne donne pas très envie d'aller travailler. Laurent Jacquy a du reste intitulé avec sagacité la note qui introduit ce dossier: "Travailler tue"...
Affiche publiée sur le blog Les beaux dimanches
Dès maintenant, j'ai la joie d'ajouter ce blog cousin du Poignard à la liste déjà longue des blogs dont je ne saurai trop encourager mes fidèles (ou moins fidèles) lecteurs à faire la visite.
00:38 Publié dans Art des croûtes, art des dépôts-ventes, Art immédiat, Art naïf, Art populaire insolite, Environnements populaires spontanés, Inscriptions mémorables ou drôlatiques | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : laurent jacquy, les beaux dimanches, travailler tue, gaston ferdière, marottes et violons d'ingres, environnements spontanés, facteur cheval, yann paris, bodan litnianski | Imprimer
09/04/2011
Les Jardins anarchiques (rappel et actualités)
Petit rappel: nouveau rendez-vous sur Radio-Libertaire, ce samedi 9 avril à partir de 21h jusqu'à 23h dans l'émission "Les Jardins d'Orphée" animée par Anita Fernandez. Remy Ricordeau et Bruno Montpied, chacun dans un espace délimité, y sont à nouveau invités, dans la première heure (21h-22h). C'est l'occasion de parler des jardins anarchiques et du gazouillis des éléphants sous de nouveaux angles et avec d'autres accents.
De son côté la diffusion du livre continue de s'étendre. Nouvelles librairies parisiennes où l'on peut le rencontrer: l'Arbre à lettres à République entre un livre sur la tulipe et un autre sur la poétique des jardins (on sent que les libraires hésitent sur les emplacements), L'Ecume des pages (où il est quelque peu marginalisé dans le rayon arts au-dessus d'un rayonnage spécial art brut) à St-Germain-des-Prés, aux Oiseaux Rares, rue Vulpian, dans le XIIIe ardt. On l'a également vu dans un des trois espaces de la librairie L'Atelier, rue du Jourdain dans le XXe, celui qui s'appelle l'Atelier d'à côté, consacré plus spécifiquement aux livres d'art, ainsi qu'à la librairie du centre culturel appelé le 104 dans le XIXe ardt.
07/04/2011
Gilles Ehrmann une expo rue Monsieur-le-prince pour flâneurs des deux rives
Vous êtes conviés jeudi 7 avril à partir de 18 heures au vernissage de l'exposition Gilles Ehrmann, Champs de force à la librairie Le Flâneur des deux rives. (Il s'agit apparemment de photographies de reportage, oeuvres moins connues de Gilles Ehrmann, comme ces splendides rochers zoomorphes de Ploumanach qu'il me semble reconnaître sur la photo de l'affiche ci-dessous).
Exposition du 5 avril au 14 mai, Librairie-Galerie Le Flâneur des deux rives. 60, rue Monsieur-le-Prince, (6e). RER Luxembourg. M° Odéon. 01.46.33.45.52. Du mardi au samedi de 11h à 19h30. Le dimanche de 15h à 19h. Entrée libre.
00:53 Publié dans Photographie, Poésie naturelle ou de hasard, paréidolies, Surréalisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : gilles ehrmann, photographie surréaliste, poésie naturelle, flâneur des deux rives | Imprimer
03/04/2011
De qui, d'où, cette "madone"?
Monsieur Laurent Le Meur m'a adressé récemment la photo d'une statue de 35 cm de hauteur retrouvée par lui dans un dépôt d'Emmaüs du côté du Mans, elle était alors recouverte de noir de fumée, personne ne sachant d'où elle provenait. Partageons-là, au moins en image, et interrogeons-nous sur son origine et son identité, si vous le voulez. Qu'en penser?
Photo Laurent Le Meur
J'y vois personnellement une madone, qui me fait vaguement songer à des statuettes éthiopiennes chrétiennes. Et puis dans un second temps, j'en viens parfois à douter, une imitation, un faux? Une statuette d'art singulier, le visage étant par trop simple...? Mmonsieur Le Meur y voit pour sa part une statue qui "dégage de la sérénité et du bonheur, ressemblant à une idole de croisement de civilisations". Bonheur, je ne sais pas, mais croisement de civilisations, pourquoi pas en effet...
Photo Laurent Le Meur
11:35 Publié dans Art inclassable, Art populaire insolite | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : art populaire insolite, art éthiopien, art singulier, madones | Imprimer
30/03/2011
Actualité des Bricoleurs et des Jardiniers anarchiques
Quelques petites informations à ajouter:
Le dimanche 3 avril, celui qui vient, nous serons Remy Ricordeau et moi-même à la Halle Saint-Pierre à 14h30 où, si tout se passe bien, nous devrions projeter Bricoleurs de paradis (le Gazouillis des éléphants) dans l'auditorium (il fait 52 minutes), et présenter le livre Eloge des jardins anarchiques. Un petit débat peut s'ensuivre avec le public présent dans cette salle fort conviviale. Puis, pour sacrifier à l'usage, je m'en irai signer le livre à qui voudra de quelque dédicace. Il est inutile d'ajouter que le livre est en effet désormais en vente sur les tables non pas de la loi mais de la librairie de la Halle. On me signale d'autres librairies, les Guetteurs du vent (avenue Parmentier), Libralire (rue St-Maur), et La Friche dans le XIe ardt qui proposent le livre à la vente elles aussi. Et La Machine à lire à Bordeaux aussi. Il doit y en avoir d'autres mais les voies du diffuseur du livre me sont pour le moment encore un peu impénétrables. Le samedi 9 avril, il y aura une émission de Radio-Libertaire (oui, encore) dans Les Jardins d'Orphée d'Anita Fernandés, entre 21h et 23h, où il est prévu de parler du film et du livre ainsi que de l'exposition La Ville fertile qui a lieu en ce moment à la cité de l'Architecture et du Patrimoine à Paris au Trocadéro.
Site de René Escaffre (disparu en 2008) à Roumens dans le Lauragais, 2004, photo Bruno Montpied
A signaler enfin, surtout pour mes lecteurs québécois qui ne s'intéressent pas qu'à leurs compatriotes patenteux que Bricoleurs de paradis sera diffusé sur la filiale québécoise de Planète au Canada, et non pas sur la chaîne documentaire française, les jeudi 14 et vendredi 15 avril prochains (le 14 à 21h et le 15 à 13h). Une bonne occasion pour eux de faire un bout de chemin avec les homologues français des inspirés canadiens (dont j'ai déjà eu l'occasion de parler ici et là sur ce blog). Pour les téléspectateurs français qui n'auraient pas acquis le livre et le DVD, la diffusion sur Planète en France aura lieu le 1er août prochain.
Statuette dans le "jardin extraordinaire" d'André Hardy (actuellement en voie de démantèlement), juillet 2010, photo BM ; ne lui trouvez-vous pas un petit côté vaudou à cette poupée aux yeux vides?
27/03/2011
Aux Lilas, le printemps Katuszewski
Dans un ancien hôtel particulier reconverti en centre culturel baptisé du nom d'un poète mondain que je ne porte pas particulièrement dans mon coeur -un Cocteau, des cocktails- aux Lilas, dominant la ville (place Charles de Gaulle), est à voir, pour deux jours encore, jusqu'à mardi (j'ai été un peu trop bousculé pour l'annoncer plus tôt, désolé), une fort belle exposition de Sylvia Katuszewski, faite de céramiques et dessins.
Le dessin qui m' a tapé dans l'oeil, touchante parmi ses étoiles, c'est cette petite (?) fille, bouche ouverte par la surprise, le front tatoué de sa propre mise en abyme, surplombant des oiseaux passant gentiment en escadrille.
23:38 Publié dans Art singulier | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : sylvia katuszewski, art singulier | Imprimer
26/03/2011
Nouvelle diffusion de "Bricoleurs de paradis (le gazouillis des éléphants)"
(Une mise à jour a été apportée à cette note primitivement publiée le 19 mars)
Après France 3 Normandie en janvier qui a diffusé une première fois notre film Bricoleurs de paradis, c'est au tour de France 3 Bretagne et de France 3 Pays de Loire de nous faire un peu de place à nouveau sur vos écrans plats et autres vestiges cathodiques. Ce sera pour le samedi 26 mars à 15h25 sur les deux chaînes. Je me suis laissé dire que les heureux possesseurs d'un bouquet de chaînes contenant tous les FR3 (genre Free) pourront eux aussi voir le film, qu'ils soient à Marseille ou à Lille, voire à Biarritz, Paris, etc.
Chez M. Roux, tournage des Bricoleurs de paradis, juillet 2010, ph.Bruno Montpied
Et pour ceux qui le rateront et voudront se rattraper, il restera la possibilité de le voir en DVD en acquérant le livre Eloge des Jardins anarchiques, ils auront en outre en bonus divers documents qui ne seront pas diffusés sur les chaînes de FR3, comme une interview de Savine Faupin, deux petits films extraits de mes courts-métrages en super 8 des années 80 à 90 (sur Raymond Guitet et Marcel Landreau), et des fragments d'interview des élus que nous avions interrogés, Remy Ricordeau et moi, sur le site d'André Hardy, que nous fûmes, semble-t-il, donc les derniers à avoir filmé...
Enfin, diverses projections sont en projet ici ou là. La première aura lieu le dimanche 3 avril à l'auditorium de la Halle Saint-Pierre, rue Ronsard dans le XVIIIe ardt de Paris, à 14h30 (merci à Julie Calver qui nous a posé la question en commentaire). Remy et moi, nous présenterons le film, et le livre, que je dédicacerai éventuellement aux personnes intéressées. L'Eloge sera en vente à la librairie de la Halle Saint-Pierre dès la semaine qui vient.
00:16 Publié dans Cinéma et arts (notamment populaires), Environnements populaires spontanés | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma et art brut, environnements spontanés, habitants-paysagistes, bricoleurs de paradis, remy ricordeau, bruno montpied, raymnd guitet, marcel landreau, savine faupin | Imprimer
22/03/2011
Foutraque.com, entretien avec choquant BM
Une petite femelle jalouse fervente passionnée des blogounets parisianistes faussement mondains (tout en l'étant tout de même un peu par en dessous) m'a gratifiée un jour du sobriquet de choco BM, c'est plaisant un chouïa (pour parler marocain, ce qui va encore fait bondir la petite âme déli-errante en question, car il n'y a qu'elle qui a le droit de parler de ce beau pays, tout le reste n'est que "tuyaux crevés").
Détournons ce choco en choquant, voulez-vous? Bien qu'en réalité il n'y ait dans l'entretien (en deux parties, attention, il faut se munir d'une loupe ou bien faire chauffer le zoom de votre écran) avec Paskal Julou sur Foutraque.com que je veux signaler ici rien d'agressif, qu'on en juge, je mets le lien. Pascal me questionne entre autres sur mon livre Eloge (etc.)... En voici un extrait:
"2- Qu’est ce qui te touche tout particulièrement chez ces créateurs?
Le fait de dresser à l’air libre des œuvres, des décors, des théâtres de verdure insolites, créant ainsi des paysages, des environnements inattendus, surprenants, qui nous déroutent, nous arrachent tout à coup à la monotonie et à la pauvreté imaginative de nos vies ordinaires. Que cela soit fait par des non artistes, des autodidactes qui n’ont demandé de permission à personne, je trouve ça remarquable, c’est un vrai coup de force. « On fait ce qu’on veut dans son jardin » comme me répond Mme Darcel dans le film de Remy Ricordeau. Jardins d’Eden, petits paradis bricolés à la maison, pour vivre au sein de l’inspiration, à partir de rien, avec des matériaux à portée de main pris dans l’environnement immédiat. C’est de l’art et ça n’en est pas. Il n’y a pas de vénalité dans ces démarches, juste le plaisir de façonner un décor à sa guise. Cela sert de leçon à tous ceux qui jouent à être des artistes, des cabotins qui aiment parader sur les planches et qui très souvent sont bien moins inspirés que ces autodidactes inconnus."
(extrait de l'interview "Bruno Montpied explorateur des jardins anarchiques" par Paskal Julou mis en ligne sur Foutraque.com)
02:55 Publié dans Environnements populaires spontanés | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : foutraque.com, paskal julou, bruno montpied, environnements spontanés | Imprimer